I wish I could Kill someone | Shunzei

I wish I could kill someone

Alejo avait passé une semaine pas terrible, et il avait marre de Harvard et de ses beau batiments qui laissaient penser que la vie était belle, alors que c'était loin d'être le cas. Il avait préféré et de loin se rendre au cimetière. C'était plus calme, et plus isolé du monde. Il en avait marre de voir autant de gens partout, il en avait marre de ce qui l'entourait. Cela faisait pas si longtemps qu'il était à Harvard, mais a ce moment là, il n'y arrivait pas. Alors il préférait être seul, dans un endroit glauque pour un Prince, mais de toute façon tout le monde s'en foutait, personne ne se doutait de rien, alors il pouvait bien faire ce qu'il voulait sans gêner personne. Il trouva une tombe sans nom plutôt large, à vrai dire le nom devait être effacé, ou alors, ou alors il en savait rien et il voulait pas savoir de toute façon. Il s'assit en tailleur dessus et contemplait le cimetière en lui même. Grand et Silencieux. Tout ce dont il avait besoin : personne pour le faire chier, personne qui fait semblant d'être un ami mais qui ne l'est pas, et pas de putain d'inconnus pour raconter de la merde à son propos. Il sortit un paquet de clope, lui qui fumait pas, et s'en alluma une. Il avait l'intention de rester ici, et de fumer autant qu'il voudrait jusqu’à le rendre malade si il voulait. Du moins ça c'était avant qu'on ne vienne troubler sa retraite!

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Could kill someone

Shunzei avait pour mission de surveiller la progéniture Impériale. Parfois c'était compliqué, ils étaient quand même très différent l'un de l'autre. Alejo était le gentil rêveur, et lui le glaçon septique, ou c'est comme ça qu'on pourrait pu les surnommer. Il avait une famille, lui non. Il semblait innocent, lui pas du tout. Malgré ça, Shunzei se retrouvait dans ce cimetière assez glauque faut bien l'avouer, à la recherche de son Prince. Il le trouva, seul humain parmi les tombes en ce jour et cette heure, et s'approcha de lui. « Alors c'est ici que tu te caches? » A le voir cigarette au bec, il avait pas l'air en super forme, et ne ressemblait pas vraiment à l'Alejo dont il avait l'habitude, mais soit. Il se risqua à s'approcher un peu plus du fauve, sans dire un mot cette fois.

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Il vit l'asiatique débarqué et retint à peine un soupir las. Lui qui voulait être seul, voilà qu'il ne l'était plus. Il lui jeta un regard sombre, d'autant plus qu'il lui adressait la parole. « Je me cache pas. Je m'isole, et ça s'applique encore plus à ma baby-sitter. » Non il 'était pas de bonne humeur, et il était loin le gentil Alejo qui souriait et blaguait. Il aimait bien Shunzei, en temps normal, mais là il avait envie de supporter personne, et surtout pas le type qui lui montre un peu trop d'intérêt. Il le fixa, avant d'ajouter. « Fiches le camp s'il te plais » Il restait pour l'instant poli, pas sûr que ça continue ainsi très longtemps à vrai dire. Il tira sur sa cigarette de façon nerveuse, mais ça ne semblait pas vraiment avoir l'effet escompté. Il finit par détourner le regard pour regarder autour, c'était tellement calme quand Shun était pas là, tellement ce dont il avait besoin en ce moment. Si seulement il pouvait ne pas devoir supporter l'autre. « Pis d'abord, comment tu m'as trouvé, tu m'as collé un mouchard ou quoi ?! » Parano? Non mais c'est pas le cimetière qui viendrait tout de suite à l'idée pour le chercher, alors pourquoi et comment il était arrivé là celui-là?

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La journée avait si bien commencé. Il faisait plutôt beau, il n'avait pas cours, et aucune réunion de travail obligatoire. Il pouvait faire ce qu'il voulait de la journée, c'était agréable. Jusqu'à ce qu'il se retrouve dans ce cimetière avec son Prince pire que bougon. Shun apprécia moyennement le coup de la baby-sitter, mais rangea les crocs,, baissant légèrement la tête, mais se rapprochant toujours un peu de son altesse. « Je ne vais pas "ficher le camp". Si je suis la babysitter Impérial, je ne vais pas laisser le royal Baby tout seul. » Il eut un petit sourire en coin. Il avait l'impression qu'il ne s'adoucirait pas tout de suite, et même si mettre Alejo dans son lit était une espèce de rêve pour Shunzei, il était capable de cesser de jouer pour comprendre la cause du tourment de son ami. « J'ai suivis l'énergie négative que tu dégages. Dis moi ce qui te tracasses Al'. Je suis là pour ça. » Il n'avait besoin d'aucun argent, pourtant quand l'Empereur le lui avait demander, il n'avait pas hésiter à accepter de veiller sur lui, sûrement qu'au fond il se sentait un peu seul depuis trop longtemps.

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Castiel était d'une humeur de merde en ce moment. ça lui arrivait peu, mais quand ça arrivait il supportait rien ni personne, encore moins lui-même et ses pensées. Y'a des jours avec, et des jours sans, et celui-là était une putain de journée sans. Il soupira en écoutant le Japonais lui raconter une connerie, et répondit, acerbe. « A mourir de rire. Tu crois drôle maintenant? » Shunzei était quelque chose comme son ami, il veillait sur lui, et parfois même lui donnait certain conseil sur comment gérer son image ou ce genre là, mais aujourd'hui c'était pas un bon jour. Il était méchant, alors que Shunzy essayait d'être sympathique, il en avait conscience, mais il avait pas envie de faire d'efforts. « Là est le problème, j'ai pas envie d'en parler, ni de t'en parler. Est-ce que c'est trop demander que de vouloir être seul ? » C'était si compliqué que ça? De juste vouloir être seul, loin du monde, et ruminer son problème d'y penser encore et encore comme une chanson, jusqu'à l'user tellement qu'on finirait par ne plus en avoir rien à fiche? C'est un peu comme ça qu'il se sentait.

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La journée avait si bien commencé, mais risquait de très mal se finir entre Shunzei et Castiel. Le Royal Baby était désagréable et désobligeant. Shunzei avait bien du mal à ne pas l'envoyer se promener, il était un Eliot, et n'aimait pas qu'on se moque de lui ainsi, surtout quand il essayait d'être agréable à une personne. « Apparemment toujours plus que son Altesse. » Il savait que Castiel détestait qu'il use ce mot avec lui, et il avait envie de lui rendre la pareille. Shun afficha son visage impassible et le fixa, comme s'il hésitait sur la façon de le tuer et de se débarrasser de son corps, peut être après avoir abusé de lui... La noirceur de ses pensées étaient guidés par la mauvaise foie du prince. « Etant donné qu'on m'a confié la fastidieuse tâche de veiller sur le gamin exécrable que tu es maintenant, Oui c'est trop demander. Tu seras suffisamment seul quand tu seras mort.» Shun jeta un oeil aux alentours, que des tombes et pas âme qui vive dans le cimetière. « Seul et oublier de tous. » Ou presque. Cette conversation horrible lui rappelait des souvenirs qu'il préférait oublier, et pendant un instant Shunzei ferma les yeux chassant de ses pensées sa première entrevue avec la réalité de la mort de personnes proches.

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Castiel le regarda, lui lançant un regard noir. Il détestait par dessus tout qu'on lui rappelle qu'il était Prince maintenant. Il se sentait un peu perdu, et il aurait préféré que son père soit à ses côtés pour lui expliquer tout ça. On ne lui avait jamais rien dit sur le fait que son père était le Prince, et encore moins sur ses futurs obligations. On lui avait apprit à parler Japonais et à connaitre certaines choses, mais personne ne l'avait préparé à ça, et il n'était pas si proche de son grand père que ça. Il cracha. « Dis encore une fois ce mot, et je te jure que je m'arrangerais pour faire de ta vie un cauchemar! » Castiel faisait rarement des menaces pareilles. Il n'avait pas aimé les Eliot qui se prennent pour le nombril du monde, et il avait encore moins apprécié qu'ils soient les petits chefs. Mais là, il était déjà suffisamment remonter, pas la peine que Shunzei en rajoute une couche. Ses propos suivant eurent le don de l’énerver aussi. « Bien alors j'ai hâte de mourir! » Il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait, mais il voulait tellement qu'on le laisse tranquille qu'il racontait n'importe quoi. Mais en regardant Shunzei, il se souvenait, souvenait qu'il était seul au monde. Parce que fallait pas croire il s'était renseigner sur ce type avant de le laisser le fréquenter, son grand père avait du faire le même genre d'enquête, et vu que Castiel avait eut comme information, il se demandait pourquoi Shunzei se trouvait assigné à cette mission. « J'aimerais bien qu'on m'oublie maintenant. Je ne veux pas gouverner un pays... » Il était à des milliers de kilomètres de sa mère et de ce qu'il restait de sa famille. Bogota lui manquait, sa petite vie presque simple lui manquait.

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Shunzei regardait ce Prince, qui tentait vainement de le menacer. Et ça le faisait sourire. « C'est déjà un cauchemar de te voir perdre ton temps avec des filles qui n'en valent pas la peine. Surtout qu'au final tu épouseras une Japonaise j'imagine. » Shun donnerait pas mal d'argent si il pouvait, pour avoir le plaisir de posséder son prince ne serait-ce qu'une fois. Mais il fallait être sérieux, Castiel était hétéro, et Shun n'était pas le genre à violer une personne, ni à abuser de la situation malheureusement. Faire du chantage qui au final arrangeait les deux parties c'était différent, Malachy avait de quoi vivre, et lui de quoi satisfaire ses besoins sexuels, tout le monde y trouvait son compte. « J'espère que tu ne penses pas ce que tu dis. » Bien qu'en cet instant, Shunzei se proposerait bien de l'étrangler et de la découper en petit morceaux. Et voilà que la raison de sa tourmente sortait enfin. Au moins une des raisons peut être. « Tu n'as pas le choix. Tu es le Prince, et abdiquer serait une grave erreur. Je pense que tu pourrais faire un bon Empereur, si tu arrêtais de passer tes nerfs sur tes humbles serviteurs pour commencer. » Il laissa un faible sourire flâner sur ses lèvres. « Je ne peux pas te laisser seul, mais si tu veux je peux arrêter de parler, ça te conviendrais? » Heureusement qu'il existait les Smartphones, sinon les longs silences seraient gênant.

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Castiel soupira en l'écoutant. Il le menaçait sérieusement, et l'autre il ne trouvait rien à faire de mieux que de se moquer de ses relations intimes. Il était si agaçant cet Eliot quand il voulait! « Et je devrais faire voeux d'abstinence jusqu'à un hypothétique Mariage? Ou plutôt venir me glisser dans ton lit ? Je suis sûr que là tu trouverais rien à redire de mes fréquentations! » Et rien que d'y penser ça le gavait. Surement que des filles trouvaient Shun attirant, et peut être même des garçons, mais ce n'était pas le cas de Castiel. C'était un mec, et par définition il n'avait rien de ce qu'il désirait en sa possession. Il chassa une mouche invisible de la mains à propos de son envie de mourir instantanément. Il aurait bien aimé pouvoir passer plus de temps avec son père, même si au final il n'avait jamais vécu vraiment avec et que ça ne l'avait jamais vraiment gêner avant qu'il ne meure. Le brun fixait l'asiatique face à lui, et tout les discours sur son hypothétique utilité sur le trône le déprimait. Il ne voulait pas d'un mariage forcé ou arrangé, ni de choisir la femme qui sera la meilleure Impératrice. Lui il voulait de l'amour, et quelqu'un de présent. Il ne voulait pas, et ne comprenait pas comment son père avait fait, pour se marier avec sa mère, lui faire un enfant, et la laisser partir à l'autre bout du monde, ou presque. « Ton silence serait grandement apprécier en effet. » Et le brun s'allongea sur la pierre tombale, les bras derrières la tête il fixait le ciel, se demandant vraiment comment tout ça avait pu arriver. Et pourquoi c'était arrivé.

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Shunzei laissa une grimace apparaitre sur son visage. Il n'avait aucune envie de polémiquer là-dessus, pas avec un Castiel qui était de mauvaise humeur, c'était aller droit dans le mur, il voulait préserver leur relation bien qu'étrange et pas forcément très habituelle. « Je ne fais que veiller sur les intérêts du trône, comme ton grand-père m'a demandé. Ni plus, ni moins. » C'est ce qu'il essayait de se convaincre, mais il y avait forcément plus. Castiel était un ami proche, peut être même la seule personne avec qui il pouvait parler aussi librement, et ça comptait pour lui, plus qu'il ne voulait bien le montrer. Il regardait son Prince et inclina légèrement la tête en accord avec ses paroles. Il ne dirait plus rien, et se contentait de rester là. Il se mit à l'aise en s'asseyant sur une autre tombe plus ou moins en face du Prince et en profita consulter son téléphone portable. Pas de nouveaux messages de son entreprise, ouf!

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