Adrilow ✗ Blame it on the goose

blame it on goose
— harlow

Le vendredi soir, c'était clairement le meilleur moment pour sortir. Pour boire, faire la fête, profiter. Je bossais à l'université, je loupais aucun cours et j'étais crevé parce que je n'avais pas l'habitude. Mais j'avais pas le choix si je voulais rester à Harvard, alors je le faisais car je ne voulais pas être viré. Mais ce soir, je pouvais enfin lâcher prise de toute la semaine, arrêter de penser et juste profiter au maximum. Alors je me préparais et je partais directement le bar où mon pote m'attendait. J'étais légèrement en retard et encore, j'avais fait un effort. Il était déjà là et je le rejoignais, pour m'asseoir avec lui. « Et oui, le plus beau est arrivé ! » disais-je en riant. Mon narcissisme me tuera un jour, vraiment. Il ne manquait pas de préciser qu'il m'avait attendu pour boire, un miracle très certainement. « Je suis touché au plus profond de mon petit coeur. » rétorquais-je avec un petit sourire. En vrai, j'étais content qu'il n'ait pas commencé à boire sans moi. Je ne savais pas dans le cas inverse si je l'aurais attendu étant donné l'amour fou que j'avais pour l'alcool. On commandait nos boissons et je reprenais la parole. « Alors dis-moi, que se passe-t-il dans ta vie en ce moment ? » demandais-je curieux. Je voulais toujours tout savoir, j'étais pire qu'une fille sur ce point-là.

blame it on goose
— harlow

Je savais d'avance que j'allais passer une bonne soirée avec Harlow, c'était obligatoire. On se ressemblait tellement, on ne pouvait qu'être biens. On commandait un verre et une fois le verre en face de moi, je buvais directement. Mon dieu, l'alcool m'avait manqué après plusieurs jours sans boire. Je dirais pas que je suis un alcoolique, j'étais juste un mather dans l'âme qui aimait les bonnes choses de la vie. Tout simplement. J'écoutais Harlow me répondre et je restais perplexe. Je pensais pas que sa vie était autant partie en steack en si peu de temps. En réalité, je partais un mois et demi d'Harvard et j'avais l'impression que tout avait changé ici. C'était dingue. « T'as pas pensé à bosser pour pas redoubler ? » le taquinais-je un petit sourire aux lèvres. Je savais qu'il s'en foutait des cours et je le comprenais j'étais comme lui avant. Maintenant, je n'avais juste pas le choix. « Comment ça se fait que tu n'as plus le permis ? » demandais-je en fronçant les sourcils, avant de reprendre. « Au pire, ta cavalière t'emmènera au bal, vous casserez les codes. » rajoutais-je en riant. Ce serait super étrange mais bon, pourquoi pas, c'était pas comme s'ils avaient vraiment le choix pour le coup et il n'allait pas rater le bal pour ça. Je ne disais rien concernant Veïa pour l'instant, c'était un sujet sensible, j'allais peut-être attendre qu'il y ait quelques verres en plus dans l'sang pour entamer ça.

blame it on goose
— harlow

Je savais que la fac et lui, ça faisait deux. Il était là, mais au fond, il s'en foutait. Je me demandais d'ailleurs comment il avait fait pour ne pas encore se faire virer. Il était doué, on allait pas se mentir. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire à ses paroles. « C'est vrai que dormir est bien plus important que les cours ! » rétorquais-je en haussant les épaules. J'étais comme lui avant, je dormais aussi en cours, je m'en foutais totalement. Cette époque me manquait un peu quand j'y pensais. Je me demandais ensuite comment il avait fait pour perdre son permis, je n'étais pas du tout au courant et ça craignait. Si je perdais mon permis, je serais clairement dégoûté ! Je me disais que je devais avoir une bonne étoile au-dessus de la tête, parce qu'avec toutes les conneries que je faisais en voiture, j'aurais déjà dû le perdre et plus d'une fois. « Ah ouais quand même ! J'espère que tu pourras le repasser vite quand même, ça fait plusieurs mois déjà, ça devrait aller. » disais-je en soupirant, buvant une gorgée de mon verre. C'était chaud, je me demandais ce qui avait bien pu le mettre dans un tel état, ça ne devait pas être que l'alcool. Mais je ne préférais pas lui demander, c'était peut-être pas une bonne idée. « Je suis sûr que tu serais sexy en robe, avec un peu d'alcool dans le sang, je pourrais te draguer. » m'exclamais-je en riant. Je déconnais évidemment, je n'étais pas prêt à changer de bord, mais alors vraaaaiment pas.

blame it on goose
— harlow

Je savais pas comment je ferais si je n'avais pas le permis. Cela me changeait la vie, je pouvais aller où je voulais quand je le voulais, je faisais ce que je voulais, si je le perdais, je déprimerais vraiment. Enfin, si je le perdais, je serais le genre de mecs qui continuerait de conduire même sans, alors bon. « Tiens toi au carreau, et tu auras ton permis rapidement ! » Bon, c'était clairement plus facile à dire qu'à faire, mais s'il le voulait vraiment, s'il voulait pas rester bloqué à Boston pendant les deux mois de l'été, alors c'était clairement le mieux pour lui. Puis, on parlait ensuite du bal, parce que les sujets de conversation de ce moment, c'était le bal, bien évidemment. Je sortais une petite blague, parce que j'étais comme ça et surtout parce que c'était beaucoup trop tentant. Elle était facile, mais bon. « Oh que oui, je pense que je vais rester avec les filles quand même, hein ! » disais-je en souriant. Et c'est alors qui me demandait qui était ma cavalière. Et c'est là que je me rendais compte que je ne lui avais même pas demandé le nom de la sienne. « Agathe, je sais pas si tu connais les jumelles Thomspers ? » demandais-je en buvant une gorgée de mon verre. En général, on savait qui c'était, deux bombes blondes comme ça, c'était difficile de les rater. « Et toi, qui est l'heureuse élue ? » demandais-je en souriant.

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— harlow

Il me tardait que le soir du bal arrive. J'étais impatient d'y aller accompagné d'Agathe. J'étais impatient de m'amuser et de danser pour fêter la fin de l'année. Parce que très clairement, cela voulait dire que la fin de l'année approchait, donc que les vacances approchaient, donc que j'allais pouvoir recommencer à sortir tout les soirs sans exceptions. Et ça, c'était génial. Je n'en pouvais plus d'attendre ce moment-là. Je lui parlais alors de ma cavalière, me demandant s'il la connaissait. Mais ça n'avait pas l'air d'être le cas. « Je comprends, j'avais dû mal au début ! Mais bon, après avoir vécu un an avec l'une des jumelles, tu arrives à savoir laquelle est la bonne. » disais-je en riant. Je connaissais toutes les mimiques de Maxine, sa façon de parler, de s'habiller, de se comporter. Après plus d'un an de colocation, ça n'était pas compliqué. Puis elles étaient peut-être identiques physiquement, mais alors mentalement c'était le jour et la nuit. Je le regardais avec un large sourire quand il me parlait de sa cavalière. « Ah ouuuuuuuais, le mec déconne plus ! » m'exclamais-je en riant. Ma vice-présidente, il fallait le faire quand même. Je ne savais même pas qu'il la connaissait mais ça ne m'étonnait pas, ils allaient bien ensemble au fond. « Si j'étais pas aussi narcissique, je pourrais dire que vous pourriez être les plus beaux de la soirée. » disais-je en buvant une gorgée de mon verre avant de reprendre. « Malheureusement, je suis narcissique. » rajoutais-je en riant.