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j't'ai dans la peau, j't'ai dans la tête.
Accoudée au bar, tu recommandas deux nouvelles boissons, identiques. Il devait déjà être tard, minuit passé tu dirais. Pourtant, tu n’étais pas prête de partir. Le bal était l’événement de l’année que tu ne voulais absolument pas rater. Cinq ans que tu étudiais à Harvard, cinq ans que tu venais à ces soirées de fin d’année. Ça n’est pas juste parce que tu aimes sortir, boire et danser, non. Le bal de fin d’année, c’est tellement différent des soirées mondaines auxquelles tu es normalement habituée. Différent, et tellement mieux. Tu n’avais pas à t’embêter des semaines pour te trouver une robe – t’étant simplement habillée de blanc pour ce soir, en ayant remonté tes cheveux dans un mélange de chignon loupé/queue de cheval – et au moins, tu pouvais t’entourer de personnes que tu appréciais réellement, sans avoir à faire semblant. C’est d’ailleurs pour cela que tu as demandé à Kol d’être ton cavalier. Tu avais quelque peu hésité à le faire, c’est vrai, parce que tu ne savais pas vraiment s’il allait aimer ce genre de soirée, lui qui n’était plus étudiant. Heureusement, il avait accepté. Sans doute l’aurais-tu forcé à venir de toute manière. Tu voulais profiter de cette formidable soirée à ses côtés, car tu c’est avec lui et lui seul que tu peux profiter entièrement. Sans peur de jugement, sans peur de dispute et d’autres conneries de ce genre. C’était tellement simple entre vous, et ce depuis le début de votre étrange relation.
Les verres en mains, tu revins alors vers ton cavalier, un peu plus loin dans la salle. Vous étiez arrivés ensemble, il y a de cela trois bonnes heures. Pour le moment, tout se passait relativement bien. Tu avais la tête qui tournait légèrement, et sans doute allais-tu regretter d’avoir autant bu demain mais soit, c’était le bal de fin d’année. Tu comptais en profiter jusqu’à votre départ. Tu lui tendis donc son verre, prenant déjà une gorgée du tien. « Ça va, tu ne t’ennuies pas trop ? Pas de regret d’avoir accepté d’être mon cavalier ? » Il était certain que si Kol s’emmerdait ce soir, tu ne le forcerais pas à rester et tu rentrerais avec lui. Mais, bien sûr, tu bouderais. Ça c’est sûr et certain. Tu pouvais te permettre de le faire ça, avec Kol, de bouder comme une gamine. Parce que, encore une fois, tu pouvais juste être toi-même avec lui. Lui souriant, un peu comme toujours quoi, tu vins porter ta main à son col de chemise pour correctement la replier. « Je n’sais plus si j’te l’ai dit, mais tu es vraiment beau ce soir. Bon, tu l’es toujours tu l’sais, tu rias, mais là.. » Tu ne pris pas la peine de terminer ta phrase, ton regard et ton large sourire parlaient pour toi.
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