Refusant obstinément que tout le monde me voit sourire, je suis néanmoins flatté face au commentaire de
Sharon sur sa tenue de bal, et mon poitrail gonfle aussitôt de fierté. A table, passé le temps de l’observation des convives, je fronce légèrement les sourcils en apercevant
Dana et
Sanaa, avant que mon attention ne soit attirée par la décoration. Sauf que…jaurais dû savoir que les femmes remarquaient tout, et surtout …n’importe quoi. A peine avais-je posé les yeux sur
Sanaa, plus surpris qu’autre chose, que
Sharon m’avait déjà grillé. Et la principale concernée aussi par la même occasion. Alors quoi ? Je pouvais plus regarder personne maintenant ou quoi ? Ca servait à quoi d’avoir deux yeux si c’était pas pour regarder devant soi ? Heureusement,
Sharon ne m’avait pas fait une scène en public, manquerait plus que ça. Me penchant à mon tour pour éviter que l’on ne nous entende, je glisse à son oreille, le ton franchement agacé.
« J’aime pas les blondes. » Est-ce que ça aurait suffi ? Avec
Sharon, j’suis pas sûr hein. D’ailleurs, le fait que finalement, mademoiselle avait préféré lancer le débat à voix haute prouvait à quel point la preuve de ma bonne foi était insuffisante. Me relevant alors, mes sourcils se froncent sensiblement tandis que ma bouche se tort en une moue contrariée. Tout le monde est obligé de profiter du spectacle ? Oui, apparemment. En même temps, si
Sanaa avait arrêté de me jeter des regards noirs toutes les cinq minutes, ce serait pas arrivé.
« Ouais…On a cas dire ça. » grommelai-je pour répondre aux insinuations de
Sanaa, souhaitant éviter que la conversation ne s’envenime. Quoique je n’aurais eu aucun problème à avouer à tout le monde qu’on avait couché ensemble. Sauf que
Sharon risquait de mal le prendre. Même si c’était du passé, qu’on était pas encore ensemble à ce moment-là, je serais forcément fautif, d’une manière ou d’une autre, alors vaut mieux la fermer. N’empêche, je trouvais ça un peu gros que je sois le seul à me faire limite réprimander ce soir alors que je n’avais strictement rien demandé. Tiens, si on s’amusait un peu. Sans un regard pour ma cavalière, je me tourne vers le fameux
Jarod, et dans un sourire clairement hypocrite, lui demande sans détour en jetant un regard à
Sanaa pour lui faire comprendre que je parlais d'elle, pour revenir ensuite à lui.
« Et sinon, vous deux, ça fait longtemps que vous êtes ensembles ? » Tant qu’à jeter les pierres, autant que ça fasse le tour de la table !