don't kill me please (leeviel)

don't kill me
— leevy

A peine revenu à Harvard, je reprenais mes petites habitudes. Le Royale, c'était clairement l'endroit où je passais le plus de temps au monde avant. Alors j'y retournais évidemment, avec quelques amis. Je buvais quelques verres, draguant quelques filles, je m'amusais tout simplement. Mes amis partaient danser mais je restais au bar, mon verre en main je regardais un peu qui se trouvait par là. Je voulais voir s'il y avait des gens que je connaissais. Et mon regard s'arrêtait sur une belle blonde que je reconnaîtrais toujours. Je fronçais directement les sourcils en voyant un homme, ses mains posés sur les hanches de Leevy. Je soufflais un bon coup, me disant que je ne devais pas y aller. Elle n'était pas encore au courant que j'étais revenu, j'avais peur de la voir, j'appréhendais sa réaction même si j'étais parti pour elle au fond. Mais elle allait me tuer si j'débarquais du jour au lendemain en remballant un mec qu'elle était en train de draguer, non ? Sauf que plus je regardais, plus je sentais mon sang bouillir. Non, je ne pouvais pas rester là et regarder. Je finissais mon verre cul sec et je me levais, me dirigeant vers eux. Une fois assez proche, j'attrapais le bras de Leevy. « Excuse-moi mec, mais je te l'emprunte. » lâchais-je simplement en la tirant, sans lui laisser le temps de vraiment comprendre ce qu'il se passait, l'éloignant de ce mec. « Tu peux me tuer maintenant. » disais-je simplement, un léger sourire aux lèvres. En réalité, j'étais nerveux, mais je ne le montrais pas.

Ce soir je n'avais rien de spécial à faire, aucun enfant à garder, aucun travail à m'occuper alors c'était une soirée que pour moi. J'hésitais un peu à rester flemmarder devant un film mais je me disais que j'étais encore jeune et je voulais pas manquer quelque chose de fou qu'il pourrait peut-être se passer ce soir, m'enfin ce n'était qu'une supposition. Je m'étais alors faite belle comme d'habitude en enfilant une jolie robe, des talons et hop direction le royale une boîte que je côtoyais si souvent. Une fois présente je buvais quelques verres pour bien commencer les choses puis je finissais dans les bras d'un homme sympa sur la piste de danse, en sois il était mignon mais je pensais qu'à danser et m'amuser sur le moment. Je fronçais ensuite mes sourcils en me sentant tirer par un bras pour m'éloigner de celui avec qui je dansais. Et là bam j'avais Adriel devant moi, je pense que les battements de mon coeur pouvait à ce moment prouver à quel point je m'attendais pas à le voir. J'étais envahie par la colère, la tristesse et le petit bonheur que je ne voudrais pas avouer de le revoir. Mais en fait y'avait qu'une seule chose que je voulais c'était bien de le gifler et c'est exactement ce que je venais de faire, faut croire que la colère était la plus forte de mes émotions pour l'instant. « Ça c'est pour avoir pu penser qu'une lettre était mieux que de se comporter comme quelqu'un de courageux en affrontant les choses comme il me l'avait promis. » Dis-je en m'énervent, bon bah voilà Adriel ou l'homme qui peut me mettre dans une rage pas possible juste en se montrant alors que tout allait bien.

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— leevy

J'avais prévu de passer une petite soirée tranquille, sans soucis, juste de l'alcool, de la danse et des filles. Sauf que j'aurais pu me douter que je risquais de croiser Leevy. Elle passait beaucoup de temps ici, comme moi. Alors maintenant, j'avais deux options. Soit je faisais comme si je ne la voyais pas, soit je l'affrontais. Evidemment, je choisissais la deuxième option en voyant ce mec un peu trop proche à mon goût d'elle. Je l'attrapais pour la tirer hors de la piste et je la lâchais ensuite rapidement car je savais que je risquais de prendre cher. Malheureusement. Et justement, je me prenais une jolie gifle. Et putain, elle avait vraiment de la force. Je posais ma main sur ma joue, affichant une grimace et écoutant ses paroles. « Je t'affronte maintenant, mieux vaut tard que jamais. » rétorquais-je en l'observant. Je risquais de m'en prendre une deuxième si je continuais dans cette optique et ce n'était pas une bonne idée. « Je suis désolée Leevy, mais tu sais que j'ai fait ça pour toi, pour ton fils. Tu peux clairement pas m'en vouloir d'avoir voulu lui sauver la vie et sauver la mienne, en passant. » rajoutais-je en soupirant. J'avais quand même vraiment le don pour me foutre dans des situations de merde, j'étais le roi pour ça.

Je passais une assez bonne soirée, j'avais bu plusieurs verres et je m'amusais bien dans les bras d'un bel inconnu alors oui je ne demandais rien de plus pour ce soir. Mais cette soirée changea totalement de tournure en voyant Adriel apparaître devant moi pour m'éloigner de l'homme avec qui j'étais, il faisait ça juste par jalousie ou il montre enfin qu'il est de retour ? J'étais envahie par des millions d'émotions en le voyant mais sur le coup la seule chose que j'avais envie de faire c'est de le faire regretter d'être partie comme ça du jour au lendemain alors que y'avait clairement le moyen qu'il ne le fasse pas. Bon j'étais aussi en colère vu que j'ai eu la haine pendant pratiquement tout le spring break en pensant que j'étais enceinte de cet imbécile mais ça il ne le savait pas. « C'est pas moi que t'es censé affronter mais ceux qui veulent ta peau. » Dis-je d'un soupire en levant mes yeux au ciel,oui j'étais agacée parce que quand j'ai abandonnée mon arme quand j'ai faillis le tuer le deal c'était de se battre ensemble pour éliminer le problème. « Si t'étais venue me voir avant de partir je t'aurais jamais laissé faire, que ça sois pour moi, pour Oscar ou n'importe qui. » Dis-je d'un gout assez amer, j'voulais pas rentrer dans les règlements de compte mais j'étais bien trop en colère pour ne rien dire. « En tout cas heureusement que j'suis passée par là ce soir, j'me demande bien combien de temps t'aurais mis pour venir me voir. » Dis-je d'un léger murmure contre son oreille pour ensuite voler le verre qu'il avait entre les mains et finalement m'éloigner avec un petit sourire, j'sais pas si je faisais ma garce avec lui parce que j'étais en colère mais bon si j'commençais à parler avec lui ça allait faire grosse scène de ménage dans la boite chose que je ne voulais pas forcement.  

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— leevy

J'allais encore passer une soirée compliquée, j'allais encore passer un mauvais moment. Parce que je venais de tomber sur Leevy, parce qu'elle me détestait d'être parti comme je l'avais fait du jour au lendemain. Et je la comprenais au fond, mais j'en avais marre de devoir me justifier auprès de tout le monde. J'avais fait un choix, je l'assumais totalement et c'était fait. Je ne pouvais pas revenir en arrière de toute façon. Malgré tout, je venais de me prendre une merveilleuse gifle dont je me souviendrais très certainement longtemps. Je ne répondais rien, effectivement je devais affronter ces mafieux. Mais sur le coup, je n'avais pas réfléchis et je m'étais dit que c'était le mieux, autant pour elle que pour moi. « Tu crois que c'est pour quoi si je ne suis pas venu te voir ? Je savais que tu m'empêcherais de vouloir faire ça ! J'avais pris ma décision et je ne voulais pas qu'on me fasse changer d'avis. » rétorquais-je en soupirant. J'étais doué pour faire souffrir les gens autour de moi. Finalement, je commençais à me dire que j'aurais peut-être mieux fait de ne jamais revenir et cela aurait été mieux pour tout le monde. Je le ferais la prochaine fois que je disparaîtrais pour sauver ma vie. Je levais les yeux au ciel à ses paroles, mais elle ne me laissait pas le temps de répondre, piquant mon verre et s'éloignant. Sérieusement ? On ne pique pas de l'alcool à un mather. Je la suivais rapidement et je me mettais devant elle, l'empêchant d'avancer et récupérant mon verre. « Je comptais venir te voir bientôt, j'attendais juste le bon moment. » disais-je en buvant mon verre cul sec avant de lui rendre. « Maintenant tu peux partir. » rajoutais-je en lui souriant. Si elle voulait jouer, on allait jouer.

Au fond je savais que j'allais vivre cette scène un jour ou un autre, pas que j'étais certaine qu'Adriel revienne mais je savais que j'allais le croiser à nouveau au moins une fois dans ma vie et là faut dire que c'était beaucoup plus tôt que je le pensais. C'était quand même un peu dérangeant vu que je passais une bonne soirée en dansant avec un homme, mais je savais qu'à partir de maintenant j'allais totalement être sous pression en sachant qu'Adriel était dans la même pièce que moi. Evidemment la première chose que je faisais c'était de lui mettre une gifle vu que c'était clairement mérité et y'avait pas meilleur façon de me défouler. « Ouais t'es qu'un égoïste c'est bien c'que je pensais. Mais juste, maintenant évite de me faire des belles déclarations d'amour pour ensuite te barrer le lendemain. » Dis-je assez froidement quand il me donna une explication que je trouvais assez débile. Bref j'étais blessée parce que ouais j'oubliais pas la façon dont il m'avait dit qu'il m'aimait pour ensuite coucher avec moi comme un sauvage et si y'avait que ça. Mais je sentais les nerfs me monter de plus en plus et j'étais tellement blasée de tout ça que je préférais fuir que faire face à la situation comme j'en avais l'habitude. Du coup je lui piquais son verre en lui faisant quand même une petite réflexion avant de partir. En m'éloignant je voyais le brun débarquer à nouveau face à moi, j'devais sûrement être trop débile en attendant un premier pas de sa pars mais non il était juste là pour boire son verre. Mon dieu qu'on me retienne ou j'vais faire un carnage là. « Le bon moment ? Ouais j'aurais eu le temps d'accoucher du gosse que je pensais avoir de toi si c'est ça. » De base j'crois que je voulais pas lui dire mais bon c'était juste pour prouver à quel point il m’emmerdait encore plus. « T'es clairement entrain de me provoquer là non ? Parce que j'suis pas les nanas avec qui tu t'amuses pour te foutre de leur gueule, l'oublie pas. » Ouais bon bah au final j'voulais me calmer et éviter les histoires mais c'était pas possible, pas pour une Leevy en colère en tout cas.

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— leevy

C'était la merde. Elle était énervée et elle n'avait pas l'air prête à se calmer. Alors je ne savais pas réellement quoi faire, j'essayais de me justifier, de m'expliquer, mais elle n'écoutait pas. Elle ne voulait pas écouter, elle ne voulait pas y croire. J'étais un connard, point barre. Je ne pensais pas que ça se passerait aussi mal, mais il fallait croire qu'entre Leevy et moi, ça ne serait jamais simple malheureusement.« Evite de vouloir me tuer, et je ne te ferais plus de déclarations d'amours. » rétorquais-je sèchement. Dis comme cela, on pourrait croire que j'avais fait cette déclaration juste pour sauver mon cul, mais c'était faux. Tout ce que je lui avais dit ce soir-là, je le pensais et je le penserais toute ma vie. Malheureusement, je ne savais pas si elle pourrait recommencer à me faire confiance sur le coup. Elle préférait fuir, dit donc, je déteignais sur elle ou quoi ? Mais je ne voulais pas que cette conversation s'arrête comme cela alors je la suivais, attrapant mon verre pour le boire cul sec. Mais là, tout s'écroulait. Accoucher ? Enfant ? De moi ? What ? Je ne disais plus rien sur le coup, je la regardais juste en étant totalement surpris. Je n'arrivais même plus à parler. C'était quoi ce bordel, ce putain de délire. De quoi est-ce qu'elle parlait ? Elle me faisait une mauvaise blague ? « Stop, tu vas te calmer deux minutes là ! » disais-je en essayant de rester le plus calme possible. J'avais plus envie qu'on s'engueule, j'avais plus envie qu'on se prenne la tête, j'avais juste envie de comprendre. « C'est quoi cette histoire d'enfant Leevy ? De quoi tu parles ? » demandais-je beaucoup plus calmement même si je bouillais à l'intérieur. J'avais envie d'exploser parce que là, je ne comprenais rien à ce qu'il était en train de se passer et cette soirée prenait un tournant totalement inattendue.

Je pense qu'Adriel pouvait me donner n'importe quelle excuse je serais pas capable de l'entendre, de le croire ou même de comprendre son choix. Quand j'étais énervée j'étais une vraie tête de mule alors j'avais bien du mal à voir une bonne ambiance s'installer entre nous. Mais en même temps qui ne réagirait pas comme moi ? Il s'est barré comme un salopard au moment où j'avais le plus besoin de lui. Je sentais comme une pointe au cœur quand il me disait de ne plus essayer de le tuer si je voulais vraiment pas de déclaration, donc tout ça c'était que du bluff ? « Comment j'ai pu être aussi naïve. » Dis-je d'un petit soupire en détournant le regard, c'est fou comme j'étais perdu. Je ne savais pas vraiment quel Adriel j'avais face à moi mais j'avais maintenant plus l'impression de pouvoir lui faire confiance, du coup ouais j'veux juste me barrer et plus le voir mais il ne perdait pas une minute pour me rattraper. Je me disais bien que c'était une mauvaise idée vu qu'évidemment sous les nerfs je déballais cette angoisse de grossesse que j'avais eu, peut-être que si j'avais pas vécue ça je serais un peu moins enragée contre lui mais c'est pas le cas. J'étais presque amusée de le voir essayer de me calmer parce qu'il comprenait vraiment pas que c'était pas possible, puis j'le voyais totalement incompréhensif, en même temps normal j'lui parle de bébé d'un coup. « On s'est pas protégés quand on a couchés ensemble alors j'ai commencée à flipper et ça m'a rendu malade tout le spring break surtout que j'avais aucune nouvelle de toi mais au final y'avait rien. Mais dans tous les cas ouais je suis énervée, parce que t'es encore capable de me pourrir la vie alors que t'étais même pas là. » C'est bon il les avait ses explications maintenant ?

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— leevy

Je savais que nos retrouvailles se passeraient mal, c'était évident. Mais je ne pensais pas à ce point, je ne pensais pas qu'elle serait autant énervée. Je pensais qu'elle serait quand même un minimum heureuse de me voir. Enfin, j'étais sûr qu'au fond elle l'était, mais elle le cachait juste très bien. Malheureusement, elle comprenait mes paroles de travers, encore une fois, comme d'habitude. « Non Leevy, c'est pas ce que tu crois ! » lâchais-je mais elle partait déjà, mon verre dans sa main. J'avais envie de tuer quelqu'un, j'avais envie d'arrêter de me prendre la tête avec elle, mais ce n'était pas aussi simple. On était tout les deux impulsifs, on disait tout les deux des trucs sur le coup de la colère et c'était bien ça notre problème. Mais je la suivais, car nos retrouvailles ne pouvaient pas se terminer comme ça. Sauf que là, je vivais un choc émotionnel bien trop grand. Bébé. Enceinte. Enfant. De moi. Comment dire qu'en 30 secondes, toute ma colère était redescendu et maintenant, je voulais juste comprendre de quoi elle parlait. Je restais sur le cul. Et en même temps, putain ce que j'étais rassuré que ce soit une fausse alerte. Vous m'imaginez avec un enfant ? Non, ça ne serait pas possible. Je soupirais un bon coup, essayant de reprendre mes esprits. « J'arrive pas à y croire... Je suis désolé Leevy, mais en même temps, je ne pouvais pas me douter de ça. Si je l'aurais su, je serais revenu et je t'aurais soutenu. Mais j'en savais rien. » disais-je en soupirant. Je comprenais mieux pourquoi elle m'en voulait autant, mais il fallait qu'elle comprenne vraiment que si j'avais su, tout aurait été différent. « Est-ce que tu vas réussir à me pardonner ou pas ? » demandais-je calmement. J'avais besoin de savoir.

C'est pas ce que je crois ? Non mais vraiment, c'est clairement la phrase universelle des hommes pour s'échapper d'une situation compliqué ça. Mais là j'étais juste perdue, j'étais pas vraiment capable de séparer le vrai du faux en me disant qu'Adriel faisait que se foutre de moi depuis le début alors que d'un autre côté je me disais que si c'était ça, il ne serait pas encore entrain de me parler alors que j'avais déjà pris la poudre d’escampette pour éviter la discutions. Mais maintenant que je me retrouvais devant lui je pouvais pas m'empêcher de lui parler de cette pseudo grossesse qui m'avais juste pourrie la vie pendant des semaines. Je regardais le brun en fronçant légèrement les sourcils, j'étais carrément surprise de sa réaction, j'étais pratiquement certaine de le voir acclamer haut et fort qu'il était heureux que ça sois une fausse alerte mais non il faisait ses excuses et en plus il disait qu'il aurait pu être là pour moi. Du coup je pouvais pas m'empêcher de me détendre un peu. « Je t'imagines mal soutenir quelqu'un que tu t'en fiches d'abandonner et encore moins pour un bébé que t'aurais jamais voulu. » Dis-je en haussant simplement mes épaules, bon je parlais négativement alors que c'était beaucoup plus positif dans ma tête mais tout serait bien trop facile pour lui après. « Fous-toi à poil et fais le tour de cette boîte en courant tout en expliquant à quel point je suis merveilleuse, après ça je pourrais peut-être réfléchir si je suis apte à te pardonner ou pas. » Dis-je d'un petit sourire mesquin que j'essayais de cacher, bah voilà j'ai dis que j'allais me détendre non ? Le truc c'est que ça me saoulais de lui montrer que je pouvais oublier ses conneries aussi vite mais c'est Adriel quoi et ça sera surement toujours comme ça.