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Une fierté dangereuse.

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Une fierté dangereuse.
Le combat venait de se terminer il y a peu de temps et Paris tentait de rassembler ses esprits. Ce soir, il avait pris bien plus de coups que nécessaires, sa garde lui ayant fait défaut. C’était un mensonge, il n’avait aucune excuse pour avoir morflé. Le seul fautif, c’était son esprit qui l’avait accaparé durant tout le combat. C’était plus fort que lui, l’inquiétude qu’il ressentait pour ses frères et sœurs, le retour de sa mère et ses révélations sur son véritable père. Tout se mélangeait dans sa tête et l’avait empêché de se concentrer sur les mouvements de son adversaire. Néanmoins, il avait réussi à gagner au prix d’une belle gueule cassée -ce n’était pas dit que demain, il puisse ouvrir l’œil gauche.   « Hey Maconahey ! Buddy est pas content mec… tu lui as fait perdre une sacrée somme d’argent » l’alpagua une armoire à glace qu’il connaissait bien. C’était Francky, l’homme de mains du principal bookmaker des combats clandestins auxquels il participait. Ce dernier était accompagné de deux de ses hommes. « C’est pas mon problème, il n’avait qu’à pas miser son fric sur le mauvais cheval »  rétorqua-t-il sans se démonter. Erreur fatale car s’il réussit à parer le premier coup, à trois contre un, c’était beaucoup plus difficile de se protéger et il se retrouva rapidement au sol à subir les coups de ses adversaires, essayant de trouver un moyen de renverser la tendance quand soudain, la pression sur sa gauche s’envola mystérieusement.

@Lawrence H. Austen

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Evidemment. Il n’en ratait pas une. Paris. Un combat clandestin, encore. J’avais espéré qu’à la longue, il se lasserait, ou ressortirait suffisamment amoché pour lui faire perdre le goût de se faire lyncher. Il faut croire que je m’étais trompé car Paris, une fois encore, s’était rendu sur place. Je le sais parce que je me suis renseigné sur son compte. Dans ce milieu, il n’y a que des mouchards à chaque coin de rue pour peu que vous ayez du nez et une liasse de billets verts. Tant pis. Ca ne me regardait pas. Je ne connaissais pas très bien le terrain. Mais le problème, c’était que j’appréciais ce gamin incapable de gérer ses émotions. Alors, je me suis rendu sur place. Juste histoire de causer. Qu’il comprenne que ces pratiques devaient cesser parce qu’un jour, il n’y aurait pas de victoire du tout. J’avais enfilé un jean simple, un débardeur et une veste par-dessus pour éviter de me faire repérer. En revanche, les mains dans les poches de ma veste, la démarche féline et le charisme énigmatique qui émanait de ma personne suffisait à en troubler plus d’un. Deux minutes après être entré et demandé à voir mon protégé, je le découvrais sous mes yeux, étendu par terre, les avant-bras repliés en signe de défense, tandis que trois hommes qui tapaient dessus avec tout ce qui leur passait sous la main : coups de poings, coups de pieds, barre de fer qui traînait dans un coin. La lâcheté n’a pas de limites dit-on. « Messieurs, bien le bonsoir. Trois sur un seul homme, ce n’est pas très correct non ?! » leur demandai-je poliment de mon accent britannique parfaitement reconnaissable. Entre temps, je respire lorsque je rencontre le regard du Dunster. Tu n’es plus seul, mon garçon. « Un de plus dans l’équation, ça ne vous dérange pas j’espère ? » repris-je alors avant qu’un premier coup ne parte. Bref. Rapide. Invisible. J’avais visé la glotte, et le genou. Le premier avait déformé la nuque au point de l’empêcher de hurler car manquant de souffle pour le faire, le second avait brisé les os du fémur et du tibia, le faisant aussitôt boiter. Un de moi, à qui le tour ? Mes gestes étaient précis, et sans scrupule. Mon entraînement en tant qu’agent du MI6 exigeait de moi d’être le meilleur dans l’art des combats…et dans celui d’éliminer mon adversaire. Tant psychologiquement que physiquement. « Si vous lui présentez des excuses, l’aidez à se relever et promettez de ne plus jamais mettre les pieds dans les parages, je ferais peut-être preuve de compassion à votre égard. » murmurai-je, sérieux et parfaitement calme malgré les circonstances.


© belzébuth


@Paris A. Maconahey

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Le besoin de violence, d’éprouver ses limites, de prendre des coups comme en donner ; C’était quelque chose de vital à son équilibre. Paris avait besoin d’avoir peur, d’avoir mal, de libérer également toute cette colère en lui qu’il gérait si mal depuis des années. C’était plus fort que lui, presque vital de s’adonner à ce genre de chose. Comment expliquer autrement cette impression de ne rien contrôler comme si un monstre était tapi dans un coin de sa tête, prêt à bondir, à rugir et à blesser son entourage. Or, la dernière chose qu’il souhaitait, c’était faire souffrir quelqu’un et encore moins un proche. Il refusait de devenir comme lui, comme cet homme qu’il avait longuement considéré comme son père. Ce monstre qui n’avait pas hésité à abuser de lui enfant, à marquer son corps de ses poings et de ses cigarettes.  Paris avait beau retourner et retourner la question dans sa tête, il ne comprenait pas comment un être humain pouvait s’en prendre à un enfant ?! C’était tellement ignoble et facile. Malheureusement pour lui, la vie l’avait doté d’une mémoire sans fin et il revivait chaque jour, chaque nuit, les sévices qu’il avait dû endurer. Alors, comme à chaque fois, la colère, le dégout, la violence remontait en lui et il se jetait dans la bataille, la tête la première pour oublier, pour soulager cette tension.

Ce soir, la chance l’avait déserté car s’il avait gagné une bataille, il était sur le point de perdre la guerre, son corps chutant lourdement au sol dans un grognement à la fois de douleur et de rage. Trois contre un, il allait prendre cher. Pourtant, il continuait de donner des coups à l’aveugle tout en se protégeant le plus possible mais c’était peine perdue surtout quand il sentit une barre de fer s’écraser contre son dos. Le souffle coupé, il tenta de reprendre ses esprits quand son regard croisa celui d’un homme qui avait à la fois toute son estime et toute sa tendresse. Lawrence. Un bizut de la Dunster House mais aux yeux de Paris, il était plus que cela. Il était comme un père, une figure paternelle qui arrivait à le calmer d’un regard ou d’une parole. Il savait combien il l’avait déçu en retournant se battre mais cela avait été plus fort que lui, il perdait trop le contrôle de sa vie alors gérer ses émotions ?! Oublions tout de suite. « Pas besoin de leur aide »grogna-t-il alors qu’il rampait vers le conteneur à ordures pour s’y adosser, la respiration toujours hachée et le visage tuméfié. A cause de sa position, il n’avait pas réellement assisté à la bagarre mais son instinct lui soufflait que Lawrence était un combattant émérite -et surtout qu’il avait encore beaucoup à apprendre de lui. « Je crois qu’ils ont eu leur dose…laisse les partir s’il te plait » grimaça-t-il en se tenant les côtes. Bordel, lui aussi avait eu sa dose pour au moins la semaine.

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Contrairement à Paris qui avait ce que l’on appelait dans le domaine du droit et de la psychiatrie des « circonstances atténuantes » qui expliquaient son besoin de se défouler grâce à ses poings, j’avais vécu une enfance heureuse sans heurts. Proche de la trentaine, je m’étais dirigé après de brillantes études vers l’armée pour commencer, n’y restant que quelques mois car la discipline astreignante m’avait vite ennuyé, avant de « postuler » pour le MI6. Mon dossier scolaire m’ouvrit la voie vers le patriotisme auquel j’aspirais depuis tout petit. Et bientôt mon quotidien ne fut pas seulement bercé par des missions en Grande-Bretagne, mais à l’international, collaborant parfois avec d’autres services européens tels qu’Interpol, ou la CIA  et le FBI aux Etats-Unis. Bref, je n’avais pas les mêmes « excuses » que celui que je considérais comme un fils. Je souhaitais rendre la Terre plus sûre, en un sens, c’était mon seul but dans la vie. Avec une petite touche de sadisme peut-être pour ceux que j’avais en mains et qui, en règle générale, ne vivaient pas très longtemps. Paris savait qui j’étais. Du moins, en partie. Je lui avais expliqué lorsque nous nous étions rencontrés dans ce bar la première fois que je travaillais pour la police, infiltré au sein du campus pour démanteler un vaste trafic de drogues, remonter à sa source. Sans doute est-ce la raison pour laquelle un jeune homme en apparence bien sous tous rapports, m’avait pris au sérieux, même lorsqu’il me croisait affublé de cette apparence ridicule à l’université. J’avais confiance en lui : il n’ébruiterait jamais mon secret. Et il pouvait également me faire confiance pour l’aider à apaiser ses craintes et sa colère latente. L’observant pendant qu’il se relève péniblement, je jette un dernier coup d’œil à ses détracteurs, toujours aussi calme en apparence. « C’est toi qui décides. Quand à vous messieurs… » Ma main s’abat aussitôt sur sa glotte, appuyant jusqu’à presque la briser en milles morceaux, faisant chuter l’homme à terre. « …je ne saurais que vous encouragez à bien vous tenir à l’avenir, suis-je assez clair ? » Le hochement de tête et le rictus de douleur furent deux bonnes réponses qui me firent lâcher prise, et à eux, de pouvoir filer sans demander leur reste. « A nous maintenant. Puis-je savoir ce que tu fais ici, Paris ? » grondai-je une fois la rue totalement déserte, me retournant vers le jeune homme, les sourcils froncés. Mon regard clairement réprobateur. Et je ne voulais pas dire par là ce qu’il faisait dans cette rue, mais dans ce combat, dans cette vie qu’il ne méritait pas en général…


© belzébuth


@Paris A. Maconahey
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Paris n’avait jamais été aussi soulagé et honteux de sa vie. Soulagé parce qu’il avait vraiment cru sa dernière heure arrivée à cause d’un excès de fierté et honteux tout simplement parce qu’il avait sans nul doute déçu le seul homme qu’il arrivait à considérer comme un père. La confiance n’était pas quelque chose d’inné chez le Dunster. On pouvait être proche de lui sans jamais l’atteindre car il ne se livrait que rarement. Même avec ses amis les plus proches. C’était ainsi, il n’arrivait pas à réellement faire confiance et pourtant, Lawrence avait su passer outre sa carapace pour l’aider et surtout pour l’apaiser. Le Dunster n’ignorait en rien les réelles motivations qui poussait cet homme à fouler les allées d’Harvard mais il n’en avait rien dit à personne. Pourquoi ? Parce qu’une, Lawrence lui faisait confiance et de deux, Paris aimerait que ce fléau cesse. La drogue avait toujours été un sujet douloureux pour lui à cause de sa mère. Il l’avait vu bien plus souvent totalement shootée que clean et il en avait véritablement souffert. Alors, si son père spirituel pouvait y mettre fin, il ferait tout son possible pour l’aider quitte à jouer de son influence nouvelle de vice-président pour lui ouvrir quelques portes.

Pour l’heure, il n’en menait pas large songea-t-il en voyant ses assaillants déguerpir. D’un geste las, il essuya un peu du sang qui coulait de sa lèvre. Le ton de la voix de Lawrence lui fit rentrer la tête dans les épaules. C’est fou comme il arrivait à le ramener dans la peau d’un gamin en deux trois mouvements ou paroles. Auprès de cet homme, Paris redevenait cet adolescent bagarreur qui provoquait son monde pour essayer de se faire entendre. Or, s’il avait cessé ce manège, il n’arrivait toujours pas à s’ôter de la tête que la violence ne résoudrait jamais la violence. « Tu sais très bien ce que je fais ici alors pourquoi me demander ? » grogna-t-il en retour à la fois de douleur mais aussi de honte. La dernière chose qu’il voulait, c’était de se prendre la tête avec son « père ». Il représentait trop de choses et la seule idée de le perdre ou le décevoir, le faisait se sentir comme une merde. « Merci… » commença-t-il en baissant la tête, fautif. « Merci de m’avoir sorti de ce traquenard » reprit-il en soupirant. Sans son intervention, qui sait où il serait : à l’hosto ou à la morgue. Un court silence s’en suivit avant que Paris ne reprenne la parole. « J’avais besoin de me défouler, je contrôlais plus rien… Fallait que ça sorte » avoua-t-il en tentant de se relever mais c’était peine perdu, il avait bien trop mal partout. « Putain, je me suis pris une belle dérouillée » dit-il avec amertume. « T’aurais pas un mouchoir ? » lui demanda-t-il dans la foulée. Il avait besoin d’enlever un peu tout ce sang pour reprendre figure humaine.

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Autrefois, je n’étais pas d’un naturel protecteur. Uniquement avec ma famille. Ma profession exigeait que je prenne de la distance vis-à-vis de ce que je pouvais être amené à faire, quel que soit le sexe, l’âge, ou l’apparence de l’individu. Pourtant, depuis le décès de Catherine et de Jane, je m’étais découvert plus « faible » en un sens, ce que mes supérieurs ignoraient jusqu’à maintenant. Non pas incapable d’éliminer, mais je réfléchissais beaucoup plus avant d’agir, même si paradoxalement vis-à-vis des individus tels que ceux qui venaient d’agresser Paris par exemple, je tuais beaucoup plus rapidement. Mon instinct protecteur s’était développé à cause d’une peur irrationnelle de perdre ceux qui me sont proches. Ce qui était arrivé à ma famille était un stupide accident de la route, je le savais. Pour autant, je ne pouvais m’empêcher de penser que la mort pouvait survenir pour n’importe qui, n’importe quand, et qu’en étant présent là et quand il le fallait, je pouvais la retenir. C’était idiot, certes, mais c’était ma manière de régler mes peurs sous-jacentes. Paris ne faisait pas exception à la règle. Ce n’était qu’un gamin qui s’était trouvé sur mon chemin au bon ou au mauvais moment, je vous laisse libre de juger. Quoiqu’il en soit, et bien qu’il n’avait pas à le savoir, je tenais à ce gamin comme au fils que je n’avais pas eu. Ce pourquoi il y avait à la fois la peur, la déception et le soulagement de le savoir en vie qui animaient mon regard ce soir. Regard qui au préalable avait rapidement évalué les dégâts de son état physique. Heureusement, ses blessures n’étaient pas sérieuses. Sauf qu’il venait de vivre un sérieux combat avant et après le match, et que je n’étais pas médecin. S’il y avait hémorragie interne, je ne pouvais pas le savoir sans qu’il ait fait des examens plus approfondis. Pour le moment, la première question était lancée. Et la réponse vint tout aussi rapidement. D’un ton abrupt de la part de son propriétaire, qui me fit aussitôt froncer les sourcils, agacé. « Je me disais que tu aurais peut-être une réponse plus intelligente à me fournir que d’habitude. Je me suis trompé. » répliquai-je avec un regain de déception dans la voix. Je savais qu’il n’avait pas envie que l’on se dispute. Mais c’était inévitable. Je n’avais pas envie de le perdre pour une stupide question de violence incontrôlée. Cette fois, ce comportement devait cesser. « C’est la dernière fois, gamin. » Une bonne excuse pour le traiter comme le gamin qu’il était resté, même s’il ne le prendrait pas forcément positivement. Je le qualifiais toujours comme tel lorsque, comme les enfants, il faisait des bêtises. Son prénom était réservé à avoir sa seule attention. « Toujours le même discours. Qu’est-ce que je t’ai dit quand tu avais besoin de te « défouler » comme tu le dis si bien ? Tu viens me voir, et on en discute. Or, mon portable était ouvert toute la journée. Aucun appel ni message. » grondai-je à nouveau en croisant les bras sur mon torse. « Voilà… » Lui tendant mon mouchoir de poche en tissu qui n’avait pas servi de la journée, j’attends qu’il essuie le sang qui recouvrait en partie son visage avant de me rapprocher pour caler un bras derrière son dos et sous ses épaules pour l’aider à se relever. « Je suis garé juste derrière. » Inutile de lui faire comprendre qu’il ne pourrait pas conduire – pour peu qu’il soit venu en voiture jusqu’ici – dans cet état. Si je devais retenir un défaut chez Paris, c’était bien son entêtement. Raison pour laquelle, j’omettais de lui dire qu’une fois dans ma voiture, je le conduirais immédiatement à l’hôpital. Qu’il le veuille ou non.


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@Paris A. Maconahey

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La déception qu’il entendait dans la voix de Lawrence le blessa bien plus que les coups qu’il venait de subir. Paris n’avait jamais cru qu’un jour, il tiendrait une opinion en si haute importante. La dernière fois, c’était avec le professeur qui avait tout misé sur lui pour l’envoyer à Harvard. Un homme qu’il tentait de rembourser au mieux chaque mois pour lui prouver qu’il n’avait pas eu tort de croire en lui. Avec Lawrence, la relation ne s’était pas arrêtée là, il le considérait véritablement comme son père. Une figure paternelle dont il ne saisissait pas toujours tous les codes étant donné son passé mouvementé avec son propre géniteur. Du moins, c’est qu’il avait toujours cru avant que sa mère ne lui apprenne qu’en réalité, il était le fils d’un autre. Son monde s’était à nouveau écroulé et perdu, sans repère, il avait cédé aux sirènes de la violence, une nouvelle fois. Son « gamin » le rappela à l’ordre et il détourna le regard pour ne pas montrer combien il se sentait idiot à ce moment précis de leur conversation. Bon sang, il n’était plus un gosse depuis des années, il se demandait même s’il l’avait été un seul jour de sa putain de vie. « Je sais que j’ai merdé Lawrence, pas besoin de me faire la leçon, je crois que je me suis suffisamment fait ramasser la gueule pour ce soir » grogna-t-il comme à chaque fois qu’il se faisait sermonner. C’était plus fort que lui, tel un animal sauvage, il feulait pour cacher ses blessures et sa vulnérabilité. Néanmoins, c’est avec gratitude qu’il attrapa le mouchoir pour s’essuyer. « Je te le nettoierai »dit-il alors que Lawrence se rapprochait pour l’aider à se relever.

A pas mesurés, Paris se laissa amener jusqu’à la voiture de Lawrence, sans une parole. Il avait trop honte pour oser lui tenir tête ou jouer les braves qui n’avaient besoin de personne pour rentrer chez lui. Summer se ferait un sang d’encre en le voyant avec une tête pareille. Il avait besoin de s’en remettre. « Pourquoi j’y arrive pas… Pourquoi ma vie part toujours en couille quand j’ai l’impression que tout va bien, que tout va mieux ? » demanda-t-il quelques minutes plus tard alors qu’il se retrouvait assis sur le siège passager. Il avait besoin de parler, de lâcher ce qu’il avait sur son cœur mais c’était difficile. Paris n’était pas l’homme le plus bavard ni même celui qui arrivait à s’étendre sur sa vie privée d’un claquement de doigts. « Comment tu fais… pour garder toujours la maitrise des émotions ? » demanda-t-il finalement.

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C’était étrange de constater que la famille n’était finalement pas uniquement liée à un héritage biologique. En effet, Paris avait beau ne pas être de mon « sang », ni écossais, mais je crois que jamais je ne cesserai, malgré les ennuis qu’il pouvait s’attirer tout seul comme un grand, de le considérer comme le fils que je n’ai jamais eu, et que j’aurai pourtant souhaité. Et comme tout bon père de famille, j’avais la charge de sévir lorsque les bêtises dépassaient certaines limites. Or, ce soir, Paris avait franchi une limite. Le qualificatif que je venais d’employer à son attention le fit détourner le regard. J’avais visé juste, pile au cœur, comme à mon habitude. Mais je ne baissais pas les yeux, continuant à observer ses réactions, son humeur, attendant que la morale derrière le mot fasse son petit effet. Et je n’avais pas eu besoin d’attendre des lustres. « Si. Si je crois que tu as besoin que je te fasse la leçon, puisque ce n’est pas la première fois. Paris, même si tu me connais en tant qu’étudiant puisque nous faisons partie de la même confrérie et que la Dunster House est plus qu'une maison, c'est une famille, ce n’est pas la raison qui m’a poussé à te prendre sous mon aile, tu sais. Si je t’ai aidé, mon garçon, c’est parce que je savais déjà qu’avec toi, ce ne serait pas facile. Parce que ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière. » répliquai-je, patient, en haussant à peine la voix pour qu’il sache que ce n’était pas un jeu. « Ce n’est pas mon problème, Paris. Quand on cherche les ennuis, on finit par les trouver, tôt ou tard. » Une façon subtile de lui faire comprendre que ces coups, il les avait mérités ? Oui, en partie. Sans dire que la violence était défendable, j’estimais que par moments, elle ne pouvait pas faire de mal. Evidemment, les deux idiots de tout à l’heure frappaient trop forts pour que je cautionne leurs gestes, mais c’était surtout leur intention qui m’encourageait à continuer. Car s’ils avaient commencé, Paris évidemment, avait aussitôt répliqué sans, à mes yeux du moins, user d’un autre moyen que ses poings pour leur régler leurs comptes. Etait-ce la solution ? Avec ces deux-là, peut-être qu’il n’avait pas eu d’autres choix. Sauf que je ne l’acceptais pas. Pour quelles raisons ? Parce que si je n’étais pas intervenu, que se serait-il passé ? Voilà justement où se situait le problème. Lui tendant mon mouchoir de poche, sans répondre à son remerciement implicite, je l’observe sous tous les angles, discrètement, avant de le conduire jusqu’à ma voiture garée derrière. Une fois à l’intérieur du véhicule, je démarre le contact, en route pour l’hôpital, sans un regard pour mon passager blessé, jusqu’à ce qu’un soupir se fasse entendre. Je n’étais pas rancunier lorsqu’il s’agissait de personnes qui me sont proches. C’était même plutôt le contraire. « Parce que la vie est difficile, petit. » murmurai-je en regardant la route droit devant moi, respectant chaque priorité, chaque feu, jusqu’aux prochains tournants. « Parce que ce n’est pas un long fleuve tranquille mais un combat de chaque instant. » Sans le connaître depuis longtemps, je pouvais dire que le jeune homme n’était pas très expansif. A l’intérieur, c’était un volcan. A l’extérieur, un roc. Mais ce n’était qu’une apparence, un masque trompeur destiné à dissimuler au mieux une force, une violence qu’il ne parvenait pas encore à canaliser. Un « défaut » que j’avais possédé, moi aussi, fut un temps. « J’ai…appris. » lui dis-je, hésitant. Devais-je tout lui raconter ? Je n’en suis pas sûr. Il n’est pas prêt. « L’expérience et les années ont fait le reste. » continuai-je alors que je me garai enfin devant l’hôpital.


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@Paris A. Maconahey
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Il avait été choisi, Lawrence avait décidé de le prendre sous son aile, lui plutôt qu’un autre. Dans un premier temps, Paris avait voulu lui demander pourquoi lui ?! De toute sa vie, il n’avait jamais été choisi. On le regardait et on passait au suivant. Il n’était pas le genre à se mésestimer -enfin un peu tout de même, mais le Dunster avait un long passif avec les gens. Il savait ce que cela faisait d’être pris de haut, d’être trainé dans la boue uniquement à cause de celui qu’il prenait pour son père biologique. Le fils d’un meurtrier, un petit caïd à la noix, un grand con rebelle, l’homme aux multiples conquêtes. Paris avait l’habitude d’être toujours qualifié négativement et il avait dû faire sa place dans cette société à la force de ses poings et de son entêtement. Sa fierté n’y était pas étrangère non plus, elle lui avait toujours dicté sa conduite comme ce soir. Il n’avait pas voulu se coucher et perdre le combat car il savait qu’il pouvait le gagner. Or, Paris refusait de perdre, c’était plus fort que lui. Il ne pouvait et ne devait pas perdre. Les faibles se faisaient bouffer… il en avait assez d’être faible. Alors, d’adolescent taillé comme une crevette, il était devenu cette imposante armoire à glace que tout le monde connaissait. Une musculature sans faille et imposante pour se faire respecter. Pourtant, devant Lawrence, il s’écrasait comme un gamin car il respectait et aimait cet homme. Il voulait le rendre fier et à nouveau, il l’avait déçu. « Mais j’ai pas cherché les emmerdes ! J’avais gagné mon combat, cela en serait resté là si ce type n’avait pas insisté pour que je me couche » grommela-t-il pour se défendre même s’il savait que Lawrence retiendrait surtout qu’il s’était à nouveau livré dans un combat clandestin. Il en devenait pathétique à se chercher des excuses pour remonter dans l’estime de son vis-à-vis.

Au final, les deux hommes avaient gagné la voiture du plus âgé direction il ne savait où. Peu importait du moment qu’il quittait cette ruelle qui sentait plus la pisse et les ordures que la rose. C’est dans l’habitacle de la voiture qu’il se mit à poser des questions à Lawrence, histoire d’obtenir une quelconque réponse. « J’en ai marre de me battre… j’ai passé ma vie à le faire, je suis fatigué… » soupira-t-il en posant son front contre la vitre froide. « Tu crois que j’apprendrai à contrôler cette violence un jour ? » lui demanda-t-il alors que Lawrence se garait devant l’hôpital. Aussitôt, il grogna de mécontentement. « Ma petite-amie travaille ici… j’ai pas envie qu’elle soit au courant pour mes combats… elle sait pas… pour ça » tenta-t-il de plaider sa cause auprès du plus vieux. « Je vais bien, ce ne sont que des contusions, ça disparaitra d’ici une semaine ou deux. Et si on allait plutôt se boire une bière dans un pub ? » joua-t-il les braves.

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Paris me rappelait l’homme que j’étais à une époque. Je ne parlerai pas d’enfant parce que j’avais été un garnement qui faisait des bêtises comme tous les enfants de son âge, mais jamais je n’avais usé de violence. Comme lui j’avais été plutôt fluet jusqu’à l’adolescence. Plutôt que de faire partie du club de football ou participer aux bagarres ou aux vols de bonbons, je me concentrais déjà à l’époque sur les livres, les documentaires parlant de contrées lointaines et…les filles. Précoce sur ce dernier point, je n’avais pourtant jamais été un séducteur avant de me rendre compte de leur attrait pour les rouquins aux yeux clairs, contrairement aux garçons qui eux inventaient toutes sortes de bobards pour justifier mon éviction d’un groupe, quel qu’il soit. Les roux « puent », les roux « fritent au soleil », les roux « c’est moche », des raisons qui ne m’ont pas arrêté pour autant… Quoiqu’il en soit, à son excuse, je lançais un regard blasé dans sa direction, à la fois sceptique et sérieux, histoire qu’il comprenne que même si je le croyais, ce n’était pas une raison suffisante à mes yeux pour se laisser entraîner dans ce genre d’histoires. Il aurait pu m’appeler, ou s’enfuir, n’importe quoi d’autre qui n’aurait pas justifié que je l’emmène ce soir à l’hôpital. Mais non, il avait choisi, d’une certaine manière, la voie facile. Celle qu’il avait toujours empruntée et qui le mettait toujours dans des situations délicates. « Malheureusement, tu n’as pas le choix, Paris. A moins d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche, la plupart des gens est obligée de faire des compromis et des concessions pour pouvoir avancer au quotidien. Nous sommes dans un monde qui ne permet pas de vivre libre sans vivre avec la société, même si celle-ci nous répugne ou nous met elle-même des bâtons dans les roues. Nous avons le choix : suivre le mouvement, ce qui revient à dire accepter de laisser une partie de notre libre arbitre pour pouvoir vivre l’autre partie en sécurité, ou nous rebeller et risquer de déplaire à la majorité décisionnaire et finir limogé, voire pire : privés totalement de notre liberté. » Espérant que le jeune homme avait compris là où je voulais en venir par ce discours généraliste, mon regard s’adoucit à la question qu’il me pose ensuite, et un sourire vient même étreindre mes joues l’espace de quelques secondes. « Biensûr, puisque je serais à tes côtés. » Ce n’était pas de l’arrogance ou une glorification de mes talents. Je n’avais pas l’intention de le laisser tomber, voilà tout. « On dirait que tu connais bien ton sujet. » le grondai-je ensuite alors qu’il faisait référence à la disparition de ses bleus. « Non, je veux que tu te fasses examiner. JUSTEMENT, parce que ce n’est pas la première fois, et que si tu as évité jusqu’ici les médecins, les dégâts sont certainement plus importants que tu ne le crois. » Ce n’est pas parce que ce n’est pas physiquement visible qu’il n’y a rien, j’étais bien placé pour le savoir. « Donne-moi le nom de ta petite-amie, je m’arrangerai pour l’envoyer dans un autre service au besoin pour que nous puissions entrer et repartir sans que tu la croises. » ajoutai-je pour le convaincre. Sans dire qu’il avait le choix – je l’aurais assommé s’il le fallait et sans grande difficulté pour qu’il me suive à l’intérieur – je comprenais ses objections et c’était aussi une manière pour moi de l’inciter à me faire confiance, de voir que je ne le trahirai pas, ni aujourd’hui, ni demain.


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@Paris A. Maconahey
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