Jordan ► It's a funny Breakfast... Or not.

It's a funny Breakfast... Or not.

Qui dit hôtel, dit petite déjeuner fournit dans le paiement, alors je comptais bien en profiter chaque jour de cette semaine, surtout que j'avais pu constater la veille qu'il y avait une belle diversité de mets, sucré comme salé, alors il y en avait pour tout les goûts. La Lowell n'avait vraiment pas prit le pire hotel qui soit, que du contraire ! Alors ouais, je me faisais une joie ce matin aussi de rappliquer dans le restaurant de l'hôtel. Sauf qu'en entrant dans celui-ci un soupire franchit rapidement mes lèvres en voyant la file... Trop de mode... Putain, heureusement que j'ai pas attendu d'avoir trop faim pour descendre sinon, je serais pas dans la merde, je serais probablement mort de faim avant d'arriver près du premier croissant... Enfin, j'inspire alors profondément pour prendre mon courage à deux mains, sans jeu de mot pourri étant donné mon plâtre toujours présent à mon bras gauche, et ainsi m'avancer vers la fin de la file et y prendre place. Je ne prêtes pas réellement attentions aux personnes qui m'entoure, jusqu'à entendre sa voix, je sais pas pourquoi elle vient de parler, peut-être qu'elle est au téléphone ou qu'elle a interpellé quelqu'un ? J'en sais trop rien, mais voilà, je tourne la tête et je m'apperçois que juste à côté de moi, se trouve Jordan... Mon enthousiasme pour ce petit déjeuner est clairement entrain de descendre en flèche là... Je soupire une nouvelle fois en la regardant. "T'aurais genre pas pu venir plus tard toi ?" Ne puis-je alors m'empêcher d'être cinglant avec elle.

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New york. J'pouvais pas m'empêcher d'être complètement excitée à l'idée d'être là. Mon dieu, y avait tellement de chose à faire ici. Et j'savais par avance que j'allais partir explorer toute la ville quitte à mourir de fatigue à la fin de la journée. Parce que gosh, moi qui ne voyageait jamais même dans mon propre pays, j'avais juste l'impression de vivre un rêve à ce moment précis. Le sourire aux lèvres, j'avais quitté le lit en quelques secondes mettant une vitesse impressionnante à me préparer. Disons que j'étais pas le genre de fille à rester des heures dans la salle de bain, ce qui était plutôt arrangeant pour ne pas perdre un tas d'heures précieuse. Descendant les marches de l'hôtel en toute rapidité pour débarquer à la salle commune, j'récupérais de quoi prendre un petit déjeuner copieux plaisantant avec quelques Lowell déjà présent. Du moins, jusqu'à ce que cette voix en particulier vienne taper en plein dans mon humeur. Ah ouais, Jaysaël. Soupir. Forcément qu'il était du voyage et fallait que je tombe sur lui. Poussant un soupir, je finissais par le regarder, un petit sourire au coin des lèvres. Tu t'es levé du mauvais pied ? Ca valait le coup de demander même si au fond, tu savais qu'il était tout le temps comme ça avec toi sans que tu ne comprennes vraiment quel était son problème. Tu devrais prendre des carottes, paraît que ça rend aimable. J'dis ça j'dis rien mais ça pourrais te faire bien.

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Alors que je viens de voir le visage trop souriant de Jordan, mon enthousiasme pour cette journée s'effondre un peu plus. Toisant la jeune femme du regard, je la provoque un peu et elle ne manque pas de répartie pour le coup. Moi ? Me lever du pieds gauche ? C'est une belle provocation dans le sens où j'ai toujours quelque soucis avec ma jambe gauche à cause de la blessure de janvier et du voyage au Chili. "Non, ça serait que ça, ma journée serait bien meilleure. J'ai eu le malheur de voir ta tête, c'est bien pire." Lui rétorquais-je calmement alors qu'elle me propose de manger des carottes pour être bien plus aimable avec elle, sauf que ça, c'est juste pas possible. Cette fille m'horripile au plus haut point à cause de sa façon à toujours sourire, à faire genre la vie est belle et rose en permanence... Je lève alors les yeux aux ciels. "Et toi, il serait temps que tu redescendes un peu sur terre, parce qu'a croire tout ses boniments..." Je la fixe alors, plantant mon regard dans le sien. "Ou bien que tu grandisses un peu. T'es encore du genre à croire au prince charmant sur son noble destrier c'est ça ?" Je cherche à l'atteindre, parce que je la trouve trop joyeuse, faut qu'elle arrête de croire à son mode de bisounours et dans un sens, l'attaquer comme ça est un moyen que j'ai trouvé pour tenter de lui faire perdre sa bonne humeur...

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Je ne comprenais pas son acharnement à vrai dire. Le Winthrop, je ne le connaissais pas plus que ça, on avait jamais réellement fait connaissance et pourtant, à chaque fois qu'il me croisait, il ne pouvait s'empêcher de se montrer dès plus désagréable. Pourtant, j'étais certaine de ne lui avoir jamais rien fait. Come on, j'étais Jordan, j'pourrais même pas me montrer méchante avec une mouche, comment est ce que j'aurais pu faire quoi que ce soit de mal envers lui ? Alors non, je comprenais pas mais c'était à chaque fois la même rengaine. Il m'attaquait inlassablement et je résistais du mieux que je pouvais aux piques qu'il pouvait lancer. Ferme les yeux, qu'est ce que tu veux que je te dise. Si ma tête lui posait problème, si c'était tellement affreux de me voir, il pouvait tout simplement ne pas regarder. Puis mince, c'était quoi son souci à lui ? C'est quoi ton souci en fait ? Non mais est ce qu'il allait un jour m'expliquer ? Parce que c'était agaçant, ça me fatiguais et de toute manière, je détestais me battre avec les autres. Même si je croyais au prince charmant qu'est ce que ça pourrait bien te faire ? Ouais, en quoi ça le regardait tout ça ? Si j'avais envie de vivre dans le monde paradisiaque que j'avais pu créer dans ma tête, en soit, c'était mon souci. J'avais bien le droit de me créer toutes les illusions que je voulais au vu de ma situation, personne ne pouvait m'enlever ça. Et j'voulais juste comprendre pourquoi est ce qu'il éprouvait autant de "haine" envers moi.

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Un rire moqueur franchit mes lèvres. "Ouais, le plus simple serait que tu disparaisse parce que même en fermant les yeux, j'entendrais toujours ta voix et ton putain de rire. Alors non, je fermerais pas les yeux. T'as pas plutôt envie de te casser ? Genre là tout de suite au lieu de me pourrir encore la journée ?" Parce que ouais, à mes yeux, c'est ce qu'elle faisait, alors que moi, je galérais à faire mine d'aller bien, voir la miss sourire encore et toujours aux éclats, j'en pouvais plus genre sa vie elle est trop parfaite, trop génial. A se demande si elle a déjà pleurer dans sa vie de petite princesse pourrie gâtée probablement. Je la dévisage donc alors qu'elle me demande ce que j'ai contre elle. Je fronce les sourcils. "Mais t'es con ma parole. Avec tout ce que je t'ai déjà dit, t'as toujours pas pigé ce que je te reprochais ? T'es vraiment pire que je pouvais bien le penser jusque là." Je vais peut-être trop loin avec elle dans mes propos, mais je n'ai plus envie de voir son maudit sourire, d'entendre ses éclats de rire si horripilant. Tout dans cette jeune femme m'énerve. "ça ferait que je pourrais encore plus me foutre de toi, parce que t'es encore plus naive que je le pense. Sérieux, t'y crois ?" Moqueur ? Ouais complètement, avec elle, je suis réellement tout ce que je déteste, mais en même temps, elle la cherché à vouloir jouer les bisounours, à faire tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil... Chose que je ne peux plus supporter avec toutes les galères que j'ai depuis décembre dernier.

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Non mais parce que ce n'était clairement pas normal qu'une personne nous déteste autant quand on avait rien fait pas vrai ? Et si jamais j'avais un jour fait la moindre petite chose à son encontre, je voulais au moins savoir. Parce que ça me perturbais au fond. Je cherchais pas à ce que les gens m'aiment, mon cercle d'amis étaient d'ailleurs très restreint mais ce n'était pas pour autant que je voulais qu'on me déteste et ouais, ça me faisait de la peine de le voir m'attaquer de la sorte sans que je ne sache réellement pourquoi. T'as vraiment un souci tu sais ? C'est pas normal d'être aussi méchant avec les autres et de toute manière, j'ai totalement le droit d'être ici. J'suis une Lowell, j'ai définitivement plus ma place que toi. Mon dieu mais pourquoi avoir choisi les Winthrop en fait ? Non mais parce que je sentais qu'il allait faire de tout ce voyage un calvaire en m'attaquant à chaque fois que je serais dans les parages et ça, j'savais pas si je pourrais le supporter. Ca doit être ça, j'suis totalement stupide. La mine renfrognée, je détournais le regard inspirant lentement. J'savais qu'il essayait de me faire craquer et je ne voulais pas lui donner la satisfaction de me mettre à pleurer devant lui. Parce que dans ce cas là, il aurait tout gagné et c'était hors de question. Non j'y crois pas. J'sais même pas pourquoi tu penses ça et en fait, je m'en fiche. Mais tu devrais penser à apprendre la politesse en fait parce que t'en manques cruellement. Et maintenant, fous moi la paix. Ca serait sympa.

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Je rigole un peu à ses propos en les entendants. "OH... Tu te donnes beaucoup de valeur en plus. T'es du genre précieuse ? Ou pas du tout ?" Ouais, même si je la cherche, même si je la provoque sans cesse, je cherche à en savoir plus sur elle, parce que NON, c'est juste pas possible que tout soit rose pour elle. Elle ne peut pas ne jamais avoir souffert de sa vie, ne jamais avoir pleurer ou même déprimé un tout petit peu. Alors ouais, je veux savoir, je fouine en l'attaquant parce que c'est la meilleure technique, parce que les gens quand ils sont énervés ils disent plus vites la vérité, ils n'ont plus réellement de filtres et tout ce qu'ils pensent franchit la barrière de leurs lèvres et c'est exactement ce que j'essaie de faire avec elle, de briser son masque, ses mensonges de petit poney et de bisounours. Parce que je n'en peux plus de la voir si radieuse, si positive. Je refuse de croire tout simplement que sa vie peut être si bien que ça. C'est juste pas possible. Je l'applaudis alors un peu. "Au moins, tu le reconnais, c'est un bon début." Je souris, plus moqueur que jamais. Je suis réellement ignoble avec elle, mais elle le cherche en permanence. "Je vois pas pourquoi je serais poli avec toi tu vois. T'as rien qui me donne envie d'avoir tes bonnes grâces. Tout en toi est détestable alors non, je vais pas m'amuser à être tout gentil tout mignon avec toi, parce que toi, t'es du genre à être comme ça."

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Ouais, en fait c'était la seule chose que je voulais. Qu'il me lâche. Parce que c'était lui qui venait de lancer les hostilités et si je pouvais potentiellement avancer en sachant qu'il ne pouvait pas me blairer, il pouvait au moins faire l'effort d'arrêter de m'envoyer ses piques assassinent. Ouais c'est ça. Une princesse, une reine, l'impératrice même si tu veux. Lâche moi. En réalité, j'étais absolument pas dans l'optique de me mettre au dessus des autres. J'avais une estime de moi plutôt faible et la capacité à me dénigrer plus vite que la lumière mais là, je ne voulais pas lui donner encore plus de raison de m'attaquer. Et hop, une autre remarque. J'en pouvais plus, clairement. C'était la première fois depuis des années que je n'avais pas été aussi en colère à vrai dire. Oh, alors je suis détestable parce que je suis sympa ? Leul. C'était clairement ce qu'il venait d'insinuer en fait. T'as du mal à supporter les gens heureux c'est ça ? Bah quoi, t'as eu une pauvre petite vie, t'es malheureux et comme y a rien qui va chez toi tu persécutes les autres dans l'espoir de te sentir mieux ? C'était quand même dingue en fait. Et j'explosais littéralement parce que je pouvais plus supporter toute la haine qu'il m'envoyait depuis que j'étais entrée dans la pièce. Ouais, la vie elle est pourri. Sauf que y a des gens qui tentent d'avancer quand même malgré ça et t'sais quoi, j'continuerais à te foutre mon sourire en pleine tronche tout les jours juste pour te rappeler que contrairement à toi, j'cherche pas à propager le malheur partout. Allez dans tes dents. Et puis pour une fois que j'étais lancée, je continuais. Il s'passe quoi ? La meuf de tes rêves t'as foutu un vent ? Y a des choses bien plus grave que tes misères à trois balles tu vois. MOI je vais mourir parce que moi j'ai des réels souci ok ? J'suis malade et j'aurais jamais de greffe parce que c'est comme ça la vie, c'est de la merde. Alors ouais j'vais crever et pourtant j'fais chier personne alors tu sais quoi ? VA TE FAIRE. C'était clair au moins.

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Je rigole quand elle répond à ma provocation, qu'elle commence à craquer en parlant de son pseudo-rang. On sait tout les deux que c'est faux, juste qu'elle répond à mes propos avec énervement et ça, ça me plait. La regardant, les bras croisé, un sourire en coin, je l'écoute ? "Oh rien que ça ? J'pensais que t'allait te prendre pour la reine du monde ou encore pour miss Univers." Quoi ? je devrais arrêter ? Mais pourquoi ? On est en si bon chemin ! J'ai enfin réussi à lui retirer cet horrible sourire des lèvres et ça, ça me plait clairement ! Je l'écoute alors réagit à mes précédent propos et je décroise les bras, mes mains se heurtant trois fois pour un petit applaudissement. "Mais ma parole, c'est que tu t'es découvert un cerveau à l'instant ! Faut faire une croire au calendrier !" Si elle ne me déteste pas encore, c'est entrain de se faire il me semble, parce que je pousse le bouchon assez loin là. Je continue de la provoquer, à la pousser à bout et je vois bien, je le sens bien qu'elle craque pour de bon. Elle m'attaque alors et j'hausse un sourcil ? "C'est tout ? Tu ne peux pas mieux faire ?" Si elle pensait réellement m'atteindre avec ces petits reproches, elle était très loin d'y arriver, parce que j'étais bien pire moi-même alors non, elle ne risquait pas de me faire réellement m'énerver comme ça. En fait, je reste juste impassible, mon sourire s'étant quand bien même estompé. Et puis elle crache le morceau, sur le pourquoi de son attitude et là, je ne peux qu'être satisfait. "Et bien, tu vois, quand tu veux !" Ouais, je la félicite comme on pourrait le faire avec un enfant. "t'as enfin cracher le morceau ! J'me doutais bien que tout était pas si rose dans ta petite vie de pseudo-princesse, alors je voulais savoir, comprendre." J'avais réussi à avoir ce que je voulais au final, donc je pouvais me détourner d'elle maintenant, parce que non, je n'allais pas avoir soudainement un élan de pitié pour elle parce qu'elle me disait qu'elle allait mourir parce qu'elle n'aurait pas de greffe. Ok, c'est tragique, mais il n'y a pas quelle dans cette situation. Insensible ? Probablement un peu sur le coup, mais en même temps je me rendais bien compte que changer d'attitude maintenant avec elle, ça servirait à rien.

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La colère, c'était pas mon truc. Du moins, plus maintenant. J'avais passé la majeur partie de mon enfance à être en colère contre tout et tout le monde et ce stade, je l'avais dépassé. Mais je ne pouvais pas rester de marbre face à une personne comme lui. La méchanceté était sûrement le trait de caractère qui le définissait le mieux et j'étais fatiguée de subir ses piques incessantes visant seulement me mettre plus bas que terre. Et peut être bien qu'hurler de la sorte ne faisait rien d'autre que m'abaisser à son niveau mais j'étais humaine. Je pouvais bien faire preuve de tout l'optimisme que je voulais, je n'étais quand même pas d'accord pour supporter des attaques encore et toujours. Mon taux de tolérance était juste beaucoup plus élevé que chez la majorité des personnes. Là, je disais stop. Et agir comme une personne normale, ça ne te traverses pas l'esprit ? Quand on avait des questions, quand on voulait réellement une réponse à un sujet, on demandait juste. Pousser les autres à bout psychologiquement, ça relevait du sadisme et je refusais d'être encore et toujours sa victime. Le pire dans tout ça ? Le voir tourner le dos. Savoir qu'il avait gagné, qu'il avait réussi à me pousser à l'extrême et le voir jubiler de sa victoire. Y avait rien d'amusant là dedans, il n'avait pas le droit de se sentir fier de cette situation. T'es pas croyable en fait que je lançais d'un ton sec, l'air furieux. Y avait pas de but à tes actions, c'était juste du.. T'es d'un pathétique en fait. Tu peux pas t'étonner d'avoir une vie à chier quand t'es aussi pitoyable que ça. J'sais pas ce qui te rends si en colère, ce qu'il y a d'aussi affreux mais tu le mérites. Oh ouais, tu mérites d'être malheureux. Tu mérites tout ce que tu vis Jaysaël parce que t'as aucun respect avec les autres et piétiner ceux qui arrivent à s'en sortir, c'est d'un misérable.

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