Mariage Weaslacce

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C’était le grand jour, celui de son mariage avec la femme qu’il aimait. Sa famille avait fait le déplacement ainsi que ses proches amis. Bonaventure n’aurait pu être plus heureux qu’à cet instant précis alors qu’il attendait sa femme près du prêtre et de l’imam. Oh qu’il était beau dans son costume entièrement noir et ce, malgré la chaleur. Il était habitué à présent et cela ne le gênait plus. A sa gauche, se tenait son témoin Summer Wingfield. Le métisse avait longuement hésité concernant l’identité de son témoin mais au final, le choix c’était imposé de lui-même. Il espérait simplement que personne ne se sentirait lésé car aujourd’hui, pas de place pour la tristesse. Le temps s’écoulait lentement et sa nervosité gagnait en intensité quand il la vit, enfin. Par Allah qu’elle était belle dans sa robe blanche. Subjugué, Bonaventure n’arrivait pas à détacher son regard de sa future femme, il était totalement hypnotisé par sa beauté. C’est donc avec un grand sourire qu’il la vit remonter l’allée vers l’autel où il l’attendait.

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Le jour J. Le réveil a été difficile parce que je n'ai plus l'habitude de dormir dans le même lit que ma mère. Il ne faut pas voir le futur marié en avance, ça porte malheur. Un petit déjeuner dans la chambre et j'ai passé la journée avec les filles, ma mère et celle de Bonaventure. Dans ma robe blanche, je mets les derniers détails en place. Un bijou bleu, ancien et emprunté à la mère autour du poignet pour sublimer les tatouages à l'henné que j'ai eu hier. Je souris légèrement et sors de la salle, au bras de mon meilleur ami. Priape a fini par craquer, par venir et par m'accompagner jusqu'à l'autel. Je déglutis difficilement et j'entends encore sa voix dans ma tête. Si tu veux, on peut partir. Je stress totalement et pourtant, j'en ai envie, oh que oui. Mais c'est normal de stresser le jour de son mariage non ? Je vois tout le monde se lever, la marche nuptiale se mettre en route et un large sourire se dessine sur mon visage. On marche, tous les deux et tout le monde nous regarde. Rapidement, j'arrive près de Bonaventure et mon sourire s'élargit encore un peu plus. Un baiser sur ma joue et Priape se rassoit. Bouquet en main, je le tends à Leanne, ma soeur venue exprès pour l'occasion, mon témoin. Je relève légèrement ma robe et me place face à mon futur mari. " Bonjour vous " Soufflais-je en riant légèrement, comme une gamine de douze ans.

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Bonaventure était si heureux que Priape ait accepté d’accompagner Andrea jusqu’à l’autel. Il savait combien c’était important pour sa future femme et il remercia le jeune homme d’un sourire et d’un bref hochement de la tête. Toute son attention se reporta ensuite sur la future mariée. Elle était magnifique dans sa robe blanche. « Bonjour vous… Tu es… époustouflante de beauté » lui répondit-il le plus discrètement possible mais son sourire valait bien tous les discours. L’imam fit un pas vers eux et Bonaventure se tourna vers lui, confiant mais néanmoins nerveux. Il se mariait aujourd’hui, c’était tout de même un grand saut dans sa vie d’homme. « Toute affaire importante qui n’est pas précédée de la louange de Dieu, est exempte de baraka » fit l’homme de Dieu. Bonaventure hocha la tête et récita les paroles apprises depuis tellement d’années. « Louange à Dieu, que la grâce et la paix soient sur l’Envoyé de Dieu ». Quelques paroles pour sceller le contrat de mariage. Le prêtre s’avança alors et commença à réciter les paroles d’usage lors d’un mariage. Bonaventure se tourne alors vers Andrea pour lui sourire, tellement pressé de faire d’elle sa femme aux yeux du reste du monde.

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J'avais fini par trouver une robe simple, pas trop bouffante mais jolie. Les trucs à froufrous qui prennent une place inconsidérable dans la valise, trop peu pour moi. À chaque fois que j'étais venue en Namibie, j'avais voyagé léger et cette fois n'allait pas déroger à la règle. Surtout quand je pensais à toutes les affaires de Bonaventure qu'il allait falloir ramener mais j'avais hâte, réellement hâte qu'il rentre avec moi, qu'on rentre ensemble non plus en tant que petits amis mais bien en tant que mari et femme. Mon sourire était large sur mon visage et malgré toutes les galères qu'on avait traversé, j'en oubliais tout. Aujourd'hui, j'étais amnésique, voilà tout. J'irradiais de bonheur, de joie même si j'étais complètement flippée aussi. Un grand pas, une grande avancée dans ma vie, tout ça. Un nouveau chapitre, une nouvelle histoire. J'étais perdue dans mes pensées, je tremblais légèrement mais je tentais de me calmer, de calmer ce tremblement. Inspire, expire. Je rêvais de lui prendre la main, de rire avec lui, de l'embrasser. Mais il y a tellement d'us et coutumes à faire avant d'arriver à ce moment merveilleux, à ce "Je vous prononce maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée". Une cérémonie simple mais avec la présent d'un imam et d'un prêtre. J'avais regardé quelques vidéos d'union musulmane sur internet pour savoir de quoi ça avait l'air. Je n'ai assisté à aucun mariage dans ma vie. Mon premier, le mien. Ma mère lit un texte choisi par ses soins et quand elle passe, elle écrase ses lèvres sur ma joue, laissant une trace de maquillage. Elle frotte légèrement ma joue et je la regarde en fronçant les sourcils. " Maman.. " Quand mes yeux croisent les siens, je la vois se retenir de pleurer. Le prêtre lit l'Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu. Un texte qui annonce la "bonne nouvelle". Je souris à Bonaventure et mords l'intérieur de ma joue puisque je sais ce qui arrive bientôt, l'échange des consentements. " Ça va ? " Soufflais-je avec un large sourire. Toujours partant pour l'histoire de notre vie ?

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Deux cultures, deux religions mais un seul et même amour. Andrea et lui allaient s’unir pour le meilleur et pour le pire ; Bonaventure ne comptait pas laisser les épreuves de la vie les séparer car il avait depuis longtemps compris que d’une façon ou d’une autre, il voulait cette femme dans sa vie. Le Destin avait décidé de le faire succomber aux charmes de la belle étudiante et il ne pouvait qu’en être ravi. Auprès d’elle, le métisse revivait véritablement : pas de faux semblant, pas de secret. Il était lui-même et il en était heureux. Son seul regret ? Que son meilleur ami Jarod n’ait pu assister à la cérémonie. Ce type lui manquait atrocement mais il espérait que du ciel, il continuait de veiller sur lui et qu’il bénissait cette union. C’est avec émotion qu’il écouta sa future belle-mère lire un texte avant que sa propre grand-mère en fasse autant. Sa parente n’avait pu s’empêcher de laisser son humour particulier prendre le dessus si bien que tout le monde avait entendu son « Et Andrea, aussi belle sois-tu, ne laisse jamais mon petit-fils préféré te donner ses chaussettes à laver et n’hésite jamais à faire la grève du sexe, il n’y a rien de mieux pour mettre un homme au pas » -autant vous dire que Bonaventure était aussi fier et honteux de ce discours. Décidément sa grand-mère n’en manquait jamais une. « Merci mama » lui dit-il alors qu’elle l’embrassait et que la cérémonie se poursuivait. Andrea vint lui poser une question et il hocha la tête. « On ne peut mieux et toi ?... prête à devenir mme Weasley ? »

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Une journée intense nous attend. Je suis complètement fatiguée parce que j'ai mal dormi cette nuit mais je suis contente, vraiment. Je n'ai pas hésité une seule seconde. Je stresse, c'est sur mais ça s'arrête là. C'est un bon stress, pas le genre qui te fait trop réfléchir et faire demi tour ! Je ne suis pas Rachel Green dans Friends, ça c'est sur. Ma mère lit quelque chose et elle est émue. Ça m'arrache le coeur mais dans le bon sens du terme. Je souris légèrement et me retiens de verser une larme. Je n'imagine même pas les voeux que Bonaventure a du écrire et moi, personnellement, je suis complètement nulle pour ce genre de trucs ! Sa grand-mère lit aussi un texte et ce qu'elle rajoute à la fin me fait mourir de rire. C'est la première fois que je la rencontre mais elle est comme Bonaventure me l'a décrite : hilarante et c'est une vraie pile électrique. " J'y penserai " Soufflais-je avec un large sourire alors que, franchement, l'abstinence avec Bonaventure, merci mais non merci. Je n'étais pas folle mais au moins, s'il venait à m'enquiquiner un peu trop, je saurai comment le faire changer de comportement. Je lui souris et hoche la tête. " Ça ira mieux quand je serai Mme Weasley oui " Soufflais-je avec un léger sourire avant que le prêtre nous demande de nous mettre face l'un à l'autre. L'échange des consentements. Je prends sa main dans la mienne et me sens tout de suite bien mieux. Deux questions et un 'oui' prononcé à l'unisson, d'une seule et même voix. Le prêtre me regarde et souris. " Bonaventure Samson Weasley, veux-tu être mon mari ? " Demandais-je, d'une voix forte et distincte. Oui, il le veut, je n'en ai aucun doute.

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Sa grand-mère n’avait pas pu s’empêcher de mettre sa touche personnelle à ses vœux et il la remercia d’un sourire car elle avait réussi à faire rire sa future épouse. Bonaventure adorait entendre le rire d’Andrea, il n’y avait pas plus beau son à ses oreilles que celui-là. Bien sûr, il espérait secrètement que jamais, elle n’oserait faire la grève du sexe car comment vous dire, il était devenu bien trop accro à ses courbes pour supporter d’en être privé… Pas folle la guêpe comme dirait la fameuse expression populaire. « A qui le dis-tu, je crois que je n’ai jamais été aussi nerveux de ma vie » lui dit-il accompagné d’un petit rire. Nerveux mais heureux et surtout confiant en leur avenir. Ils allaient être heureux ensemble, c’était tout ce qu’il espérait et croyez-le, il allait tout faire pour que cela fonctionne. Le prêtre leur demanda de joindre leurs mains en se mettant face à face et il obéit aussitôt, trop pressé d’établir le contact avec sa future femme. « Oh oui je le veux plus que tout autre chose » lui dit-il en réponse à sa question avant que l’imam s’approche pour prendre la suite du prêtre. Ce dernier se met alors à lire les versets du Coran avant de procéder à l’échange des alliances devant la famille ainsi que les proches des mariés. Pour plus de compréhension, Bonaventure se met à traduire à l’assemblée les paroles du chef religieux avant que ce dernier ne scelle leur union en terminant avec des invocations en faveur de leur couple. « Et là, il vient tout simplement de nous déclarer mari et femme » dit-il avec un grand sourire, n’attendant plus qu’une seule chose, la bénédiction du prêtre pour qu’il embrasse enfin sa femme.

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Nerveux ? Comment ça est-il nerveux ? Mon regard court sur Bonaventure, sur Summer derrière lui et je mets quelques secondes à me calmer. Non non non, on ne parle définitivement pas de nervosité aujourd'hui ! Est-il entrain de se dire que c'est la pire erreur de sa vie ? Je me fais des films, de nombreux films en un claquement de doigt et heureusement que nos mains se lient parce que je crois que j'aurai fondu en larmes si ça n'avait pas été le cas. Je me calme rapidement et ris légèrement. " C'est parce qu'il ne m'a pas sur le dos toute la journée qu'il veut que je devienne sa femme " Riais-je en m'adressant à l'assemblée. Il me retourne la question et je souris largement. " Oui je le veux. Bonaventure, je te reçois comme époux et je me donne à toi pour t'aimer fidèlement tout au long de notre vie " Des phrases vieilles, très vieilles mais tellement lourdes de sens. Les gens se tournent légèrement et mon regard pointe vers là où je me trouvais il y a quelques minutes, au bras de Priape. Je souris largement, Russell et Milie donnant la main à Charlie, petit coussin en mains avec nos alliances dessus. Je remercie les deux enfants, décoiffant légèrement le plus âge de la bande et souris légèrement. Bonaventure traduit les passages du Coran et je souris. Encore une fois, c'est moi qui ait passé seize ans en Afghanistan et je suis incapable de traduire quelque chose de la sorte, surtout le Coran. Mon alliance vient rejoindre ma bague de fiançailles et je souris largement, passant l'anneau au doigt de Bonaventure. " Je te donne cette alliance, signe de notre amour et de notre fidélité " Je souris largement et dodeline de la tête, heureuse, soulagée. " Oui mais je crois que le Prête François n'a pas envie de nous déclarer mari et femme tu vois " Riais-je légèrement, comme une enfant de dix ans. " Et par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée " Je souris encore plus largement et glisse mes mains autour du cou de Bonaventure. " Allez viens embrasser ta femme " Soufflais-je avant de lier mes lèvres aux siennes.

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Bonaventure avait secoué la tête lorsqu’Andrea avait blagué sur les raisons qu’il avait de l’épouser. « Ah, c’était pas pour une carte verte ?! Mince, va falloir en prime que j’aime cette femme ?... Cruelle vie » plaisanta-t-il de bon cœur tout en la regardant avec amour. Nul ne pouvait douter de son amour à cet instant précis tant cela irradiait dans sa façon de se tenir, dans la tonalité de sa voix. Tout respirait l’amour avec un grand A. Son émotion s’accrut à mesure que la cérémonie se déroulait, à chaque fois qu’Andrea prononçait les mots qui peu à peu scellaient leurs destins pour n’en faire plus qu’un. Les alliances furent apportées par trois petits bouts et le métisse les remercia avec un grand sourire, faisant même un petit clin d’œil à Russell dont il avait fait la connaissance lors du Spring Break. Une rencontre mémorable qui lui avait permis de dire pour la première fois à Andrea qu’il l’aimait.

L’imam prit alors le relai, récitant les versets du Coran qu’il traduisait aussitôt pour l’assemblée afin qu’aucun ne puisse rater la profondeur de la pensée musulmane, bien loin de tous les clichés et autres préjugés véhiculés par les médias ou par des criminels. Pourtant, ce fut d’une main tremblante qu’il glissa l’alliance au doigt de sa bien-aimée en répétant les mêmes mots qu’elle. « J’espère que le père François va se dépêcher alors » glissa-t-il à sa future épouse pour mieux l’attirer à lui lorsque ce dernier les déclara mari et femme. « Bonjour Mme Weasley » souffla-t-il avant de tout simplement l’embrasser jusqu’à la soulever légèrement de terre. « Je t’aime Andrea » murmura-t-il avec amour et tendresse avant de la relâcher et de se tourner vers Summer qu’il remercia chaleureusement pour mieux déposer un baiser sur sa joue.

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Je lui souris largement et ris. " Shhh, tais toi, Priape va nous dénoncer " Soufflais-je en tirant la langue à mon meilleur ami. Il serait bien capable de le faire et je suis sûre que l'idée à quelque peu germé dans sa tête depuis que je lui ai annoncé la chose. Mais, en même temps, je sais qu'il ne fera rien parce qu'il sait à quel point ça me détruirait et que je prendrais un aller simple pour la Namibie, trahie par la dernier personne en qui j'ai confiance à douze mille pour cent et qui est encore à l'université. Une vraie boule de stress, d'émotions, de joie, de bonheur. Je suis tout ça à la fois et je risque de bien éclater. Je ne peux plus rester à distance respectable du jeune homme, ses mains dans les miennes, mes bras qui glissent autour de son cou. Et ce Mme Weasley qui me fait définitivement fondre. Je l'embrasse, un baiser fort mais chaste. Je pose mon front contre lui, les pieds à quelques centimètres du sol. " Moi aussi je t'aime... " Soufflais-je avant de l'embrasser à nouveau, très furtivement alors que Russell fonce sur moi dès que je me détache de Bonaventure. Je m'abaisse pour prendre Milie et Russell dans mes bras, écraser un baiser sur leur front et me tourner vers ma soeur. Je la prends quelques secondes dans les bras, récupère mon bouquet et file dans les bras de ma mère, qui pleure comme une madeleine. " Maman arrête, tu vas salir ma robe " Soufflais-je en mordant ma lèvre inférieure pour ne pas pleurer, l'émotion commençant à sortir bien comme il faut. Je tends la main vers Priape et lui souffle un " Merci " avant de retourner près de mon mari. Je bats des cils pour retenir les larmes et le regarde. " On a le registre du mariage encore à signer, si tu veux faire marche arrière, t'as encore le temps " Soufflais-je en posant ma main gauche sur sa joue et l'embrassant.

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