This means war • Harleïa

J'étais bourré à l'amertume et à une certaine tristesse. J'en avais vraiment marre en ce moment et j'aurais préféré que tout ça ne se soit jamais passé. Autant je voulais mettre un trait à tout, autant la situation me tenait grandement à coeur. Je ne voulais pas le laisser à la dérive dans le grand océan. Quelque part au fond de lui il m'apportait ce que je n'avais pas et j'aurais tant espéré que cela passe autrement. J'avais craqué la dernière fois, je lui avais versé une bière sur la tête. Un geste qui semble anodin, mais qui m'apporterait les foudres de celui-ci. Il ne supportait déjà pas ma présence et en plus j'avais osé le provoquer. J'avais appeler ma mère en pleure lui demandant c'était quoi ce problème de l'avoir abandonné. En fait, je lui demandais de m'aider à traverser cette tempête. Depuis le début je me battais seul en donnant le contre rendu à ma mère. À présent, je voulais de son aide et elle avait tout dire à la maternelle de Harlow. Il devait passer me voir pour faire ses excuses. Je retournais cette situation qui me semblait tout à fait impossible dans le fond de mon esprit. Sa froideur ne pouvait pas se mêler à ce genre de tendresse et encore moins plier sur son grand orgueil de cette façon. J'étais assise sur mon sofa dans le salon et j'avais mise mes pieds sur la table avec une bière à la main. Il était vide cette appartement, beaucoup trop vide. Il faisait d'office à l'habitude de deux autres personnes dont j'ignorais où elles pouvaient bien être passées. Dans ma grande nervosité et mes membres tremblants, j'avais déplacé une fois de plus les meubles du salon. Ils n'étaient pas dans une position idéal et même décousu de sens. On cognait à ma porte et je lâchais ma bière qui retombais sur le tapis. Je pris une serviette pour la laisser retomber sur mon dégât avant d'aller répondre. Il me faisait déjà peur, mais je préférais le fixer à mon habitude dans mes aires perdues. «Salut. » Il n'avait rien d'autre à dire pour le moment.

❝ HARLEÏA + Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre. ❞

This means warLundi 2 mai. C'tait injuste, une situation qui me dépassait complètement tellement j'avais la rage et l'envie de tout envoyer en l'air et de régler son compte à n'importe qui, juste pour manifester mon refus d'coopérer à toute cette histoire niaise qui prenait des proportions qu'elle méritait même pas. Pourquoi c'est moi le coupable dans l'histoire, juste parce que j'ai fais pleurer une gamine ? Si on repart du début j'y suis pour rien, c'est pas moi qui ai abandonné mon gosse, qui l'ai laissé se faire tabasser toute sa vie et qui maintenant veut le revoir en envoyant sa soeur faire connaissance. Mais le pire, vraiment le summum dans tout ça c'est la dernière action de Veïa, si j'mettais pas retenue j'laurai envoyé dans un arbre sans lui demander son avis parce que me doucher avec de ma bière c'est juste inacceptable, à part en soirée avec des potes mais elle fait pas partie de ce cercle là. J'avais fini par accepter d'me rendre chez elle pour "m'excuser", mais de quoi ? De lui dire la vérité et de pas lui faire de faux espoirs ? Pff, t'façon ma mère peut pas me couper les vivres, elle a pas l'droit ... C'est juste un coup de pression pour que j'mexécute alors j'le fais en trainant des pieds, mais c'est certainement pas dans l'optique de proposer une armistice, elle m'a cherché et maintenant elle va me trouver. J'avais toqué sans discrétion après avoir fait tout le trajet à pied, elle mérite même pas que j'paie un ticket de bus pour aller jusqu'à son appartement.« Ouais c'est ça, "salut" » J'avais déjà pensé à tout, même pas la peine de rentrer et de s'assoir, tout va se régler en quelques minutes parce que j'ai prévu autre chose de mon lundi moi, comme aller fumer au squat entre deux acrobaties en skate. Elle soutenait quand même mon regard, mais ça me trompe pas, j'commence à bien reconnaitre quand elle est pas à l'aise et là c'tait le cas. « On va faire un truc, on fait une belle photo côte à côte avec un grand sourire comme si on était heureux, j'lenvoie à ma mère et après elle me redonne des sous pour que j'aille m'acheter des clopes. Compris ? » Comme si ça suffisait pas de s'excuser madame Falgren voulait aussi une preuve de ma venue chez Veïa, mais elle a pas dit qu'il était interdit de tricher et je comptais bien la jouer à ma manière. © 2981 12289 0

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J'avais une forte sensation que tout allait mal se passer. Les deux seules fois que nous nous étions vus cela avait été une sorte de tempête. Il avait été question de calme, mais bien vite les vents s'étaient levés à nouveau. Je ne voulais pas faire pitié, mais je n'arrivais pas à passer par dessus tout ça. Cela avait été mon premier réflexe d'appeler ma mère pour lui dire qu'il n'avait sans doute aucun espoir. C'était un grand mensonge sur ce que je pensais, car au fond j'allais continuer à me battre sans arrêt afin de pouvoir l'inclure dans ma vie. Le pire dans tout ça c'est qu'il continuerait de me repousser et de me renier quitte à me casser complètement. J'avais peur de ne plus retrouver mes morceaux à la fin de cette étape. Tu as encore échoué petite Veïa sur ce coup là , une fois de plus je me suis attaché à la mauvaise personne et je crois que c'est la pire d'entre toute. Un jour je comprendrai que ça ne serre à rien de courir après les démons. Je suis un ange et je suis fait pour vivre dans la douceur et pourtant j'adore me faire des éraflures. Il vient seulement d'arriver que déjà je sens les étincelles montées. Il ne rentrait et je n'attendais pas de moins. Il ne voulait pas être ici. J'avais l'impression qu'il me devinait sans problème et cela m'agaçait. Je me contrôlais pour ne pas trembler comme une feuille. Je pensais entendre une blague à la suite de ses paroles. Il n'était tout de même pas sérieux ? Il faut croire que la bière sur ses cheveux n'avait pas suffi à lui faire comprendre le fond de ma pensée sur se dernières paroles blessantes. Elles étaient tout autant pour le moment, car au final il refusait de me faire des excuses et en plus de m'inclure dans sa vie. «Tu me prends pour conne ? Je ne suis pas ta marionnette et je ne mentirais certainement pas à ta mère vu que tu ne veux pas faire d'efforts. » Je ne haussais même pas le ton. Il fallait rester calme pour le moment. J'avais toujours ma bière à la main, peut-être ce liquide lui rappelait quelques souvenirs.

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This means warLundi 2 mai. J'métais posé la question, jusqu'où j'serai capable d'aller avec Veïa ? La rejeter c'était fait, l'intimider aussi, mais est-ce que pourrai encore pousser et la menacer et m'en prendre plus sérieusement à elle si elle continue à être aussi insistante que là ? Je crois bien que oui, j'aurai aucun problème à déraper un peu pour mettre un terme à tout ça, sans pour autant la tuer hein ... Enfin après on sait jamais un accident ça arrive site, on peut pas prédire l'avenir. C'est pas la première fois que quelqu'un me tape autant sur le système, par contre de s'accrocher comme ça c'est une nouveauté puisqu'en principe je suis assez dissuasif à croire que ses parents lui ont promis un million de dollars si elle me ramène chez eux. Si j'dépendais pas encore financièrement de ma mère j'aurai même pas pris la peine de ramener mon cul jusqu'ici, j'crois que j'préférerai être n'importe où même en cours plutôt que sur le seuil de sa porte à me retenir de la plaquer contre le mur pour qu'elle accepte de faire cette fichue photo. Si mes yeux pouvaient se détacher ils l'auraient depuis longtemps, un beau backflip 360 à peine elle ouvra la bouche pour rétorquer qu'elle fera clairement pas ce que je lui demande, une bière en main en plus. « J'te jure que si tu m'en fou encore sur la gueule tu pourras plus écrire dans ton carnet » Je prenais le temps d'articuler lentement pour bien lui montrer que là c'était sérieux, je déconnais absolument pas . Comment ça on tape pas les filles ? Mais s'en est pas une ça, c'est le fruit d'une création machiavélique envoyée exprès pour me faire chier et pourrir ma vie encore plus. Je m'appuyais contre l'angle en secouant négativement la tête, si je la trouve "conne" ? Ça serait mal vu de répondre par l'affirmatif ? Ouais ? Ok j'le pense mais j'le dirai pas au risque de devoir mettre mes menaces à exécutions si elle à la main trop légère. « Très bien grâce à toi j'vais finir sdf à fouiller dans les poubelles ou alors à la morgue après avoir fait une overdose avec une seringue de merde trouvée dans un caniveau » Bah ouais, si j'ai plus d'argent ça veut dire que j'ai rien pour mon loyer et j'vais commencer à être un pauvre clochard qui devra se démerder pour subvenir à ses besoins, belle fin de vie en perspective à cause d'une étrangère venue ici pour foutre mon existence en l'air. © 2981 12289 0

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Je ne sais pas pourquoi la vie avait fait ses choses ainsi. Pourquoi on avait décidé de nous séparer et nous donner une relation aussi négative. Pour lui j'étais la pire chose qui lui soit arrivé et cela me blessait énormément. J'avais appris qu'il fallait choisir ses guerres dans la vie et dans tous les cas il était ma prochaine. Décidément, il faisait tout en sorte pour me faire exploser. Ma douceur ne voulait plus revenir et je faisais face à une étrangère et ce n'était pas la première fois. Non il avait brusqué mon état calme pour m'emporter dans sa tempête. J'y étais prise depuis quelques semaines et je n'y arrivais plus en sortir. Le manque de contrôle me rendait folle et j'avais besoin de le retrouver le plus vite possible. Il continuait dans sa spiral de violence en me détachant encore des mots aussi froid que de la glace. Il n'avait aucune chaleur a l'intérieur de son être et je m'y brulais tant que c'était glacial. Plus jamais écrire dans mon carnet ? Tu oserais vraiment me toucher pour la simple raison que je me suis un peu trop énervé la dernière fois. Je ne pouvais imaginer qu'il lève la main sur moi et pourtant j'en étais terrifié, car au fond je croyais qu'il en était capable. Je n'arriverais jamais à lui donner raison malgré moi. Lorsque je l'approchais il devenait un volcan en éruption et la lave continuait de s'écouler tant et aussi longtemps que je ne m'étais pas éloigné. En plus, j'étais la responsable de tous ses actes. Je n'avais jamais cherché à ce qu'il me dise de dégager et je n'ai jamais demander à sa mère de lui couper ses vives. «T'es même pas capable d'avouer tes tords et tu dois tout me retomber ça sur le nez. Je n’ai jamais demandé à ta mère de le faire. Tu n'as jamais eu besoin de moi pour te pourrir la vie, tu le faisais très bien avant que j'arrive.» Comme si c'était la première fois qu'il allait toucher à une drogue de façon trop fort. Comme si c'était la première fois qu'il se retrouvait sans un sou avec une fin de mois un peu trop difficile. Non la preuve c'est qu'il avait encore besoin de sa mère. Oui tu me terrifies, mais cette fois je ne vais pas me défiler. Oui je tremble comme une enfant devant un monstre et c'est ridicule, mais ma main se serre sur ma bière écrasant lentement le contenant métallique. «T'es venu pour quelque chose alors fais le. »

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This means warLundi 2 mai. J'mérite pas tout ce qui m'arrive, j'suis pas un ange et je prétends pas le contraire, mais là c'est carrément pas cool tout ce qui me tombe dessus depuis deux semaines et pour une fois j'ai rien demandé de tout ça. C'est normal venant d'une mère de menacer son fils de le laisser se démerder si jamais elle va pas voir la meuf qui se présente comme sa soeur ? Après tout ce qui s'est passé à Fargo elle a du culot quand même, j'pourrai y retourner et faire péter le scandale sur la véritable origine de mes cicatrices, avouer que pendant toutes ces années son mari m'a tabassé comme un chien et qu'elle a toujours fermé les yeux. Alors de nous deux, qui est le plus gros connard ? Puis elle sait que notre relation tient qu'à un fil, que si je continues de lui donner des nouvelles c'est surtout pour garder un toit et de quoi manger, autrement ça ferait longtemps comme j'aurai fais le mort pour avoir la paix. « Justement c'est ça que t'as pas compris, je sais très bien me foutre dans la merde tout seul comme un grand alors j'ai pas non plus besoin qu'une rital vienne m'emmerder, encore moins quelqu'un comme toi » J'la jaugeais avec un air de dégout, elle croit m'impressionner alors qu'elle tremble comme un chihuahua devant un pitbull ? J'surveille quand même ses gestes parce que j'ai pas envie de me reprendre cette cannette dans la tronche, c'est pas le meilleur souvenir de toute ma vie alors si on pouvait éviter de repartir chacun de notre côté avec une blessure de guerre, ça m'irait. J'me redressais en l'observant, on avait pas vraiment de différence de taille en fait alors pour une fois la carrure ça y joue pas, tant pis on fera avec les moyens du bord pour obtenir gain de cause. « T'as cru que j'tais ton toutou et que j'allais t'obéir ? Tu m'connais pas ça s'voit » J'ai dû m'excuser pour la dernière fois en 1997 quand j'avais fais tomber une petite vieille dans la rue alors que j'tais en skate, alors pour dire à quel point ça remonte maintenant. J'allais pas craquer, de nous deux c'tait moi le plus fort sur tous les points alors pas question de baisser les armes et de la laisser s'en tirer comme ça. D'jà parce que j'suis pas son chien à faire ce qu'elle dit, et qu'en plus à cause d'elle j'allais devoir revendre ce que j'avais chez moi pour tenir.

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Il avait besoin de quoi dans sa vie , il semblait déjà abîmé et pas seulement par le temps , non sans doute de quelque chose de bien plus fort que je ne pouvais deviner avec un simple regard , en l'examinant simplement dans le cadre de ma porte. Tu n'avais pas besoin de moi pour te mettre dans le pétrin, ça je le savais très bien , mais cette fois il s'agissait de simples excuses. Une pensée impossible pour n'importe qui avait côtoyé ne serait-ce que trente secondes ce cher jeune homme. Pour moi il n'était pas question de l’emmerder, j'avais l'impression de l'abandonner une deuxième fois et ça me pourrissait l'esprit. J'avais l'impression d'être cette mère qui abandonne son enfant sans compassion une seule seconde. Je ne pouvais pas tout laisser tomber. Même s'il m'exaspérait et qu'il avait une force incontrôlable sur moi qui m'empêchait de penser correctement et de rester dans ma douceur habituelle. Je crois qu'il était parti avec mon nuage, mon esprit qui vogue dans un moment de bien être. «Comme si mon but c'était de t'emmerder. Il est pas question que quelqu'un t'abandonne une deuxième fois.» Je pouvais dire ce que je voulais il était la personne la plus bornée sur cette planète. Ces paroles lui passeraient à trente mètre au dessus de la tête, même je crois qu'il ne les écoutait même pas. C'était un simple coup de vent entre ses deux oreilles, quelque chose de futile et énervant. Comme s'il était question de m’obéir, j'avais juste envie d'avoir un peu de gentillesse de sa part pour une fois, j'en avais marre d'être terrifié d'une personne pour qui au fond on partage la même naissance et le même sang. Depuis quand on a peur d'un frère et pire encore d'un jumeau. «Au contraire je commence à bien te connaitre. Et ça va pas te tuer de simples excuses. » Fallait-il que je lui renvoie encore une fois de la bière au visage pour lui raviver l'esprit. Déjà à force de trembler j'en avais une fois de plus renverser sur le sol, mais mon regard refusait de se détacher de sur sa personne. Chaque seconde était importante en ce moment.

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This means warLundi 2 mai. J'aime bien les gens qui font c'que je leur dis quand c'est question d'me laisser respirer, mais Veïa je la vois comme un parasite. Une espèce d'insecte comme une sangsue qui s'accroche à moi et plus j'essaye de la faire dégager, plus elle enfonce ses petites dents dans ma peau. Si elle c'est comme ça qu'elle veut me montrer qu'elle tient d'jà à moi, mais j'fais l'inverse pour lui prouver que pour son bien elle a plutôt intérêt à me lâcher sans attendre. C'est quoi ce sadomasochisme prématuré là, on dirait que si elle me rallie pas à sa cause elle risque la peine de mort. J'dois faire attention à c'que je dis ou fais quand même, faut pas oublier que j'suis sur le pas de sa porte et qu'elle a des voisins, là on est pas en plein milieu d'un coin paumé. T'façon j'ai l'impression que nos rencontres se font toujours en public pour pas que j'dérape justement, et pourtant c'est pas l'envie qui me manque de la faire taire de la manière forte. « J'me rappelle pas avoir lancé un appel à l'aide pour qu'on vienne me chercher, alors là tout ce que tu fais ça me fait plus chier qu'autre chose, rentres toi ça dans la tête » D'où on m'abandonnerait encore ? J'ai plus d'attaches, plus de liens à part quelques personnes et encore au premier soucis j'largue tout le monde pour recommencer ma vie ailleurs si il le faut, j'ai pas besoin d'avoir un point d'attache pour être heureux contrairement à elle. J'en viens à me demander si ça vaut le coup une condamnation pour violence ou meurtre tellement elle m'emmerde, suffirait juste d'un petit accident et bye bye Veïa, merci d'être venu. Si j'ai honte d'imaginer ça ? Non, pas plus que ça en fait même si ça reste juste au stade de "rêve", un scénario imaginaire qui arrivera pas malgré tout. Mais lui couper la langue pour qu'elle arrête avec sa demande d'excuses, ça me dérangerai pas plus que ça, j'commence à avoir mal à la tête. « Si justement ça peut me tuer c'est bien pour ça que j'en fais jamais, à personne » Ni ma mère, ni mes meilleurs amis au même à des gamins, je dois rien à personne et encore moins à elle. Elle fait sa forte tête mais à l'intérieur elle toi être à l'état de larve, juste à en juger l'état de sa canette qui dégouline sur le sol. « C'quoi la prochaine étape, t'vas te pisser de peur dessus en chialant comme une gamine ? » Je sais qu'elle est pas rassurée, c'est c'que je recherche à provoquer chez elle, mais j'sais pas encore comment faire pour qu'elle accepte de faire cette fucking photo et que j'me barre.

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Pourquoi j'avais besoin de m'attacher comme une épave à des gens qui se fichent de moi ? À des gens qui en ont rien foutre que je me balance en haut d'une falaise ou que je disparaisse dans un élan de poussière. Je n’avais jamais vraiment pensé que je pouvais ressentir cela avec un membre de ma famille. J'avais passé tant de temps avec mon frère malgré notre grande différence d'âge. Il m'avait aidé à rêver et à m'épanouir comme une fleur qui ne demande qu'à ouvrir ses pétales. Puis, maintenant j'avais quelque chose de complètement différent. Un jumeau qui ne demandait que je m'envole bien loin, une personne qui ne serait jamais là pour m’apitoyer, mais qui cherchait la même chose que moi au final. Il aimerait bien que je perde le pied dans une crevasse, même si je les déjà fais avec lui. Malheureusement, pour lui je me suis relever bien plus facilement qui ne le pensais. Tu dois rien comprendre puisque habituellement on te fuit vite et on oublie à la même vitesse. Faut croire que je suis une battante à certain moment, même si peut-être ça n’en vaut pas la peine. «Tu lanceras jamais un crie à l'aide de toute façon , t'es trop orgueilleux faut le faire à ta place. » T'as pas un mode de vie génial tu dépends de l'argent de ta mère. Tu brule dans tous les plaisirs de la vie , sans doute que c'est plus facile de penser une cloque aux lèvres et une bouteille à la main. Je peux comprendre pour certains points, mais j'arrive à vivre sans eux à présent il faudrait que tu fasse pareil. Je me demandais si un jour tu pourrais lever sur moi. C'est quoi tes valeurs, ose-tu même lever la main sur une femme. Peu important s'il t'emmerde ça change rien j'imagine. Tu donnais un déclic au niveau de mes paroles. Elles déversaient à flot en me demandant s'il allait m'en rester pour la fin du mois. «Et tu feras jamais à personne d'autres j'imagine alors tu peux oublier ton argent, j'en ai rien à faire apprend à te débrouiller. » Je referme la porte devant lui autant le faire comme tu dis avant de me pisser dessus, tellement que j'ai peur de toi comme une mauviette. Je sais que ça va que te provoquer, parce que tu ne partiras pas sans ta photo. De toute façon on se croisera d'un moment à l'autre.

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This means warLundi 2 mai. Jamais on m'avait tenu tête comme ça, et quand on part du principe que Veïa elle fait pas le poids, j'comprends pas comment à l'heure actuelle elle peut encore s'opposer à c'que je veux. Elle accepte de faire cette photo et chacun retourne à sa vie avec l'sourire, j'lui ferai plus de peine et elle me lâche, chacun y trouve son compte c'est pas beau ça ? Mais, y'a toujours un mais, elle tient bon malgré tout et ça a l'don de me donner des envies de meurtre comme jamais. J'arrive pas à bien comprendre comment on peut juste flipper mais continuer à être debout comme ça, j'sais pas retourne te cacher sous ta couette mais fais cette fucking photo avant, c'pas compliqué. L'pire c'est qu'elle ose dire commencer à me connaitre, elle prend ses fantasmes pour réalité l'Italienne, elle veut tellement qu'on vive cette belle histoire de jumeaux réunis vingt ans après qu'elle s'voile la face. Elle sait rien de ma vie chez les Falgren ou d'mon aventurier Bostonienne, que dalle alors c'pas parce que ça fait trois fois qu'on se voit qu'il faut qu'elle commence à se prendre pour ma psychologue. « Y'a aucune histoire d'orgueil parce que j'ai pas besoin d'aide c'est tout » À part sur l'plan financier, j'arrive à me démerder tout seul et jusque là j'ai survécu non ? Alors c'bien la preuve qu'avec ou sans famille biologique j'suis fort, c'est plutôt elle qui risque de me ruiner le quotidien en s'imposant. C'est un espèce de dialogue de sourds, elle veut pas reconnaitre que j'veux pas d'elle parce que ça doit lui briser son petit coeur, mais moi j'peux juste pas l'accepter dans ma vie, c'est pas parce qu'elle m'force à l'aimer que j'dois obéir. J'serres les poings quand la porte se referme sur moi, elle a conscience que d'me la claquer en pleine gueule ça va pas arranger la situation ? On inspire, on expire et on oublie tous les scénarios de torture, y'a le bal qui arrive et la fin de l'année scolaire, j'veux pas faire un séjour en prison à jour d'une gamine comme elle. Pour une fois, juste une fois j'me retiens et j'me contiens, petit moment de yoga et de méditation. « Ils le prendraient comment tes parents si ils apprenaient que leur petite fille chérie boit et se défonce, en plein milieu du campus ? » Qui a crié l'mot chantage ? Pas du tout, c'est une technique comme une autre et j'le dis pas sur un ton discret, faut bien que ça traverse la porte et pourquoi pas qu'au passage deux ou trois voisins entendent, comme ça c'est que du bonus. J'recule un peu pour m'adosser sur le mur en restant à proximité d'la porte, j'lui donne dix minutes pour m'ouvrir à nouveau ou alors j'me barre, j'vais pas non plus attendre après elle j'suis pas son serviteur et tant pis pour mes clopes j'irai en gratter ailleurs.© 2981 12289 0

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