Invité
est en ligne
Invité
Je mettais les pieds dans un endroit où je ne connaissais que très peu de personnes et je devais bien l’avouer, me rendre seul au Bal de fin d’année me mettait un peu mal à l’aise. Beaucoup pour tout dire. je marchais, seul, j'avais d’ailleurs enfilé un costume qui me mettait assez en valeur si bien que j’arrivais tant bien que mal à me fondre dans la masse. J’étais passé par la petite porte, sans faire trop de vagues et puis, je m’étais adossé au mur dans un coin, acceptant un verre de champagne que venait me donner une serveuse, ajoutant un « merci » afin de lui montrer ma gratitude. Mon regard glissait sur les différentes silhouettes de la piste, cherchant peut-être une personne que je connaissais, en vain. J’allais me faire une raison, repartir et aller me mater un bon film devant la tv et sous ma couette mais … c’était peine perdue. Mon regard venait d’accrocher une silhouette que je connaissais bien. Même trop bien pour tout dire. Et cette jolie silhouette, je ne pouvais l’attribuer qu’à une femme qui avait compté dans ma vie. Notre relation avait été trop courte à mon goût. J’avais aussi regretté son départ presque précipité et pourtant, la voir devant moi aujourd’hui me fit l’effet d’un choc électrique. Elle m’avait dit qu’elle était revenue aux Etats-Unis et je ne l’avais pas crue. Du moins, pas au début. Maintenant, je comprenais qu’elle n’avait pas menti et je comprenais aussi que ça allait être très difficile pour moi de me tenir à l’écart de son chemin. Elle me fascinait toujours autant. C’est peut-être pour cela que je me retrouvais à traverser la salle en sa direction, attendant qu’elle soit seule pour glisser ma main dans le bas de son dos, venant lui murmurer à l’oreille « tu vois, je ne t’avais pas menti » d’un ton doux alors que mes lèvres s’étiraient en un sourire des plus tendres. Oui, je lui avais avoué par sms que j'étais moi aussi à Boston même si je n'étais pas sûr qu'elle y croit réellement. Il ne me fallut pas longtemps pour sentir son parfum toujours aussi entêtant et sa chaleur toujours aussi perturbante. Elle me mettait dans un état que je ne contrôlais plus et bizarrement, j’aimais toujours autant ça…
(Invité)