Je ris de bon cœur avec elle mais quand Casey retrouva son sérieux, s’inquiétant rapidement de mon silence, je cessais également de rigoler pour la rassurer : « Ca reste entre nous ne t’en fais pas… » Je ne voulais pas lui causer de problème, même si à mon avis, Max ne serait pas du genre à prendre la mouche pour si peu. Je confiais ensuite à la demoiselle combien l’ambiance à ma table était pesante, confessant que j’avais fui. Elle était désolée pour moi et j’haussais les épaules. « T’inquiète c’est rien, je savais un peu dans quoi je m’embarquais hein… Venir au bal avec l’ex petit ami de sa sœur comme cavalier c’était pas bien malin de ma part. » J’étais en partie responsable des tensions à notre table quoi, mais j’avais espéré que le bal se passerait bien malgré cela, peut être que je l’espérais encore, rêvant que Priam aurait peut être soudain le déclic qui le pousserait vers moi. Casey ne semblait pas à son aise, elle me raconta alors que c’était la présence d’autant de monde qui la gênait, qu’elle n’y était pas habituée. « Tu t’y feras, ne t’en fais pas. » la rassurai-je avec un sourire. Je l’entrainais à l’extérieur, pour prendre l’air et peut être aussi dans l’espoir qu’elle s’y sente plus à l’aise, et je lui racontai en même temps mes allers retours entre ici et le Pérou, chose qui sembla l’impressionner. « J’ai parfois l’impression d’avoir deux chez moi, Lima et Cambridge. J’ai peut être des racines péruviennes parmi mes ancêtres. » rigolai-je alors, pas vraiment sérieuse, n’ayant ni le teint, ni la chevelure brune typique des locaux là bas. J’aurais plus de facilité à me faire passer pour une descendante irlandaise que pour une péruvienne, ça c’était certain. J’étais curieuse d’en savoir plus sur les origines de la jeune femme, elle n’était pas étudiante et travaillait depuis son plus jeune âge. « Tu viens d’où ? » Et elle me raconta ensuite qu’elle travaillait dans l’espoir d’intégrer la fac l’an prochain. « Oh ça serait super, il faut que tu passes les sats. Tu voudrais étudier quoi ? Tu pourras rejoindre une confrérie aussi, si tu veux t’intégrer plus facilement. Moi ça m’a beaucoup aidée en tout cas. » m’emballai-je alors, prête à aider ma nouvelle amie dans son projet de rejoindre les bancs de l’université.