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A plus dans l'bus - Méline

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✧ Bus, 16 mai 2016. ✧Méline & Noah


A quoi tu joues ? Pour qui tu te prends ? Toi et tes airs insupportables de fille à papa, et ton regard impérieux et ton sourire narquois. Pour qui tu te prends là, avec tes doigts, sur mon bras ? Mes poils s’irisent un à un et j’ai les yeux rivés sur elle. Dans les siens. Je la regarde comme un animal contemple sa proie, tentant de retenir le frisson glacé qui court sur mon dos. J’ai envie de me démanger, de broyer son bras, de jeter sa main. Je déteste ce sentiment équivoque de gêne et de plaisir. Je déteste le regard qu’elle pose sur moi, comme si elle était convaincue qu’elle pourrait me faire de l’effet, qu’elle pourrait gagner, qu’elle pourrait me faire déguerpir. Redescends sur terre princesse, t’es rien, absolument rien. Je m’enfonce sur ses cuisses et je méprise la manière qu’elle a de se rendre insupportable. Mes yeux plongés dans son décolté se délectent du spectacle, un regard ouvertement pervers, ouvertement malsain. Ma main appuie le geste, j’effleure sa peau du bout des doigts dessinant le début de la courbe de sa poitrine. Mon corps raidis par la promiscuité dérangeante, mon visage figé, imperturbable. Mes yeux ronds fixés dans les siens, pas de sourire, pas d’émotion. Je la regarde se mordre la lèvre et esquisse, cette fois, un sourire malicieux : « Oh, ne me dis pas que je te fais déjà de l’effet … », d’une voix lente, taciturne, grave. La provocation mielleuse de l’homme qui a le temps de prendre son temps, qui se délecte de l’attente, patient comme un roi pourvu que sa quête soit concluante. Mon visage approchant le sien, nos yeux s’apprivoisent, elle me regarde inflexible et j’ai de plus en plus envie de la faire descendre de son piédestal, c’est presque une promesse que je me fais à moi-même. Le sourire malicieux s’élargit sur mes lèvres à sa remarque : « Ne te méprends pas. Le dégout, l’écœurement, l’envie de gerber … ça aussi ça fait frissonner », haussement de sourcil, avant de reprendre : « Si tu pense qu’il ne te suffira que de ça pour me faire lever, tu te surestime. T’es loin d’être déstabilisante ». A quelques centimètres seulement de sa bouche, je lis l’espièglerie dans ses yeux et les miens s’illuminent comme ceux d’un enfant, petit chenapan.

Je la dévisage de mon air mesquin après lui avoir dit qu’elle ne me faisait rien. Ce jeu m’ennuie, je me redresse et voilà que je l’attrape de force pour la faire sortir du bus. Ses ongles griffes ma peau, j’ai presque peur qu’elle m’arrache un œil, mais il est hors de question de la laisser tranquille, hors de question de la laisser gagner : « Calme toi, ce n’est qu’un mauvais moment à passer princesse, t’es pas bien là, dans mes bras ? », je la nargue d’une voix suave avant que tout deux n’atterrissions à l’arrêt de bus. Seuls et presque en retard. Je ne peux m’empêcher de lui rire à la figure en la voyant en colère. Bon sang ce que ça peut faire du bien de mettre les gens en rogne ! Surtout les filles comme elle. Et ouai princesse, je ne vais pas te lâcher, ce que je veux, je l’ai et pour le moment, c’est toi mon jouet. Je ris et me stop net en la voyant agiter mon porte feuille devant elle. Mon visage se décompose en une fraction de seconde, ascenseur émotionnel. La colère monte d’un coup, d’un seul. J’inspire un bon coup, sert les poings de part et d’autre de mon corps et prie pour ne pas exploser : « Rends moi ça ! ». Et l’inflexible l’ouvre. Je vais la tuer, je vais la butter. Dans mon portefeuille, cachée, il y a une photo de ma mère. Et je ne veux pas que qui ce soit la touche ou la regarde : « C’est ta tête que tu vas perdre si tu continues ! ». Et je ne réfléchis plus, je fonce droit sur elle, tente de lui arracher le porte feuille des mains mais la vil et perfide jeune fille se débat comme une lionne. Je tente de la soulever, de la retourner, de la remuer, rien à faire : « Déconne pas avec ça, rends le moi putain ! ». Trop de force dans mes bras, voilà que je tombe au sol et que je l’embarque avec moi. Là, je fais un nouvel effort pour la mettre sur le dos, moi à califourchon sur elle, la maintenant par les épaules jusqu’à ce qu’elle arrête de bouger. Je récupère mon portefeuille sans aucune délicatesse, à la volée, et me relève d’un coup en dépoussiérant ma veste : « Pile je gagne, face tu perds. Et quand tu perds, tu perds toute seule princesse. », plein de dédain, regagnant le sourire en coin, lâchant un clin d'oeil provocateur au passage. Avant de faire quelques pas et de ramasser mes cartes qu'étaient tombées au sol.






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Il était d'une fourberie sans pareille. Glacial, mesquin, bien trop arrogant. Un bien curieux personnage. Elle tournait en rond princesse, diversifiant ses attaques pour trouver le point faible de monsieur. Insultes, air hautain, air aguicheur, tout y passait dans le but de finir par appuyer au bon endroit. Alors si le fait de l'avoir sus ses genoux avait tendance à légèrement la dégoûter, elle ne laissait rien paraître préférant de loin feindre une certaine attirance pour le bourgeois. T'aimerais tellement.. qu'elle soufflait doucement, sourire mesquin en évidence. Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, elle s'en fichait éperdument. Et puisque ses tactiques étaient toujours les même, même réparties, même insultes, même provocations, la brune elle n'y portait plus vraiment d'intérêt. Sans arrêt la même rengaine "à vomir, pas attirante, trop grasse". Elle aurait presque pu citer avec lui chacun de ses mots sans commettre la moindre erreur. C'était ça quand on ne savait pas quoi attaquer et princesse, ça la faisait rire. Et encore la même chanson. Elle levait les yeux au ciel, exaspérer par ses agissements. T'as besoin que je te fournisse un vocabulaire ? Non mais entendre vingt fois la même chose ça commence à devenir lassant. Et ça la confortait dans l'idée que l'hautain, il aimait bien jouer mais il n'était certainement pas de taille à l'affronter. Pourtant elle sourit, elle se joue de lui comme elle se joue du monde. Elle ne prête aucune attention aux regards méduses que le peuple leurs donne. Qu'ils se nourrissent donc du spectacle qu'ils étaient en train de donner, bien loin de la routine merdique de leurs vie de tout les jours.

Princesse elle s'est débattu dans les bras de son tortionnaire. Et à l'entente de ses mots, elle lui plante une nouvelle fois ses griffes en plein visage. Qu'il cesse donc de la toucher l'ingrat si elle le dégoutait tant. Et puisqu'elle était bonne joueuse, elle réussissait à subtiliser ce qui lui appartenait profitant d'être à terre pour le provoquer une nouvelle fois. J'ai pas tellement envie tu vois qu'elle chantonne l'intrépide ouvrant alors celui ci pour explorer le contenu. Des papiers, encore et toujours des papiers. Il devait bien y avoir quelque chose de précieux à l'intérieur, ça s'voyait à la colère qui émanait de son interlocuteur. Ouuuh, je suis terrifiée qu'elle rit la brune. Et l'hautain lui fonce dessus, tente de reprendre son bien, la soulève du sol encore une fois. C'est une bien mauvaise posture mais elle tient bon, elle ne lâche pas. Elle rends les coups princesse, elle se bat. Il hurle le bourge, il l'a fait basculer à terre, la bloque sous son corps et parvient à ses fins. Elle, ça l'amuse de le voir se mettre dans tout ses états. Elle le laisse se redresser et s'assoie simplement le regardant récupérer une à une les cartes gisant au sol. Il croit gagner, encore une fois. Elle, elle se contente de sourire, peu sensible à ses provocations. T'as oublié ça qu'elle reprend faisant tourner entre ses doigts délicats une photo échappé lors de la bataille. Elle le regarde et elle voit à ses yeux qu'elle a touché juste. Qu'elle détient entre ses mains ce qu'il ne voulait pas qu'elle ait. Elle se redresse à la vitesse de l'éclair mettant de la distance entre leurs deux personnes. A ton avis, j'peux en faire quoi ? La déchirer ? La brûler ? Y avait un tas de solution à vrai dire. Et le jeu était bel et bien lancé.
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✧ Bus, 16 mai 2016. ✧Méline & Noah


Je ne comprends pas. Je ne la comprends pas. Elle me dérange, elle pourrit mon air, je voudrais qu’elle disparaisse. Je tente vainement de me souvenir des raisons qui m’ont poussé à l’accoster. Passer le temps ? Oui passer le temps, et maintenant ? Et maintenant qu’est ce que tu fais d’elle, qu’est ce que tu fais de toi ? Prendre le rôle du perdant ? Jamais. Mes phrases s’enchainent, les unes après les autres, avec une monotonie déconcertante. D’habitude, il n’en faut pas plus pour déstabiliser, d’habitude, je gagne à coup sûre. Mais là … là je me sens à court d’argument, je ne comprends pas ce que je fous ici, pourquoi je persiste, pourquoi je suis incapable de résister à mes pulsions sadiques, à l’idée de foncer droit dans le mur avec la gaieté d’un enfant de cœur. Je la regarde et j’ai envie de gerber. J’essaye de me souvenir : la colère, la colère Noah. T’étais blasé, las, invraisemblablement mal à l’aise dans cette situation, dans ce bus, entouré de tous ces gens sans consistance, tas de viande avarié, perfide, qui ose s’autoproclamer essence de l’humanité. T’étais là, et elle est intervenue, insupportable, despotique, effrayante. Ce n’est même pas toi que je regardais abrutie, je regardais dans le vide, le vide que tu m’inspire, toi et tes frasques de fausse-bourgeoise hautaine et ta malice abrupte, ta perfidie insondable. Elle remue mon portefeuille et je sens dans mon ventre les crispations de mon estomac, mon cœur qui accélère à chaque coup de poing d’adrénaline, l’envie absurde, déraisonnable, impulsive, de lui faire bouffer le sol à quatre pattes et de l’achever à coup de marteaux. Je n’en ai rien à foutre de ce portefeuille, mais bordel, il y a la photo de Klara, la photo de ma mère et je défie quiconque d’oser la regarder et d’affronter par la suite ma haine chaotique. J’essaye tant bien que mal de résorber la rage pure qu’expie mon corps avide de frénésie diabolique. J’essaye de contracter mon sadisme comme on contracte un muscle et de trouver dans cette situation de quoi me complaire, de quoi nourrir ma colère atroce, apaiser les battements mornes de mon cœur léthargique et réveiller le démon tapis là, dans un coin de ma cage thoracique. Elle réussit, la perfide, la méchante fille, elle réussit à se rendre aussi insupportable que je ne le suis pour moi-même. Avec ses sourires faux, ses airs triomphants, sa voix conquérantes, elle réussit à m’extirper de la peine dans laquelle me plonge le souvenir intarissable de ma mère pour m’amener à elle. Là, tout prés d’elle, dans l’arène où tous les coups sont permis. Je ne veux pas parler, je ne peux pas parler. Ma bouche sèche, ma mâchoire contractée, je suis incapable d’émettre le moindre son sans serrer les dents. Et elle s’amuse, je le sens, elle rit de ma colère comme je me ris de sa désinvolture. Revêtant le masque du Mister Hyde obscène, j’accours à elle, la fait tombé, ramasse mon bien sans nul autre forme de procès. Bien fait princesse, j’espère t’avoir fait mal. Parce que moi, j’ai le visage qui brule, je suis presque sure d’avoir la trace de ses ongles le long de mes joues, de mon menton. Je me relève et dépoussière mes vêtements comme si je venais de m’acquitter d’une tâche affreuse, comme si elle me dégoutait, elle me dégoute. Elle s’est moquée de moi, elle a lancé les dés, point de répits chez les braves, pas tant que tu m’auras payé ton offense. « Moi aussi j’en ai bavé, pas vous mon amour ? », vas te faire foutre avec tes jérémiades, ton accent d’enfant pourri gâté, ma répartie, je la soulignerais par des gestes au moment le plus opportun, quand tu te penseras tranquille, je serais là, et je t’achèverais d’un coup d’humiliation jusqu’à que tu ne puisse plus te supporter toi-même : « Tu jacasse comme une pie, t’as pas la force de me contredire », impérieux, fier, je m’éloigne ramassant au sol mes affaires égarées : « Bonne chance pour ton footing jusqu’à l’université », clin d’œil provocant à l’appuie tandis que je m’apprête à prendre moi-même la route pour Harvard. Et sa voix impétueuse m’interpelle d’un « t’as oublié ça ». Je me décompose une nouvelle fois. A l’intérieur, je suis affalé, un amas de miasmes dégoutants. A l’extérieur, sur mon visage, ce sont les yeux noirs, l’air hautain, prétentieux, le regard vif, l’insaisissable ivresse du joueur déjà perdu incapable de stopper la lutte. Je la regarde faire virevolter la photo de ma mère entre ses doigts, je n’arrive pas à parler, j’étouffe, je n’ai jamais ressentis de haine aussi puissante que celle que je ressens en ce moment-même et ça me paralyse, littéralement. Je déglutis péniblement, masquant tout l’effet sordide que me fait cette situation, sauvant les apparences d’une démarche mécanique, d’un regard assassin. Au moment où j’arrive presque à son niveau, elle se relève la garce, et recule. Je ne veux pas lui courir après, je ne veux pas tomber dans son piège d’abrutis. Mais je ne peux pas me résigner, c’est plus fort que moi. Bordel, c’est la seule photo que j’ai de ma mère et …. Je ne peux pas. Je cligne des yeux, baisse un instant le visage en un rire nerveux avant de redresser la tête : « Fais-en ce que tu veux ». Un haussement d’épaule, et me voilà reparti dans mon jeu d’acteur, l’homme assuré, l’homme au dessus des lois, l’homme que rien n’atteins, que rien ne touche. Qu’est ce que tu peux te mentir à toi-même Noah ! J’avance vers elle d’un pas lent, carnassier, un chasseur se délectant de sa proie : « Tu crois que tu peux m’atteindre ? », un pas de plus, le sourire narquois s’éveille au coin de mes lèvres, « Tu crois que tu peux me menacer ? », un pas de plus, grand pas, me voilà nez à nez avec elle, « Tu n’es qu’une garce. Sombre garce, zéro lumière, à aucun étage. Le résidu de la merde humaine et si je n’avais pas un minimum de bienséance, je serais déjà entrain de t’éclater le crâne contre le sol, pourvu qu’une fissure t’ouvre l’esprit, qu’elle te rende moins … détestable ». Assuré, le regard pervers, un psychopathe en puissance, je me poste devant elle, stoïque et la regarde cacher la photo de ma mère : « Tu veux jouer princesse ? Tu veux rentrer dans la cours des grands ? », Je me penche un peu plus vers elle, nos visage à quelques centimètres seulement l’un de l’autre. Je me penche légèrement, comme si j’allais l’embrasser, flirtant avec ses lèvres sans jamais les toucher : « Tu veux me faire mal ? », je redresse la tête, toujours à quelques centimètres de son visage, esquissant un rire moqueur : « Ne sois pas ridicule, t’en es incapable », que je susurre à son oreille lentement, d’une voix taciturne, espiègle. Je n’en pense pas un mot. J’ai le cœur lourd, la gorge serrée, l’envie de chialer de savoir la photo de ma mère entre ses mains, et j’y jette un coup d’œil, évaluant si dans cette position je pourrais l’attraper. Impossible, je l’abimerais. Mais je ne perds pas la face. Je me force, je me torture, pour résister à l’envie d’exprimer une quelconque émotion. Je me relève et je la fixe, droit dans les yeux, c’est comme un contrat. Je le sais, je le sens, ça ne fait que commencer, ça ne va pas se terminer. Amassant un tas de salive dans ma bouche, là, à quelques centimètres de son visage, je lui crache à la gueule. Juste là, au dessus de la lèvre. Le mépris, le dédain, le dégout dans mes yeux. Et le sourire narquois qui souligne le tout : « Pauvre fille ». Faignant l’ennuie, je fais quelques pas en arrière, comme si j’allais partir. Je veux partir, je veux vraiment partir. Mais … mais la photo. Putain la photo : « Vas-y, vas au bout de ta pensée. Montre-moi à quel point t’es supérieur ô grande prêtresse de la menace ». Je plonge la main dans ma poche et chope une cigarette que j’allume en la regardant. Ne le fais pas, rends moi cette photo. Je t’en prie, rends la moi, fais pas ça.




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Fourbe, mesquine. C'était ce qui la caractérisait le mieux. Elle savait Méline, elle savait à quel point elle pouvait être détestable. Elle savait aussi que bon nombre de personne la haïssait à un point inimaginable et pourtant, elle ne faisait rien pour renverser la donne. Etre méprisée, détestée, valait bien mieux qu'inspirer de la pitié. Méline, c'était la tempête, l'ouragan. La dernière née. La laissé pour compte. Trop intrépide, pas assez dans les rangs. Bien trop provocante, pas assez respectueuse. Elle pouvait les conter les adjectifs qu'on lui avait attribué un bon nombre de fois. Ses parents, fourbes géniteurs, avaient préféré la laisser se tuer elle même plutôt que l'aider. Lui couper les vivres, la laisser à la rue, la laisser danser nue devant les saôulards de New York plutôt que se rendre compte qu'il y avait un problème. C'était là que ça avait réellement commencé. La drogue, la déchéance, le besoin de se blesser elle même. Elle cachait encore par ses innombrables bracelets les cicatrices infligés par ses peine. Se mutiler, réouvrir les blessures, recommencer, être toujours seule. Et elle était là, forte et fière, s'imposant devant lui tel la prêtresse de ce monde sachant pertinemment que le moindre choc pourrait la faire à nouveau basculer. Elle était pas si forte que ça princesse, c'était les apparences qui la sauvait elle et son désespoir quotidien. Il riait, se fichait d'elle, semblait n'être touché par rien mais princesse, elle connaissait ce genre de personnage. Ceux qui semble fort, intouchable, indomptable. C'est les fragiles en fin de compte et Noah, il échappait pas à la règle. Sous ses regards hautain, sous l'ingratitude qu'il pouvait dégager il cachait des peines, des déceptions, une douleur sans fin. Et elle riait Méline. Elle riait aux éclats de voir sa pique tomber à l'eau alors qu'il constatait avec horreur qu'elle possédait encore quelque chose. Et y avait dans ses yeux ce regard qu'on croira ne jamais voir. De la haine, de la rage, de la peur. Peur de quoi ? De ce qu'elle pourrait faire. Elle l'esquive la brune, se redresse avec agilité, recule quelques mètres plus loin. Elle perd pas la face, elle s'accroche. Oh, réellement ? Elle sourit, rejette ses cheveux bouclés derrière son dos, le nargue du regard. Elle met en avant toute sa suffisance, se rend insupportable, lui rend la monnaie de sa pièce. Elle sait bien que ça le préoccupe, que ça le terrifie. Il veut pas qu'elle touche à cette photos et elle a ce sentiment de puissance. Et à ton avis, je suis en train de faire quoi ? Elle recule, il l'avance. Douce danse de leurs jeux malsains. Peu importe, elle s'en fiche bien. Elle n'a pas peur de lui, elle se fiche de ses insultes. La simple vision du bourgeois lui fait éprouver de la pitié. Pitié de l'être pitoyable qu'il représente. J'crois que je t'ai mis en colère. Elle pouffe de rire princesse parce qu'elle le fait sortir de ses limites. Finit les piques, il part sur les menaces. Lui écraser la tête sur le bitume ? Qu'il essaie seulement. Elle a du répondant, les joues abîmés de l'hautain en témoigne. Elle a pas froid aux yeux Méline, elle garde le contrôle en toute circonstance. Elle arrête de reculer, elle lui fait face, lui prouve que rien de ce qu'il pourra dire ne la fera capituler. Et le visage de l'ingrat s'approche bien trop du sien, elle sent son souffle qui se répand sur sa peau, elle l'écoute ce même sourire satisfait accroché aux lèvres. T'essaie de te convaincre toi même ? qu'elle riposte. Parce qu'elle y croit pas à ses grands airs. Il était prêt à partir et s'il se fichait de tout ça, il ne serait pas là, à tenter de l'impressionner, à user de son gabarit pour la déstabiliser. Elle a la lueur de défi dans le regard, vas y mon grand, trouve le point faible. Il pourra pas, personne ne le connait. Et elle a pas peur princesse, elle se fiche bien de lui. Pauvre fille. Elle lève les yeux au ciel, il lui crache au visage. Dégoût profond sur son visage, elle use son foulard pour nettoyer les dégâts. Aucune classe, elle a gagné. Pour le petit con hautain qu'il est, lui cracher au visage est la preuve qu'il n'a plus de contrôle. Tu sais ce qui est drôle ? qu'elle reprend faisant danser ses boucles d'un mouvement de tête. C'est que t'as beau jouer aux durs, t'as peur de ce que je pourrais faire à cette photo. Un pas, puis deux, elle réduit la proximité, laisse tomber le papier glacé dans la poche de l'hautain. Et moi, j'ai un minimum de classe. Preuve est qu'aucune fois elle ne t'as craché dessus. Les piques envoyés étaient cent fois moins douloureuse que les tiennes. La force de la princesse, c'est de ne pas lâcher prise mais face à toi, elle est bien moins violente.
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✧ Bus, 16 mai 2016. ✧Méline & Noah


Haut le cœur, estomac crispé, bouche sèche. Ascenseurs émotionnels, va et vient d'adrénaline incessant. Je ne savais pas que mon esprit était capable de contenir autant de ressentis à la fois. Je me débats avec moi-même, me bat contre elle. Elle infatigable, despotique, tyrannique. Elle qui ne saurait s'user parce que la pierre ne s'use pas, elle git la pierre, vide, ingrate, inutile, elle gît et se contente de geindre pour rappeler au monde qu'elle existe. Elle est la pierre, je suis le bois. Là où elle coule, je flotte, là où je brûle, elle résiste. Je me bats contre moi-même, me débat avec elle. Tente de délivrer le loup, de me lâcher, un peu plus, réellement pour une fois. Jouer la carte du détestable n'est pas suffisant. Il faut faire comme cette fille, il faut l'être vraiment. Foncer droit dans le mur sans avoir peur de d'exploser le crâne. Et je tente. Je rabaisse, je nargue, je crache. Je tente, et rien. J'ai l'impression d'avoir craché sur mon propre visage tant je me trouve lamentable quand elle revient vers moi. Et minable. Ça, je le vois dans ses yeux. J'ai envie de l'étrangler, elle me donne la sensation féroce de n'être qu'un moins que rien et moi .... Et moi j'en suis déjà convaincu. Je le sais, c'est pas pour autant que j'aime me l'entendre dire. Et cette fille là elle ne se baisse pas, non, elle reste là impassible et moi je suis comme un con. Elle est là, stoïque, impassible, ne faisant cas d'aucune de mes frasques. Le goût amer de l'échec dans ma bouche. Pire que ça, la sensation de n'être qu'un petit garçon et de me faire gronder. On aurait dit qu'elle disait les mêmes phrases que mon père, "Tu es décevant", "Tu ne vaux rien", "Pourquoi perdrais-je mon temps avec toi". Je déglutis péniblement, au fond de ma gorge là, j'étouffe, je me sens rabaissé, humilié. Et le pire, c'est que je n'ai eu besoin de personne pour le faire. On ne se rend jamais compte de ce genre de choses quand l'autre nous suit, quand l'autre de baisse aussi. Elle, elle ne suit pas. Je suis le con la devant elle, blasé, blessé d'avoir réagit comme un cancre, qu'elle me le fasse remarquer, d'être touché plus qu'elle ne l'est. C'est quoi cet androïde ? Elle ne ressent rien à ce point ? Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi ... Emotionnellement déchargé. Un espèce de trou noir, de l'anti-matière. Elle s'approche de moi et je ne la regarde plus fixant le vide loin là bas. Sa manière de me parler est insupportable. Elle glisse la photo de ma mère dans ma poche, mes yeux se ferment comme s'il s'agissait de plus merveilleux des soulagement et du pires des supplices. Je ferme les yeux relâchant la peur qui me tenait, la honte qui me nargue. Je ne répond pas, je ne dis rien, ne la regarde même pas s'éloigner. Je suis paralysé et ... Merde. Je glisse ma main gauche dans ma poche, attrape la photo de ma mère, la regarde un instant, la sert dans mon poing et porte mon poing à mes lèvres, comme si je l'embrassais. Je la remets dans ma poche, me retient de trembler, gratte ma nuque, m'ebouriffe les cheveux, lève les yeux au ciel, les essuie en leur coin. Inspirer expirer, jusqu'à ce calmer. Les trop plein d'émotions m'ont toujours donné envie de chialer. Je suis dos à elle et je l'ignore, je ne veux pas que tu vois l'état dans lequel ça me met, c'est infernal. Claustrophobe de mes entrailles, je réussis à maîtriser à peu près cet élan émotionnel et me tourne brutalement vers elle, criant à son adresse : "Tu sais quoi ?". Je reste sur place, l'interpelle du regard, la fixe cette fois. Plus de sincérité, moins de mesquinerie, de l'aplomb, bordel, de l'aplomb : " Tu peux te complaire dans tes délires, penser que t'as raison, que tu fais bien de me faire la leçon, que t'as gagné. Et tu sais quoi ? Je te l'accorde, t'as gagné. Toi et moi on ne joue pas dans la même catégorie. Parce qu'à l'inverse de toi, je suis toujours humain, je ressens les choses, et certaines de ces choses, j'y tiens. Mes émotions je les vis, souvent de façon exacerbée, mais je les vis, à fond, et elle me comble parce qu'elle rende tout ça (lève les mains comme si je parlais du monde, de la vie) plus supportable, plus beau. Quand je suis en colère, c'est à fond, quand je suis triste c'est à fond, quand je prends du plaisir, c'est a fond. Quand je me bats avec quelqu'un, c'est à fond. Et je dis "quand je me bats avec", pas contre, parce moi, quand je joue contre quelqu'un je ne cherche pas à le blesser. Je me bats avec lui contre moi, c'est à moi que je veux faire mal, c'est à moi que je fais mal. De la mutilation mentale ? De la stupidité ? Peut être et peu importe. Je me bats pour ressentir et je ressens à fond, et je suis là avec ma photo dans la poche à avoir quelque chose auquel me raccrocher, à me souvenir de pourquoi c'est tellement important, pourquoi ça vaut le coup. Je ne suis pas méchant par plaisir, il y a une différence entre un jeu démesurément humain et ce que tu fais toi. Toi c'est ni mal, ni bon, ni rien, ni tout. C'est ... Ça n'a pas de sens. Je n'ai pas envie d'envier tes sarcasmes, tes tours de passe passe ou ton manque d'émotions. Tu manque d'émotions parce que tu manque d'humanité, c'est pas moi le plus triste. Je me suis accrochée à la photo de ma mère, tu t'es accrochée à l'envie de me faire mal", je hausse les épaules, sincère mais résigné, avant de reprendre : "On ne joue pas dans la même catégorie. T'as raison, je ne gagnerais jamais. Comment je pourrais ? T'as rien à perdre. Et je trouve ça encore plus triste". Je la fixe dans les yeux. Bref instant. Quelques secondes seulement. Avant de soupirer, tourner les talons, et marcher sur le bord de la route, dans le sens opposé à elle et à l'université



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Elle fait preuve d'un self control hors du commun. C'est ça qui fait sa réelle force à vrai dire. Réussir à ne laisser passer aucune expression même quand elle était touchée. Alors ouais, elle lui tourner le dos après lui avoir rendu cette photo. Elle a plus grand chose à lui dire, il a cherché la guerre elle lui a donné comme à tout ceux qui ose l'affronter. Ils sont rare d'ailleurs ceux là, il a eu du culot et maintenant, il sait sur qui il est tombé. Elle était fière princesse, fière de lui avoir tenu tête jusqu'au bout et d'avoir gagné la bataille qu'il avait choisit de lui livrer. Probablement que plus jamais il ne l'approcherait, c'était même fort probable. Et fière comme elle était, elle avançait la tête haute avant d'entendre à nouveau la voix de l'hautain s'élever derrière elle. Elle se tourne, le regarde et écoute les mots qu'il a à lui dire. Et après voir lancé ce qu'il pensait probablement être une "morale" elle secouait la tête. Ne rien ressentir ? C'était faux. Elle ressentait beaucoup de chose Princesse, elle ne l'exposait juste pas aux yeux du monde. Elle savait se contrôler, ne laissait paraître aucune émotion et si par ça, il pensait qu'elle était juste dénuée d'émotion, grand bien lui fasse, cela lui importait peu. Tu vas me faire croire que ça te faisais mal quand t'insinuais que je n'étais qu'une pute ? C'te blague. T'essaies de convaincre qui en disant ça ? Elle n'avait même pas envie de répondre à toutes ces insinuations. A quoi cela servirait-il ? Il chercherait encore des tas de remarque à faire pour tenter de garder un minimum de dignité. Grand bien lui fasse. Sache que c'est lâche. C'est lâche de manquer de respect à quelqu'un et de lui tourner le dos. Mais vas y, rentre. Elle allait pas le retenir, elle n'y portait d'ailleurs aucune importance préférant reprendre le chemin à son tour. Et elle le maudissait l'hautain pour avoir osé lui faire perdre son temps de la sorte. Mais quelque part, elle savait que ce n'était pas la dernière fois qu'elle le voyait. Il était fourbe le dessin et il allait le remettre sur son chemin. Ce n'était qu'une question de temps.
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✧ Bus, 16 mai 2016. ✧Méline & Noah


Je me déteste. Moi qui suis toujours à la recherche d’un adversaire de taille, voilà que je m’écrase comme une mouche quand je tombe sur un ennemi digne de ce nom. Je ne sais pas pourquoi ça s’est passé comme ça, pourquoi je me suis laissé à ce point envahir par mes émotions. L’appréhension de l’échec le précipite, je devrais le savoir, je suis habitué. Habitué à rouler des mécaniques, tenir les rennes, prendre les gens de haut, torturer leur esprit et trouver la pièce manquante de l’énigme, l’alpha, le point g du sadisme, là où ça fait mal. Mais pas là. Là, je me torture les méninges et je ne trouve rien. Et je l’ai lâché elle pour me battre contre moi. Récupérer la photo de ma mère. Inutile de préciser les raisons pour lesquelles j’y tiens tant, je n’ai pas envie de passer pour un pleurnichard. Même si c’est le costume que je semble porter aujourd’hui malgré moi. Je reste stoïque lui offrant mon monologue et quand je pars elle me répond avec un sarcasme déroutant, mesquin, enfoiré de sarcasme à la con. Je marche et sa voix me parvient dans le dos. Je n’ai pas envie de la regarder. Elle a raison. La salope a raison. Je ne sais pas qui j’essaye de convaincre, ni ce que je cherche à faire là. Peut-être sauver un semblant de dignité, tourner le dialogue de telle sorte à ce que je me sente moins perdant. Je n’en sais rien. Elle me répond et elle est encore plus froide, déconcertante, agaçante. J’ai envie de l’étrangler, mais vraiment. De me jeter sur elle, de tenir sa gorge entre mes mains et de serrer fort jusqu’à ce que sa langue se détache, ce que ses yeux sortent de leur orbite. Inutile de partir en débat, ça ne sert à rien de répondre, les jeux sont faits, le prologue est écrit. Elle me traite de lâche ? Soit. Probablement. Je n’en ai rien à foutre. Je n’ai pas envie de mener une bataille que je suis entrain de perdre, je préfère la retraite, le recul et l’élan. Et de toute façon, je suis convaincu que je la reverrais. Je me fais la promesse de la revoir. Avec plus d’aplomb, moins sensible, plus énervé. Je vais la revoir et ce n’est pas terminé. Ce n’est même que le début d’une longue et houleuse lutte acharnée. Sa voix se fait de plus en plus lointaine. Et subitement, quand je ne l’entends plus, je me tourne vers elle et la voit partir de son côté. Crispation. Fixation de dégout. Le dédain, le mépris, tout dans mes yeux. Je ne sais pas lequel de nous deux je hais le plus présentement. Et je tourne la tête de nouveau sans rien dire, reprends ma route et … A nous deux la fille du bus, ça ne fait que commencer, « ça ne fait que commencer », je me murmure à moi-même pour m’en convaincre, pour acter, un contrat avec le diable, j’ai signé.



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