U With Me ? (Valentina&Milo)

C'était malheureux de se dire qu'on ne se souviendrait peut-être pas de tout ça demain, de se dire qu'on avait besoin de l'alcool pour rendre nos soirées plus drôles et plus dangereuses. Mais en même temps c'était toujours plus sympa quand on était bourré, tout semblait plus léger, sans importance et c'était sûrement ça qui me poussait à boire souvent. Le côté "on s'en fout" que j'avais du mal à avoir dans la vie de tous les jours, je le retrouvais à travers la boisson. Ça me donnait une âme d'aventurier, de badboy, enfin j'avais l'impression d'être plus intéressant avec l'alcool. Même si ce n'était pas toujours le cas. Mais ce soir encore j'avais l'impression que c'était grâce à l'alcool que Valentina m'embrassait pour la deuxième fois, pure miracle de ma soirée. C'était agréable mais tellement inattendue que je ne savais même plus comme réagir à tout ça. Le Milo saoul avait envie d'en faire son quatre heure mais le Milo sobre lui avait envie de presque esquiver ses avances et de faire comme s'il n'avait pas compris ce qui se passait. J'étais comme ça, dans l'évitement tout le temps. J'avais sûrement peur de vivre enfaîte. Mais parfois il fallait savoir dire merde à tout ça, alors je déposais mes mains sur ses hanches et je l'embrassais de plus belle. J'essayais de ne pas faire la connerie de la brûler avec ma cigarette, parce que je lui avais déjà marché sur les pieds une fois donc c'était déjà pas mal. Je n'avais pas non plus envie d'être le mec qui met la vie de sa cavalière en danger 20 fois dans la soirée. J'étais maladroit, timide et un peu bête des fois, mais je vous jure que j'essayais de faire des efforts. Je replaçais une mèche de cheveux derrière son oreille avant de dire doucement avec un petit sourire aux lèvres : « Il me semble que tu m'as pas marché sur le pied... »Encore une de mes façons d'esquiver ce genre d'atmosphère trop sérieuse, mais c'était un peu nul quand même, les plus courtes sont les meilleures souvent, fallait que je me mette ça dans la tête.

Oh I beg you, can I follow? Oh I ask you, why not always? be the ocean where unravel be my only, be the water and waiting you're my river running high, run deep run wild I, I follow, I follow you deep sea baby — VIl l’embrassa alors de plus belle. Valentina finit même par sourire pendant ce même baiser. Elle qui avait prévu de passer sa soirée seule à la base finissait par être pendue aux lèvres d’un jeune homme qu’elle avait rencontré au bar du bal. Et si elle n’avait pas été au bal, et si elle n’avait pas eu envie d’un bon whisky pour faire passer le temps, et si elle n’avait pas eu envie de parler avec ce mec accoudé au bar ? Elle aurait passé une soirée toute différente, ça c’était sûr. Elle serait rentrée, aurait allumé sa télé et se serait faite chier. Mais là, Milo semblait lui rappeler qu’on pouvait, en toute innocence, faire de nouvelles rencontres qui ne tourneraient pas forcément au vinaigre, elle qui s’était mise en tête que tous les hommes étaient des cons égoïstes et immature. Certes, Milo avait l’air d’un grand enfant : mais c’était là que résidait toute son innocence, malgré les quelques verres qui l’empêchait de tenir debout correctement.
Elle sourit alors qu’il replace une mèche de cheveux derrière son oreille. Il est doux, avenant. Elle lui sourit de plus belle quand il lui fait remarquer qu’elle ne lui a pas marcher sur le pied.
« Je suis moins maladroite que toi. » dit-elle en ricanant tout doucement.
De sa main libre, elle prend alors la main de Milo.
« Est-ce que j’aurai le droit de voir un Milo sobre, un de ces quatre ? »
Elle a bien choisit ses mots, sentant qu’elle ne devait pas trop mettre la pression à ce jeune homme.

Vous croyez au destin ? Moi oui, je crois que tout ce qui arrive est écrit et que c'est comme ça que ça doit se passer et pas autrement. J'étais dégoûté quand ma cavalière s'est barrée mais finalement c'était simplement le destin, enfaîte je devais rencontrer Valentina. Si Nesayem n'était pas partie à LA je ne l'aurait sans doute jamais rencontrer. Alors ouais je crois au destin et il était même en train de me faire passer la meilleure soirée de ma vie. Parfois il fait les choses correctement. Je souriais à la jolie brune et elle attrapait ma main, c'est certain qu'elle était moins maladroite que moi et c'était sûrement parce qu'elle savait très bien ce qu'elle voulait. J'étais loin d'être aussi confiant qu'elle et c'était ça qui m'intimidait chez Valentina. Je serrais un peu plus sa main avant de répondre avec un léger sourire : « Je pense que tu devrais avoir le droit oui.. mais tu risques de le trouver vachement moins intéressant. » Je la tirais alors à nouveau contre moi et l'embrassais tendrement. « Le Milo sobre est encore moins sûr de lui. » Glissais-je alors doucement. Je n'essayais pas de me faire plein ou quoi que ce soit, j'essayais juste de préparer le terrain. J'avais toujours peur de décevoir, alors je préférais être franc, dire directement mes défauts, que j'étais un mec plutôt pas sûr de lui, ect. Comme ça quand je devais revoir une nana sans être saoul, elle savait à qui elle avait à faire et elle ne serait pas déçu. Enfin la plupart ne rappel pas une fois que j'ai avoué ce genre de choses.

Oh I beg you, can I follow? Oh I ask you, why not always? be the ocean where unravel be my only, be the water and waiting you're my river running high, run deep run wild I, I follow, I follow you deep sea baby — Valentina trouvait en Milo une sorte d’innocence. Il avait beau être alcoolisé face à elle, elle le savait, ce n’était pas que l’alcool qui avait fait qu’il l’avait embrassé de plus belle. Il y avait eu un petit truc entre eux. Valentina n’aimait pas se lancer dans des théories, des rêves, des probabilités d’un futur commun, mais elle aimait seulement croire qu’elle avait réellement envie de le revoir. Parce qu’il était mignon et qu’au fond, elle sentait que lui aussi avait quelque chose de briser en lui. Comme elle. Sauf qu’elle avait envie de l’aider. Pas qu’il soit une sorte de mission humanitaire pour elle, non, loin de là. Mais elle avait envie de l’aider comme elle avait envie qu’on l’aide.
« Et alors, j’aurai de la confiance pour deux » lui répond-t-elle en souriant.
Ouais, voilà ce qu’elle trouvait intéressant, mignon, adorable à propos de Milo : sa fragilité. Même si les trois quarts des hommes avec qui Valentina avait été étaient des machos, des gros bonhommes avec de la fierté qui débordait de tous les côtés, bah Milo l’attirait. Elle avait envie de l’embrasser encore une fois et elle avait envie de le revoir, vraiment.
Doucement, elle se met sur la pointe des pieds et l’embrasse délicatement.
Valentina a ce petit sourire niais qu’on a plus vraiment vu sur son visage depuis longtemps. Non, elle ne devait pas trop s’attacher. Il était mignon, fragile, et elle n’avait pas le droit de gâcher et de faire du mal à un tel homme.
« Je suis une bonne surprise de dernière minute, n’est-ce pas ? » lui demande-t-elle en se rapprochant encore un peu plus de lui.

Elle semblait trop parfaite pour être vraie cette fille. Normalement une femme normale part en courant quand un mec lui avoue qu'il manque d'assurance et qu'il n'est pas intéressant quand il est sobre, mais elle non. Elle est toujours là et en plus elle trouve réponse à tout. « Sérieux ? Tu me prêterais un peu de ta confiance ? »C'est vrai qu'elle avait de l'assurance à revendre et pour le coup j'étais preneur. Je rêvais d'être le genre de mec hyper sûr de lui, qui ne se pose jamais de questions et qui fonce tout le temps. Mais la réalité était bien différente : moi quand je fonçais dans le tas c'était souvent par accident, sans faire exprès. J'étais un peu un boulet finalement, mais le boulet gentil qui fait rire par sa bêtise, celui qu'on aime bien parce que c'est drôle de le voir se tromper. Alors j'en jouais souvent pour attirer l'attention et faire rire la galerie. Elle m'embrassait encore une fois, avec toujours autant de douceur et se rapprochait encore un peu. Je passais alors mes mains dans son dos et je la serrais contre moi.«  Tu es une excellente surprise de dernière minute, j'ai rarement vue de surprise aussi parfaite.» Je glissais un baisé dans son cou. J'avais envie de la revoir, envie de passer du temps avec elle et d'apprendre à mieux la connaitre. Elle avait l'air d'être quelqu'un de vraiment intéressant et elle semblait bien différente des autres femmes que j'avais pu connaitre jusqu'ici.

Oh I beg you, can I follow? Oh I ask you, why not always? be the ocean where unravel be my only, be the water and waiting you're my river running high, run deep run wild I, I follow, I follow you deep sea baby — Bizarrement, Milo ne lui faisait pas réellement peur. Pas comme tous les autres hommes qu’elle connaissait. Elle n’avait pas peur de lui, elle ne s’imaginait pas automatiquement tout le mal qu’il pourrait lui faire. Parce qu’il avait cette foutue innocence qui changeait tout. Il avait cette petite part de lui qui donnait envie à Tina de se mettre à le protéger, à lui montrer la voie, la voie vers le bonheur. C’était bête. Tellement bête. Elle ne connaissait ce garçon que depuis quelques heures, elle était devenue sa cavalière par hasard, et voilà qu’elle était presque… charmée.
Valentina sourit elle lui fait un baiser sur la joue quand il lui demande si elle serait vraiment prête à lui donner un peu de sa confiance. Non, elle l’aiderait sûrement. Et elle voulait dire qu’il n’avait pas réellement besoin de prétendre être quelqu’un qu’il n’était pas avec elle, voilà tout.
Il la serre alors contre elle, et à ce moment. Valentina se sent bien. Tout va bien. Tout est bien. Ils sont bien. Elle n’a pas peur.
Elle l’embrasse alors encore une fois et pose sa tête contre son torse.
« Je te jure que si on ne se revoit pas, je serais très déçue. » dit-elle en faisant ses yeux de biches.