go fuck yourself + Alezael

Je venais de récupérer mon super award, parce que pour moi c'était une fierté d'avoir ce razzie, celui du plus geek et j'ai jamais été aussi bien. Quatre ans d'affilée. Autant dire, je crois que je bats le record du mec qui gagne le plus de fois le même award. Enfin, quoiqu'il en soit, non pas peu fier, je descendais de l'estrade avec le sourire aux lèvres. Et si Az n'était pas avec moi tout à l'heure, je la découvrais courant droit sur moi. Si je ne faisais pas gaffe à son visage, je pourrais croire qu'elle était heureuse pour moi et qu'elle venait me féliciter en me sautant dans les bras. Ouais, mais en fait non. Mon sourire disparaissait peu à peu, jusqu'à être mort quand une gifle s'abattit sur ma joue. Ouais, violence. Portant ma main libre à ma joue, je fronçais les sourcils avant de m'approcher d'elle. « Qu'est-ce qui te prend ? » Pour le coup, je ne comprenais pas. Sauf si elle avait appris pour Osean, et là je pouvais comprendre... à moitié, parce que ça ne la concernait pas en fait.

Okay, une gifle c'était quand même violent comme geste. Et pour le coup, je ne savais pas trop pourquoi elle avait fait ça. Bon, en fait, si. J'avais une petite idée, je n'en étais juste pas tellement sûr. Alors bon, je préférais demander pour être sûr que ce soit ça. Et vu l'énervement, j'étais un peu persuadé que j'avais la bonne réponse. Faut croire que j'étais le maître pour tout gâcher entre elle et moi, mais bon, là elle rompra pas, hein? Non, non, elle ne mettra pas un terme à notre relation. « J'suis pas amoureux d'elle putain » Pourquoi tout le monde pensait ça, hein ? C'était pas parce que je frappais le nouveau copain de mon ex que ça voulait forcément dire ça. Disons juste que c'était un juste retour des choses pour mon ancien meilleur ami qui a attendu quinze jours pour se taper celle qui portait mon enfant dix jours auparavant. « C'était mon meilleur ami, ok? Osean était mon meilleur ami et elle, elle portait mon putain d'enfant ! J'ai tous les droits d'être en colère contre lui, il savait mes sentiments pour elle, il savait et il en a eu rien à faire » Je soupirais avant d'enchainer « Ca a rien à voir avec les sentiments actuels que je peux avoir, parce que jt'avoue que j'en ai plus rien à faire d'elle » Je déglutissais, de peur d'avoir encore tout gâché entre nous.

Je comprenais pas pourquoi elle rapportait cette histoire à elle. J'veux dire, damn, c'était mon problème, mes actes et ça n'avait rien à voir avec elle. Alors ouais, je ne comprenais pas cet acharnement, cette colère qui la foudroyait d'un coup d'un seul, quand au final, elle devrait me soutenir dans cette histoire. « Mais bordel, ça n'a rien à voir avec toi, comment tu peux passer pour une conne, hein?! » Autant si elle était dans l'histoire, mais c'était pas le cas, alors je ne voyais vraiment pas pourquoi elle me pétait un scandale, me foutant alors une gifle comme ça, à la vue de tous. Je sentais la colère monter de nouveau en moi et c'était pas bon, parce que j'allais me braquer et me retrouver avec zéro chance de la calmer. Mais tant pis, je m'en occuperai plus tard de ça. Ma main triturait celle blessée par les coups portés à Osean, le stress me gagnant par la même occasion. « J'me bats, c'est comme ça. Tu sais comment j'suis et j'ai pas changé depuis le temps. Je donne des coups et c'est la seule façon que je connaisse pour faire percuter à un con comme Osean qu'il me l'a fait à l'envers » Je passais ma main dans mes cheveux, regrettant assez vite à cause du gel se trouvant dedans, avant de fixer mon regard sur celui d'Azraël, ne disant rien de plus, visage fermé.

Clairement, je ne voyais pas la raison de son comportement actuel. Si elle avait peur de passer pour une conne, c'était en agissant comme ça, devant tout le monde qu'elle arriverait à le faire. Pas à cause de mes actes. Et puis quoi, j'étais encore en droit de faire ce que je voulais non ? Frapper Osean m'avait fait du bien sur le coup et je le recommencerai s'il le fallait. Parce que ouais, j'étais comme ça. Égoïste et loin d'être conciliant quand on venait à se foutre de ma gueule ouvertement comme il le faisait avec mon ex. En réalité, j'étais pas certain qu'elle comprenne le pourquoi du comment et j'avais pas vraiment la foi de lui expliquer. Faut dire, que si je faisais un renversement de situation, c'était très peu probable que Tommy soit enceinte d'elle. Donc bon, assez compliqué faut bien l'avouer. « C'est ta crise actuelle qui te fait passer pour une conne Az, pas mes agissements » C'était elle qui nous affichait devant toute la salle, pas moi. Alors merde, faut arrêter les conneries. Je fronçais cependant les sourcils quand je l'entendais me dire bonne soirée. Wait, what? « Non, non ! » Je la suivais pour la rattraper et me mettre face à elle pour la stopper, posant mes mains sur ses bras pour l'arrêter dans son élan. « On a pas terminé » Je sais bien que la fuite est bien plus attrayante que le reste mais non, elle n'allait pas fuir. Pas en ma présence.

Bien sûr que non j'étais pas parfait, je lui avais encore répété tout à l'heure quand nous étions dans la salle, en tête à tête. J'étais pas parfait mais je tentais de l'être pour elle. Sauf que j'avais fait un écart ce soir parce que ouais, c'était pour moi important de mettre les choses au clair avec Osean. Mais faut croire que c'était pas important pour Az que je vienne faire ce qu'il me tient à coeur. Pour elle, faudrait que je sois le mec bien posé dans ses baskets qui pardonne à tout et à tout le monde, qui ne fait pas de connerie. Un robot quoi, puisque l'erreur est humaine et que j'ai même pas le droit à ça. M'enfin, elle cherchait à s'en aller mais je refusais. Non, elle ne pouvait pas s'en aller sans moi, comme ça, en plein fight. Alors je la rejoignais et face à elle je la stoppais. Sauf qu'elle s'était arrêtée avant même que je la touche. Mais j'avais pas capté au début. C'était seulement quand ses paroles arrivaient à mon esprit que je finissais par percuter. Perdre les eaux ? Non, c'était trop tôt. Il devait arriver en août.. c'était beaucoup trop tôt. « Quoi ?! » Je baissais le regard pour voir ce qui se trouvait à ses pieds et... bordel, c'était trempé. « Att-attends, j'appelle le 911 » C'était... trop tôt putain. J'attrapais mon téléphone pour appeler les urgences, expliquant la situation. « Ils arrivent dans moins de cinq minutes. Viens, on va dehors » Mon coeur battait à cent à l'heure et j'osais espérer qu'on faisait une trêve pour ce moment bien trop stressant pour pouvoir être en froid.