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He who knows all the answers has not been asked all the questions. ★★★
Le bonheur avait toujours été très éphémère. Ces semaines de calme m'avaient apporté le repos dont j'avais toujours eu besoin. Une pause dans le dessert aride qu'était ma vie. J'avais trouvé mon repère ou du moins j'avais trouvé le mec qui arrivait à me faire oublier mes craintes. Sloan avait réussi là où beaucoup d'autres avaient échoué. Cette légèreté s'était estompée, il y a quelques jours avec le décès de la mère de Sloan. Nous ramenant à une réalité que nous avions décidé d'oublier depuis New York. Assise sur mon lit, je me mis à soupirer avant de finalement m'abaisser pour pouvoir enfiler le dernier élément de ma tenue. De magnifique talon noir qui allait très bien avec la robe que je portais. Une tenue qui ne laissait pas place au doute. Cette journée allait être longue et difficile. J'appréhendais de croiser son regard. Un regard vide de sens. Étais-je réellement à la hauteur de ces espérances ? allais-je réussir à le rassurer ? à lui faire remonter la pente ? J'allais devoir être rassurante et présente pour l'Éliot. Tout ce que je n'avais pas l'habitude de faire. Ces inquiétudes m'angoissaient et m'effrayaient. Mes mains se mirent à trembler. " Allez ça va bien se passer Granger." dis-je en fermant les yeux. Je pris ma respiration avant d'expirer doucement. Je n'avais participé qu'à deux enterrements dans toute ma vie, celui de ma grand-mère et celui de ma tante. Des souvenirs douloureux à laquelle je n'aimai pas penser. Je pris mon téléphone et envoya un petit message à Sloan : " j'arrive rapidement  He who knows all the answers has not been asked all the questions. pv SLOAN (a) 2511619667 " Mes yeux se rouvrirent et se portèrent à la montre qui ornait mon poignet gauche. " merde ! " j'étais en retard ou du moins j'allais l'être. Précipitamment, je sortis de la salle de bain et pris mon manteau avec mon sac. Mon colocataire était cloitré devant la télévision. Son regard se porta sur moi et il me fit : " Bon courage Charline ! " du courage. J'en avais besoin, je me stoppais à la porte d'entrée et lui fis un petit sourire de remerciement avant de la claquer dernièrement moi. Je descendis rapidement les escaliers et partie tout droit vers ma voiture. Je traversais la route et mon regard s'arrêta quelques instants sur sa silhouette. Mes sourcils se froncèrent immédiatement et mon pouls s'accéléra. Je me stoppais sur la route. Que foutait-il ici ? à Boston ? et en plus de sa en bas de chez moi. Il n'avait pas changé d'un poil. Il était resté le même père que j'avais autrefois laissé à Athènes. Alcoolique, dépravé, Sal et vicieux. Mon regard le détaillait et ma bouche se crispa. Hors de question que je lui adresse la parole. Je fis demi-tour et partie en direction de la gare routière qui se trouvait à l'opposé. Tant pis j'allais prendre le bus.

" Charline ! Tu peux pas me laisser ! " je ne peux pas ? et depuis quand avais-je des comptes à te rendre avais-je envie de lui cracher au visage. Mes pas s'étaient accélérés tandis qu'il continuait à marcher dernièrement moi. J'avais dépassé la gare routière. J'avais besoin d'une échappatoire, besoin de le savoir loin de moi et malgré la vitesse le vieux continuait et persistait " J'ai des problèmes ! j'ai besoin de toi ! " voilà qu'il recommençait. Un discours que je connaissais que trop bien, de combien as-tu besoin Carl ? Je me stoppais avant de me retourner vers lui. " Tu n'as pas besoin de moi Carl ! Tu as besoin de mon pognon alors vas-y qu'est-ce que tu as fait cette fois ?! " qu'avait-il pu bien faire. Plus rien ne m'étonnait aujourd'hui. Mon regard était noir. J'étais furax, furax de le savoir de retour et furax de ne pas avoir pu lui échapper une énième fois. J'en oubliais les minutes, l'enterrement, Sloan. " Dit moi de combien tu as besoin et oublie-moi bordel, oublie nous ! " allez Carl crache le morceau. Son regard s'arrêta sur moi et il me fit : " j'ai juste besoin d'un lit ou dormir ! " d'un lit ? et t'es tu préoccupé d'où je dormais pendant tous ces mois ? " Va te faire foutre Carl ! " Mon bras se leva en voyant un taxi passer par là. Voilà où était mon échappatoire. La voiture s'arrêta et rapidement j'entrais dans la voiture laissant mon père sur ce chemin. Il tapota à la vitre et mon regard s'arrêta sur le conducteur : " Rouler ! Rouler s'il vous plaît ! " partez loin d'ici, ou vous voulez mais loin de là. Il s'exécuta. Mon père était de retour. Ce connard était à Boston. Je lâchais un lourd soupiré avant de faire face à ma réalité. L'enterrement ! " je dois aller au cimetière ! Allez au cimetière s'il vous plaît..." mon regard s'arrêta sur ma montre. Il était tard, beaucoup trop tard pour avoir le mince espoir d'arriver à temps. La cérémonie devait même être terminée à l'heure actuelle. Mes mains cherchèrent mon téléphone dans mon sac, sans succès. Comment allais-je expliquer mon absence ? Le taxi roulait plus ou moins vite mais pas assez à mon gout. Après plusieurs minutes, il arriva au cimetière. Sloan était seul devant le cercueil encore visible de sa mère. Je donnais la monnaie au conducteur et lui fis : " Garder la monnaie " je sortis de la voiture avant de m'approcher doucement vers l'étudiant. Il était dos à moi et ne pouvait pas me voir. J'appréhendais sa réaction même si j'en avais une petite idée. Ma main s'approcha de son épaule avant de se stopper à quelque centimètre avant qu'il ne se retourne. " Je... je suis désolé Sloan." dis-je en le regardant dans les yeux.
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C'est fini mon grand. Les mots de son beau-père résonnaient encore dans son esprit comme écho se répétant à l'infini. Sloan venait de perdre sa mère, elle était décédée il y a quelques jours, laissant son gamin livré à lui-même. Désemparé, il n'arrivait pas à digérer la nouvelle. Le jeune homme se sentait plus seul que jamais et le pire dans cette histoire, c'est que la seule émotion qu'il ressentait restait, contre toutes attentes, la colère. Sloan n'arrivait pas à faire face à sa disparition, il gardait en lui, une rage qu'il n'arrivait pas à exprimer. La haine qu'il ressentait n'avait d'égal que sa bipolarité. Perdre une mère était un événement tragique, à ne souhaiter à personne. Son père les avait quittés lorsqu'il avait à peine cinq ans. Voilà qu'à son tour, sa mère l'abandonnait. Sloan était arrivé de bonne heure à l'église parce que de toute façon, il ne savait pas quoi faire d'autre. Du monde était présent pour elle, pour honorer sa mémoire. Les gens passaient les uns après les autres, en lui répétant cette maudite phrase. Toutes mes condoléances. Le beau brun l'avait entendu une bonne centaine de fois aujourd'hui et répondait un simple sourire triste. Pas de merci, pas de discours, il n'arrivait pas à parler. Il sortit son portable de sa poche et vit le message de Charline. Elle n'allait pas tarder et à cette simple pensée, il afficha un mince sourire. Il avait besoin d'elle là. Le jeune homme restait silencieux dans la douleur et se renfermait sur lui-même, laissant à sa bipolarité l'autorisation de prendre toujours un peu plus de terrain. Il baissait littéralement les bras. L'église était anormalement silencieuse et la messe commença. Avec l'agitation, il ne croisa pas Charline, oh il ne s'inquiétait pas pour ça. Elle était certainement dans le fond de l'église. Il se sentait rassuré de la savoir non loin de lui. Assis au premier rang, Sloan avait la tête baissé, il ne regarda même pas le cercueil arriver. A côté de lui, sa petite soeur éclata en sanglot. Il lui prit la main mais ne la regarda pas. Autant les relations fraternelles n'ont jamais été évidentes entre les deux Bushnell, autant aujourd'hui, ils mettaient leur rancœur de côté. La petite soeur lui attrapa la main et la serra de toutes ses forces. Sa soeur n'a jamais été proche de sa mère, contrairement à Sloan qui la voyant très régulièrement. Elle était revenue d'Europe spécialement pour assister à l'enterrement, une attention qui touchait particulièrement l'Eliot. Elle a toujours été très indépendante et était partie à l'age de seize ans. Bref, les deux Bushnell se retrouvaient à présent orphelins. La messe se déroula dans un silence de plomb. Le beau brun se levait quand il fallait se levait, il ne chantait pas quand il le fallait. Il était comme absent, son regard était vide de sens. Il semblait perdus. Sloan était blanc et laissait apparaître une mine triste et torturée. Beaucoup de monde était présent pour sa mère et il ne reconnaissait même pas un tiers des personnes présentes ici. Extrêmement mal, il laissa les paroles du prête l'envahir. Lui qui n'était pas particulièrement croyant, se persuadait qu'elle était entre de bonnes mains avec le seigneur. Dans un élan désespéré, il se pencha vers l'avant et regarda le cercueil. Sloan déglutit en le voyant aussi petit. Il détourna immédiatement le regard. Le cercueil était anormalement petit et il ne pouvait imaginer sa mère là-dedans. Le jeune homme avait refusé de participer à la mise en bière, il avait laissé son beau-père y aller seul. Sur ce coup-là, George avait été cool, il comprenait parfaitement qu'il ne veuille pas voir sa mère, le cercueil ouvert. Sloan ne l'abandonnait pas, il ne voulait juste pas avoir ces images affreuses pour le restant de ses jours. Déjà qu'il avait passé ces deux derniers mois à faire des allés-retours quotidiens à l'hôpital. La voir morte serait pour lui, le coup de trop. Il ne voulait garder que le positif et même si à cet instant précis, il se sentait incapable de vivre sans elle, il se préservait. Bien-sûr qu'il aurait aimé lui dire des choses avant qu'elle ne parte mais qu'importe, c'était trop tard maintenant. Sloan se sentait oppressé dans cette église, à côté de ce cercueil anormalement trop petit. Les gens vinrent faire un petit discours plus ou moins émouvant selon les personnes. Il ne les regardait pas. Il leva juste les yeux lorsque son beau-père monta sur l'estrade pour prononcer quelques mots. George ne s'attarda pas sur ses paroles et ce fut, pour l'Eliot, les phrases les plus touchantes qu'il n'ait entendu sur sa mère. Certes George n'était que son beau-père depuis une dizaine d'année mais Sloan avait trouvé en lui, la présence et le soutien d'un vrai père. Il avait envie de pleurer, d'éclater de rage mais il n'y arrivait pas. Son corps refusait catégoriquement de répondre. Le jeune homme se contentait d'être présent mais ne répondait plus de rien. Vint ensuite le moment où prêtre résuma la vie de sa défunte mère. Pendant le discours, Sloan tourna la tête vers l'arrière et croisa quelques regards compatissants, il ne croisa pas celui de Charline. Il reporta alors son attention sur les vitraux de l'église qu'il fixait depuis le début de la cérémonie. Sloan faisait vraiment peine à voir, il semblait ... perdu. Une fois la messe terminée, il sortit de l'église juste derrière le cercueil qu'il prit soin de ne pas regarder. Il ne parlait toujours pas, il n'y avait rien à dire. Il accompagna le cercueil jusqu'au corbillard avant de prendre sa propre voiture et de le suivre. L'Eliot avait voulu prendre la route seul, puisque de toute façon, Charline n'était pas là. Il sortit son portable de sa poche pour n'y trouver aucun message de la brunette. Il serra la mâchoire avant de le balancer violemment par terre. Ça l'énervait tellement. La seule fois où il avait réellement besoin d'elle, Charline n'était pas là. Sloan se sentait plus seul que jamais. Machinalement, il prit une clope et la fuma sur le trajet. C'était un acte désespéré pour essayer de trouver, ne serait-ce qu'une passerelle de paix. Arrivé au cimetière, le jeune homme gara sa voiture et sortit prendre un peu d'air. Les gens arrivaient peu à peu. Sloan profita de ce calme pour se rapprocher du corbillard. Il passa devant son beau-père qui lui afficha un regard rassurant, l'Eliot se contenta de baisser la tête. Il n'avait pas envie de parler. Rapidement, les gens arrivèrent et le corbillard commença à avancer jusqu'à la tombe. S'en suivit une marche silencieuse ainsi qu'un dernier passage devant le cercueil pour dire les derniers adieux. Ce fut plutôt court et les gens partirent un par un. Le beau-père donnait une petite réception pour la famille et les proches de sa mère. Sloan se retrouva alors seul avec George. Les deux hommes étaient debout, tout deux vêtus de noir. Le silence régnait entre eux. Après de longues minutes de calme plat, Gorge prit la parole. dit-il sans regarder son beau-fils. « Ta mère était une femme formidable Sloan. » commença-t-il doucement. Le beau brun tourna son regard vers lui mais ne le regarda pas. Il fuyait clairement tout contact humain, il ne voulait pas se justifier sur quoique ce soit. Du coup, il resta silencieux. « Cela a été un vrai privilège pour moi de vivre à ses côtés et de devenir ton beau-père. » continua-t-il doucement. George se tourna alors vers son beau-fils et comprit le malaise, il savait à quel point cela allait être difficile pour le jeune homme. « Ecoute Sloan, je sais bien que tous les discours du monde ne pourront pas combler son absence mais sache une chose. Je ne compte pas t'abandonner à mon tour. Tu es un fils pour moi et tu pourras toujours compter sur ma présence... N'abandonne surtout pas tes rêves. Notre deal tient toujours même si ta mère n'est plus parmi nous. Ta mère a toujours été très fière de toi et je le suis également. Je crois en toi fiston. » conclu-t-il. Sloan ferma les yeux en entendant ces mots. Il déglutis avec difficulté tant sa gorge était nouée. Il avait envie de pleurer mais aucune larme ne sortit. C'était tout ce qu'il avait besoin d'entendre à ce moment. Il avait besoin que quelqu'un croit en lui, exactement comme sa mère le faisait depuis le début. Finalement, l'étudiant se tourna vers son beau-père et le prit dans ses bras. Première fois de sa vie qu'il avait un contact plus qu'amical avec George. Il aurait voulu lui répondre mais ne trouvait aucun mot assez fort pour décrire ce qu'il ressentait. Anéanti par la disparition de sa mère, Sloan lui répondit faiblement. « Tu peux compter sur moi. » George se recula, mettant fin à l'étreinte rassurant. Il lui afficha un sourire rassurant et posa sa main sur son épaule avant de partir. Sloan le regarda s'éloigner. Après tout, il était la seule famille qu'il lui restait. Avec sa petite soeur mais il la voyait à peine une fois par an. « George ? » dit-il avec assez d'intensité pour qu'il l'entende. Son beau-père se retourna alors vers cette personne qu'il considérait à présent comme son propre fils. « Merci pour tout ce que tu as fais pour elle. » dit-il sincèrement. George afficha un petit sourire et hocha de la tête avant de laisser, une dernière fois, Sloan seul avec sa mère. Son beau-père avait fait beaucoup pour sa mère et lui avait offert un enterrement digne d'elle. En temps normal, c'était aux services des pompes funèbres de se charger de mettre le cercueil dans la tombe et de le recouvrir de terre. Mais le jeune homme n'arrivait pas à partir de là. Il voulait rester avec elle jusqu'à ce qu'ils aient terminés. Il recula de quelques pas et mit ses mains dans ses poches. Sloan ne lâchait pas le cercueil des yeux. Il aurait voulu lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur mais de se retrouver là, debout devant elle était plus fort que lui. Aucune pensée ne lui vint à l'esprit, il se contentait de le fixer sans réfléchir. Il aurait tellement voulu remonter le temps ou pouvoir empêcher ça mais la maladie avait prit le dessus sur elle. Sloan leva les yeux au ciel pour empêcher une larme de couler, surement la seule depuis le début de la journée. Il la ravala rapidement, hors de question de pleurer, il ne s'en sentait pas capable. Les minutes passaient et l'Eliot ne voulait pas bouger de là, il restait immobile, vide de tout sens. La laisser là, seule était au dessus de ses forces. Il ne voulait pas l'abandonner comme elle venait de le faire avec lui. Le beau brun fut chassé de ses pensées par des bruits de pas. Il se retourna et vit Charline, sortit de nulle part. A peine avait-il croisé son regard qu'elle s'excusa aussitôt. « Ça n'a plus d'importance maintenant... » dit-il faiblement. Sloan reporta son attention sur le cercueil comme un dernier appel à l'aide. « C'est fini... » continua-t-il sur le même ton. Le jeune homme serra les poings ainsi que sa mâchoire. Il inspira profondément avant de lancer un regard froid à Charline et de commencer à marcher dans sa direction opposée. Il lui en voulait énormément de l'avoir abandonné à son tour. Elle était en retard de quelques heures. Franchement, Sloan aurait préféré qu'elle lui avoue qu'elle ne voulait pas l'accompagner plutôt que de le planter comme elle venait de le faire. L'Eliot était blessé dans son orgueil et se sentait plus seul que jamais.
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Croiser ce regard vide de sens, s'était ce que j'avais redouté toute la matiné. Sloan était anéanti et toute la fierté du monde ne pouvait pas masquer ce qu'il ressentait vraiment. Je déglutissais sans savoir quoi dire et quoi faire. Les mots n'étaient décidément pas les bienvenues. Et je ne pouvais que le comprendre. Sloan avait dû recevoir des dizaines et des dizaines de personnes toutes aussi désolé les unes que les autres. Ces mots ne changeaient rien à la situation, ils ne les apaisaient même pas. C'était une simple marque de politesse et de compassion. Une putain de compassion mal placée qui pourtant avait le mérite d'être la bienvenue. Mon regard s'attarda furtivement sur son visage. Il était froid et distant. À quoi tu t'attendais franchement ? tu venais de louper l'enterrement de sa mère... Et pourquoi ? pour ton père pensais-je en silence. Mes sourcils se froncèrent machinalement. Il était de retour... Carl avait toujours réussi à soigner ces entrées de scène. Il avait choisi ce jour pour réapparaître. Les paroles de Sloan me tiraient de mes pensées " ça n'a plus d'importance maintenant..." Il se tourna vers le cercueil qui se trouvait juste en face de lui et prononça ces derniers petits mots. " C'est fini..." ma gorge se resserra. Je m'approchais doucement pour me mettre à sa hauteur. Placé à côté de lui, mon regard se baissa furtivement sur ses mains. Des mains que j'avais envie d'entrelacer aux miennes. Elles étaient serrées et ces veines ressortaient. Je décidai donc d'abandonner l'idée. Mon visage se redressa et mon regard s'attarda sur ce cercueil. Cette image était aussi déstabilisante que blessante. Elle marquait la fin d'une aventure. . Tous ces enterrements se ressemblaient. J'avais cette même boule au ventre, mes mains étaient moites et ma respiration courte. Perdre un être cher était bouleversant, elle ruinait notre quotidien et nos habitudes. Il fallait réapprendre à vivre en s'appropriant le manque que pouvait représenter l'absence de l'être aimé. Sloan tourna légèrement la tête vers moi. Il était froid, glacial et son regard me criait au combien il me détestait à cet instant. Je le sentais. Il fit volte-face et commença à marcher en prenant la direction opposée à moi. Je restais immobile avant de finalement m'approcher du cercueil pour y déposer une petite marguerite que je sortis de mon sac. La marguerite était une de mes fleurs préférées sobres et délicates. Elle avait le don d'exprimer les choses les plus subtiles. J'affichais une petite grimace et je fis doucement. " je garderai un oeil sur lui " s'était sans doute le moins que je puisse faire. Une promesse que j'avais l'intention de tenir. Mon regard s'attarda ensuite sur la silhouette de Sloan qui s'éloignait doucement mais surement. J'affichais un mince sourire avant de finalement me mettre à trottiner vers l'Éliot. Il marchait vite et mes talons n'arrangeaient rien à la course. Une fois à sa hauteur, ma main se glissa dans la sienne comme pour le retenir et lui montrer que j'étais bien présente. J'avais certes déconné mais je comptais bien me faire pardonner. " Je ne compte pas te laisser tout seul, tu sais." mes paroles se voulaient être rassurante. Il s'arrêta et retira rapidement sa main de la mienne. Mes sourcils se froncèrent. Je gardais mes distances, la proximité ne semblait pas être de bon augure. Ce mouvement de recul, je l'avais vu venir seulement je n'y étais juste pas préparé. C'était blessant surtout quand on savait que j'aurais préféré être mile fois à ses côtés plutôt que de croiser de nouveau le regard de mon père. " j'ai été retenu et je n'ai pas pu te prévenir Sloan... " dis-je en essayant de me discréditer tout en contournant la réalité. Sloan n'avait pas besoin de savoir que mes emmerdes étaient de nouveau revenues en ville. Il n'avait pas besoin de l'entendre et encore moins de le comprendre. " mais maintenant je suis là et je compte pas partir..." non je comptais pas partir. Mes yeux se posèrent sur ceux de Sloan. Il était énervé, je le sentais. Ma respiration se coupa et je lui fis : " tu peux exploser Sloan... " il pouvait et je n'allais pas lui en tenir rigueur. Ces lèvres se pinçaient retenant le feu qui bouillait en lui, ses mains mouraient d'envie de m'étrangler et son regard me fusillait des yeux. Je ne bougeais pas avant de finalement m'approcher de quelques pas réduisant la distance que j'avais instaurée avec lui.
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Sloan l'avait regardé de travers et à peine avait-il tourné les talons qu'il regrettait déjà son geste. Il aurait voulu faire demi tour et la prendre dans ses bras pour se rassurer mais il ne le fit pas. Trop de haine et trop de fierté en lui pour revenir sur ses pas. La bipolarité le poussait à agir et la tristesse n'arrangeait rien du tout. Il se mettait la pression tout seul et était juste complètement perdu. Anéanti par la disparition de sa mère, il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas où aller. Plus rien n'avait de sens et les petites choses de la vie semblait clairement insurmontable. Il ignorait si Charline allait le suivre ou partir, il ne voulait pas se retourner. En fait, Sloan était vraiment en colère contre elle et aurait donné n'importe quoi pour l'avoir à ses côtés au moment de la messe. Quelque chose l'avait certainement retenu, ou pas. Le jeune homme essayait de retourner la situation dans les sens, il n'y comprenait rien. Pourquoi lui avoir dit qu'elle venait si c'était pour arriver deux heures après. Il était déçu et extrêmement blessé. Il avait traversé cette épreuve tout seul et comme il l'avait très bien signalé, c'était fini. Charline arrivait beaucoup trop tard et avait perdu pas mal de points à ses yeux. Sloan marchait d'un pas décidé mais sa tête restait néanmoins baissée. Il ne savait vraiment pas où aller, peut-être allait-il rentrer à pied. En tout cas, il n'allait certainement pas aller chez son beau-père pour voir tout ce monde. Parler n'était pas vraiment dans ses prérogatives et il ne voulait pas se confronter aux regard des autres. Son hôtel n'était pas si prêt que ça, marcher ne pouvait que lui faire du bien. Cela lui permettra de réfléchir à tout ça et surtout de prendre du recul. Alors qu'il continuait à marcher, Sloan sentit la main de Charline glisser dans la sienne. Sans trop chercher à comprendre, il la retira un peu brusquement. Il ne voulait pas avoir de contact avec elle, c'était trop tard, il ne semblait plus avoir besoin d'elle. La brunette essaya tant bien que mal de se justifier. Elle affirma avoir retenue par quelqu'un ou quelque chose. Apparemment elle n'avait pas pu faire autrement. Sloan s'arrêta de marcher et la regarda en fronçant les sourcil. Son regard était quelque peu, froid et accusateur. Il l'écouta parler, silencieusement. Elle l'autorisa enfin à exploser. Sous ses mots le beau brun se pinça les lèvres et lorsqu'il la vit s'avancer, il recula d'un pas. Elle ne comprenait vraiment rien. L'Eliot s'humidifia les lèvres avant d'inspirer bruyamment. Il ferma les yeux quelques secondes pour essayer de se calmer. Après quelques secondes de silence pesant, il se décida enfin à parler. « Qu'est ce que tu veux que je te dise, Charline ? » demanda-t-il. Sa voix était sensible voire même tremblante. Cette situation le tenait à coeur, c'était encore plus émouvant qu'il ouvrit les bras en guise de dépit. « Je ... J'ai perdu ma mère. J'avais ... besoin de toi et tu n'es pas venue. Prends le comme tu veux mais ... je n'exploserais pas. » lâcha-t-il en la fixant dans les yeux. Il était anéantie et n'arrivait pas à trouver ses mots. Il aurait voulu baisser les bras, se mettre à genou et abandonner. Mais sa bipolarité retenait le peu de dignité qu'il lui restait. Charline lui avait clairement fait comprendre qu'elle ne comptait pas le laisser tout seul. Il haussa les épaules. « Fais ce que tu veux Charline mais moi je vais me défoncer ... Je ne te retiens pas ... je ne t'ai jamais retenu. » dit-il. Sloan parlait sans vraiment savoir ce qu'il disait. Il était juste paumé et assemblait des mots sans prendre conscience de la tournure de ses phrases. Il n'était plus conscient de ce qu'il disait. Pauvre Sloan, il touchait le fond.
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Lui avouer la vérité aurait été bien plus simple et pourtant je décidais de garder le silence. Mes prunelles fixaient Sloan. Je recherchais quelques choses auxquelles me tenir. Une main, une parole, un mince sourire mais rien ne venait. Il était froid et distant. La voix de l'Éliot était faible mais perceptible. " Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Charline ? " ma tête se pencha sur le côté et ma bouche se crispa. Dit moi comme tu vas mal, engueule-moi si tu veux Sloan mais ne me repousses pas pensais-je. Cette impression d'être mise à l'écart était insoutenable. Surtout quand je me répétais les raisons de mon absence. J'avais manqué l'enterrement de sa mère pour une course-poursuite avec mon père. Je ne pu retenir une grimace. Mon père était de retour depuis quelques heures et il faisait déjà des ravages autour de moi. Me privant presque du seul être qui arrivait encore à croire en moi. J'avançais doucement réduisant l'espace qui s'était installé entre nous. Il recula aussitôt ce qui m'arrêta immédiatement. " Je... j'ai perdu ma mère. J'avais... besoin de toi et tu n'es pas venue. Prends-le comme tu veux mais... je n'exploserais pas. " je me mis à soupirer avant de l'observer encore détectant le moindre petit indice, marque de relâchement de sa part mais Sloan semblait maîtriser encore une bonne partie de ces émotions. Son regard était perdu et vague. C'était la première fois que je le voyais aussi désemparer. " Fais ce que tu veux Charline mais moi je vais me défoncer... je ne te retiens pas... je ne t'ai jamais retenu. " il ne l'avait jamais fait et s'était tout à son honneur. Pourtant aujourd'hui Sloan baissait littéralement les bras. Il ne cherchait pas à comprendre. Ces conclusions étaient trop rapides et bizarrement j'avais peur de le perdre. Les minutes défilaient et ma gorge se nouait. Il s'éloignait de plus en plus de moi et moi je ne savais pas quoi faire. Rapidement je m'approchais de l'étudiant pour pouvoir encadrer son visage de mes mains. Il n'eut pas le temps de se reculer. Cette sensation de tout perdre était horrible. J'avais fauté et le pire dans tout ça c'est que je n'avais pas l'impression de pouvoir me faire pardonner. Si j'avais envoyé chier Carl, si j'étais monté dans ma voiture au lieu de partir et si j'avais pris mon téléphone. Les choses auraient été différentes. Tellement de supposition pour une réalité qui était bien différente. " Ne me repousse pas Sloan... s'il te plaît. " mon regard était insistant. Il ne le savait peut-être pas mais j'avais besoin de lui et encore plus aujourd'hui. Sa présence était le soutien que je recherchais et après ce que j'avais pu voir de mon père. J'avais besoin de Sloan. Il ne parlait pas ces yeux ne cherchèrent même pas à fixer les miens. Je déglutissais, effrayer de devoir faire face à quelque chose qui m'avait toujours effrayé. Je ne voulais pas le perdre et j'avais pourtant l'atroce sensation de le voir s'éloigner. Mes mains l'obligèrent à me regarder. Devais-je lui avouer que mon père était de retour dans ma vie ? devais-je lui dire que les débuts des problèmes ne faisait que commencer ? avais-je vraiment le droit d'en rajouter ? je n'arrivais plus à retenir mon angoisse. Mes yeux se mirent à briller. Son regard se perdait dans le mien et je finis par dire faiblement. Ma voix était entre coupées. " J'ai eu un problème avec ma voiture..." la seule excuse qui te paraissait valable et qui te permettait de le tenir éloigné de ton père. Mes doigts caressaient doucement sa joue. " j'aurai dû être là... je suis désolé Sloan. " j'étais complètement paniquée à l'idée de le perdre et mon mensonge ne semblait être à cet instant que futilité.
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A cet instant précis, Sloan ne cherchait pas à s'expliquer. Il ne voulait pas en savoir plus, il ne voulait pas parler avec elle. Charline l'avait trahit et il restait blessé, déçu. Le jeune homme venait de voir partir sa mère et n'était clairement pas en condition pour avoir une discussion censée avec la brunette. Elle devait respecter son choix de vouloir être au calme et de vouloir oublier. C'était ça, il voulait oublier l'absence de sa mère, oublier l'absence de Charline et oublier ce pourquoi il était là aujourd'hui. Sloan détestait se sentir abandonner mais actuellement, il ne pouvait pas le renier. Il était plus seul que jamais. Même sa princesse l'avait abandonner en ce funeste jour. Décidément, il portait la poisse. Tous ses proches partaient un par un, le laissant seul, livré à lui-même. L'Eliot ne comptait pas lui faire de cadeau, il n'allait pas exploser devant elle tout simplement parce qu'elle ne le méritait pas. Elle l'avait abandonné et il était hors de question qu'il se montre vulnérable devant elle. Sloan ne voulait pas et ne pouvait pas. Il était anéantie et ne savait pas comment il pourrait réagir s'il se laissait guider par ses émotions. Rapidement, la brunette arriva à son niveau et prit son visage entre ses mains. Elle posa ses mains froides sur son visage brûlant. Le jeune homme baissa le regard mais elle l'obligea à la regarder dans les yeux. L'Eliot abdiqua et la regarda finalement. Elle lui demanda de ne pas la repousser. Sloan plissa les yeux, il ne répondit pas. Charline avait les yeux humides. Il se contentait de la regarder, encore une fois, il n’arrivait pas à réfléchir. Rien ne passait dans sa tête, dans son esprit, c'était le vide total. La brunette lui caressa sa joue. Sloan ferma les yeux quelques secondes et se laissa bercer par cette douceur. Il avait besoin d'attention, qu'on prenne soin de lui, qu'on s'occupe de lui. Lorsqu'il ouvrit les yeux, ils étaient aussi humides que les siens. Il ne pouvait détacher son regard du sien. Cette douceur était enivrante et c'était tout ce dont il avait besoin. « Désolé d'avoir réagit comme ça ... » dit-il faiblement, presque dans un murmure. A son tour, il posa sa main sur les hanches de Charline et effectua une légère pression pour la rapprocher de lui. Délicatement, il posa son front contre le sien et ferma les yeux. « J'ai besoin de toi Charline. » lança-t-il de façon presque inaudible. Il aurait voulu pleurer mais aucune larme ne sortait. Sloan était terriblement mal. Il ouvrit les yeux et serra la mâchoire. Il déglutit silencieusement. Le beau brun décolla son front du sien et la prit dans ses bras. Un câlin d'une extrême douceur. Une larme coula douloureusement sur la joue de L'Eliot qui l'essuya aussitôt avec le revers de sa manche. Rapidement, Sloan fronça les sourcils en voyant au loin, la voiture de Charline arriver vers eux. Il resta silencieux et se pinça les lèvres. Il ne comprenait vraiment pas. La voiture s'arrêta non loin de là et le colocataire de la brunette sortit du véhicule. Le jeune homme se recula lentement, ne lâchant pas le mec des yeux. Les traits de son visage s'étaient durcis. Il foudroya Charline du regard et la fit reculer violemment. A cet instant précis, Sloan regrettait ce petit moment de faiblesse. En fait, la brunette n'avait pas de problème avec sa voiture, elle se tapait juste son colocataire et c'est pour cette raison qu'elle n'était pas venue à l'enterrement de sa mère. Sloan voyait rouge et sa bipolarité prit immédiatement le dessus. « Ça tu vas me le payer ! » dit-il de façon sec et brutal. Sans même lui adresser un regard de plus, Sloan contourna Charline et se dirigea vers le colocataire. Il arriva rapidement à sa hauteur. L'Eliot serra le poing sauvagement et le leva pour venir l'éclater sur la mâchoire du mec. Ce dernier, surprit par la réaction violente de Sloan, recula de quelques pas avant de trébucher en arrière sous le coup. En pleine crise de bipolarité, il devenait incontrôlable.
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Mon regard scrutait la moindre de ces réactions avec crainte tandis que mes doigts se rattachaient à son visage. Je ne voulais pas être mise de côté, pas maintenant, pas aujourd'hui. Et cette seule excuse traversa mon esprit. Ma voiture... sérieusement Charline. Je me pinçais la lèvre attendant le verdict finalement. Ses yeux se fermèrent et une légèreté remplissait son visage. Ma respiration s'était entre coupées attendant des mots, une phrase qui me ferait comprendre qu'il ne m'en voulait plus. " Désolé d'avoir réagi comme ça... " ma tête se pencha légèrement sur le côté avant de lâcher un doux soupire. Il ne m'en voulait pas et c'était clairement tout ce qui comptait à ce moment-là. Ses mains se portaient à mes hanches et mon corps se rapprocha de lui automatiquement. Il déposa doucement son front contre le mien et mes yeux se fermèrent. Mes mains descendaient doucement pour venir se nicher dans son cou. Sloan m'apportait le réconfort dont j'avais besoin et ce simple contact avait le mérite de me rassurer. " J'ai besoin de toi Charline. " mes yeux se ré-ouvraient doucement avant de finalement rapprocher mon corps du sien. Mes bras encerclaient avec légèreté le cou de l'étudiant. Je ne répondais pas mais j'avais moi aussi besoin de lui et bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Mon corps se pressa au sien et ses mains encerclaient mon corps. Il n'y avait rien de mieux qu'un câlin pour rassurer l'autre. Mes mains remontaient doucement à la commissure de ces cheveux. C'était agréable de le sentir aussi proche de moi. Tandis que je savourais ce moment, il se recula légèrement. Ma tête se recula légèrement pour pouvoir le regarder. La douceur de ces quelques derniers secondes s'était envolée. Mon regard n'eut pas le temps de suivre ce qui causa son trouble. Il me recula violemment de lui, manquant presque de trébucher par terre. Mes sourcils se froncèrent méchamment. " Ça tu vas me le payer ! " la situation me dépassait complètement avant de croiser le regard de mon colocataire. Que faisait-il ici ? je n'eu pas le temps d'analyser la situation que Sloan se rua sur l'ami qui m'avait gentiment proposé de m'héberger depuis le spring break. Le bras de Sloan prit de l'élan avant de s'abattre lourdement sur le visage de mon colocataire. Ma main s'apporta à ma bouche comprenant la situation dans laquelle je m'étais fourré. Je ne remarquais pas encore ma voiture qui se trouvait juste derrière. Mon mensonge me rattrapait et je ne mis pas longtemps à courir vers les deux étudiants. Sloan envoya une nouvelle riposte. Je me mis à crier : " SLOAAAAAAN ARRETE ! " impossible pour moi de me faire comprendre tandis que Sloan cherchait une nouvelle fois à vouloir le cogner. Je me mis au milieu pour m'interposer, le poussant violemment en arrière. " Vas-y tape-moi Sloan ! " dis-je en criant méchamment tandis que mon regard le fusillait. Je tournais ma tête vers mon colocataire pour constater les dégâts. Il était en sang, ma gorge se noua " mais bordel pourquoi t'as fait sa ! " mon regard était noir et je comprenais plus rien ne faisant même pas attention à ma voiture qui se trouvait juste derrière moi. " pourquoi Sloan ! " dis-je sur la défensive.
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Franchement, Charline aurait pu choisir n'importe quel jour pour lui mentir mais pas aujourd'hui. Non, elle n'avait pas le droit de jouer avec lui le jour de l'enterrement de sa mère. Sloan était devenu un vrai bipolaire et elle savait pertinemment qu'il n'arrivait pas à contrôler ses émotions. Il partait dans une colère sans précédent en une fraction de seconde, les raisons n'étaient pas toujours valables. Il n'arrivait pas à se gérer et cela le faisait flipper. Obnubilé par un besoin de se contrôler, l'Eliot était très instable mentalement et un rien pouvait le faire péter littéralement un câble. Il ne fallait pas jouer avec ses émotions, surtout pas en ce moment. Elle n'avait pas le droit de faire ça aujourd'hui. Sloan était vexé de son mensonge et particulièrement blessé de son absence. Elle n'était pas venue parce qu'elle tapait son colocataire. C'était inadmissible. Le beau brun ne voulait pas y croire et pourtant, les faits étaient là. Il avait la rage, il pourrait tout démonter sur son passage. Il avait envie de hurler, de pleurer, de frapper et de s'effrondrer mais sa bipolarité lui interdisait tout ça. Le jeune homme était arrivé sur son colocataire comme un fou. Il n'avait pas cherché à comprendre quoi que ce soit, il s'était jeté dessus pour venir lui exploser la gueule. Sloan lui mit une droite bien placée sur sa joue, faisant reculer le colocataire. Ce dernier ne tarda pas à se relever pour l'affronter mais c'était sans compter sur un Eliot en rage. Sloan ne mit pas longtemps avant de l’enchaîner. Il déversait toute sa haine sur ce pauvre malheureux, il lui explosa son nez qui commença à saigner. « Alors, ça fait quoi de se taper Charline ? Ca va, elle est bonne ? » grogna-t-il sur un ton extrêmement froid. Sloan ne mâchait pas ses mots puisque de toute façon, il ne se contrôlait plus. C'était comme si une autre personne lui dictait ses paroles et ses gestes. « Alors c'est quoi ? T'as bien tiré ta boule ? » Sa voix était très grave et il semblait méconnaissable. Son regard était glacial et provocateur, franchement, on était bien loin du petit délinquant gentil et attachant. C'était un autre homme, impulsif, colérique, violent et malsain. Il devenait cinglé et impuissant face à sa bipolarité. Il aurait voulu arrêter de le cogner et se barrer en courant pour ne pas aggraver son cas mais c'était plus fort que lui. Son corps refusait littéralement de lui obéir. Sloan assistait impuissant à la scène qui se déroulait devant ses yeux. Charline arriva en courant à leur hauteur, elle hurla sur l'Eliot pour qu'il arrête. Absorbé par la colère, Sloan ne l'entendait pas. Elle vint se placer entre les deux hommes, il s'arrêta net. La brunette le poussa en arrière Il fronça les sourcils en la regardant, qu'est ce qu'elle faisait. C'était dangereux de s'interposer entre eux. Sloan respirait vite, son corps tout entier était en feu. Il avait contracté ses poings et sa mâchoire, il était clairement méconnaissable. Charline, sentant la situation lui échapper, lui demanda de la frapper. Il se pinça les lèvres et déglutis en essayant de se calmer. La brunette se retourna pour lancer un regard vers son colocataire avant de reporter son attention sur l'Eliot. Elle lui demanda pourquoi il avait fait ça. « Dégage Charline ! » dit-il sur un ton glacial et fuyant. Mais c'était sans compter sur Charline qui ne semblait pas décidée à bouger de là. « DÉGAGE ! » hurla-t-il. C'était bien la première fois que ça partait aussi loin entre eux. Sloan était en rage, il leva la tête pour voir le colocataire qui se tenait le nez. Il fit un pas en avant dans sa direction mais fut vite rattraper par Charline qui lui bloqua la route. Ses poings serrés tremblaient littéralement. Toutes les émotions qu'il avait pu ressentir ces dernières semaines remontaient en lui, elles semblaient vouloir exploser en même temps. Sloan baissa la tête pour regarder Charline dans les yeux. « Tu te pointes avec ton plan cul, tu m'inventes une excuse de merde pour pouvoir te le taper ... et tu me demande à moi ce qui me prend ? » dit-il avant de se reculer d'un pas. Sloan leva les bras et les passa dans ses cheveux. Il se retourna et marmonna un « Putain j'y crois pas. » avant de reculer à nouveau. Sloan inspira profondément et se pinça violemment les lèvres. Il avait envie de les tuer, tous les deux. « T'aurais pas du venir ... Prends ta voiture et dégage j'veux plus te voir ! » dit-il, toujours sur un ton agressif. Sloan était complètement perdu et paniqué, il n'arrivait plus à faire face. Pour la première fois de sa vie, il baissait les bras face à sa bipolarité. Il la laissa doucement prendre possession de lui. Il était animé par des pulsions très violentes et ne savait pas comment s'en libérer. L'Eliot se décala vers la droite et alla taper de toutes ses forces sur le premier arbre venu. Il se fit mal à la main qui était déjà en sang. La brunette ne semblait pas vouloir partir de là, elle ne voulait pas l'abandonner. Voyant qu'elle ne partait pas, Sloan se retourna et partit dans la direction opposé. Elle était gonflée de rester là avec son colocataire. La voir avec un autre mec était insupportable et comme il pouvait pas s'en prendre au coloc, il préférait partir. Il marcha un peu, rejoignant inconsciemment la tombe de sa mère, de là où il venait juste avant. Machinalement, il se retourna et vit Charline le suivre. « Ca t'amuse ? » grogna-t-il agressivement. Il continuait à marcher. Une fois devant la pierre tombale de sa mère, il vit toutes ces fleurs, il vit son nom. Sa gorge se noua. Il attendit que la brunette se mette à sa hauteur pour la regarder droit dans les yeux. A cet instant précis, il remarqua le regard limite apeuré de Charline. « Tu ne vaut pas mieux qu'elle ... » lança-t-il dans un dégoût sans précédent. Sloan, prit d'une pulsion violente, donna un énorme coup de pied dans l'un des deux vases qui étaient présents. C'était un vase qu'il avait fait faire avec les initiales de sa mère. Le vase s'éclata contre la pierre tombale et s'explosa en mile morceaux. Sloan était complètement démuni face à sa bipolarité. Il regarda la pierre abîmé et sans un mot, une larme douloureuse coula sur sa joue ... Une larme remplie de haine et de colère. Un dernier appel au secours du jeune homme impuissant et incontrôlable.
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Mon corps s’était inconsciemment interposé entre Sloan et mon colocataire. Empêchant l’Éliot de continuer sur sa lancée, mon regard était noir. La situation m’échappait et je ne voyais là rien qui vaille. Je cherchais une explication, quelques choses qui allaient m’aider à comprendre le bordel dans lequel nous étions. Sloan était méconnaissable. « Dégage Charline ! » certainement pas Bushnell. Mon corps ne bougea pas. Les gémissements de Sam me firent froid dans le dos. Malgré la tension que je ressentais, mon regard resta concentré sur l’Éliot. Son regard était noir et différent de d’habitude. Il me siffla une nouvelle fois de dégager de son passage... Il en était hors de question. Il avait déjà fait assez fait de dégat comme ça. Il s’avança une nouvelle fois avant de m’interposer une seconde fois. J’étais folle. Qui aurait eu l’audace de s’interposer devant un mec en pleine crise de bipolarité ? peu de gens sans doute. Ma gorge se serra lorsqu’il se rapprocha de moi. Mon regard s’attarda sur ses poings tremblants. « Tu te pointes avec ton plan cul, tu m’inventes une excuse de merde pour pouvoir te le taper... et tu me demandes à moi ce qui prend ? » WHAAAAAAT ? s’était donc sa. Mes épaules s’abaissèrent tandis que mon regard le fusillait. « Pardon ? tu te fous de ma gueule là ! » Mes nerfs étaient aujourd’hui mise à rude épreuve. Exploser ? maintenant... ? je gardais le peu de contrôle qui me restait mais j’avais envie de lui hurler dessus. Non, je n’étais pas en train de baiser, non je ne faisais pas joujoue pendant que tu étais en train enterrer ta mère ! pensais-je. L’étudiant se recula tandis que mon regard inspectait une nouvelle fois mon colocataire. Il était complètement défiguré. Ses mains étaient pleines de sang. « T’aurais pas dû venir... prends ta voiture et dégage j’veux plus te voir !» Mes sourcils se froncèrent instinctivement quand j’entendis le mot voiture. Mon regard se tourna aussitôt et la réalité me foudroya sur place. Sam avait pris ma voiture... et j’étais la raison de ce merdier. Mon mensonge m’avait rattrapé bien plus vite que je le pensais. Et il venait tout juste de faire une victime. Tandis que j’étais en train d’assembler toutes les pièces du puzzle. L’éliott enta une nouvelle fois de fuir. Il n’allait pas s’en tirer comme ça. Depuis quand étais-je devenue la putain de service ? Je le suivais tandis qu’il se dirigeait vers la tombe de sa mère. « ça t’amuse ?» dit-il alors qu’il continuait à marcher : « bien sûr je suis en train de m’éclater là ! » dis-je méchamment. Je le suivais avant de m’arrêter à sa hauteur. La fuite aujourd’hui était sa spécialité. Les rôles avaient été inversé et ma patience était mise à rude épreuve. Beaucoup plus distante, je gardais l’espace que je jugeais nécessaire. Je ressentais tellement de choses. J’étais en colère, apeurée et déçue. Comment pouvait-il penser que je me tapais Sam alors que j’avais juste été retenu par mon père. Oui j’avais menti et oui j’étais sans doute la source de tout ce bordel mais le fait que je sois encore là ne lui prouvait-il pas qu’il comptait un minimum pour moi. Son regard s’attarda sur moi et il me fit : « Tu ne vaut pas mieux qu’elle...» mon visage se décomposa avant de voir voler l’un des vases qui se trouvaient parmi les fleurs. Il s’explosa contre la pierre tombale et comme pour me protéger des éclats de verre, je portais mes mains contre mon visage. Je me redressais doucement avant de reporter mon attention sur l’Éliot. Une larme se dessina sur sa joue. Ma mâchoire se resserra et je finis par dire. « J’en ai assez vu... c’est bon ! » dis-je calmement tentant de contenir la colère qui montait en moi. Je fis marche arrière rejoignant Sam. Il fallait que j'aille le voir. Je décidais donc de laisser Sloan seule. Ces paroles étaient blessantes et tranchantes. Une fois arrivée à la hauteur de Sam. J'affichai une mine désolé. Il se tenait le nez avec ces deux mains. " je suis désolée sam... " il me regarda droit dans les yeux. Sans doute hésitant sur la façon dont il devait réagir. " laisse moi voir. " j'enlevais ses mains de son visage pour pouvoir voir les dégâts. Sloan lui avait défoncé la lèvre et le nez. Mes doigts se trouvèrent rapidement recouvert de sang. " Sam... va dans ma voiture. J'ai un tee shirt, je crois à l'arrière, utilise le. J'arrive tout de suite. " dis-je en hochant la tête. Il commença à se diriger vers la voiture avant que je ne dise. " Sam tu peux me passer ton téléphone s'il te plait ? " il se retourna et toujours en silence il me l'envoya en l'air. Et sans comprendre pourquoi. Je me retournais pour avancer vers Sloan cette fois. « TU CROIS VRAIMENT QUE JE ME LE SUIS TAPE LE JOUR DE SON ENTERREMENT ! » dis-je en hurlant sur lui et en pointant du doigt la pierre tombale de sa mère. « TU CROIS SA ? TU SAIS QUOI SLOAN ! Vas-y PENSE QUE JE SUIS LA PUTAIN DE SERVICE MAIS TON ERREUR ELLE SE TROUVERA ICI ! » juste sous tes pieds. J’explosais à mon tour. Mes chaussures me faisaient mal et d’un mouvement rapidement. Je pris mon premier escarpin avant de lui balancer dessus. « tu me connais pas Sloan ! tu ne connais rien de moi ! » C’était l’impression qu’il me donnait. Je pris ma deuxième chaussure et résigner je la laissais tomber à mes pieds. Les gémissements de Sam se faisaient entendre d’ici et mon regard se stoppa sur l’Éliot avant de finalement soupirer. « tu me repousses Sloan ! c’est toi qui me repousses ! »
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Alors qu'il pensait ne pas réussir à pleurer aujourd'hui, une larme coula douloureusement le long de sa joue. Sloan ne s'y était pas préparé aussi, il eût un peu de mal à y faire face. En pleine crise de bipolarité, son corps ne répondait pas. Il avait baissé les bras, il abdiquait face à sa deuxième personnalité. Une personnalité beaucoup plus sombre et violente que d'habitude. Le beau brun se tenait debout devant la tombe de sa mère et assistait, impuissant, à son auto-destruction. L'Eliot savait qu'il était en train de la perdre. Il aurait voulu se raisonner et se jeter à ses pieds pour lui implorer son pardon. Mais il ne pouvait pas, il ne maîtriser plus rien en lui. Il avait l'impression qu'une autre personne contrôlait ses fais et gestes, et qu'il ne pouvait absolument rien faire pour l'en empêcher. Sloan avait prononcé la phrase de trop. Il avait, sans vraiment s'en rendre compte, comparé le portement de Charline avec l'abandon de sa mère. Le jeune homme se sentait seul et extrêmement délaissé. Une vague de solitude et de détresse l'avait envahi, rendant impossible tout jugement positif. Dans sa tête, son esprit fusait dans les sens, il n'arrivait pas à y mettre de l'ordre et à réfléchir correctement. A cet instant prévis, s'il n'avait pas eu le cerveau brouillé par sa bipolarité et qu'il n'était pas aussi obnubilé par la rage, il aurait pu réfléchir. Il avait un grand besoin de recul sur la situation. Mais aveuglé par l'envie de laisser s'exprimer sa haine, il ne pouvait pas. C'était extrêmement perturbant comme sensation. Sloan ne voyait aucune issue possible et pourtant, il allait devoir se calmer s'il ne voulait pas perdre définitivement Charline. Le beau brun sentait qu'elle lui échappait et cela était insupportable. Rien que de l'imaginer dans les bras d'un autre homme, il avait envie de tout défoncer. Seulement voilà, il venait de péter un câble et redoutait la réaction de sa belle. Elle semblait à la fois apeuré par son comportement violent mais aussi énervée par ce qu'il venait de lui dire. Lorsque Charline prit la parole, il posa son regard sur elle. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle ne s'énerva pas et tourna simplement les talons pour rejoindre son colocataire. Sloan serra un peu plus le poing et la regarda partir, démuni. Cette histoire n'avait absolument aucun sens. L'Eliot lui avait demandé de le soutenir pour cette dure épreuve qu'était l'enterrement de sa mère. Charline avait accepté d'être à ses côtés pour le soutenir autant physiquement que moralement. Au final, elle se pointait avec plus de trois heures de retard et lui balançait une vieille excuse visiblement bidon puisque sa voiture semblait très bien fonctionner. Et pour compléter le tableau, elle s'était ramenée avec son colocataire qui paraissait, sous ses yeux de bipolaire en pleine crise, beaucoup plus énervant que d'habitude mais surtout plus proche de la Granger. Il ne voyait pas ce rapprochement d'un bon oeil et franchement, l'avoir défoncé remettait les choses à leur place. Sloan n'avait fait que de défendre sa relation avec la brunette, rien de plus. Heureusement d'ailleurs que Charline eût assez de lucidité pour les séparer car sinon, il l'aurait bien amoché. Oui clairement, il était parti pour le mettre ko, ignorant toutes les conséquences que cela aurait pu engendrer. Charline ne mit pas longtemps avant de rejoindre son colocataire. L'Eliot observait la scène de loin, les fusillant du regard. Elle lui toucha alors le nez, ils devaient s'échanger des mots doux, elle devait surement s'excuser pour ce qu'il venait de se passer, peut-être même lui promettait de ne plus jamais le revoir. Il ne les entendait pas parler et pourtant, l'étudiant en tirait ses propres conclusions. Comment avait-il pu se laisser berner à ce point là ? Sloan s'en voulait et en regrettait presque de l'avoir connue. Leur relation fut très intense et fusionnelle. En fait, depuis le début, il s'était livré à elle sans vraiment n'avoir de retour. Toutes ces années à espérer un misérable rendez-vous pour finalement tout gâcher aux portes du bonheur. Pff, ce jour-là, il aurait mieux fait de s'abstenir. Car pour l'instant, tout était fini dans sa tête. Le jeune homme ne les lâchait pas des yeux et interprétait de façon maladroite et peu rationnel, tout ce qui se déroulait devant lui. A aucun moment il n'arrivait à faire la part des choses et à se résigner à partir de là. Il avait causé beaucoup trop de dégâts et ne savait pas comment se rattraper. Le beau brun avait littéralement explosé un vase destiné à la mémoire de sa mère. Il s'en voulait énormément et aurait préféré que le vase soit en marbre, il n'aurait pas fait autant le malin et aurait été calmé direct. Quoiqu'il en soit, il ne décolérait pas et fronça les sourcils en voyant Charline revenir vers lui. Sloan la défia du regard. Il ne comprenait pas ce qu'elle lui voulait encore, d'ailleurs de cette situation, il n'y comprenait pas grand chose. Et là, sans crier garde, la jolie brune déballa son sac et lui hurla dessus. Elle l’enchaîna sur place, haussant la voix sur certaines phrases. Ses mots étaient durs et à un moment donné, Charline lui balança sa chaussure qu'il esquiva relativement facilement. C'était à son tour de péter un câble et c'était compréhensible. Elle prétendait qu'il ne la connaissait pas, qu'il la repoussait alors que finalement, c'était l'inverse. L'Eliot la laissa terminer, il aura tout le loisir de s'exprimer après. Plus elle parlait et plus son coeur s'emballait. Elle disait n'importe quoi. Lorsque la brunette eût terminé, il ne tarda à répliquer. « La putain de service, elle a fini de parler ? » grogna-t-il sur un ton très froid. C'est lui qui disait ça, la bonne blague. Il ne le pensait pas mais sous le coup de la colère, ses mots dépassaient ses pensées. Sloan n'allait pas mâcher ses mots et comptait bien lui déballer tout ce qu'il avait sur le coeur, tout ce qu'il lui reprochait entre autre. « Tu t'es entendu parler ? Alors selon toi, tout est de ma faute ? Bordel Charline, réveille-toi. Tu me plante le jour de l'enterrement de ma mère, tu me mens et tu débarque avec ton plan cul ? T'es pas la mieux placer pour parler d'erreur. » continua-t-il sur le même ton. Autant l'Eliot avait essayé de rester calme, autant là, c'était peine perdue. Il se recula d'un pas avant de passer de nouveau sa main dans les cheveux. Il inspira bruyamment, on pouvait sentir qu'il tremblait, qu'il paniquait. « Non je ne te reconnais pas Charline, je ne te reconnais plus. Qui es-tu pour te permettre de m'enfoncer comme tu viens de le faire ? T'as pas l'impression que ce n'était pas le moment, non ça ne t'as pas effleuré ton petit cerveau ? Je ne te pensais pas égoïste à ce point là. » dit-il sur un ton beaucoup plus élevé qu'auparavant. Il avait les poings serrés et on sentait bien qu'il était tendu. Son corps entier était contracté et ses traits, tirés. Ses paroles ne voulaient pas dire grand chose, il cafouillait, il n'arrivait pas à aligner deux idées. Sloan avait fait la sourde oreille et n'avait pas vraiment prit compte de ce que Charline lui avait dit. D'ailleurs, il ne lui laissa pas le temps d'en placer une. « Tu me dégoûte ... Et moi dans cette histoire je deviens quoi ? Je viens de perdre ma mère et la fille qui me plait dans la même journée. »  Sloan débitait ses paroles sans réfléchir. Il avait besoin de parler, d'évacuer. Il ne laissait pas le temps à Charline de répliquer. Il la regardait droit dans les yeux et ne flanchait pas. « Tu aurais pu au moins attendre une semaine pour me le dire. Si vraiment tu ne pouvais plus voir ma sale gueule, t'aurais dû mettre les distances tout de suite. Et quoi ? Il t'apporte quoi de plus hein ? C'est un bon coup, il te baise bien ? Lui aussi il aime l'eau ? Est-ce q'il te regarde comme je te regarde ? Hein Charline ? Est-ce qu'il t'aime comme je t'aime ? » Sloan s'arrêta net de parler. Je t'aime, pardon ? Le jeune homme baissa immédiatement les yeux et fronça toujours un peu plus les sourcils. Il cherchait quelque chose des yeux, n'importe quoi, un repère sur lequel se rattacher. Avait-il dit ce qu'il avait cru dire ? Dans une détresse infinie, il leva les yeux en direction de Charline et desserra les poings... Il ne réalisait pas vraiment ce qu'il venait de lui dire.
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