Tu entrais dans les locaux blancs, tes yeux attirés par les nombreux posters accrochés aux murs. Tu t'étais promis de passer faire un tour dans cette association, maintenant que le bal qui sonnait la fin de l'année scolaire était terminé, comme pour apprendre de nouvelles choses et te préparer pour ta prochaine année à Harvard, en espérant étendre et grossir les clubs que tu avais décidé sur un coup de tête de fonder. L'un d'eux faisait évidement référence aux drogues, chose que tu avais assez de mal à comprendre, et peut-être qu'ici tu ouvrirais un peu plus tes yeux sur comment ne pas plonger ou comment aider ceux qui semblaient sous influence. Bien en avance alors que la directrice de l’endroit avait accepté de te parler de leur combat, tu attrapais un dépliant et commençait à lire les grosses informations.
Le bal avait sonné la fin de Harvard pour moi, du moins, pour cette année, peut-être que je reviendrais plus tard, mais j'avais décidé de prendre du recule, de prendre du temps pour savoir ce que je voulais réellement faire de ma vie... Je m'étais éloigné de mes parents, n'ayant maintenant que très peu de contact avec eux parce qu'ils ne comprennent pas mon choix de vouloir savoir ce que je veux faire de ma vie sans être influencé par quelqu'un... Mais dés lors, qui dit plus de contact avec les parents, plus de finances de ceux-ci... Je m'étais rapidement trouvé un job dans un magasin de vêtements pour pouvoir payer le loyer avec Samuel et pas vivre à sa charge même si je crois que ça ne le dérangerait pas tant que cela de tout payer... Mais bon, le magasin n'était pas ma seule occupation, j'avais décidé de rejoindre des groupes de paroles, pour partager mon histoire, aider les personnes qui en avaient besoin, parce que je sais maintenant quelle merde peut être la drogue ou même la dépression suite à la mort d'un être cher, alors ouais, je joue les bénévoles dans un groupe contre la drogue et un pour l'aide au deuil... Ma nature de Quincy qui revient un peu à la charge faut croire... Enfin, là, je me rends justement à l'une de ses réunions contre la drogue, entrant dans la pièce, je regarde rapidement les personnes déjà présentent en espérant ne pas être en retard, parce que c'est un peu mon art ça, me pointer à laboure, mais en vu du peu de personnes présentes, ça n'a pas encore commencé, alors je me relâche un peu, c'est quand même ma première réunion de ce type alors ouais, je stresse un peu, même si je me dis que ça doit être comme pour l'aide au deuil... Lourd, pesant et plein de compassion...
Tu espérais en apprendre beaucoup plus aujourd'hui, et dépasser toutes les simples vérités sur le sujet afin de devenir un peu plus connaisseur sur tout ça. Entrer dans les détails, les symptômes, la prévention, et puis tu avais même entendu qu'il y aurait comme un groupe de parole, afin de découvrir également les histoires de proches qui ont aidés des drogués, ou d'anciens toxicomanes qui s'en sont sorti petit à petit. Tu n'étais pas non plus irréaliste quant à cette journée. Sachant comment tu étais, tu ne pensais pas vraiment qu'entendre ces personnes puissent te donner quelques raisons valables sur pourquoi les gens sur cette terre commencent à consommer. En vrai, tu t'étais déjà un peu résigné à ne jamais détenir la compréhension nécessaire pour admettre que quelconque obstacle de la vie était si insurmontable qu'on avait envie de se bousiller encore plus afin de fini par sombrer. Mais peut-être que tu apprendrais en voyant comment les personnes qui s'en ont sortis sont devenus plus forte face au manque qui les ronge. Ton dépliant que tu finissais de parcourir dans les mains, tu relevais ta tête et tu regardais autour de toi la salle qui se remplissait un peu, des personnes qui commençaient à parler ou qui s'asseyaient sur des chaises afin d'attendre dans une dizaine de minutes le commencement. C'est là que tes yeux se posaient sur une blonde, étrangement familière, le genre de personne que tu avais déjà rencontré plusieurs fois sans vraiment lui parler, et qui pourtant te noyait en préjugés : oh, une mather, évidement. « Qu'est-ce que tu fais là toi ? J'crois tu t'es trompée d'endroit. » Tu disais dans un petit reniflement de rire, parce que ça faisait si bizarre de voir l'un d'eux dans ce genre d'association, encore plus quand tu n'avais aucune idée qu'elle avait quitté Harvard.
Je suis dans la salle depuis peu de temps que déjà, je me fais aborder, relevant un peu la tête vers le garçon qui me fait face, je grimace un peu en le reconnaissant. Un visage familier et un maintient qui ne laisse aucun doute... Un eliot... Ils ne savent pas me foutre la paix eux ? J'ai quitté Harvard et donc la Mather alors les prises de tête très peu pour moi, pourtant, sa voix raison avec dédain à mes oreilles. Je soupire, levant les yeux aux plafond, à défaut du ciel étant donné que l'on ne se trouve point dehors. "Et toi donc ? Un Eliot dans un endroit fréquenté par des ex-drogué ? Est-ce que je dois en déduire que tu as déjà tenté la drogue ?" Quoi ? S'il est là, c'est bien qu'il est déjà passé par la case je me drogue non? Je vois mal un petit curieux venir s'installer ici avec toutes ses personnes qui recherchent de l'aide, parce qu'alors, ça ferait juste sous-entendre qu'il est là pour se moquer d'eux et venant d'un bleu, dans un sens, ça ne serait même pas étonnant. "Alors, t'as prit quoi ? LSD ? Canabis ? Ecsta ?" Je pourrais continue à lui en cité d'autre, mais à quoi ça servirait alors qu'il va tout simplement cracher le morceau non ?
C'était vraiment le dernier endroit où tu pensais trouver l'une des leurs. Après tout, ils trouvaient tous ça tellement drôle de se déchirer par tous les moyens que tu ne les voyais pas vraiment comme devenir des personnes responsables qui souhaiteraient arrêter cette machine vicieuse qu'ils ont tant supportés et adorés faire les éloges. Soutenir tellement quelque chose comme si c'était un mode de vie sain pour finir une fois un peu plus adulte à se rendre enfin compte de la réalité triste des choses. Tu riais sincèrement lorsqu'elle osait supposer que si tu étais là c'était car tu avais sûrement déjà touché à la drogue, et voilà qu'elle en citait des produits illicites, en grande connaisseuse de toutes ces substances néfastes. « Oh please, je ne suis pas de ceux qui font honte à ma maison. » Tu répondais amusé, alors que tu trouverais sûrement un endroit plus loin de Cambridge et Boston si tu devais te faire aider pour addictions de ce genre. Sauf que ce n'était pas demain la veille, étant donné que tu étais déjà assez énervé de savoir que certains Eliots se droguaient en cachette, et que tu ne comprenais donc pas ce qu'il fichaient parmi-vous – quand tu disais que les mathers étaient loin d'être tes préoccupations primaires, c'était bien vrai. Ils étaient depuis quelques mois loin d'être les pires dans ta tête. « Je suis juste un jeune homme curieux. » Tu finissais dans un petit sourire.
Ouais, la seconde idée que j'avais, et celle qui me semblait la plus plausible se confirme avec les paroles du jeune homme en face de moi. Le fixe, ou plutôt le dévisageant, je soupire, croisant les bras. "Les groupes comme ceux ici n'ont pas besoin de petit curieux dans ton genre. Si tu veux t'amuser vis-à-vis des drogués, va le faire ailleurs. Parce que si c'est pour te foutre de leurs gueules, tu n'es absolument pas le bienvenue ici, et peut importe qui tu peux bien être d'important, alors je t'invite d'ailleurs à prendre la porte maintenant." Tournant alors la têt, je lui montre par ce geste la direction de la porte. J'en ai rien à faire de le foutre à la porte, de passer pour une sale petite conne à ses yeux. Je reportes alors mon attention sur lui, attendant, espérant même le voir bouger rapidement parce qu'il n'a nullement sa place ici. alors qu'il se bouge et se casse, parce que je ne suis pas sûre d'avoir assez de patience vis-à-vis de lui pour tolérer sa présence de petit con prétentieux et mister-je-me-crois-parfait.
Elle ne t'avait définitivement pas bien compris. Tu étais réellement curieux, mais tu ne l'avais pas dit d'un air qui sous-entendait que tu étais juste ici dans le but de te moquer des personnes – quoi que, peut-être que ton éternel sourire faisait sans cesse penser le contraire. Néanmoins, tu la fixais, pas le moins du monde impressionné lorsqu'elle te pointait la porte de sortie, attendant que tu prennes tes dispositions et que tu sortes. Mh, entre elle et toi, tu te pensais bien plus légitime d'être ici, mais soit. Tu arquais délicatement un sourcil. « Je ne crois pas que tu sois en mesure de décider de qui peut rester ou non dans cette pièce. » Tu commençais calmement, puisqu'il n'y avait aucun moyen qu'on te sorte d'ici sans que la dirigeante ne te le dise clairement – et oh, elle était loin de l'être, thank god. D'ailleurs, elle ne t'avait elle-même pas dit ce qu'elle foutait-là – elle pensait quoi, y trouver son nouveau dealer ? « Je suis ici pour apprendre. Ça te suffira ? » Tu ne demandais pas vraiment, croisant tes bras.
Biensur... Rien pour me faciliter la vie hein ? il ne peut pas juste optempéré pour une fois et pas jouer ces divas comme il doit en avoir l'habitude ? Je soupire agacée alors qu'il sous-entend que je n'ai rien à dire quand à qui peut ou non fréquenter le club. Si seulement il savait. En tant que bénévole je peux indiquer à la direction qui pose problème et les petits cons dans le genre de l'eliot devant moi, non à mes yeux rien à faire là. Il a une curiosité malsaine... Il risque de blesser plus de gens qu'il ne le croit avec son attitude de mister parfait. Rah. Il me gonfle ! J'hausse alors un sourcil quand il finit par me dire qu'il est là pour apprendre... Apprendre quoi ? Comment mieux se foutre de la gueule des gens ? Parce que je doute que la drogue soit réellement un attrait pour lui après ce qu'il vient de me dire... Mais soit, passons. "Ok, tu peux rester, mais efface ce putain de sourire de tes lèvres. On a pas besoin de gens moqueurs ici. Parce que si t'enfonce les gens, tu vas absolument pas les aider. Mais c'est peut-être ce que tu veux ?" Le questionnais-je alors. Peut-être qu'il veut se sentir capable d'influencer la vie des autres, de les enfoncés plus bas que terre ? Tss. Si c'est le cas, il me dégoûte réellement.
Tu aimais peut-être un peu trop avoir l’ascendant sur la personne en face de toi, et lui montrer que ce n'était pas parce qu'elle souhaitait quelque chose qu'elle l'aurait de ta part. Peut-être que c'était par pur ego, ou peut-être que c'était tout simplement ton droit le plus pur quand tu n'avais encore rien fait pour mériter de te faire mettre à la porte de la sorte. Après tout, ou ne pouvait malheureusement pas faire sortir quelqu'un par simple préjugés. Elle ne semblait pas aimer tes sourires, et elle exagérait, parce que tu avais un beau sourire d'abord. Entre malice d'une âme de gosse insouciant et bonté d'un homme heureux de vivre. « Un sourire n'est pas forcément moqueur. Il peut être conciliant, rassurant. Si tu fais la gueule devant quelqu'un qui est déjà au fond du trou, ça ne l'aidera pas à aller mieux non plus. » Alors qu'un beau sourire plein d'espoir, peut-être que pour certain c'était une motivation nécessaire. En tout cas, tu pensais personnellement que c'était mieux que lui tirer un gueule pas possible qui lui donnerait encore plus envie de mourir. Elle te lançait une pique sur le fait que tu venais pour enfoncer les gens, et tu soupirais. « Je te l'ai dit, je viens apprendre, me renseigner. J'ai ouvert deux club après le Spring Break, dont l'un anti-drogue, c'est pour ça que je suis ici. » Tu lui expliquais – puis c'était tout de même normal que tu trouves bizarre sa présence.
Il me gave. "Je tire la gueule devant toi parce que t'as pas ta place ici Monsieur le curieux." Lui rétorquais-je alors, parce que ouais, devant les autres, je suis plus conciliante, cherchant à faire une écoute active et à les aider autant que possible. Enfin soit, je croise les bras et attend sa réaction, parce que non, il ne veut pas partir ce con... Il m'ennuie, vraiment... Je suis alors un peu surprise par ses propos, sur cette histoire de club, j'ai un peu du mal à le croire, j'en ai pas réellement entendu parler... Enfin, en même temps, après le Spring Break j'ai plus réellement été en cours ou même simplement sur le campus. Je jouais les mortes en quelque sorte alors que je réfléchissais à ce que je devais faire et surtout, sur le fait que je me remettais en question sur tout et n'importe quoi avec ce qu'il s'était passé au Chili. "Et pourquoi tu as fait ça ? T'as quel intérêt pour ce monde là ? Tu sembles pas en avoir déjà prit, du coup pourquoi tu te soucies autant des drogués ?" Le questionnais-je alors, restant assez sur la défensive. Après tout, c'est un eliot, il n'est pas digne de confiance, j'en suis certaine.