Elle envenime les choses
la princesse. Elle ne se ménage pas pour l'insulter. Tant pis pour la bonne mère de famille qui plaque ses mains sur les oreilles de sa progéniture d'un air indignée.
Oh allez pauvre meuf, des horreurs ont bien du sortir de ta bouche aussi. La brune elle provoque autant qu'elle peut, ça fait partit de sa nature, elle aime pousser les gens à bout. Les porter jusqu'au bord du précipice et rire à gorge déployé des méfaits qu'elle accomplit sur les autres. Esprit tordu qu'est le sien. Alors il peut bien user des grands mots, tenter de l'impressionner avec ses titres et toute la bourgeoisie qu'il peut s'accaparer en récitant son nom mais Méline, elle se fiche éperdument de tout ça. Prince de bidule ou clochard des bas quartiers, c'est du pareil au même. Le respect elle ne le donne à personne, pas même à elle même. Et de son air suffisant, elle le titille. Elle cherche ses faiblesses, elle le déstabilise. Oh, elle voit bien qu'elle le prend de court en faisant glisser ses doigts sur son bras. Elle le voit et s'en amuse comme elle s'amuse de tout. Il la cherche, la provoque mais elle est maître de cet art, peu importe sa riposte, elle finira toujours par gagner. Et le fourbe s'aventure sur le même terrain qu'elle, mate sans vergogne le décolleté qu'elle aborde.
Si tu crois que ça la gêne, t'es bien loin de la réalité. Elle rit amusée puis se mord la lèvre inférieure quand la main de l'animal vient glisser sur le haut de sa poitrine. C'est un jeu dangereux que tu lances là Noah, la brune elle a pas froid aux yeux, tu ne l'impressionnes pas. Il approche bien trop près son visage du sien, elle plonge ses prunelles chocolat dans celle de l'hautain et masque sa déception à sa dernière pique.
Alors quoi, c'est tout ce que t'as ? Si seulement tes frissons ne te trahissait pas. Elle est pas née de la dernière pluie, elle sait quand elle fait de l'effet et même si ça ne dure qu'une fraction de seconde, elle l'a vu dans tes yeux. Il reprend la parole et elle sourit, de la manière la plus sournoise qu'il soit.
Que tu crois qu'elle aurait voulu dire. Elle s'abstient pour le moment mais elle remportera la bataille comme à chaque fois. Mais il a plus d'un tour dans son sac le brun, il la tire avec force et la soulève de son siège alors que les portes du bus s'ouvrent dans un grincement insupportable.
Connard qu'elle fulmine en sentant la colère faire rage dans son ventre. Ses mains parfaitement manucuré viennent s'abattre sur le visage sans défaut de son tortionnaire. Ne jamais déclencher la tempête sommeillant chez la brune. Elle se démène Méline pour qu'il lâche prise mais si la rage et là, la force non. Et malgré ses efforts, la prise qu'il a sur elle et bien trop conséquente pour qu'elle puisse se libérer. Ses pieds regagnent le sol et le bus a déjà reprit son embardée. Elle bouillonne la brune, il va morfler. Inspiration profonde et elle recule de trois pas.
Mais qu'est ce que j'ai là ? qu'elle chantonne de toute sa suffisance agitant devant les yeux du traître un beau portefeuille cuir. Et voilà qu'elle l'ouvre sortant les papiers de l'ingrat continuant à le narguer avec amusement.
Quand je perd, tu perds avec moi. Croyais-tu réellement t'en sortir aussi facilement ? La sortir de son siège ne lui fait pas perdre la partie et pendant que tu jubilais en la tenant dans tes bras, elle elle te dépouillait de ce qu'elle pouvait.
Tu veux le récupérer peut être ? qu'elle murmure. Assez distinctement pour qu'il l'entende.
J'sais pas si tu le mérites. Peut être bien que non.