Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityNOAGE ► Noah & Sage


NOAGE ► Noah & Sage

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
NOAGE

     
célébrité 1
     célébrité 2
Fiche d'identité
Prénoms Noah et Sage Âge 22 et 24 ans. Se connaissent depuis.. 17 mai 2016.En couple depuis.. Leur amour n'est pas codé, disons, jamais. Date d'anniversaire du couple: Aucune.I hate you, i love you.Ces deux là se sont aimés avec maladresse. You're mine.Ils ont souffert par paresse.  A la vie à l'amor. L'histoire s'est terminé comme elle a commencé : dans les odeurs de foutre, de pisse et de sang.

   
LA RENCONTRE : L'union parfaite de ces deux êtres si imparfaits, si affreux.

Il y a quelque chose d'affreusement poétique, d’irrésistiblement tragique dans notre rencontre. Chronique d'une mort annoncée, l’épée de Damoclès qui vient s’installer sur nos têtes figées. On ne se connait pas et pourtant quand on se regarde comme deux fous à lier, on tombe amoureux. « Toi, mon âme et mon cœur, mon tout et à ma moitié ». Tomber, c’est le mot juste, la chute est longue, on s’installe dans ce vertige, on l’alimente, on se froisse, on se déchire. Et quand on se regarde, c’est électrique, mécanique, irrépressible, on continue de tomber. On s’aime sans se le dire, en détestant l’idée d’aimer. En haïssant l’autre et l’effet qu’il nous fait. On s’aime d’un amour qui n’a pas encore été codé.

Noah est en cours entrain de se prendre la tête avec son professeur d’histoire. Sage dans les toilettes pour homme se farinant le nez. Une pause, soupir dans la partition, ils se retrouvent dans la même pièce et c’est la détonation. Elle est là, affalée sur son lavabo et lui entre pour se rafraichir un peu. Il déteste d’entrée de jeu sa nonchalance, son manque d’éducation. Elle hait sa suffisance et ses airs prétentieux.  Quelques remarques désobligeantes et les dés son jetés. Les enchères de la menace montent : il veut qu’elle sorte des toilettes pour homme, elle n’entend pas se faire commander par ce dandy. Il urine allègrement sur le sac et la coke de la jeune fille, narquois, abusif, vengeance chaude pisse. Elle le prend en photo en situation menaçant de montrer à tout le monde le jeune Eliot avec des pochons de poudre. Il s’énerve, elle s’agace. Des poings communs dans les dents, des hématomes crochus. Il fonce sur elle dans l’espoir de récupérer le téléphone et y parvient. Il entre dans une cabine de toilette et le jette dans la cuvette avant de tirer la chasse d’eau pour être sûre qu’il ne fonctionne plus. Elle le plaque contre le mur avec ce regard qui voulait dire, je vais te tuer. Ses mains sur le torse de Noah pour le maintenir, « Pourquoi ?! Pourquoi t’es un bâtard fini ? ». Contact physique, sensation étrange, pulsion électrique. Regards croisés, papillons dans le ventre qui ressemblent à des coups de couteaux. Noah comprend qu’il y a entre eux une attraction impérieuse, qu’il sera difficile d’y résister et que cette fille là, face à lui, va lui briser le cœur. Sage comprend la même chose, ils sont condamnés. Deux jeunes gens à moitié fous, écorchés, conscients du coup de foudre, de l’amour naissant, comme ça, d’un coup, qui vient les intoxiquer. Noah repousse les mains de Sage résistant autant que possible à cette fatalité : « Ne me ... touche pas … avec tes mains sales de droguée pathétique ». Sage se vexe. Noah se braque. Il sort de ces toilettes et sait en claquant la porte que ce n’est que le début d’une longue et douloureuse histoire.

   
COMMENT SONT-ILS TOMBÉS AMOUREUX ?

Ils sont tombés amoureux comme on tombe d'une chaise. Fesses au sol avec ce sentiment insupportable de honte espérant que personne ne nous a vu faire. Ils sont tombés amoureux et ils ont recommencé. De tomber amoureux ? Oui. Sage et Noah ne se sont pas arrêter au premier coup d’œil, au coup de foudre. Ils ont laissé la tempête toute entière s'installer. Depuis, ils ne cessent de tomber amoureux l'un de l'autre. Plus fort, encore plus fort. Plus insupportable.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
17 mai 2016 – Eris et Eros

   




Tu es belle quand tu es odieuse, je te dis à dans une semaine.





Il y a de ces histoires qui naissent déjà mortes, quand avant même d'entrer, on claque la porte. C'est un peu la romance de ces deux cons. Ils se rencontrent comme on tombe d'un pont, sans trop savoir encore qu'ils ne s'en remettront jamais. Elle est volage, perfide et complètement paumée. Il est froid, dur et par nature inhumain. Elle le regarde de biais, il la regarde de haut. Ils se croisent en chemin comme on fait une croix sur un destin tranquille. Ils ne seront plus jamais tranquilles. C'est comme ça qu'ils se trouvent, comme ça qu'ils s'aspirent, comme ça qu'ils s'attirent. Leur histoire débute comme un train qu'arrive trop tard.Dans les toilettes de l'université, au milieu des odeurs de pisse, de foutre, et de merde. Elle commence comme elle est appelée à se terminer, les deux le savent. Et pourtant, ils ont quand même plongé, sans se boucher le nez, sans fermer les yeux.




14h00 : Elle tape des rails de coco sur le lavabo, il a déjà envie de la tuer. Elle joue de ses nerfs, elle les gagne. Il pisse sur sa came et son sac jeté. Elle prend des photos de lui en situation, promettant de faire courir la rumeur d'un garçon camé qui se défonce sans complexe dans les toilettes de l'université. Il brise son téléphone, éclate les règles de la bienséance. La regarde avec colère, on ne peut plus sérieux. Elle le déteste d'avance, et lui la hait franchement. C'est le top départ d'un jeu morbide, le genre où il n'y a que des perdants.Quand on joue à ce jeu, on se brûle complètement. Ils le savent, ils le devinent, dans cette attraction qui se déguise en rage. Elle le braque dans une cabine de toilette, ses mains posées sur son torse. Elle l'insulte, il rétorque avec tout le mépris du monde. Il repousse ses mains la faisant sentir moins que rien. La repousse toute entière avant de déguerpir : "Ne me touche pas avec tes sales mains de droguée pathétique".

Ils sont tombés. La tension s'est installée à l'instant même où leurs yeux ce sont croisés. Comme s'ils disaient, Je t'ai reconnu, tu es fait pour moi, les étoiles me l'ont dit mais chut, ne le répète pas. Ils ne le répèteront pas, pas même à leur propre coeur, chassant de leur tête cette peur mortifère.




19h00 : La fin des cours sonne, mais pas la fin du calvaire. La fille a attendu que le garçon sorte de cours, le rattrape devant sa voiture et exige d’être remboursée pour ses affaires. Tant qu’il ne la rembourse pas, elle ne part pas. Le garçon n’est pas du genre à céder aux ordres, alors La fille s’invite dans sa voiture et prend la place du mort. Tant mieux, ce soir elle est morte, se promet le garçon.  Se résignant à l’idée qu’il n’allait pas réussir à la faire partir, le garçon prend la route, la fille à ses côtés. Ils ne connaissent toujours pas leurs prénoms respectifs. Malgré les pics à répétition, les insultes, les moqueries, il y a une gène plus intense qui s’installe, comme s’ils essayaient de camoufler quelque chose d’affreusement honteux. Et c’est le cas. Il y a une tension sexuelle indéniable dans cette voiture qui monte à mesure que les secondes passent. Elle devient même insupportable pour le garçon qui préfère foutre la fille dehors. Toucher une droguée, jamais. Se sentir attiré par cette merde ? Jamais. Il se penche vers elle pour ouvrir la portière et lui dit de se barrer, toute la colère du monde dans son regard. Elle résiste, elle ne bouge pas. Il y a une surcharge émotionnelle éreintante dans cette voiture, de la haine, de l’envie, du mépris, du désir, tout confondu. Il reprend place, dépité. Et sans préavis aucun, la fille se jette sur lui, à califourchon, dans cette voiture. Une putain de délivrance inavouable. Bordel que c’est bon. Tant pis les codes, tant pis l’image, tant pis tout le reste pour ce court instant où ils se donnent complètement l’un à l’autre. Et quand l’amour se finit, la haine reprend. Un mot de trop, de travers, d’à côté. le garçon qui se vexe, la fille qui se braque, et c’est reparti. Electrique, chaotique, divin. Ça ne prendra jamais fin. C’est le jeu cette fois qui prend le dessus, on ne saura plus si c’est pour de vrai ou s’ils font semblants. La fille déteste l’air suffisant du garçon, et lui l’a trouve insupportable et pathétique. Mais il rapplique avec une idée de fou furieux. Cette fois on se donne la mort, on verra lequel de nous deux est le plus fort. Le garçon jette la petite culotte de la fille dehors, confisque son pantalon, elle ne peut pas se rhabiller. Et tout en conduisant à toute allure sa Mustang, sa main caresse l’entre-jambe de la jeune fille. Un pari : tu cèderas avant moi. Elle ne cède pas. Les préliminaires malsains s’accentuent et …. BOUM. Voiture encastrée dans un arbre sur le bas côté, rires enragés, frénétiques. Jeu interrompu par la rage. Le garçon sort de la voiture, donne son téléphone à la fille : il ne lui doit plus rien, il ne veut plus jamais la revoir. Il disparait, la laissant là, seule dans la nuit et abandonnée. Qu'importe, qu'elle crève cette tarée.  



(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
18 mai 2016 – Fireproof

 



Écoute pauvre conne, j'suis pas quelqu'un de bien, j'suis pas une belle personne.





Fallait-il que je désespère de voir surgir la lumière ? Je crois. Je n’ai pas cessé de penser à elle, c’est insensé. Ça je ne le dis pas. Même à moi je mens, titube dans mes mauvais accents. Je chasse son image comme on balaie une poussière. Infecte et piquante, là dans le coin de l’œil. Je ne sais pas qui elle est, ce qu’elle fait, ce qu’elle m’a fait. J’ai les marques de cette nuit dans le cou. Ecchymoses enlisées, toute ma peau me rappelle dans son bleu diaphane que c’était vrai, elle a existé. Et je me déteste de savourer cette pensée. Je voudrais la revoir et me répète des ta gueule. Leit motiv éreintant, par pitié Noah, ferme ta gueule et ton cœur, ne te laisse pas avoir par ses yeux déroutants.

Il est 16 heures, l’horloge sonne la fin de mon calvaire. Je sors de cours et la voit apparaitre devant moi. Je ne sais pas ce que ça me fait. Dualité d’émotion, colère et excitation, rage et plaisir. Je la vois, je sais qu’elle m’attend : « Qu’est ce que tu veux ». Elle me hait. Je le vois dans ses grands yeux bleus qu’elle me hait autant que je peux la détester : «  Ce que je veux ? Je veux ... te rendre quelque chose. Ça. Mais avant je tenais à te dire quelque chose ... J'ai pu le fouiller de fond en comble et, tu vois, j'ai appris pas mal de choses intéressantes sur toi ... comme ton gout pour l'alcool, les filles, les soirées, tes yeux rougis ... Je suis certain que papa pourrait bien croire que cette couleur dans tes yeux est l'effet de la drogue ... Je n'en ai aucun doute. Et ne te fatigue pas à tout effacer, j'ai tout transféré dans mon ordinateur ». Je respire du dioxyde de carbone, mes yeux se plissent, mon poing se sert, je voudrais la détruire sur place. Quel abruti ais-je été de lui laisser mon téléphone sans réfléchir. Elle a de l’avance. Elle a de l’avance sur moi parce qu’elle sait exactement où frapper. Moi et mon image d’Eliot impeccable, moi et mon asservissement docile à mon paternel. Je la déteste, profondément, à cet instant précis. De toute mon âme, de tout mon être. Chaque parcelle de mon épiderme lui hurle à quel point je la déteste, chaque soupir, chaque cheveux, chaque poil hérissé sur mes bras contractés : « T’avais tout faux l’autre jour, c’est ici que ton enfer commence ». Garce insipide, vil et perfide énergumène. Je ferais de toi une bouchée, gueule en sang, yeux éclatés, dans tes paradis artificiels. Je viendrais tout brûler, toi et tes yeux de lièvres et ta bouche affreuse. Et je ne baisse pas les bras. Résiste, persiste, insiste. Les dès sont jetés, tout comme toi et moi on est encore entrain de tomber : « C’est toi qui a tout faux. L’enfer, c’est toi et moi. Tu n’as aucune idée d’à quel point je peux rendre tout cela détestable. D’à quel point je peux rendre tout ceci pénible ». Et je m’exécute d’une promesse malsaine, l’embarquant dans les toilettes de notre rencontre. Il ne s’agit plus seulement de tuer son adversaire, mais de le regarder agoniser, jouir de ses décombres, d’un rire euphorique se laisser asphyxier : « Il n’y a rien qui puisse nous rassembler toi et moi comme tu dis, rien. L’autre jour n’était qu’une erreur de parcours, une putain d’erreur ! Tu n’es rien pour moi, absolument rien ».  Et je tombe encore, impuissant face à elle. Là, sur le même lavabo, je la baise : « Si c’était une erreur, je te garantis qu’on va se tromper encore beaucoup ». Comme si c’était la dernière fois. Que même la dernière fois dure une éternité. Comme si dans nos coups de reins, nos corps se résignaient à leur fatalité abjecte : ils sont faits pour s’aimer. Et elle pleure sur mon épaule, je le sens qu’elle pleure sur mon épaule. Et je suis fatigué de ces luttes intestines, fatigués de la colère dans mon ventre. Elle se redresse dépassée, autant que je le suis : « Je te hais. Oublie-moi, oublie tout. Fais comme si je n’avais jamais existé, t’as ton portable, plus rien ne nous relis maintenant », « Parfait. Ça n’a jamais existé ». Grand dieu, non, ça a existé. C’était putain de vrai, putain d’épuré. On s’est encore affalé, faits avaler. Qu’est ce qu’il s’est passé ?  


(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
8 juin 2016 – Named

 




Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.





Elle n’est pas sortie de ma tête. Elle y est, elle y reste, elle s’y installe. Je ne connais toujours pas son prénom. J’ai son visage qui cogne à mes tempes et le gout dévorant de sa bouche sur ma langue. Tout continue de tourner autour, je ne la vois plus. Mais je sais qu’elle est là, pas loin. Je tais autant que je le peux les battements de mon cœur, l’irrésistible envie de me remémorer sa présence. Je me répète inlassablement la règle numéro 1 : Ne jamais tomber amoureux. Je suis foutu, elle ne quitte pas mes yeux. Alors je m’enivre de plaisirs futiles, de rencontres fortuites, de whisky et de jupons plissés. Je m’enivre pour oublier, rappeler à mon armure de glace son rôle de défenseur de mes entrailles. Que les papillons cessent, par pitié, silence, que ça s’arrête.

L’anniversaire d’Anastasia. Je ne sais pas si c’était une délivrance ou une condamnation ce qu’il s’est passé ce soir là. Anastasia, ma meilleure amie. A qui j’ai parlé de cette fille mystérieuse que j’ai rencontré, de la façon morbide dont elle m’avait retourné le ventre, de l’accident, et du reste. Anastasia, ma meilleure amie. Que je viens gratifier d’un joli vélo californien pour son anniversaire, que je suis content de retrouver, même au milieu d’inconnus. Anastasia, ma meilleure amie. Je suis chez elle, je connais son appartement, j’ai dormis souvent sur son canapé, je me suis servis un nombre incalculable de fois de ses toilettes et de sa douche. Anastasia, ma meilleure amie, qui me sert un verre dans le salon. Et là, mon cœur rate un battement. Au milieu de la pièce, Elle. Comme si le monde lui appartenait. Ses yeux de haines qui me fusillent. La crampe dans mon ventre qui me donne envie de l’étriper. J’hurle, qu’on m’explique, qu’est ce qu’elle fou ici. Anastasia ma meilleure amie vit avec Sage Lewis. Sage Lewis. Elle s’appelle Sage Lewis.



(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
11 juin 2016 – WE'RE DONE





Je ne réponds plus de moi quand je suis avec toi.




Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais s’il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.




On ne pouvait pas laisser passer ça. Cette bande d'affreux et leur soirée ridicule. On ne pouvait pas laisser passer ça alors avec mes camarades, on a décidé de se rendre au stade, de tout saccager. Qu'importe leurs mines simplettes et leurs regards inquisiteurs. On n'a de leçon à recevoir de personnes et franchement, ça valait le coup. Sage était là. Évidemment, elle est Mather. Elle ne pouvait pas être autre chose que Mather. Ma vie est une succession de merde bien nauséabondes, alors l'inverse ça aurait été trop facile. Le sort n'aurait pas pu se foutre de ma gueule. Sage était là et je l'ai vu. Je l'ai regardé. Je lui ai fait signe. Elle était même avec Ana, mais qu'importe, ça n'allait pas m'arrêter. Ni de taper dans tout ce que je croisais avec mon club de golf, ni de provoquer Wade. Wade, le bâtard, ce mec est physiquement insupportable et j'ai pris un malin plaisir à pisser sur ses jambes. Quoi ? Ce n'est pas digne d'un Eliot ? Détrompez-vous. C'est justement parce que je suis Eliot et bien au dessus de vous tous que je n'ai de compte à rendre à personne. Pas même à votre morale à deux balles. Et je l'ai énervé le bâtard. Je l'ai énervé à tel point qu'il a voulu me casser la gueule. Qu'il m'a bien amoché. Tout ça sous les yeux de Sage. Je n'ai pas répondu par la violence, parce qu'il n'en valait pas la peine. Misha m'a sorti de son emprise, ainsi qu'Alaska, encore elle, toujours là quand je me fais cogner. Et la tête retournée, j'ai fais le choix de déguerpir. La fête est terminée, on s'est assez amusé les copains. Quand elle est arrivée. Sage. Elle et son regard noir. Là, devant tout le monde, elle m'a mis une gifle d'un autre monde. Avant de repousser Misha, de me prendre par l'épaule et de me conduire dans les toilettes du stadium. Sous la voix d'Ana, ma meilleure amie, qui lui interdisait de me ramener chez elles ce soir. Tout le monde nous a vu partir ensemble. Je ne savais pas quoi en penser. Pas plus que je n'ai su interpréter son geste : alors quoi, même dans la haine la plus absolue on est incapable elle comme moi d'accepter le fait qu'une autre personne nous fasse du mal ? Je crois que c'est à ce moment là que j'ai ressenti la singularité de notre liaison. Parce que je l'ai suivi, je n'ai pas résisté ni hésité. Pas une seule seconde, malgré tout ce que ça impliquait comme lot de ragots et de commérages.




Je ne peux pas m'empêcher de jouer au con. Je ne peux pas. Là, dans ces toilettes, alors qu'elle s'occupe de moi, je ne peux pas. Parce que je suis mal à l'aise. Parce que je ne comprends pas. Chaque fois qu'elle se montre plus avenante, plus sincère envers moi, je la repousse d'un revers. Je feins le désintérêt pour ne pas avoir à me confronter à l'idée d'être entrain de craquer pour elle. Pourtant elle reste. En silence, elle reste. Elle regarde dans le vide, elle se braque, mais elle reste. C'est comme si notre sphère se densifiait, comme si le monde prenait de moins en moins de place dans nos têtes quand nous étions tout à côté. C'est effrayant, vertigineux, étourdissant. On ne dira rien. On ne peut pas dire. On est comme Roméo et Juliette, mais en pire. Parce que nous, nous on n'arrivera jamais à se réunir. Et ça on le sait. Cette idée fait aussi mal que celle d'être entrain de craquer, mais on le sait. Elle et moi, c'est à la vie à l'amor, on le voit quand je la provoque, quand elle ne peut s'empêcher de me venir en aide, quand elle se braque, ou que je me mets à la supplier de ne plus m'ignorer. C'est plus fort que nous, c'est trop fort, c'est tout.




On se regarde, on s'apprivoise, on se touche sans se toucher. On fait semblant de dormir pour ne pas nous croiser. On passe une nuit d'amour. Une vrai. Après m'avoir soigné dans les toilettes, Sage m'a ramené à son appartement. Elle vit avec Ana, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller la regarder dormir, regrettant la colère que je lui inspire, me souvenant du regard noir qu'elle m'a lancé quand nous sommes partis du stadium. Et puis, je me suis installé sur le canapé. Moi dans le salon, que je ne connais que trop bien. Sage dans sa chambre. Évidemment, j'ai cherché toutes les excuses du monde pour pouvoir l'approcher. Sage est encore énervée, Sage ne veut toujours pas me parler. Je le vois dans toute son entièreté que là, tout de suite, elle me méprise plus que de raison, moi et mes airs de petit con. Pourtant j'y vais. A sa chambre, j'y vais. J'entre dans son espace, dans son intimité. Je regarde autour de moi, je retiens chacun de mes pas dans ce huis-clos. Comme si à l'intérieur de cette chambre je pouvais comprendre tout ce qu'elle était. A fortiori, d'où venait l'effet extraordinaire qu'elle me faisait. Je lui ai demandé un drap pour dormir, elle m'a montré où en trouvé. J'ai fais comme si j'allais partir, elle m'a retenu. On s'est retenu. On s'est allongé, ensemble. L'un prés de l'autre, dans un de ces moments de silences qui veulent tout dire. On n'avait pas besoin de parler. On savait tout les deux. Tout les deux on savait qu'on était condamné. Condamné à s'aimer, qu'on ne pouvait plus rien y faire. Tantôt je faisais semblant de dormir, tantôt c'est elle. Pour autant, je ne calmais pas mon cœur. Moi qui déteste la proximité, là, avec elle, je me sentais complet. Complet, comme jamais. Et dans la nuit noire, entre mes yeux boursouflés, ecchymoses, je l'ai vu sourire. J'ai su que je ne pourrais plus jamais la fuir. Putain.




(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
13 juin 2016 – MONSTER






Je cherche en vain la porte exacte, je cherche en vain le mot exit.







On ne sait pas s'arrêter. Il n'y a pas de pause, pas de répit. On s'embrasse et on s'arrache les lèvres à coup de canines. On se caresse et on se met des coups de poings. On se tord dans tous les sens pour supporter la douleur, encore plus fort pour supporter la douceur. On est des funambules sur l'arrête d'une lame de rasoir, on subit les battements de nos cœurs et l'affreuse emprise qu'a l'autre sur nous. Cette alchimie évidente, attraction inévitable. On ne veut pas l'admettre alors on s'efforce de la combattre en luttant l'un contre l'autre. Comme une promesse de mise à mort. On multiplie les coups bas, les regards noirs, les insultes. Depuis le début, c'est tout ce qu'on sait faire. S'insulter et baiser comme s'il n'y avait rien de plus important sur terre que notre union. On ne compte même plus les points de notre sale jeu. Moi qui pisse sur ses affaires, elle qui me prend en photo à côté de traces de coco, moi qui noie son téléphone dans les toilettes, elle qui s'impose dans ma voiture, dans ma vie, moi qui tente de la tuer, elle qui m'insulte de "niais", moi qui l'abandonne au milieu de nul part loin de la ville, elle qui récupère toutes les données de mon téléphone pour me faire chanter, moi qui la baise brutalement sur le lavabo des toilettes, elle qui se met à draguer mon cousin Darwin pour me faire enrager, moi qui participe à la destruction de la soirée de sa maison. Elle qui m'accuse de la violenter. C'est ce qu'il s'est passé ce jour là. Elle a appelé les flics, leur a dit que je l'a frappé. Forcément ils l'ont cru. Ils croient toujours les filles dans ces cas-là. Et ils m'ont embarqué. Au poste, une nuit toute entière, ils m'ont embarqué. Mon addiction pour le whisky s'est lu dans mes veines, aussi ne m'ont-ils pas cru quand j'ai tenté de leur expliquer que j'étais en pleine possession de mes moyens et que je n'avais rien fait. Une nuit entière à tourner en rond dans ce trou à rat qui sent la pisse, pas de sommeil, pas de faim, rien. Je l'ai détesté comme jamais je ne l'ai détesté. Pire encore, parce que je savais que le seul moyen de me sortir de là, c'était de prévenir mon père. Mon père, ce salaud. Le matin Sage s'est présenté devant mes barreaux et j'ai eu envie de lui cracher à la gueule. De lui dire de se barrer, à tout jamais, que ça, jamais je ne le pardonnerais. Elle a tenté de se défendre, elle a baissé les armes. Sans doute parce qu'elle ne m'avait jamais vu aussi mal. Sans doute, parce que cette fois j'étais sincère. Et mon père est arrivé. Elle a vu la gifle qu'il m'a collé. Elle a compris les rapports qu'on entretenait. Mon père qui depuis ma naissance m'éduque à la dure, coups de poings et coups de ceinture. Moi les dents serrés. Et j'ai dis à Sage qu'en aucun cas je ne voulais de sa pitié. J'ai suivis mon père comme un larbin, laissant Sage là, devant la cage à rat vide. Me jurant à moi-même que plus jamais je ne lui parlerais. Pas à cause de ce qu'elle a fait. Mais parce que je ne supporte pas que quelqu'un puisse être au courant de ma vie. Puisse être au courant de ma plus grande honte. Moi, Noah Arjen d'Aremberg, qui joue les coqs fiers, me fait mener à la baguette par un rustre personnage qui n'est autre que mon sadique de père.




(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
16 juin 2016 – BIRTHDAY





Je peux aimer pour deux.






Pas de nouvelles. Aucune. Il faut dire que je n'ai pas cherché à en donner. Je ne m'attendais pas non plus à en recevoir. Pourtant, elle m'a manqué. Malgré tout ce qu'il s'est passé, malgré ma rage, ma haine et ma colère, elle m'a manqué. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à elle. Qu'est ce qu'elle fait ? Avec qui elle est ? Est-ce qu'elle aussi elle pense à moi ? Moi qui suis d'ordinaire si détaché à l'égard des gens, je me surprenais à imaginer son visage et repenser à ses baisers. Ta gueule Noah, ta gueule. J'étais dans un état lamentable. Intérieurement, parce qu’extérieurement, j'étais bien propre sur moi. A la sortie de prison, mon père ne m'a pas laissé le choix. Il m'a imposé de l'accompagner à New-York, il recevait un prix à l'ambassade des Pays-Bas. Avant ça, évidemment, j'avais reçu la raclé de ma vie. C'est même moi qui devait choisir l'ustensile avec lequel il me flagellerait. Une ceinture en cuire cette fois. Les gens pensent que mes tatouages sont purement esthétiques. Vous croyez vraiment que mon père, ce conservateur forcené, aurait autorisé son héritier à se faire tatouer s'il n'y trouvait pas son compte ? Mes tatouages ne sont là que pour cacher les cicatrices trop profondes de coups, de coupures, de brûlures, que j'entasse depuis l'enfance. Celui sur mon pectoraux cache même un bout de téton sectionné, mais ça ne se voit presque pas. Alors ce jour là, avant de prendre l'avion, j'en avais eu pour mon grade. Il n'avait pas pu s'empêcher de faire une remarque sur "la catin" qui m'attendait devant les barreaux et j'ai mentis, lui disant qu'elle était une employée. A ma manière, je voulais la protéger. Je ne voulais pas qu'il l'insulte. Même si moi j'en voulais à Sage de m'avoir fait ce sale coup, je refusais que mon père la tienne pour responsable. La même réaction qu'elle a eu pour moi à la Mather Party : en dehors de moi, personne, absolument personne n'a le droit de lui faire de mal ou de l'insulter. Avion direction New-York, il a fallut que je commande une escorte pour m'accompagner à la soirée. Devinez sur qui je suis tombé ? Kyla. Kyla, la meilleure amie de Sage. Qui m'a bien fait comprendre qu'elle était au courant de l'histoire. Et a laissé glissé entre deux phrases, que le 16 c'était l'anniversaire de Sage. Cette pensée ne m'a pas quitté. Ni de la soirée, ni des trois jours suivant que j'ai passé entre Amsterdam (visiter ma mère qui est en phase terminale), Berlin et Paris. Et quand je suis revenue à Harvard, je n'ai pas pu m'en empêcher. Une pause dans nos querelles, je voulais la retrouver. Un texto, une limousine louée. Je l'ai invité à diner dans cette voiture, sur la place de parking où nous nous sommes vu le 17 mai, à notre première rencontre. Je ne sais pas pourquoi. Je ne pouvais pas faire autrement. C'était son anniversaire après tout, et ... je crois que c'était important. Que j'avais envie d'être là. Elle était magnifique ce soir là, je me suis senti ... léger. Comme si tout ça était naturel, le fait de n'être qu'elle et moi en tête à tête, le fait de se laisser aller. J'ai adoré cette soirée. Jusqu'à ce qu'on dérape, comme à nos habitudes. Impossible de se résister. Je l'ai repoussé, je ne voulais pas aller plus loin, je ne voulais pas coucher avec elle. J'ai fais passé ça pour une volonté propre, quitte à la vexer. Alors qu'en réalité, la vraie raison était que je ne voulais pas qu'elle me voie nu. Parce que je ne voulais pas qu'elle voie toutes les marques de coups sur mon corps, de mon ventre violet à mon dos parsemé de noir. On s'est quitté sur un mal-aise. Un quiproquo. C'était trop bête, j'ai tout gâché. Moi et mes secrets, j'ai tout gâché. On est parti chacun de son côté comme si nous étions deux inconnus. Et on ne s'est plus donné de nouvelle. Comme si, cette fois, chacun pensait avoir eu tord, chacun n'osait pas aller vers l'autre de peur d'être rejeté. Putain de quiproquo. Elle m'a encore manqué. Plus fort. Elle me manque de plus en plus fort.




(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
1 Juillet 2016 – SUMMER

 



Puisqu'on se lasse de tout, pourquoi nous entrelaçons-nous ?




Son silence insupportable. Elle me manque, tous les jours elle me manque. Incapable de lui dire. Incapable de lui écrire. Elle fait comme si je n’existais pas. Et c’est vrai, j’arrête d’exister quand elle n’est pas là.


10h00 : Je prends l’avion pour la nouvelle écosse. Sous-classé. Je crois que je n’avais pas envie d’être entouré de gens qui me ressemblent, je crois que j’avais envie de me sentir « ailleurs ». Je prends place à mon siège, à côté d’un garçon qu’a l’air tout droit sorti d’un magasin de bandes dessinées. Le style enrobé, plein de twix dans les poches, qui grogne quand il mange, avec un tee-shirt Star Wars. Ce n’est que quand mes yeux se détachent de ses joues moelleuses, que je réalise qu’à côté de lui, à l’opposé de moi, contre le hublot, se trouve … Sage. Elle est là. Quoiqu’on fasse, on se retrouve toujours là, elle et moi. Avec une barrière dressée entre nous. La situation est plutôt risible. Et je me sens… je ne sais pas, heureux je crois. Oui, heureux de la voir. Bon sang ce qu’elle est belle. On ne peut pas parler à haute voix, et quelque part, c’est tant mieux. On s’écrit des petits mots sur un papier, et ça sonne encore plus vrai. J’écris ce que je n’ose pas prononcé. On finit sur un, « je n’ai pas peur ». Et je la défie de me suivre. Si tu n’as pas peur Sage, suis-moi. Elle le fait. On se retrouve dans les toilettes de l’avion elle et moi. Quinze jours qu’on ne s’est pas vu. Quinze jours qu’on rattrape par une fabuleuse partie de jambes en l’air contre la porte de ces toilettes.



Dis-moi, à quoi on ressemble vus d’en-haut ? Est-ce que les étoiles nous trouvent beaux ?

20h00 : On est descendu de l’avion. Un au revoir sans discussion, ses amis venaient la rejoindre, et moi je retrouvais les miens. Comme toujours, on a fait comme si de rien n’était. Pourtant, je n’arrivais pas à effacer le sourire niais qu’elle déteste de mon visage. Chacun part dans son camps, chacun de son côté. Relation condamnée avant d’avoir pu exister. Et le soir, la soirée de bienvenue à l’hôtel. Je traine sans trop savoir ce que je suis venu foutre ici. Je n’ai pas vraiment envie d’être ici. Depuis ce matin, elle me hante. Ce qu’on a fait dans les toilettes me hante. Si je reste ici, c’est dans le seul espoir inavoué de la croiser. Et je la croise. Je la vois. Là, avec Oksana, Ariana et d’autres filles. Elles se crêpent le chignon, des allures de guerres de gangs. Encore la même histoire, encore la même rengaine, les Mathers contre les Eliots. Je fonce vers les filles sans trop me mêler. En fait, ce que je voudrais, c’est savoir que Sage va bien. Mais ce que je fais, c’est prendre la défense d’Oksana. Parce qu’Oksana est Eliot, et que mon allégeance toute entière va à ma maison. Sage se vexe. Ne comprends pas que je suis intervenu dans le seul but de l’approcher. Je m’éloigne sans cesser de la fixer. Une porte là, sur le côté. Je l’ouvre, et de la tête la somme de rejoindre. Un placard à balai. Tout les deux enfermés là, dehors, la fête. La fête, on y est pas. Je n’ai pas le cœur à la fête. Je viens de la retrouver, elle m’en veut à mort, et je suis littéralement obsédé par l’idée de l’habiter. Elle m’engueule, je la calme comme je peux. Je t’en prie Sage, on n’a pas le temps de se prendre la tête, je te veux ici et maintenant. Et c’est ce qu’on fait. Dans ce placard à balai, on se saute dessus. Au milieu de la foule, loin de la foule. Caché dans un putain de placard à balai. C’est à ça qu’on ressemble vus d’en-haut.




(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
4 juillet 2016 – Oh Juliet




Et puis avec le temps on pardonne, on finit même par en rire. Après tout ce n’est qu’un jeu.





Je suis ivre. Elle me manque. Je ne peux pas m’empêcher d’aller à sa fenêtre. Complètement débraillé, inconscient de mon état foireux d’ébriété. Je trébuche plusieurs fois. Avant de balancer des cailloux aux fenêtres. Priant pour qu’elle réponde. Priant pour que ce soit elle. Au bout de deux fois, je la vois paraitre à la fenêtre. Dieu qu’elle est belle. Moi ivre, incapable de me retenir. Je suis lamentable, pathétique. Tout ce que vous voudrait. Un con amoureux au sourire niais quand elle vient me narguer. D’en bas, je l’implore de me laisser monter. Je joue les Roméo, amoureux transi, je la supplie de ne pas me torturer, amusé et mielleux. Elle se moque de moi, joue de la situation de là-haut. Elle me défie, et moi je ne me laisse pas faire. Je ne peux pas passer par l’entrée principale, vous imaginez ? Si quelqu’un me voit ici, et dans cette tenue ? En short, je n’ai même pas de chaussure, je ne marche pas droit. Elle me dit de prendre l’issu de secours, la garce, elle sait très bien que l’issu de secours ne s’ouvre que de l’intérieur. Et elle se refuse à m’aider. Me  nargue de sa nudité sous la serviette. Je me mords la lèvre, l’implore presque de descendre m’ouvrir. Sous sa fenêtre, je me mets nu. Complètement nu, pour lui montrer à quel point j’ai envie d’elle. Elle ne cède pas. Et ce n’est que quand j’entends des bruits de pas et d’étudiants riant derrière moi, que je renfile à toute allure mon short. Un dernier regard vers Sage. Un haussement d’épaule. Et je disparais sur la plage à la recherche de mon chemin. De ma dignité aussi peut-être.




(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
12 juillet 2016 – I l...




Et maintenant quoi ? On va prouver à la terre entière qu'on peut effectivement crever d'amour ?






Une dispute, encore une. A croire qu’on est incapable de se maitriser. A croire qu’on s’est perdu au moment où on a arrêté de jouer. Au moment où on a commencé à ressentir pour de vrai. J’ai l’impression que ça ne s’arrêtera jamais, que tout sera toujours rythmé par de la peine et des regrets. Cette fois, je n’ai aucune idée de ce qui a pu déclencher ça. Pourquoi d’un coup on s’est éloigné, pourquoi d’un coup on a fait comme si de rien n’était. Peut-être qu’on est juste fou. Peut-être qu’on est juste con. Peut-être qu’on se cherche des excuses pour ne pas avoir à assumer vraiment ce qu’on ressent. Et qu’est-ce qu’on ressent hein ? C’est ça l’amour ? Si c’est le cas, laissez-moi prévenir les autorités, cette chose est bien plus mortel qu’une bombe nucléaire, c’est dangereux. Je suis en danger, elle est en danger. Je le sais, elle le sait. Et pourtant, on ne s’arrête pas. D’enfoncer les clous, de se bousiller. A croire qu’on disait vrai, que cette histoire ne devait pas exister. Qu’en dehors du fait de se détruire l’un l’autre, il n’y avait rien à en tirer. Comme chaque nuit depuis qu’elle a disparu de ma vue, je suis en bas de sa fenêtre. Je la regarde sa fenêtre, quand elle s’allume, quand elle s’éteins. Je ne sais pas quoi faire d’autre, je ne peux pas vivre ailleurs. Ma vie est là où Sage se trouve, et sans elle, plus rien n’a de sens. Alors je reste là comme un abruti à veiller un vieux souvenir qui ne veut plus se réveiller. Et je l’aperçois au loin. Je la vois qui me voit, je la vois tomber. Je cours à sa rescousse, elle me remballe sans trop parler. Il n’y a pas d’insultes cette fois. Elle me demande même si je tenais vraiment à elle. Bien sure que c’était le cas. C’est juste que … Je n’ai jamais appris à dire ces choses là, et j’ai peur. Trop peur de ce qui pourrait arriver. Le jeu me dépasse et je sens que je suis entrain de crever.





Je sais que j’suis un putain de connard et que toi t’es une putain de salope. J’sais qu’on n’est pas fait pour s’aimer, que si on continue comme ça, on va vraiment finir par se tuer. J’sais qu’on ne sera jamais parfaits, qu’on ne sera jamais comme tous les autres, à se balader main dans la main, à parler d’enfants et de vacances à la mer. Mais, il faut que t’arrête de les envier. Il faut que tu comprennes que nous, on est comme ça. Qu’on s’aime comme des adolescents attardés et si tu me crois pas, regarde comme j’tremble quand j’suis avec toi. Regarde comme j’te cours après quand tu n’es plus là. On s’aime pour de vrai, on n’a pas besoin de code ou de configuration. Oses me dire que tu ne me crois pas, que toi et moi on pourrait se laisser là et que tout irait bien. Oses me dire que t’es bien quand j’suis pas là. J’ai peur de ce qu’il se passe, peur de ce qu’il va advenir, peur d’en souffrir comme un malade parce que putain, c’est énorme ce qu’il y a dans mon ventre pour toi. Je n’ai jamais ressentis ça, je ne le vivrais pas deux fois. Et ouai, cette fois j’vais être le moins con des deux, cette fois j’vais te regarder dans les yeux et te dire qu’on s’en branle. De ça et du reste, on s’en branle. L’essentiel c’est que je ne peux plus me passer de toi et que là, tout de suite, j’ai juste envie de t’embrasser. Alors fermes-la, Sage, et embrasse-moi.



(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)