do you remember me ? (sophia)

Autant être franc, je suis un homme bien construit et le charme de Sophia est tel qu'il pourrait me conduire à des folies. Si jamais son petit ami venait à se pointer, je n'aimerais pas me retrouver dans les journaux à scandales, surtout avec mon statut. Lorsque Sophia me fait tourner en bourrique, je me demande si ce ne serait pas à cause de notre aventure brève à laquelle j'ai mis fin. Elle a raison, pourquoi cela devrait m'intéresser ? Je n'ai pas vu son potentiel à temps, c'est tant pis pour moi. Elle est maligne, j'éclate de rire et bascule ma tête en arrière. " Un CV ? Carrément, mais tu sais bien que mes concurrents n'auront aucune chance, autant me dire ce que tu ferais si j'étais l'heureux élu " dis-je tout en la fixant plus sérieusement. J'ignore à quoi on joue et où ça va mener mais j'apprécie. Je ne veux pas jouer aux cons de nouveau et je préfère dorénavant la clarté. Cependant, en sa présence, on ne peut jamais se montrer absolument sincère. Elle est si mystérieuse et emblématique, qu'on en devient ridicule. Même si on fait plus d'un mètre quatre vingt cinq et qu'on a une paire de couilles. La puissance féminine est implacable. " Enfin bref, il est peut être trop tôt pour discuter de telles choses, tu veux continuer ta soirée autre part ? Ça fait des heures que je suis là, j'en peux plus " avouais-je en glissant un petit peu plus sur la banquette, pour me rapprocher de la brune. Cette fois, c'est bien la vérité, je n'ai pas vu le ciel depuis cette fin d'après-midi, l'oxygène pollué de Cambridge commence à me manquer.

J'aimais plaisanter avec Tobias, comme nous le faisons avant. Il sourit, je souris, il baisse les yeux, je baisse le regard. C'était une parfaite alchimie, dommage qu'il a préféré y mettre fin. Ouais, je regrettais nos bons moments. Avec ou sans amour, notre aventure a été un épisode marquant dans ma vie. J'ai réalisé que je craquais sur les hommes plus âgés. Rassurez-vous, je ne vais pas me faire un papy, quand même pas. Je mérite mieux quand même non? Ma langue se déliait, j'étais plus à l'aise et je crois que j'étais en train de flirter avec lui, sans vraiment m'en rendre compte. « Je te ferai pleins de vilaines choses. » oulà ça sort réellement de la bouche de Sophia? Je dois arrêter de boire, pourtant, j'ai envie de boire encore plus. Je vais devenir comme ma soeur, c'est pas possible autrement. Sauf que je ne me drogue pas et que je te toucherai jamais à cette merde. Je suis en bonne santé et c'est tout ce qu'il me faut. Tobias proposa de bouger et il n'avait pas tord. J'avais envie de me retrouver ailleurs avec lui, dans un autre endroit moins bruyant par exemple. « Qu'est-ce que tu proposes monsieur le professeur? » je venais de tilter qu'il était prof à Harvard. Il me semblait bien que je l'avais déjà apperçu en train de parler avec des étudiants, avec son sac de prof, la malette typique de l'enseignant et un tas de feuilles sous les bras.

Je n'ai pas regardé à quelle heure Sophia et moi avons commencé à parler, mais cela ne doit même pas faire une heure et la discussion tourne déjà au flirt. Je l'ai cru plus timide qu'à l'époque mais apparemment, elle cachait bien son jeu. J'apprend ainsi qu'elle me ferait de vilaines choses si j'étais l'élu. Lorsqu'elle sort cette proposition alléchante, mes yeux s'écarquillent, une lueur immorale a due s'allumer dans mes prunelles. J'avale lentement ma salive, ne pouvant m'empêcher de deviner ce que cette créature pourrait me faire. Son regard clair et perçant m'émoustille. Je me mordille les lèvres et lui propose de poursuivre la soirée ailleurs. Elle n'a pas l'air contre, j'attrape une de ses mains et la tire vers moi. Je chuchote à son oreille ma réponse " J'ai une envie folle de retrouver la piscine du campus, tu me suis ? " proposais-je en rajoutant un clin d'oeil. Il est tard, vraiment tard. La soirée est plus qu'entamée, même les plus fêtards doivent décuver. Je ne suis plus étudiant, je ne sais pas les risques que j'encoure à me faufiler en douce dans l'enceinte d'Harvard. Surtout accompagné d'une étudiante, dans un lieu pareil. Espérons que le gardien roupillera. Je serpente dans la foule, Sophia est devant moi, mes mains sont sur ses épaules, je la guide ainsi jusqu'à la sortie. Lorsque nous sommes enfin à l'extérieur, mes oreilles sifflent, probablement sous le choc du silence. " On y va ou pas ? " la jolie brune a des talons de malade, même si le bar n'est pas loin du complexe sportif, ses pieds vont m'en vouloir. Je lui tourne alors le dos et m'abaisse légèrement. " Grimpes allez ! " m'exclamais-je en me préparant à la recevoir sur mes reins.

Dis donc, j'avais une facilité incroyable à flirter. C'est surement à cause de l'alcool et aussi parce que j'ai jamais été aussi simple qu'avec Tobias. J'ai eu quelques relations banales où je n'étais pas tout à fait moi-même. On me faisait des remarques comme quoi j'étais trop timide, pas très démonstrative, que je ne disais pas toujours ce que je pensais. Et c'est dans ces moments là que je me suis demandée ce que je foutais avec eux. Moi il me fallait un homme qui m'acceptait comme j'étais et ça avait été le cas avec Tobias. Je me sens bien dans mes baskets et y'a rien à dire de plus. J'étais surprise de l'entendre dire qu'il voulait qu'on aille dans la piscine d'Harvard. Lui, il est complètement fou. Mais il a de la chance, j'ai les clés comme j'étais la nouvelle capitaine du club de natation. Aha, ouais, mais si je me fais chopper, je pers mon poste à coup sûr. Inutile de lui dire, je n'ai pas envie de lui dire non à cause de ça. J'ai bien envie de m'amuser. « T'as pris ton maillot? » plaisantai-je une fois que nous étions dehors. Si pas, y'en a dans les vestiaires hein, mais des maillots assez moches. Même des palmes, des bonnets et tout le tralala. Je crois qu'on va surement se passer de maillot, que l'un ou l'autre va nous foutre à l'eau et on aura l'air de deux cons. « T'es sûr de vouloir me porter? Tu ne marches pas droit. » je riais puis je sautais sur son dos mais la première fois fut une échec. « Abaisse-toi plus je suis trop petite! » je lui donnais une petite claque sur sa hanche pour qu'il s'exécute. Mon dieu les gens dans la rue doivent nous regarder avec de gros yeux. Pas grave, à cette heure, c'est surement des fêtards.

J'ai l'esprit vraiment dérangé. Cette idée tordue m'est venue comme celle d'aller pisser. Si je ne fais pas ce que je pense, je me sens opprimé. J'ignorais que Sophia me suivrait dans ma connerie, maintenant que nous sommes sur le point d'outrepasser les lois, le retour en arrière n'est plus envisageable. Sa question me fait exploser de rire. " Tu me prends vraiment pour un mec qui avait l'intention de t'inviter à la piscine et qui avait prévu de foutre son maillot ? Alala Sophia, qu'est-ce que je vais faire de toi " soufflais-je avec ironie. Après avoir constaté la hauteur des chaussures à talons de la jeune femme, je lui propose de sauter sur mon dos pour lui rendre le trajet moins douloureux. Le premier essai est un échec, j'ai senti son corps s'écraser contre le mien de façon brutale et maladroite. Mes mains ont glissé derrière ses cuisses mais je n'avais pas assez de prises. La situation est ridicule mais comique, un fou rire s'empare de moi alors que je suis plié en deux, dans une position suggestive. " Cette fois c'est la bonne ! Mets y de l'élan gogole " répondis-je tout en perdant encore quelques centimètres pour faciliter la tâche de Sophia. J'entends ses chaussures frapper le sol et son poids se répartir soudain sur mon dos. Je me redresse rapidement et enroule mes bras autour de ses jambes. Ses bras encerclent mon cou, ses cheveux caressent ma nuque. J'emboite aussitôt le pas, avec une cargaison spéciale sur ma colonne vertébrale. " Tu m'as manqué Soso " marmonnais-je en trottinant jusqu'au campus. Après quelques minutes de trot, nous arrivons face à l'entrée principale du complexe aquatique. Je relâche délicatement Sophia au sol. " J'avais pas prévu la manière d'y entrer " avouais-je en attrapant mon menton, l'air songeur et déçu.  

Spoiler:

Non mais moi j'étais maladroite fois mile, j'avais deux pieds gauches et je me ridiculisais tout le temps. Je peux le faire quoi, faut juste prendre de l'élan et monter sur son dos. Je soufflais comme pour me donner du courage puis je sautais une deuxième fois en m'accrochant à lui comme un bébé koala sur le dos de sa maman. « J'y suis! » m'écriai-je en levant les bras vers le ciel avant de m'agripper à son cou afin d'éviter la chute. Tobias me confia que je lui avais manqué et je trouvais ça trop chou. Je me mordis la lèvre puis je posais mon menton sur son épaule. « Je sais. » lançai-je fièrement puis je décidais de l'emmerder en plaquant mes mains contre ses yeux pour lui cacher la vue. Bien sûr, cela ne dura que quelques seconds car je n'ai pas envie de faire un accident. Lorsque nous étions arrivés devant le bâtiment aquatique, il m'expliqua qu'il n'avait pas imaginé la façon d'y s'infiltrer. Je fouillais alors dans mon sac afin de trouver la solution à notre problème. « Je ne suis pas capitaine de l'équipe de natation pour rien. » c'est aussi simple que cela, il suffisait d'ouvrir la porte avec les clés que le coach m'avait confié et le tour est joué. Je rentrais avant lui comme pour vérifier qu'il n'y avait personne. Sans plus attendre, je tirais Tobias jusqu'aux vestiaires pour ensuite passer par les douches et rejoindre la zone centrale, la grande piscine d'Harvard. Je trouvais même le bouton pour allumer les lampes sous l'eau. Je sais pas si on risque de nous coincer, sinon, tant pis, les gens pourront se dire qu'ils ont oublié de les éteindre en partant. Je venais ensuite près de Tobias et je m'amusais à déboutonner lentement sa chemise. « Je pensais que tu étais plus pressé que ça pour retirer tes vêtements. » dis-je, joueuse, alors que mes grands yeux tentaient de l’hypnotiser.

Le grand gamin a repris du service, la compagnie de Sophia y est probablement pour beaucoup. Je la porte sur mon dos et cours comme une autruche, cette folle me cache la vue pendant quelques secondes, assez pour me faire dévier de ma trajectoire. Lorsque nous nous retrouvons face à la porte du bâtiment, je reste comme un imbécile et lui avoue ne pas avoir réfléchi à comment entrer. Heureusement pour moi, Sophia a la solution. Elle a les clés, j'aurais dû m'en souvenir, c'est une grande nageuse. Une fois la barrière franchie, la belle brune m'entraîne à l'intérieur, je la suis de près, disons plutôt qu'elle me traîne dans le dédale. La jeune femme m'abandonne au bout d'un moment et éclaire la piscine olympique. Je me laisse distraire par le bassin jusqu'à ce que les mains de Sophia se balade sur mon torse. Elle me cherche ! " Je préfère quand ce sont les autres qui me déshabille " répondis-je en lui adressant un clin d'oeil. La demoiselle dégrafe les boutons de ma chemise avec son regard envoûtant. Mon haut termine en bas de mes pieds, je retire son blouson en cuir tandis qu'elle dénoue la ceinture autour de mes hanches. Le silence est chargé de tension sexuelle, ou bien je me fais des idées ? Je soulève les bretelles de sa robe et les laissent glisser le long de ses bras. Son soutien-gorge apparaît, mon jean file en bas de mes pieds. Je m'en extirpe et attend que la brune en fasse de même avec ses vêtements. Le spectacle y est, elle est attirante, au point où je joins mes mains pour camoufler mon entrejambe grossissante. J'attrape ensuite Sophia et nous disparaissons sous les eaux. Je retrouve la surface peu de temps après, cherchant la naïade en tournant mon cou de droite à gauche. Je gigote dans la piscine pour ne pas me retrouver au fond. La jeune femme réapparaît plusieurs secondes après moi, ses cheveux sont plaqués en arrière et luisent. Juste ses yeux charbonneux dépassent, elle approche vers moi, comme si j'étais sa proie. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire, nerveux. " Arrêtes tu me fais peur, au secours ! " braillais-je en frétillant dans la flotte comme une sardine.  

Je m'amusais à déshabiller Tobias vu qu'il aimait ça. Je le savais, c'était juste une piqûre de rappel. Je posais mon regard sur son torse et son ventre parfaitement dessiné et je m'en mords la lèvre tellement il est hot quoi! Cela doit faire trop longtemps que je n'ai plus vu son corps et ça me rend nostalgique et un peu triste aussi. Il m'a manqué et c'est comme retrouver quelque chose qu'on a trop attendu, l'émotion monte. Et il n'y a pas que ça non plus. Je lisais dans son regard de l'excitation, tout comme moi. Mon coeur émet des battements irréguliers alors qu'il envoyait ma robe sur le sol. Je souriais en remarquant qu'il cachait le centre de son boxer mais je prenais ses mains pour les virer. « Fais pas l'enfant. » on dirait qu'il était tout timide, c'est trop mignon. Je crois qu'il était temps de refroidir tout ça car j'avais vraiment chaud tout à coup. Allez hop, on plongeait dans la piscine. Le choc thermique! Je remontais à la surface en reprenant une grande bouffée d'air et je rigolais en voyant Tobias tout effrayé. Cela doit être à cause de mon mascara sur mes joues. « Arrête de faire le con et viens près de moi. » je venais m'agripper à lui en essayant de ne pas trop le couler. Je suis maladroite vous savez. Je l'emmenais le plus possible près du bord au cas où l'un de nous deux coulerait. Je cessais de rire et je me pinçais les lèvres en plongeant mes yeux dans les siens. Pendant un instant, j'ai eu le souffle coupé. Il est trop craquant avec ses cheveux mouillés, tout décoiffés. Je passais mes bras autour de son cou et je rapprochais mon visage du sien. « Je... j'ai envie de toi Tobias, j'en crève d'envie. » soufflai-je contre ses lèvres tandis que j'encerclais ses hanches de mes cuisses pour qu'il me tienne.