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✻ comme des amants maudits (sergeï)

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Qui aurait pu croire que je serais en train de discuter avec cet homme ? Celui qui fait ressortir le pire de moi-même et qui fait remonter cette horrible maladresse que j'essaye de laisser au placard depuis des années. Je l'évite depuis des jours pour ne pas me prendre un mur ou pire, me faire renverser par une voiture que je n'aurais pas vu venir... Une situation bien compliqué et pourtant il a l'air bien plus charmant ce que je pouvais le penser. « Ce n'est pas grave, du moment que la bière est bonne, moi ça me va. » dis-je en ayant un sourire rassurant. Dans le fond, c'est peut-être une bonne comparaison, une bière est toujours une très bonne compagnie alors c'est peut-être mon cas qui sait « Je pense que j'ai envie de faire bonne impression pour une première rencontre. » j'hausse les épaules. J'ai peut-être fais un peu trop d'effort pour cette rencontre qui me rends si nerveuse. Ça fait des semaines que je pense à tout ça, à l'idée d'avoir une soeur alors que j'ai toujours pensé être fille unique. J'espère ne pas être déçu de cette première rencontre avec cette inconnue qui partage le même visage que moi. « Faut croire que dans ma maladresse j'ai un peu de chance... C'est une amie qui est tombé sur une vidéo sur le net et elle pensait que c'était moi. Quand elle m'a montré la vidéo en me disant que c'est moi, c'était pas possible et c'est là que j'ai compris. Quand mes yeux se sont posés sur elle, j'ai eu comme une douleur dans ma poitrine. Je ne sais pas comment l'expliqué, mais le vide que je ressentais venait de se combler quand je l'ai vu. » je m'arrête en me rendant compte que je suis entrain de faire un monologue sur ma vie et que je ne lui laisse aucune chance de parler, de me dire quelque chose « Désolé, cette histoire est dingue et je parle beaucoup trop. » c'est toujours comme ça quand je suis stressé. Je grimace à sa réflexion. Il n'a pas tort. Je serais lui, je partirais en courant de suite « Vous devriez prendre vos jambes et filer le plus loin possible de moi pour éviter tout accident. Je suis un danger public. » sa présence ne fait que rendre les choses plus compliqué, comme une malédiction.
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COMME DES AMANTS
— ombre et sergeï

Son petit côté mal à l'aise, totalement stressée par la situation qui était en train de se tramer devant elle dans quelques minutes, la rendait tellement charmante. Nos regards s'étaient séparés depuis un bon petit moment, d'ailleurs elle baissait la tête comme pour se soulager un peu, ne rien fixer pour ne pas appréhender ce qui allait se passer. Vous allez être géniale j'en suis certain ! J'esquissais un sourire en formulant ces quelques mots, même si de toute évidence elle ne pouvait le voir, mais dans mon élan, ma main venait se poser sur la sienne. Ma peau au contact de la sienne, une première, une sensation bizarre, presque électrique. Je la retirais rapidement.   J'suis désolé ... J'aurais pas du, non j'aurais pas du, il n'y avait rien de bon dans tout cela, miss catastrophe et mister catastrophe réunis, qu'est ce que cela pouvait bien donner après tout ? Rien de bon en tout cas ! Plongeant alors ensuite mon regard sur ma coupe de champagne tout en laissant mon oreille attentive à son histoire. Une histoire à l'image d'Ombre, inattendue, bizarre et finalement passionnante. Non j'aime bien lorsque vous semblez planer dans un autre monde... Y a pas dire je n'ai jamais rencontré de femmes comme vous. Oui elle planait des mètres au dessus du monde, dans son monde à elle, avec une certaine innocence, une certaine légèreté et fragilité. Cela était bien la première fois que je pouvais ressentir cette attirance pour quelqu'un que je ne connaissais pas le moins du monde, même si elle s'aventurait aujourd'hui à lever quelques mystères sur son existence. Levant les yeux au ciel et les épaules, je lui répondais du tac au tac. Comme quoi j'reste là quand même ... C'était une mauvaise idée, je le savais pertinemment et pourtant j'arrivais maintenant qu'elle se trouvait assise à mes côtés, à lever mes fesses pour la fuir. Même à plus de trente mètres, j'avais de plus en plus de mal à me dire qu'il fallait rester loin de cette femme charmante, délirante, passionnante et pas comme les autres.

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Je ne le connais pas et il ne me connaît pas plus que ça. Pourtant, il essayait de me rassurer pour que je sois détendu quand ma soeur serait là dans cette grande pièce bondé de monde. Ses paroles rassurantes et douces sonnaient comme une seule mélodie à mes oreilles. Une très belle mélodie permettant à mes lèvres de se détendre et de laisser un faible sourire faire son apparition. Un sourire de courte durée car une décharge d'électricité parcourrait mon corps quand sa peau touchait ma main. Une délicate attention presque agréable, mais de courte durée. Sur le coup, je me sentais bête d'avoir cette pensée agréable dans ma tête, mais j'aimais ce contact, ce geste qu'il faisait pour me rassurer et me montrer que j'allais être géniale et que je n'allais pas tout foirer comme je pourrais le penser. « Ce... Ce n'est rien » avouais-je timidement avant de glisser ma main derrière mon oreille pour remettre une mèche de cheveux gênante. Un prétexte pour ne pas croiser son regard et cacher ce gène entre nous. Je ne savais pas ce qui me prenait, mais je commençais à lui raconter un moment de ma vie. Un moment très important pour moi, quelque chose qui faisait partie de moi et je ne le connais pas. Je suis folle et cette histoire est totalement insensée. « Et c'est une bonne chose ? » demandais-je en portant ma coupe de champagne à mes lèvres pour me rafraîchir et me donner un peu plus de courage pour cette situation, ce moment étrange qui se passait entre nous. Je n'étais jamais mal à l'aise dans une discussion, j'étais la femme la plus ouverte de toute cette soirée, enfin d'habitude... Sans comprendre, il s'en allait. Une seconde avant, il proclamait être encore là, mais il aurait dû employer cette phrase au passé. Un léger soupire et mes yeux ne quittaient pas son visage, son corps qui s'éloignait un peu plus à chaque instant. C'est insensé et je n'y comprenais rien. Posant mon verre, le barman m'en apportait un autre. C'est la seule bonne compagnie de ce soir et le moyen de m'occuper malgré que mes yeux ne le quittaient pas une seule seconde... Une seule seconde avant de voir Liam passer un peu plus loin « Liam ? » Mes yeux se fermaient avant de s'ouvrir et de le voir accompagner de deux jolie jeunes femmes. C'était un moment improbable et déroutant. Je secouais la tête en quittant le tabouret en me rendant compte que ce jeune homme mystérieux n'était plus là. Ma main glissant sur mon visage, je décidais de quitter la salle pour aller dehors et prendre un bol d'air frais. Mon verre à la main et ma personne contre le reste du monde et surtout contre ce froid qui me glaçait la peau alors que je me posais contre la barrière en regardant les décorations extérieures.
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