I CAN'T DO THIS + ALEZAEL

Non, non, non. Pas encore. Est ce que ce gamin arrêterait un jour de pleurer ? La brune plaquait un coussin sur sa tête pour tenter d'étouffer les bruits. Come on Alex, va voir ton gamin. qu'elle s'disait dans sa tête. Parce que non, elle, elle voulait pas y aller en fait. C'était juste pas possible. Elle mettait un coup dans le bras de son mari pour le faire réagir et celui-ci, la voix à moitié étouffé s'contentait de grommeler carte. Traîtrise. Pourquoi est ce qu'elle avait foutu ça dans son cadeau d'anniversaire déjà ? Elle poussait un soupir se dégageant de la couette laissant ses pieds gagner le sol pour rejoindre la chambre d'Hendrix. Allumant la lumière, elle s'approchait du berceau regardant le gamin, les joues inondés de larme, le visage à la limite du rouge. Tout allait bien en fait, il avait juste envie de gueuler. Elle restait là quelques secondes à le regarder sans pour autant le toucher. Elle savait pas quoi faire Az, elle savait pas quoi faire et rien qu'être dans cette pièce la dérangeait. Alors après une légère hésitation, elle finissait par sortir refermant la porte derrière elle. Pitié qu'il se taise. Elle regagnait le lit qu'elle partageait avec Alex s'asseyant simplement dessus. Il veut pas se taire qu'elle murmurait. Et elle avait aucune idée de ce qu'elle était censée faire.

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Ça faisait plusieurs jours qu'Hendrix était à la maison et il devait s'y acclimater. Pas forcément facile pour lui alors qu'il a vécu ses deux premières semaines à l'hôpital, dans une couveuse, sans aucun contact de ses parents. Alors ouais, maintenant on pouvait le prendre dans nos bras, nous en occuper et faire en sorte qu'il soit bien. Sauf que non, c'était pas si simple. Il pleurait beaucoup, notamment la nuit, ce qui faisait qu'on se levait assez souvent.. Ouais, non. Je me levais le plus souvent, Az dormant à chaque fois. Sauf que cette fois ci, elle l'a entendu et m'a poussé à me lever et.. non, carte. J'étais trop fatigué pour pouvoir faire quoique ce soit et j'faisais confiance en ma femme qui saurait gérer le petit. Visiblement, je me trompe sur toute la ligne puisqu'elle revient pas longtemps après, disant qu'il ne veut pas se taire. C'est une blague ? Vu l'heure.. wait, je regarde mon téléphone pour découvrir qu'il était trois heures du mat et.. ouais, vu l'heure, c'était le biberon. Elle devrait le savoir. « Tu lui as donné son biberon ? » grommelais-je dans l'oreiller, prêt à me rendormir. Après tout, elle ne s'était pas rallongée donc elle était sûrement opé pour continuer de s'occuper de lui pendant que je dors ? Ouais, j'osais l'espérer.

Elle savait pas et elle ne voulait pas non plus. Autant dire que.. La situation était plutôt délicate. Depuis qu'Hendrix était à la maison c'était comme si.. Comme si elle était incapable de s'en occuper. Elle le ressentait, elle n'y arrivait pas. Ne pas réussir à le faire arrêter de pleurer, ne pas être foutu de faire correctement un de ses foutu biberons. Y avait rien qui allait et.. Elle était trop jeune. Elle voulait pas de ce bébé, elle détestait tout les inconvénients que ça apportait et en plus de ça, elle était la pire mère qui puisse exister. Aucun instinct maternel, rien du tout. C'était.. Affreux. Tu veux pas le faire ? qu'elle demandait avec sa voix d'enfant pour le faire céder. Parce qu'elle, elle voulait pas. Elle voulait pas le porter, le sortir de son lit, qu'il lui bave dessus.. Et puis elle savait juste pas faire en fait. Elle avait l'impression de tout faire de travers, c'était un enfer. Inspirant un coup, elle s'allongeait à côté d'Alex déposant quelques baisers dans son cou, laissant ses mains courir sur sa peau. Je te revaudrais ça qu'elle murmurait. Et il savait absolument ce qu'elle voulait dire par là, de quelle manière elle allait le "récompenser" s'il y allait à sa place. Come on, il pouvait bien faire ça pas vrai ?

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Je voulais juste dormir, n'était-ce pas trop demandé ? Depuis que le petit était à la maison, j'avais des nuits en bout à bout et j'arrivais tout simplement pas à rattraper le retard cumulé. Et c'était affreux, parce que j'avais juste envie de me reposer. C'était une fois que je demandais à Az. Une seule et unique fois. Obligé d'utiliser une carte pour qu'elle le fasse, sinon c'était même pas la peine. Et là encore, je sentais que j'allais me faire arnaquer puisqu'elle revenait, s'asseyant simplement sur le lit, ne faisant rien d'autre que me dire qu'il continuait de pleurer. Lui indiquant alors la marche à suivre, en quelque sorte, je la sentais se remettre dans le lit et... non, elle était pas en train de faire ça ? Les bisous dans le cou, les doigts me parcourant le dos. Elle m'achetait avec du sexe j'ai bien l'impression. « Non, tu t'en occupes, j'suis crevé j'l'ai fait depuis qu'il est rentré. C'est ton tour » Je me tournais pour être dos à elle, quand bien même ça pouvait pas vraiment l'arrêter dans ses caresses dans le dos. Mais non, je pouvais juste pas. Physiquement, j'étais aussi ramollo qu'une banane bien trop mature. J'avais besoin de sommeil et elle ne voulait même pas m'aider à ma remise en forme, c'était assez dingue.

C'était pas la lune qu'elle lui demandait non plus. Et puis elle l'avait porté pendant sept mois, c'était elle qui avait du subir le fait de ressembler à une baleine, les nausées matinale, les troubles du à son taux d'hormone ainsi que les sept heures de travail pour l'expulser. Il lui devait sept mois en fait. Ouais ouais, elle pouvait l'utiliser comme argument sans aucun problème. Et quand elle tentait de l'acheter sexuellement parlant, elle se prenait le plus gros vent de sa vie. Littéralement. Il se tournait et elle restait comme une conne sans trop savoir quoi faire. J'sais pas comment faire.. Bien sûr qu'elle insistait. Elle voulait pas le faire et au fond, sa phrase n'était pas fausse. Elle savait pas comment faire. Les biberons c'était l'enfer, elle avait peur de le casser à chaque fois qu'elle touchait le bébé et le garder dans ses bras c'était.. Ouais, elle supportait pas ça. Allez Aleeeeex. Elle lui montait à moitié dessus pour l'empêcher de s'endormir réussissant même à lui voler un baiser au passage. S'il te plaaaaait. La brune elle trouvait toutes les excuses possible pour ne pas assumer la réalité. Autrement dit, le fait qu'elle était juste incapable de se faire à tout ça et d'être une maman pour Hendrix.

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J'étais fatigué et d'une humeur tout simplement exécrable. Faut dire, je me tapais tout ce qui était bébé. Je m'occupais de lui, je le changeais, je le nourrissais et je me levais même la nuit pour sied à ses désirs d'enfant de deux semaines. Mais voilà, ce soir j'avais juste envie de dormir pour une fois mais non. Az n'avait pas envie de s'occuper du petit et ça allait être encore une fois à moi de m'en occuper. J'en ai juste marre et je le lui faisais comprendre de façon assez explicite. Sauf que voilà, elle avait décidé d'être chiante jusqu'au bout, se positionnant alors sur moi, m'empêchant très clairement de me rendormir. « Tu m'énerves » Je la poussais et sortais assez rapidement du lit, pour aller m'occuper du petit puisque clairement, ça n'allait pas être elle qui allait le faire. Et puis damn, fallait que je m'en éloigne si je ne voulais pas que ça crée une dispute entre nous. Parce que c'était quand même assez violent à quel point elle s'occupait jamais d'Hendrix. Et qu'elle me dise pas que c'est pas vrai parce que ça l'est. Tête dans le cul, j'allais dans la cuisine pour mettre à chauffer le lait du petit et puis, dès que c'était fait, que c'était testé sur ma main pour pas que ce soit trop chaud, j'allais dans sa chambre pour le nourrir. « Hey mon bonhomme, papa est là » Posant le biberon à côté de moi, je l'attrapais de mes deux mains, le calant alors dans mon bras gauche avant de choper sa boisson de l'autre main et m'installer sur la chaise présente et me caler pour le nourrir. « Tiens, je sais que t'attends ça » Je lui mettais la tétine dans la bouche et voilà qu'il engloutissait le lait, affamé qu'il était.

Elle savait pas comment aborder le sujet, elle savait pas et à la place, elle trouvait à chaque fois des excuses pour qu'Alex finisse par y aller. Ce qui marchait une nouvelle fois puisqu'il finissait par se lever. Et tout ça fait dans la mauvaise humeur puisqu'il la poussait de lui lui disant très clairement qu'elle était en train de le faire chier. Ah ouais. La brune elle restait sur le lit alors qu'Alex quittait la pièce. C'était plutôt mauvais pour leurs couple ça. Elle attendait un temps infini et finissait par sortir à son tour du lit partant à la recherche de son mari. S'appuyant sur l'embrasure de la porte, elle regardait Alex assis, Hendrix dans les bras, le nourrissant convenablement. T'es fâché ? qu'elle se risquait à demander une petite voix. Bien sûr qu'il était et elle savait totalement pourquoi. Depuis qu'ils étaient rentrés de Paris, elle ne faisait aucun effort laissant toutes les tâches à Alexander. Ce qu'il ne comprenait pas c'est.. Qu'elle essayait. Réellement. Elle en était juste incapable. Je suis désolée qu'elle reprenait s'approchant de lui déposant ses lèvres sur sa joue avant de reculer. Et tout ça sans regarder une seule fois le bébé qu'il portait dans ses bras. Elle pouvait pas.. Elle voulait pas de tout ça. Elle avait complètement foiré sa vie et.. C'était à cause de.. ça. Alors non, elle pouvait pas. Elle voulait pas.

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Clairement, j'en avais marre d'être le seul à m'occuper d'Hendrix. Fallait dire que je le faisais H24 depuis qu'il était avec nous et c'était fatiguant. Et quand je daignais vouloir prendre un peu de repos, pour avoir un peu de répit, c'était face à une Az qui était clairement pas conciliante avec ce que je voulais. Alors ouais, c'était chiant, elle était chiante et j'en avais juste marre. Tout ce que je voulais, c'était dormir, mais je ne pouvais pas, merci Az. Après avoir tout préparé pour le petit, je m'étais calé dans sa chambre et installé sur la chaise, je le nourrissais. C'était à ce moment là que ma femme avait décidé de pointer le bout de son nez, sa voix toute petite. Ouais, c'était préférable qu'elle soit comme ça plutôt qu'à se pavaner parce qu'elle ne s'occupe pas de son fils. « Ouais » Ouais j'étais fâché et je ne lui mentais pas. Parce que j'avais juste pas la force de mettre le moindre filtre sur mes paroles. Je regardais mon fils que je trouvais magnifique. Il avait pris en poids, il avait pris des forces et il n'était plus le bébé qu'il était à sa naissance. Puis elle venait déposer ses lèvres sur ma joue avant de se reculer, de s'excuser. « Tu t'excuses de quoi exactement ? » Et j'étais vraiment curieux de savoir, si c'était par rapport à moi ou si c'était par rapport à l'abandon de son fils. Elle ne l'avait pas porté une seule fois. Et je trouvais ça fou.

Elle poussait un soupir visiblement totalement dépassée par les évènements. C'était le cas. Elle nageait dans cette nouvelle vie et avait l'impression de se noyer un peu plus à chaque jour. Le bonheur de leurs mariage c'était estompé aussitôt rentré. Y avait plus de place pour eux, c'était Hendrix par ci et Hendrix par là. Donner à manger à Hendrix, changer ses couches, l'empêcher de pleurer, lui faire prendre des mains.. Et dans tout ça, ils partageaient plus rien. Az, elle campait sur ses positions s'effaçant à chaque fois un peu plus et montrant aucun intérêt pour l'enfant qu'elle venait de mettre au monde. Sois pas fâché.. Elle avait cet air triste sur le visage, cette peine dans les yeux. C'était dur pour elle aussi, peut être qu'il s'en rendait pas compte mais ça n'allait pas. Elle aussi manquait cruellement de sommeil. Peut être qu'elle ne faisait pas mais chaque nuit, elle était réveillée au même moment qu'Alex et.. Elle avait du mal avec tout ça. Et puis merde, ça n'allait juste pas. Il le voyait pas le désespoir dans ses yeux ? De te laisser tout faire. Adossée contre le mur, elle se laissait glisser contre celui ci jouant nerveusement avec ses mains. J'vais faire des efforts ? Ouais, même elle elle n'était pas réellement convaincu de ce qu'elle était en train de dire. Parce qu'au fond, elle savait que ce n'était pas une question d'effort. Elle regardait le gamin toujours dans les bras de son père et.. Pas même une seule seconde elle ne se sentait concernée par tout ça.

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J'étais égocentrique, comme beaucoup de personnes dans mon cas. Et c'était dur de voir les efforts de l'autre quand c'était nous-même qui faisait tout. Ouais, je faisais tout et elle faisait rien. Et à chaque fois, elle tentait de se rattraper sur le plan sexuel mais.. non, je pouvais pas, tant j'étais crevé par tout ça. C'était à peine si j'arrivais à dormir cinq heures la nuit et c'était dur de suivre le rythme. J'avais des journées de boulot rallongées et quand je pouvais rester à la maison - c'est à dire tout le temps - je m'occupais non stop d'Hendrix parce qu'Az est partie voir des copines ou faire les magasins. « C'était juste une fois.. et t'étais même pas capable » Je soupirais, même si je pouvais finalement pas dire grand chose, n'ayant pas la volonté de soumettre mon fils aux disputes conjugales, quand bien même il ne se rendait compte de rien à son jeune âge. Je baillais avant de tourner le regard, voyant Az s'installer sur le sol, puis mon regard se posait de nouveau sur mon fils. Je le trouvais beau, magnifique et mon dieu que j'en étais fier. Et je ne comprenais pas pourquoi Az n'avait pas ce besoin de le garder près d'elle, contre elle. C'était son enfant. La chair de sa chair. La moitié de son ADN. Mais j'avais l'impression qu'il n'était qu'un étranger à ses yeux. Ça dénotait énormément de sa réaction le matin suivant l'accouchement, quand elle le réclamait, qu'elle voulait le voir. Ouais, c'était... un changement du tout au tout. « Ouais.. » J'attendais de le voir pour y croire. En attendant, je restais le seul en charge du bébé et ça restait épuisant.