L'imitation sembla l'amuser. "Qu'est-ce que tu crois avec une soeur comme Victoria, j'ai appris de la meilleure..." me marrai-je. Enfin, pour être honnête, vu que lorsqu'elle m'embauchait, nos jeux finissaient plus souvent en séance de torture sur ses pauvres poupées, ma jumelle n'était pas très demandeuse de jouer avec moi aux jeux de fillette avec moi. A ma pique comme quoi elle me jalousait pour mes prix, elle répliqua que vu le choix de nos camarades pour la reine ce n'était pas très glorieux. "Ils ont su bien choisir leur roi, ils ne peuvent pas faire un choix judicieux à chaque fois que veux-tu..." fis-je, ne perdant pas l'occasion de me lancer quelques fleurs au passage. En tout cas, si ce titre de toi pouvait être flatteur, je me serais bien passé en effet de la reine avec qui on m'avait affublé. Je confiais à mon amie combien j'aurais préféré qu'elle soit sur scène à mes côtés, elle affirma alors que ce n'était qu'une reine en carton, d'un bal en promo, d'une nuit, que elle, Hippolyte était la reine du campus. "Les rois d'Harvard j'aime ça... Et notre règne ne fait que commencer." me marrai-je avec un air supérieur imaginant déjà tous nos -sujets- à genoux devant nous. En attendant, le roi n'était pas près de sauter la reine apparemment, Hippo me remit une nouvelle fois à ma place, soulignant mon ambition et mes espoirs, m'arrachant un petit rire. Mais c'est ensuite avec plus de sérieux qu'on parla de mon mariage, enfin de mes fiançailles. Elle s'étonna que je n'aie pas fui devant ma cureton de future épouse et mon rire se déploya à nouveau. "Je pensais avoir raison de ses principes vois-tu..." J'avais même fait le pari avec Nina de parvenir à dépuceler Ombeline avant notre mariage, c'était bien la preuve que j'avais pleinement confiance en mon pouvoir de persuasion. Sauf qu'à présent, la blonde avait déguerpi et je n'avais pas vraiment de la chercher... D'ailleurs Hippolyte avait très bien saisi ce qui me tenait de ce côté là, puisqu'elle ajouta que si je n'avais pas fui devant ma fiancée, c'était parce que Kyla comblait tous mes fantasmes sur le plan où Ombeline défaillait. J'haussais innocemment les épaules pour tout aveu, mon silence étant suffisamment éloquent. Oui j'étais plus que satisfait sexuellement parlant, et non ce n'était pas grâce à Ombeline... Mais plutôt que de me lancer dans ce débat, je préférais lui proposer une démo de mes talents au lot, invitation nouvellement écartée par la blonde. Elle souffla tout le choix qui s'offrait à moi, mais ça n'allait pas m'empêcher de persister et de lui lancer de nouvelles perches, après tout, c'était toujours ainsi que ça avait été entre nous. Peut être que si un jour j'arrêtais ce petit jeu, elle allait me croire malade. Hippolyte parla de ma -colonie de vacances- pour désigner mes nombreuses conquêtes et je me mis une nouvelle fois à rire : "Dis pas ça, elles sont majeures, vaccinées et consentantes. " Parce que bon, parler de colo ça faisait un peu pédophile quand même alors je trouvais utile de préciser ces quelques détails sur mes partenaires. Je l'invitais à recycler sa robe en dînant avec moi, mais finalement, elle m'informa qu'elle opterait pour une autre tenue. "Prends une robe qui s'enlève facilement hein..." lui conseillai-je avec un sourire qui en disait long sur les plans de dessert que je me faisais déjà dans ma petite tête de vicieux. Enfin, appâté par l'idée d'une grande annonce de la belle, j'obtempérai et la servis pour finir par l'entendre... ne rien m'annoncer. Elle m'avait eu comme un bleu et je serrais les dents d'agacement en l'écoutant jubiler. "Méfie toi du plus intimidant, il pourrait bien avoir cracher dans ton verre..." répliquai-je avec un regard mauvais. Trop classe pour ce genre de chose, clairement je ne m'étais pas abaissé à ça, je voulais simplement semer le doute dans son esprit et essayer d'effacer un peu son petit air satisfait. Expression qui s'effaça finalement d'elle même, après mes révélations concernant Kyla. Le sérieux revint entre nous. Les questions étaient claires et précises, Hippolyte comme à son habitude ne passait pas par quatre chemins. "Si je ne voulais pas quelque chose avec elle, ça ferait longtemps qu'elle ne ferait plus parti de mon paysage." Je n'avais pas coutume de m'encombrer de mes conquêtes. Les femmes qui étaient passés dans mon lit et qui restaient présentes dans ma vie étaient uniquement celles qui comptaient, Kyla incluse. Et au tour de mon interlocutrice de passer à l'interrogatoire. Et le sujet était cette fois Tate. Hippo n'avait pas franchement l'intention de remettre le couvert avec le VP, sa Cabot et Willow étant déjà en train de lui tourner autour. "Depuis quand la concurrence t'effraie-t-elle ?" Combative, mordante, prête à toutes les écraser. C'était ainsi que je la voyais, la tempêtueuse blonde. "Je ne pensais pas que -s'écarter- faisait parti de ton vocabulaire." la taquinai-je. Une question surgit alors dans mon esprit. Si la demoiselle, qui s'évertuait toujours à me rappeler à quel point elle était une conquête insaisissable, avait succombé aux charmes de notre VP, il fallait que je sache ce qu'il avait de plus que moi. La jalousie perçant dans ma voix, ma question la fit se lever. Je regardais son dos qu'elle m'affichait, mon regard descendant sur son joli derrière parfait, songeant que je n'aurais probablement jamais l'occasion de parcourir ses jolies formes. Mais elle me répondit ensuite, pivotant pour me faire face... Ses mots firent aussitôt germer une idée dans ma tête. Ma main se faufila dans son dos, glissant jusqu'à sa taille pour l'attirer d'une légère pression un peu plus proche de moi alors que je prononçai les mots suivants : "Ca veut dire que si l'année prochain je suis élu vice président, ou mieux encore, j'aurais le privilège de finir dans tes draps ?"