The crying game ❥ MAXENCE

The crying game
Maxence

« Je n’ai rien pu faire. L’alcool a eu raison du peu de force qu’il me restait, il était bien trop imposant et… » Ta voix se brise à nouveau, tu ne veux plus ressentir cette douleur, cette sensation que l’on t’arrache ton âme de ton corps. Tu fermes un instant les yeux tout en pointant le bout de ton nez vers le ciel, comme si cela pouvait t’aider à respirer plus facilement. Tu prends quelques longues inspirations tout en te concentrant sur les bruits autour de toi, tu veux penser à tout sauf à cette scène d’horreur qui t’a à jamais changé. Tu n’es plus la Edelweiss pétillante et lumineuse que tu étais, non cette lumière d’innocence s’est éteinte à tout jamais. Tu n’en veux pas à Maxence, tu en veux à la terre entière, à tous les gens présents ici, au destin de t’avoir mis sur le chemin de ton violeur. Tout ton corps tremble mais tu ne rouvres pas les yeux pour l’instant, non tu t’en as pas encore la force. Tu sens les larmes rouler sur tes joues blanches et tu entends les douces excuses du Mathers. Ce qui t’a fait le plus mal ? Qu’il t’abandonne en pensant que tu étais ce genre de fille, ce type de fille à laisser ton corps à un autre homme juste parce qu’elle n’a pas envie d’attendre pour se faire effeuiller délicatement de ses vêtements. Tu avales ta salive avec difficulté, dans ta gorge une boule se forme, tu es incapable de dire quoi que ce soit. Tu rouvres les yeux et tu toises Maxence, l’air ailleurs. « De toute manière, j’ai tout perdu ce soir-là, je suis restée là-bas. » Tu prononces ce sous-entendu avec la voix d’une âme vide, déprimée. Tu as pensé à mettre fin à tes jours, à passer l’arme à gauche parce que tu n’avais pas la force de t’en remettre, de ressasser ces souvenirs qui n’en sont pas concernants ton avenir brisé avec Maxence…

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Edelweiss

« J'aurais dû me forcer à rester dans cette chambre quand je suis rentré à l'intérieur. Tout ça ne te serait jamais arrivé. » Si tout cela est arrivé dans la vie d'Edelweiss, c'est pleinement de ta faute. Si jamais tu serais resté plus longtemps, jamais tu aurais laissé cette chose se produit. Toutefois, avec des si on peut mettre Paris en bouteille. Tu restes devant elle sans bouger d'un poil, tu regardes sa réaction après qu'elle t'ait tout avoué. Tu ne sais pas vraiment quoi faire ? Puisque de la consoler, ne changerait rien. Elle aura toujours cette impression d'être salie, d'avoir perdue sa jeunesse, sa joie de vivre, son enthousiasme, une possible d'histoire d'amour entre nous. Le pire ? C'est que tu t'en veux d'avoir pensé qu'elle avait préféré se laisser aller avec un autre qu'avec toi. Alors, que tu ne demandais pas une possible nuit torride avec elle. Mais, plus une possible histoire entre eux. Puisque tu n'es pas le genre d'homme à vouloir coucher dès le premier soir. Tu respectes les femmes pour les traiter de la mauvaise manière. De voir Edelweiss dans cet état te faisait mal au cœur. Tu prends cette histoire tellement à cœur aussi. Tu as l'impression que c'est en cause de toi que cet inconnu qui a voulu violer la jeune femme. Tu aurais tellement voulu être l'homme de sa vie, celui qui aurait été là pour la protéger coûte que coûte. Pourtant, tu reposes ton regard sur la belle blonde. « J'ai perdu beaucoup aussi lors de cette soirée ... » Elle fut la chose que tu as perdue. L'unique chose que t'aurais tellement aimé avoir dans ta vie si misérable. Elle était ton rayon de soleil dans ce monde. Tu t'es imaginé un possible avenir avec elle. Sauf, que tout à exploser en vol. Tu la prends dans tes bras pour la calmer, tu veux qu'elle se sente en sécurité dans tes bras. Même si c'est bien trop tard, maintenant.

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Maxence

« C’est… ce n’est pas… » Ta voix s’étrangle et tu te contentes de fixer le sol. Tu as tout perdu ce soir-là, tu as été brisée et ta vie à prendre une tout autre tournure. Tu es restée longtemps cloitrée dans ta petite chambre, tu as même changé de confrérie pour te sentir plus en sécurité, entre filles. Tu as fui les hommes, pendant longtemps et il t’arrive encore de le faire, comme d’éviter les fêtes. Tu ne sors plus, tu te contentes de baisser la tête et d’avancer. De nombreuses fois tu as pensé en finir car tu détestes ce que tu es devenue mais tu es trop lâche, trop faible pour faire quoi que ce soit, alors tu te contentes de rêver qu’un jour, tu iras mieux, même si à tes yeux, tu es devenue une véritable cause perdue. Revenir sur cet épisode, surtout en présence de Maxence, est extrêmement douloureux pour toi. Tu ne sais plus où te mettre, ressasser le passé est douloureux mais ce n'est tout ce qu’il y autour, toute cette gêne qui s’installe entre le vert et toi qui est insoutenable, qui te coupe le souffle. Tu lui rends délicatement ta cigarette alors qu’il vient d’écraser la sienne, puis tu croises les bras contre ta petite poitrine. Tu te sens frêle, mise à nu sous son regard. Ce qui te blesse à l’heure actuelle, c’est que Maxence a cru pendant des semaines, des mois, que tu l’as abandonné, que tu t’es laissé séduire par un autre homme en seulement cinq minutes, que tu es au même rang que ses filles qui couchent avec n’importe qui, n’importe quand. Ce que tu voulais lui offrir, ton corps contre le sien, c’est quelque chose que tu n’offrais à personne et quelque chose que tu n’es pas prête d’offrir à nouveau après cet événement. Tu plantes ton regard dans le sien, tu cherches à comprendre ce qu’il est en train de dire. Qu’est-ce qu’il a bien pu perdre ? Il a dû finir dans les bras d’une femme ce soir-là, pour se consoler, ou dans un canapé, totalement ivre pendant que toi tu hurlais, cherchant tes vêtements et à t’enfuir. Tu te mets à trembler alors qu’il te prend dans tes bras, tu préfères ne pas répondre, pourquoi faire de toute manière ? Tu n’arrives plus à aligner tes pensées, tout se mélange, émotions, souvenirs, doutes, tu ne sais plus où tu en es.