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I'm afraid when I'm next to you.
Gidéon
Gidéon
« Il a fait ce qu’il a fait. J’ai tenté de me débattre mais rien ne s’est passé de son côté. Il faut croire qu’il était trop saoul pour sentir mes maigres coups. » Tu te contentes de baisser la tête, honteuse. Des vagues de souvenirs reviennent dans ton esprit tels des fantômes. Tu as du mal à respirer, tu sens une chaleur étouffante s’insinuer dans tout ton corps et pourtant un frisson parcours tout le long de ton échine, c’est ça la peur… Parfois, tu en fais des cauchemars, tu revois ses mains baladeuses, tu sens l’odeur de sa bave mélangée à des restes d’alcool. Tu sens qu’il t’arrache tes vêtements, tu as même l’impression de sentir son souffle trop chaud parfois et tu paniques, tu fonds en larmes, tes colocataires sont obligées de te rassurer parfois, sans comprendre ce qui se passe. À la suite de cet événement tu as changé de maison, tu es aller chez les cabot, chez ses soi-disant filles superficielles, certains peuvent l’être mais au moins tu es en sécurité, il n’y a aucun homme dans les parages. « J’ai perdu trop de choses ce soir-là alors je crois qu’il est temps qu’on mette à terme à cette torture. » Tu as envie de pleurer, terriblement, mais tu ravales les larmes en posant ton regard sur Gidéon. Il s’en veut, tu lui en veux et tu t’en veux aussi alors comment ce monde peut-il tourner rond ? Tu as perdu l’amour ou un sentiment qui s’y apparente, tu as perdu Maxence qui a cru que tu l’avais trompé ce fameux soir alors que ton violeur se vantait de sa super nuit. Tu as également perdu ton âme, tu n’es plus du tout comme avant, mais aussi ta dignité et ton amour-propre. Mais tu as également perdu quelqu’un que tu appréciais en fin de compte, et ce quelqu’un c’est Gidéon.
(Invité)
« Il a fait ce qu’il a fait. J’ai tenté de me débattre mais rien ne s’est passé de son côté. Il faut croire qu’il était trop saoul pour sentir mes maigres coups. » Je vois bien qu'en dépit du temps qui est passé depuis cette soirée, c'est toujours aussi douloureux d'en parler et d'en entendre parler. Quoi de plus normal ? Et je n'ai pas envie qu'elle se sente obligée d'en parler si ça fait trop mal. Je suis heureux d'avoir pu présenter mes excuses même si ça ne change strictement rien et j'ai envie de lui dire qu'elle n'a pas à m'en parler, mais peut-être que ça lui fait du bien quelque part. J'en sais trop rien. Quoi qu'il en soit c'est dur également à entendre. Je revois mon ami avec qui les rapports étaient désormais coupés, je l'imagine ce soir-là et j'imagine Edelweiss impuissante et moi ailleurs, sourd au drame qui se passait entre ces deux-là ce soir-là et ça me file la nausée. « J’ai perdu trop de choses ce soir-là alors je crois qu’il est temps qu’on mette à terme à cette torture. » Je croise mes bras sur mon torse. Elle est au bord des larmes et je me sens toujours aussi incroyablement mal. Heureux de m'être excusé, mais dieu sait que ça change rien malheureusement. Toutes les excuses du monde ne peuvent pas effacer ce qui s'est passé et Edelweiss n'a plus d'autres choix que de vivre avec. « Je... Je ferais ce que tu veux. Je suis jamais venu vers toi car je comprenais que tu m'en veuilles et que ce soit douloureux... Je ferais ce que tu veux vis-à-vis de cette histoire. Si c'est trop compliqué de me voir, de me côtoyer car ça te rappelle tout ça, je le comprend, y a pas de soucis. » Ca me saoulerait, c'est clair, mais je composerais avec. C'était la moindre des choses.