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REGLEMENT A L'AMIABLE ?

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— cole et sergeï

Le temps s'écoulait sans qu'on puisse l'arrêter. Ces derniers temps j'avais cette réelle impression de laisser le temps filer sans pouvoir l'arrêter une seule seconde. Courant à droite et à gauche c'était moi qui ne gérais rien de la situation. Oui le bal avait l'air d'être au temps jadis, tout comme la fin des partiels et pourtant le Summer Camp quand à lui arrivait à retardement, il me semblait être dans un temps beaucoup trop long. Oui j'avais envi de m'envoler pour la Nouvelle Ecosse, et prendre juste le soleil, la mer, bronzer, faire la fête. L'année était terminée, et durant cette année acharnée à bosser, j'avais l'impression d'avoir pris quinzaine ans d'un coup. Pourtant les soirées ça me connaissait, mais j'avais comme l'impression d'être passé à côté de ma vie, en être plus spectateur qu'autre chose. Décidant alors de prendre un peu de temps pour moi, je me mettais en route vers le Luna Caffe, où je m'installais à une table, commandant un café bien fort, histoire de bien réveiller pour le reste de la journée. Il n'était que deux heures et demi, l'après midi était toute devant moi ... Mais c'était sans compter que la prote venait de s'ouvrir sous le passage de Cole. Non je n'allais pas l'appeler pour qu'il me rejoigne, entre ce qu'il faisait à Lou et ce qu'il s'était passé au bal avec Kyla, ce n'était peut être pas une bonne idée qu'on se croise. Même si pour ma part, je n'avais rien fais de mal, certes je l'avais mis à bout, nous avions dansé pour un pari, et puis bien qu'elle semblait bien accroché à l'Eliot, cela paraissait bien plus compliqué qu'il n'y paraissait.  « J'pourrais avoir un scones avec mon café s'il vous plait ?   » dis je alors que le serveur passait dans le coin, oui je m'étais totalement fais aux habitudes américaines, et anglaises ces derniers temps. La Russie restait mon berceau et pourtant je me modernisais et devenais de plus en plus occidentale, ce qui plaisait plus ou moins à quelques uns de mes frères restaient en Russie, et alors ?



@Cole S.-Wildingham
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Trouver un bon thé aux états unis, c’était comme trouver une aiguille dans une botte de foin : impossible. C’était l’évidence à laquelle je m’étais rendue depuis que j’avais migré ici. Mon Angleterre natale me manquait aussi pour cela, parce que les américains ne savaient pas faire de bon thé. Dieu soit loué, ils savaient importer du bon scotch mais à deux heures de l’après midi, il était un peu tôt pour ce genre de boisson. Je pris donc le chemin d’un café du coin. Je m’étais fait aux boissons plus locales, pas le choix. J’entrais dans l’établissement pour une petite pause donc et j’avançai vers une table libre lorsqu’une voix familière résonna, juste derrière moi. Je me retournai vers Sergeï, confortablement installé, et bien occupé à… m’ignorer royalement ? « Tu m’as pris pour un serveur ou quoi ? » me marrai-je en m’approchant de mon ami. Pas de nouvelles du russe depuis un bout de temps, j’étais loin de me douter encore de son rôle dans ma coucherie avec Marie Lou, ni du fait qu’il désapprouvait complètement mon petit jeu avec la blonde depuis notre nuit. J’ignorais également qu’il comptait parmi les ex de Kyla. C’était donc en toute amitié, ne sachant pas encore toutes ses tensions qui risquaient d’électriser notre lien, que je m’avançai vers lui en m’installant à sa table. « Moi aussi un scone avec mon café. » réclamai-je au serveur, partant du principe qu’on allait boire notre café ensemble. « Ca fait un bail, comment tu vas ? » questionnai-je.
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— cole et sergeï

Alors que le serveur était en train de passer, je lui commandais un scones, mais finalement ce fut Cole, par grande surprise qui se retourna d'un coup. Toujours habillé comme un dieu avec un look de gosse de riche, un Eliot dans l'âme à dire vrai. Il me faisait réellement mourir de rire, même si il était mon pote, il est vrai que nous avions tous les deux, deux modes d'afficher notre richesse : lui en se baladant en homme d'affaire et moi plutôt à la cool. J'pourrais même être une honte pour le rang acquis par mes parents mais peu importait après tout. « Avec ton look de pingouin ça risque pas ... » dis je la voix pleine d'humour, l'invitant alors à s'installer en face de moi, après tout cela faisait une éternité que je ne l'avais pas croisé et malgré tout discuter avec lui ça m'avait peut être un peu manqué, plus que je ne l'aurais cru ou même voulu. « J'crois que ces petites vacances vont me faire du bien !Et toi ? Les affaires tournent toujours bien ? Tu racontes quoi d'intéressant ? » Oui nous avions pleins d'histoires et d'anecdotes à nous raconter depuis le temps, des bonnes et surement des moins bonnes aussi. Surtout depuis que j'avais compris qu'il y avait anguille sous roche entre Kyla et Cole. Et j'avais entendu quelques trucs sur le comportement de Cole ces derniers temps avec Lou, ma Lou, même si je n'étais pas totalement innocent dans la situation, y avait pas quoi se vanter Wildingham.



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Trouver Sergeï ici me parut d'abord la bonne surprise de l'après midi. Bon, évidement sa sollicitation pour obtenir un scone ne m'était pas destinée, il ajouta même qu'avec mon look -de pingouin- ça ne risquait pas, remarque qui m'arracha un léger rire, loin de me vexer. "C'est la classe anglaise ça, que veux-tu..." Comme quoi même avec un milieu social élevé et une même éducation bourgeoise, on pouvait avoir des looks complètement différent. Il n'y avait qu'à nous regarder tous les deux, lui tellement décontracté qu'on pourrait presque le prendre pour un monsieur tout le monde, et moi, marquant clairement mon appartenance au monde de la haute société, ne sortant jamais sans mon trois pièces, même pour aller prendre un simple café en ville. Je m'installai face à mon ami, soulignant le temps passé sans se voir, loin de me douter que cet éloignement avait probablement était souhaité par le winthrop, trop d'éléments étant en mesure de faire débat entre nous. Sergeï n'en toucha d'abord mot, me répondant qu'il attendait les vacances avec impatience. "Et bien tu me connais, toujours la même rengaine : les partiels se sont bien passés, je risque encore de finir majeur de promo, toutes les filles se bousculent devant ma porte, je suis débordé en somme..." répondis-je ventant ma future réussite aux examens ainsi que mon succès auprès des femmes. Je repris plus sérieusement : "Ma mère voulait me fiancer, elle me l'a appris lors u SB, mais ça n'a pas fonctionné avec elle alors me voilà de nouveau libre comme l'air... Désolé pour toi il va falloir de nouveau partager." plaisantai-je sans sérieux, sans savoir qu'en réalité on avait en effet quelques unes de nos fréquentations féminines en commun.
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— cole et sergeï

Et la modestie à l'anglaise aussi ! Mais en réalité je ne sais pas pourquoi je m'étonnais qu'il puisse se passer un truc entre Cole et Kyla, ils se ressemblaient plutôt bien à dire vrai. Ce même goût du luxe et de montrer qu'ils étaient au dessus des autres, sans trop en faire non plus, juste une attitude sans être des connards non plus du moins pour Cole qui était mon ami. Enfin peut être que finalement il ne l'était plus réellement depuis ce qui s'était passé avec Lou et son comportement depuis cette soirée, je connaissais quelques détails mais je ne voulais surtout pas mettre les pieds dans le plat pour le moment. Non surtout que Lou ne savait pas que tout cela était plus ou moins de ma faute ....  « Tu as vraiment la vie rêvée en somme ... J'sais même pas comment tu fais pour répondre à toutes ces attentes ! » Oui il devait avoir un emploi du temps de ministre le mec pour pouvoir contenter toutes ses amantes et toutes les femmes raides dingues de lui, c'était un tombeur, un charmeur, un manipulateur aussi, mais il était mon pote donc je passais au dessus, surtout que je n'étais pas réellement un modèle non plus. Je ne le jugeais pas pour ne pas qu'il me juge. Chacun son mode de vie ! « La fameuse Ombeline, j'en ai entendu parlé ... Libre comme l'air ... tu es bien sûr ? Y aurait pas une petite femme qui aurait de l'avance sur toutes les autres ?  » Et oui Cole tu étais peut être brillant comme peu de gens sur cette terre, sauf que tu as oublié que j'étais à égalité, pas la peine de bosser pour y arriver, friqué comme jamais et en plus fouineur et analyseur d'excellence, je l'avais bien cerné la Kyla pendant le bal, ses changements d'attitudes lorsque le prénom du petit Eliot avait surgi de nul part. C'était surement mes fréquentations qui me faisaient devenir un fin stratège pour soutirer des informations que je souhaitais, avoir quelques cartes sur mes "amis" pour les abattre au bon moment, j'pouvais être rusé, non fallait pas toucher à mes amis. « J'y vois aucuns soucis tant que tu leur refiles pas de MST et que je ne crains rien ...  »


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 La voix de Sergeï se teinta de sarcasmes, moqueuse, alors qu’il s’étonnait de ma faculté à répondre à toutes ces attentes. Un petit rire s’échappa de mes lèvres, et jouant le jeu, en rajoutant encore des tonnes, je répondis à mon ami : « Je t’apprendrais un jour mon petit… » En fait, on savait très bien que je n’avais pas grand chose à lui apprendre, que si nos style différaient, son charme faisait autant d’effet que le mien parmi la gente féminine. J’évoquais ensuite mes fiançailles, enfin fiançailles avortées avec Ombeline. « Tu l’aurais adorée c’est trop dommage qu’elle soit partie. » me moquai-je en imaginant très mal le courant passer entre mon ex fiancée et mon ami. Et le garçon tiqua sur mes paroles suivantes. –Libre comme l’air-, semblant douter de mon affirmation, il me questionna même sur une demoiselle qui aurait de l’avance sur toutes les autres. Je fronçais les sourcils, intrigué, sachant très bien au fond de moi qu’il avait raison, que je n’étais pas vraiment libre puisque j’avais constamment mes pensées occupées par Kyla. Mais comment lui pouvait-il le savoir ? Qui lui en avait parlé ? «  De quoi tu parles Sergeï, sois plus explicite… » l’invitai-je à m’en dire plus, curieux de savoir ce qu’il savait et par qui il le savait exactement.
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— cole et sergeï

Autant dire que j'avais du attendre que Cole est un instant pour m'apprendre à assurer sur tous les fronts, je pense réellement que jusqu'ici j'aurais du resté cloitré dans mon appartement. Sauf que non, j'crois que j'avais réussi à m'en sortir et puis pas si mal que cela, faut dire que malgré tout j'étais plus rapide, plus touche à tout, je courrais la vie à toute vitesse, et je crois que de mettre moins de temps pour m'habiller que Mister Wildinghman avec toutes ses épaisseurs, j'prenais de l'avance sur lui. Et mieux encore ma maseratti était tout de même beaucoup plus rapide que sa limousine. Cole tu vis ta vie à toute vitesse mais ton côté friqué t'empêche d'en vivre tellement pleins d'autres ... « Elle était si horrible que cela celle que tes parents t'avaient trouvés ? J'en doute pas que je l'aurais adoré ...  » dis je alors que je m'étouffais sans même le vouloir, elle devait certainement être une Eliot dans l'âme, et autant dire que ce n'étaient pas celles que je préférais, un peu trop précieuses pour la plupart ...Puis ce fut Cole qui faillit voir son breuvage passer dans le mauvais sens, posant les coudes sur la table, la tête sur mes mains, je le regardais fixement comme un joueur de poker qui tentait un coup de bluff, même si j'étais presque sûr de moi. Je me levais même un peu pour aller pas trop loin de son oreille, pour ne pas que la ville entière soit au courant, surtout qu'ils avaient l'air de vouloir garder le secret. « Une certaine Carmichael ...» Non j'voulais pas non plus les mettre dans la merde, tout ceci était leur histoire après tout, même si j'aimerais en savoir plus, tout savoir pour dire vrai, j'avais toujours été curieux et Cole et Kyla c'était THE SCOOP pour moi ...


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 Parlons d’Ombeline donc, et vite, j’annonçai à mon ami que la demoiselle était désormais partie du campus. Bye bye les fiançailles arrangées, et c’est avec une certaine ironie non masquée que je lui en fis part. Sergeï en conclut qu’elle était horrible, je rectifiai : « Elle est canon… » Et c’était sincère, et complètement objectif. Ombeline était une magnifique jeune femme qui s’ignorait. « De bonne famille et Eliot, ce qui ne gâche rien. » Trois des critères indispensables que je recherchais chez toute demoiselle. Mais il y avait un mais… « Disons qu’elle avait des principes un peu trop archaïques pour moi. » Pas de sexe avant le mariage par exemple… Bref j’avais du lui paraître débauché, moi elle m’était apparue clairement coincée, et au final le courant n’avait pas pris. A ma mine réjouie, on devinait très bien que ça ne m’en rendait pas malade. Mon sourire s’effaça néanmoins devant les questions de mon interlocuteur. Ce dernier se releva pour expliciter où il voulait en venir, et d’un murmure, il laissa échapper le nom de famille de Kyla à mon oreille. Je déglutis un instant difficilement, me demandant d’où le winthrop détenait cette infirmation, puisque moi même j’avais pris soin de me montrer particulièrement discret à ce sujet, les personnes au courant de notre liaison et de mon attachement pour la brune se comptant sur les doigts de la main. Et à Sergeï, jamais je ne lui en avais parlé encore. « Qu’est-ce que tu insinues ? Kyla est une amie… » essayai-je alors de sauver les apparences, même si à l’expression de mon visage, c’était clair que monsieur avait mis le doigts sur quelque chose.
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— cole et sergeï

A croire qu'en plus d'être canon et Eliot, cela ne suffisait pas le moins du monde pour monsieur le snob et riche qu'était Cole. Il avait beau être un mec insupportable, il s'avérait être presque attachant à certains abords, comme si derrière ce qu'il laissait paraître pouvait se cacher quelques détails sympathiques. « Ces principes devaient vraiment être impossibles pour toi car je t'ai connu moins farouche et hésitant ... Ne me dit pas qu'elle était contre l'épilation, le port de pantalon ou ce genre de truc datant des années 50. » Même si quelques fois j'avais l'impression que la culture américaine était beaucoup plus avancée que de l'autre côté de l'Atlantique, certaines autres fois je me trouvais un peu étonné devant des révélations non des plus occidentales et modernes. Alors qu'il allait me raconter les petites anecdotes sur Ombeline, je n'attendais pas longtemps avant de mettre le doigt sur la personne de Kyla Carmichael. Sa réaction me fit un instant sourire, le voir essayer de rester de marbre alors que son regard aux aguets le trahissait d'une seconde. « D'accord une amie, tu n'as pas besoin de te justifier de la sorte, si cela était si clair pour vous, même si je n'en suis pas si sûr ... Mais peu importe si tu ne veux pas en parler, on peut parler d'autre chose. Ca fait longtemps que tu as vu Lou ? .» Parlant d'un sujet à l'autre, comme pour parler d'un futur désaccord à un autre, comme si les femmes qui nous reliaient n'étaient pas trop étrangères aux tensions que je pouvais ressentir envers Cole sans même que cela ne se laisse percevoir. Finalement la comédie, j'arrivais quelque peu à m'en sortir.


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  J’énumérai quelques unes des qualités de mon ex fiancée, ce qui aurait pu me faire succomber, mais il y avait un mais et c’est sur nos principes qui différaient que je m’attardais. Un rire s’échappa de mes lèvres lorsque le winthrop émit l’hypothèse d’une femme anti épilation. « Ca sent le vécu, t’as déjà rencontré ce genre de phénomène ? » me moquai-je un instant avant de clarifier le point sur lequel Ombe et moi n’étions pas d’accord. « Disons qu’elle avait à cœur d’attendre le mariage… » Pas de sexe avant le mariage, ça datait des années 50 ça aussi non ? Bref je ne me laissais pas attrister par ce départ, ni d’ailleurs par la chasteté de cette chère Ombeline… De mon côté, l’abstinence n’avait pas été mon crédo, même pendant cette période de fiançailles. Sergeï semblant bien plus au courant qu’il ne le fallait d’ailleurs, évoquant rapidement Kyla, me déstabilisant quelque peu. Une amie. Le refrain habituel que je lui servis le laissa sceptique, peu dupe de cette –amitié-. « Pourquoi tu penses ça ? Tu connais Kyla ? » finis-je par demander cash alors que de son côté, il me questionnait sur une autre de mes conquêtes. « Tu parles de Marie Lou ? » repris-je avec un grand sourire, carnassier, repensant à ma nuit avec la blondinette et surtout à nos entrevues depuis, sa façon de m’éviter et de perdre ses moyens à chacune de mes taquineries.
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