our family is a mess ◇ Eden

Une nouvelle année universitaire touchait à sa fin, mais en attendant, il y avait encore cours et je faisais de mon mieux pour finir mon année en beauté. J'avais quitté la Winthrop en partie pour ça, ce besoin de souffler, de me focaliser un peu sur mes cours. Peut-être que je reviendrais à la rentrée, mais pour l'heure, une chose à la fois. Au niveau des cours, ça se passait plutôt bien. Ca marchait bien au niveau du droit, même si j'avais hâte de me détacher un peu de tout cela pour quelques mois d'été et le sport m'aidait à compenser le temps passer à potasser le droit. Ca me permettait de me bouger, de m'aérer l'esprit et de me dépenser, de garder la forme. C'était un bon équilibre dans lequel je me complaisais depuis des années et je n'avais en rien l'intention de le bousculer. Maintenant j'avais un cours de sport et j'avais donc rejoins tranquillement le complexe sportif puis les vestiaires pour me changer. J'avais hâte de me dépenser, j'allais rentrer vidé et j'allais bien dormir ce soir, n'ayant de toute façon rien de prévu pour l'instant. J'étais loin de me douter que je n'allais pas réussir à fermer l'oeil de la nuit. Je salua quelques mecs en rentrant et commença à me changer. Il ne me restait que mon tee-shirt à passer lorsque les gars commencèrent à parler d'un nouveau arrivé à Harvard en cette fin d'année. Je tendis l'oreille, gagné par la curiosité. C'était toujours sympas de voir de nouvelles têtes. Les bruits s'accentuèrent, le nouveau arrivant visiblement et je fis volte face pour suivre cette entrée. J'avais une plutôt bonne vue sur la porte d'entrée par laquelle le nouveau passa et je me sentis tout à coup comme si on venait de me filer un énorme coup sur la tête. Moi qui me sentait jusque-là en forme, mes jambes se dérobèrent sous moi et je me laissa tomber sur un banc à proximité. Ce type était mon portrait craché et pas dans le genre où y a un vague air de famille. C'était un sosie. Un clone. Quelques regards s'étaient tournés vers moi, choqués de voir débarquer un autre Gideon, comme pour vérifier que leurs yeux n'étaient pas en train de leur jouer des tours. Ils eurent l'air d'attendre une explication mais je n'en avais aucune.

Mon arrivée à Harvard n'est pas si simple que cela, heureusement que je suis sociable de nature et que j'arrive facilement à créer un semblant de contact avec les gens, mais j'espérais pouvoir rencontrer Gideon avant mes premiers cours, cependant ce n'est pas le cas, j'ai essayé de le chercher, de me renseigner, mais Harvard est tellement grand que mes recherches ont été veines. Aujourd'hui je participe à mon premier cours de sport dans mon nouveau campus, les regards sont tournés vers moi, mais ça ne me dérange pas plus que cela. J'entrais avec mon célèbre sourire aux lèvres dans les vestiaires pour me changer, jusqu'à ce que mon regard se pose sur ce jeune homme assis sur un banc pour se changer .. Mon cœur se mit à battre à toute allure, je n'arrivais pas à en croire mes yeux, j'étais tellement sous le choc que mon sac de sport tomba automatiquement au sol lorsque mon regard croisa celui de mon sosie, de mon double. Gi.. Gideon .. murmurais-je difficilement. C'est bien la première fois de ma vie que j'ai cette sensation de n'avoir aucun contrôle sur moi-même, l'homme qui ne perd jamais son sourire, qui a toujours la joie de vivre a pour la première fois de sa vie peur qu'on le rejette, peur qu'on refuse de la connaître, car oui, j'ai réellement envie d'apprendre à connaître cet homme assis en face de moi. Je .. Je m'appelle Eden .. Tentais-je de dire, les jambes tremblotantes légèrement. Je me suis passé notre rencontre des milliers de fois dans ma tête, mais je n'aurais jamais imaginé un moment aussi difficile à passer, je ne savais quoi lui dire ou quoi faire, je me contentais donc de me présenter en restant immobile face à lui, mon sac à terre et mes jambes prêtes à me lâcher d'une seconde à l'autre.

J'aurais sans doute réussi à m'amuser de la ressemblance si c'était ce que c'était à savoir une ressemblance un peu troublante, mais pas du genre qui vous fou atrocement la trouille. Là, c'était différent. C'était mon reflet, le type que je voyais dans mon miroir au réveil. Et tout à coup je me sentais vraiment pas bien du tout. Je comprenais rien. Personne avait l'air de rien comprendre en fait. Autour de moi, les autres mecs faisaient des commentaires, mais je ne les entendais pas. Mes sens étaient émoussés et je me sentais au bord du malaise. J'allais tomber dans les pommes dans le vestiaire, avec ce type, cette copie conforme de ma personne, penchée sur moi. « Gi.. Gideon .. » Ca voit à lui me parvins. Mon regard était resté rivé sur lui, comme si je m'attendais à ce qu'il se dé-matérialise sous mes yeux car j'hallucinais forcément. Ca ne faisait aucun sens. Et voilà qu'en plus il connaissait mon prénom. Je ne répondis pas. En cet instant je savais plus rien, c'était le bordel dans ma tête. « Je .. Je m'appelle Eden .. » Il avait l'air effrayé, lui aussi, mais c'était pas car il venait de tomber sur un type qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Il savait comment je m'appelais. Il savait que j'existais. Il avait plus peur de moi, de ma réaction. Sans doute qu'il avait raison. « Qu'est-ce que c'... Qui es tu ? » Et je parlais pas de son prénom. Vu la ressemblance et tout, je peinais à croire à une coïncidence, même si je préférais car si ça l'était pas... Alors je comprenais plus rien et ça n'allait pas bien aller du tout. Quoi qu'il en soit, fallait que je l'entende de sa bouche.

Je ne m'attendais pas à rencontrer Gideon de suite, pas ce matin, pas en plein cours de sport. Je me sens tout à coup faible en voyant son regard fixer le mien, ce regard rempli d'inquiétudes et de questions. Est-ce que j'ai fais une erreur de venir à sa rencontre ? Peut-être aurais-je mieux fait de le laisser dans sa vie paisible .. Mais non, je ne pouvais pas car au fond de moi, j'ai besoin de rencontrer mon double et ma mère pour être pleinement heureux. Il restait à sa place, se posant sans doutes des tas de questions, il me demandait qui j'étais, mais est-ce que notre ressemble n'était pas la réponse même à sa question ? C'est .. C'est compliqué à expliquer mais .. T'es mon frère. tentais-je de lui expliquer même si vu notre ressemblance, ça ne fait aucun doute que nous soyons de la même lignée et jumeaux qui plus est. Je n'osais avancer, je n'osais faire un peu vers lui de peur de me faire rejeter, cette peur que je n'ai jamais ressenti auparavant. Nos parents nous ont séparés à la naissance .. Tu es restés avec notre mère et moi j'suis parti avec notre père. Lui fis-je savoir pendant que mes jambes tremblaient de plus belles, je n'ai jamais été dans cet état et j'ai horreur de ça, horreur de crainte que tous mes efforts pour le retrouver seront vaines s'il refuse de me connaître et t'entendre la vérité sur nous, sur notre famille.

C'était une question stupide dont je connaissais déjà la réponse, mais je ne voulais pas y croire, car ça ne faisait pas sens. Ca menaçait de mettre tout mon univers sans dessus dessous et j'étais pas prêt pour ça. Vraiment pas prêt. Et puis pourquoi maintenant ? Pourquoi fallait-il que toute parte en fumée maintenant ? « C'est .. C'est compliqué à expliquer mais .. T'es mon frère. » Je fronça les sourcils, sentant un très gros mal de crane pointer le bout de son nez. « Nos parents nous ont séparés à la naissance .. Tu es restés avec notre mère et moi j'suis parti avec notre père. » C'était trop, beaucoup trop et je n'y comprenais rien. Je ne voulais pas le croire malgré l'évidence, malgré qu'il ne pouvait clairement pas mentir. Et puis, je savais que ma mère n'était pas une sainte mais... Ca... C'était encore autre chose. C'était voir tout ce que je savais, tout ce que je croyais connaître, en train de se ramasser. Je détourna brièvement le regard d'Eden pour surprendre le regard d'un type qui suivait encore notre conversation. « Elle t'intéresse tant que ça ma vie ?! » Grondais-je, hargneux. Ce n'était pas bien de reporter ainsi ma frustration sur ce type, mais je culpabiliserais pour ça plus tard. La colère faisait vibrer ma voix, mais il y avait des tremblements aussi dedans, ce dont j'étais pas fier. J'étais agité de tremblements et en dépit de mes efforts, je ne parvenais pas à les dissimuler. Mon regard glissa sur Eden, j'avais du mal à le regarder en face. « Je... J'y comprends rien, ça n'a aucun sens » et c'était incontestable, il pouvait pas mentir, mais j'arrivais pas à l'accepter. Mes jambes me semblaient faites de coton et j'avais l'impression de manquer d'air. « Je me sens pas bien, faut que je sorte un peu d'ici » j'avais besoin de quitter ce vestiaire car quelque chose me disait que ça n'allait pas aller en s'arrangeant. Sans attendre de voir si Eden me suivrait, je commença à filer en direction de la sortie du vestiaire.

Je crois que j'aurais espéré une autre rencontre que celle-ci, j'aurais aimé avoir la chance que cela se passe plus en douceur, mais Gideon vient d'apprendre la vérité si violemment .. J'ai peur qu'il m'envoie balader et ne souhaite pas me connaître davantage. Je ne disais rien, le regardant s'énerver contre un mec qui écoutait notre conversation. Il ne comprenait rien, chose que je peux parfaitement concevoir, ce n'est pas facile pour lui comme ça n'a pas été simple pour moi de tomber sur des photos de lui avec sa famille. Mon frère ne se sentait visiblement pas très bien et décida de me fausser compagnie, je soupirais légèrement avant de le rejoindre dehors, l'air devrait lui faire du bien, j'espère. Je comprends que ça te choque .. J'ai eu la même réaction que toi. lui fis-je savoir en restant un peu en retrait, ne voulant pas non plus le brusquer. Je sais quel choc cette nouvelle peut avoir sur lui, je l'ai vécu avant même si j'imagine que pour lui, apprendre cela en me voyant en face de lui doit le bouleverser davantage. Mais j'ai décidé de changer de vie, de quitter l'appartement de mon père, de changer de ville, d’université, j'ai laissé mes amis pour venir te rencontrer .. Pour connaître mon frère et ma mère. lui expliquais-je en soufflant un bon coup, cette rencontre n'est ni facile pour lui, ni pour moi, tout ce que je souhaite, c'est qu'il ne s'échappe pas et ne me laisse pas comme un con, je demande pas à ce qu'on devienne proches, je demande pas à ce qu'il m'apprécie de suite, je veux juste qu'il souhaite apprendre à me connaître même s'il désire un peu de temps pour digérer la nouvelle. Alors s'il te plaît, me rejette pas. lui disais-je d'une voix plus calme qu'auparavant.

Je ne me souciais pas d’avoir l’air malpoli, froid, dur ou que sais-je encore. J’étais sous le choc et en cet instant, je n’arrivais à penser à rien si ce n’est cette sensation de vide intense. J’avais l’impression que le sol était en train de se dérober sous moi, le sentiment que j’étais en train de tomber, de m’enfoncer dans un puits sans fond et j’avais juste besoin de sortir. Je me foutais de mon cours, au pire j’avais une excuse béton. J’aurais bien aimé voir ce que le prof aurait à répondre à « je viens de voir débarquer mon frère jumeau, car oui j’ai un frère jumeau car ma mère a cocu mon père il y a vingt-cinq ans, mais hé, c’est même pas mon père sauf qu’elle m’a fait croire que si, en fait mon père a élevé mon frère jumeau dans un coin et personne a été foutu de me prévenir avant aujourd’hui ». Il fallait que ce soit ce frère dont je ne connaissais pas l’existence quelques instants plus tôt qui me l’apprenne et au delà de la sensation de tomber, je me sentais trahi. J’en voulais à ma mère, à ce père que je connaissais pas et le monde entier me filait la nausée. « Je comprends que ça te choque .. J'ai eu la même réaction que toi. » Il m'avait suivi alors que je prenais d'un bon pas (quoiqu'un peu chancelant) la direction de la sortie. « Mais j'ai décidé de changer de vie, de quitter l'appartement de mon père, de changer de ville, d’université, j'ai laissé mes amis pour venir te rencontrer .. Pour connaître mon frère et ma mère. » Je m'étrangla presque lorsqu'un rire roc franchit périlleusement mes lèvres. Au final, ça avait plus l'air d'un douloureux hoquet. La pensée de ma mère... Elle me répugnait, j'étais furieux contre elle. « Alors s'il te plaît, me rejette pas. » Quelque chose dans ces mots ou dans la façon dont il les prononça m'arrêta net. Je me retourna lentement, avec le sentiment d'être aussi vulnérable qu'un gosse de six ans. J'avais pas ressenti ça... Même quand j'avais effectivement six ans, je ressentais pas ça. « C'est pas mon intention, mais je... Je me sens tellement... » J'arrivais pas à trouver des mots. « Trahi. Je comprend pas pourquoi j'apprend ça part toi. Je comprend pas comment elle a pu me faire ça » je parlais de ma (notre) mère, bien sûr. Je sentis mon regard se faire légèrement vitreux et je serra les dents pour ne pas me laisser aller plus que ça. Pas maintenant, pas ici.

Je comprenais son désarroi, cependant j'étais soulagé qu'il n'ait pas pensé à me rejeter, tous mes efforts seraient partis en poussières sinon. Il m'expliqua qu'il ne se sentait pas bien à cause de cela et surtout à cause du secret que notre mère a gardé pour elle, j'ai ressenti la même chose lorsque j'ai appris la nouvelle mais à propos de notre père, je n'ai pas compris pourquoi il me cachait la vérité. Je l'ai appris il y a seulement quelques mois en tombant sur des photos de toi .. L'explication que j'ai eu, c'est qu'ils voulaient soit disant nous protéger. Lui expliquais-je en évitant son regard, c'est trop difficile, je pense que de toute ma vie je n'ai jamais vécu quelque chose d'aussi intense et dur qu'aujourd'hui. Je suis désolé que tu l'ais appris de cette façon. disais-je à propos de nous, de la vérité. Je ne connais pas très bien sa vie, mais sur la photo il semblait être avec notre mère, un homme plus âgé et d'autres enfants, j'imagine qu'il doit avoir une grande famille et par conséquent quelqu'un ayant eu le rôle d'un père pour lui, moi je n'ai jamais eu personne pour prendre le rôle de la mère qui ne m'a jamais élevé et pourtant malgré ça, j'ai envie de rencontrer la femme qui m'a abandonné le jour de ma naissance. Si tu veux que j'te laisse tranquille je comprendrais .. J'peux te laisser mon numéro et tu m'appelles quand tu seras prêt .. C'est toi qui vois. lui expliquais-je en levant mon regard vers le sien .. C'est fou cette ressemblance, j'ai l'impression de voir mon reflet. Dans tous les cas de figures je n'ai aucune envie de lui imposé quelque chose qu'il ne veut pas faire, j'suis prêt à attendre si j'ai la promesse qu'on se reverra quand il se sentira prêt pour affronter la réalité.

J'étais partagé entre mon envie d'appeler ma mère pour avoir des informations sur tout ça et mon autre envie fulgurante de ne plus être confronté à elle durant une longue période, le temps que je digère tout ça en admettant que je puisse y arriver un jour, ce qui n'était pas gagné. Pour l'heure, j'avais l'impression qu'on m'avait enfoncé un couteau dans le dos. Je n'avais pas une relation hyper complice avec mon père, mais ça restait mon père et j'avais mon frère et ma soeur et tout à coup, mes souvenirs étaient pourris par cette vérité sortie de nulle part. « Je l'ai appris il y a seulement quelques mois en tombant sur des photos de toi .. L'explication que j'ai eu, c'est qu'ils voulaient soit disant nous protéger. » Je secoua la tête, un sourire tristement blessé et moqueur tout à la fois venant étirer mon visage. « Ton père peut-être » j'avais du mal à dire mon père, ça ne semblait pas... Naturel. Avoir appris son existence il y a quelques minutes n'aidait bien sûr pas. « Mais en ce qui concerne mes parents, enfin notre mère, j'en doute. Ils ont surtout cherchés à se protéger eux même, maman... » Je me mordis la lèvre. « Le regard des autres compte beaucoup pour elle. » Ca me paraissait furieusement ironique maintenant. « Je suis désolé que tu l'ais appris de cette façon. » J'hocha la tête, mon coeur me semblant peser trois tonnes dans ma poitrine. Je respirais nettement mieux maintenant que nous étions proches de l'extérieur, mais j'avais toujours le sentiment qu'on m'avait arraché quelque chose. Je me sentais démunis, vulnérable et je détestais ça. « Si tu veux que j'te laisse tranquille je comprendrais .. J'peux te laisser mon numéro et tu m'appelles quand tu seras prêt .. C'est toi qui vois. » J'étais toujours tourné vers lui. Ca me déstabilisait qu'on se tienne ainsi face à face. Nous étions vraiment... Identiques. C'était du délire. Mais en dépit de ma peine, de ce sentiment de trahison, je demeurais curieux. Il pouvait me parler de mon père et puis de lui et de toute façon je ne me sentais pas prêt à appeler ma mère et je me voyais mal repartir en cours, donc... « Je suis désolé d'avoir été assez rude c'est juste... Enfin, tu vois. On peut discuter, j'ai envie d'en apprendre plus et puis t'es forcément curieux aussi et c'est clair que ça va être bizarre, mais on peut y aller doucement. Autour d'un café, peut-être ? » Le café, ça me ferait du bien.

J'eus une légèrement grimace quand il me fit comprendre que notre mère tenait beaucoup à son image et ce que pensais les gens d'elle, en réalité je ne sais pas pourquoi nos parents ont fait ça et je pense que j'ai pas envie de le savoir, tout ce qui compte, c'est qu'on rattrape d'une façon ou d'une autre les années qu'on m'a prise avec la moitié de ma famille. Au final peu importe leurs raisons .. Ça m'est égal tant que j'peux faire ta connaissance, mieux faut tard que jamais. Disais-je, même si c'est vrai que lorsque j'ai appris la nouvelle, j'étais très en colère contre notre paternel et au fond de moi j'espère que notre mère ne va pas me rejeter et refuser de faire ma connaissance, mais au moins grâce à Gideon je ne regrette pas d'avoir changé de vie pour le rencontrer, je ne dis pas qu'on va devenir les meilleurs potes du monde, mais comme il vient tout juste de me le proposer après s'être excusé d'avoir été aussi rude, on va apprendre à se connaître autour d'un café et rien que ça, ça me fait grandement plaisir. Ne t'inquiète pas, je pense être le mieux placé pour comprendre, quant au café ça me ferait vraiment plaisir .. Bon sécher mon premier cours à Harvard c'est pas la meilleure entrée en la matière qui soit, mais c'est pour une bonne raison. disais-je en rigolant légèrement, mais je pense que l'excuse 'je viens de rencontrer mon frère jumeau' passera crème devant le prof de sport, du moins je l'espère. Je commençais à suivre Gideon, ne connaissant pas encore très bien la ville et ses lieux, je préfère le suivre, mais je baissais tout de même le regard au sol tout en reprenant la parole. Merci en tout cas. disais-je presque en murmurant, avant de lever de nouveau mon regard vers le sien. Tu aurais eu toutes les raisons du monde de m'envoyer chier, mais tu ne l'as pas fait .. Donc merci. Lui disais-je le plus sincèrement du monde, me faire rejeter par mon frère, c'est la plus grosse des craintes que j'avais.