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There's no escape
DIMITIRI & SANAA
Il n'en démords pas continuant de feinter, de nier l'évidence qui à moi c'est imposée. Il a beau avoir changé en dix ans, onze même, certaines choses n'ont pas dérogé. Et ce soudain intérêt face à cette histoire qui n'aurait pas vraiment du l'intéresser plus que cela? Juste de la curiosité mal placée? Ou bien l'envie d'évaluer les diverses possibilités? Et puis il semble vissé au sol depuis de longues minutes maintenant. Je ne pense pas que ma seule personne puisse le fasciner autant que ça. Surtout en ne me connaissant pas. Moi, tout me dicte que quelque chose cloche dans tout ça. Et obstinée comme je peux l'être. Peut-être mais, cet homme-là ne saura jamais s'il a fait le bon choix d'éviter plus que d'affronter. dis-je un brin mystérieuse mais, tout depuis quelques minutes a prit des allures étranges. D'autant plus lorsqu'il revient sur sa cavalière et là étrangement je voulais bien le croire. C'est certain qu'il n'a pas pu venir seul s'il est étudiant ou encore s'il ne l'es pas il n'aurait aucun droit de se trouver là. Donc je veux bien croire volontiers qu'il est accompagné. Et que cela rende jalouse madame, je peux le comprendre parfaitement aussi. Alors j'opine du chef. Ce passage là je suis prête à le croire bien volontiers, tu vois. Oui parce que si c'est Dimitri je ne vois pas pourquoi il aurait attendu de me revoir pour séduire d'autres femmes. Onze ans c'est très long. Et le voilà qui une fois de plus parle de prendre congé de moi. Je devrais peut-être le laisser sans aller mais, si sa présence est loin de gâcher ma soirée, celle-ci le saura même une fois hors de ma vue. Pourquoi, simplement parce que mon ressenti sera loin de s'en aller sans preuve. Et une preuve, je vais l'obtenir croyez-moi bien, c'est certain. Je peux comprendre ça oui. Et je suis certaine que nos chemins vont se recroiser mais, ... Mais, c'est sans compter mon opiniâtreté. J'attrape alors la main gauche de mon interlocuteur assez abruptement et tellement sans crier gare que même en se débattant un peu j'arrive à faire sauter son bouton de manchette et à remonter sa manche. Mes prunelles inquisitrices ont alors balayé cet avant bras ainsi dénudé. Il a beau avoir retiré brusquement son bras, c'est trop tard. Je le vois redescendre sa manche, il a l'air pire qu'incommodé, il a l'air furieux mais, qu'importe. Et le hasard a voulu que je percute un homme possédant le même regard et l'accent de mon pays. Pourquoi ce pieu mensonge Dimitri? Mes prunelles s'accrochent alors aux siennes, cette cicatrice je ne l'ai pas inventée, cette marque j'en connais parfaitement la provenance, elle trône là depuis si longtemps. Depuis ce fameux jour ou par amour, il a prit le risque de perdre la vie. Non décidément, il n'a plus le choix que de capituler devant ce qu'il sait déjà. Il va falloir qu'il trouve autre chose pour se débarrasser de moi, car de toute évidence tout ceci est fait pour cela.
acidbrain
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