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Young Blood • Adriel

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La jeunesse pouvait nous mener loin dans certaine sphère de notre vie. Pour ma part je la vivais pleinement depuis son début et j'allais continuer de suivre cette vague un bon moment. J'avais dérapé avec Adriel à mon bras. Combien de fois on se laissait un peu trop aller le temps d'une nuit.  La liberté était pour moi une drogue dure. Elle me collait sur le corps comme une deuxième peau. Elle me guidait parfois trop profondément, mais je continuais de la chérir près de moi. J'avais peur qu'elle me fasse faux bond à certain moment. Nous étions assis derrière les barreaux au commissariat de police. On avait malheureusement attiré leur intérêt en se promenant dans les rues de Boston. Ils n'avaient pas tendance à apprécier les élans des étudiants. Je ne me rappelais pas si j'avais déjà mise les pieds ici. En Italie, mon frère me surveillait de près et me ramenait souvent sur le droit chemin. Je n'avais pas le temps de m'approcher ceux encore inexplorés. J'avais déposé ma tête contre son épaule en regardant les gens autours de moi. J'étais plutôt fragile dans mes aires de poupées devant ces âmes étranges. J'appréciais leur compagnie habituellement, mais pour une fois je me sentais plutôt vulnérable.  «Tu crois qu'il me regarde ?»dis-je d'une voix avec un rire nerveux. J'avais attardé mon attention sur un homme aux aires un peu trop dures. Le cliché quoi.  

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— veïa

Je venais tout juste de revenir à Harvard et je commençais déjà les conneries. En même temps, ce ne serait pas moi si je ne faisais pas n'importe quoi, non ? C'était pour cela que je me retrouvais enfermé dans une cellule pour ivresse sur la voie public. Rien de bien grave en soit, je sortirais demain matin et tout irait bien. Mais j'avais entraîné Veïa avec moi, parce que je l'entraînais dans toutes mes conneries ces derniers temps. Cette petite blonde innocente, je m'amusais à la faire se lâcher. Il fallait bien qu'elle profite de la vie. Même si être enfermé dans une cellule n'était pas réellement ce que l'on pouvait appeler profiter. Mais ce n'était pas la première fois que je m'y retrouvais, alors je m'en fichais. Elle avait posé sa tête sur mon épaule et j'observais les gens avec nous. Il y avait l'air d'avoir des spécimens étranges, mais ils ne me faisaient pas peur, loin de là. Je fronçais les sourcils à ses paroles, observant l'homme. « Tu es la seule fille dans cette cellule, en plus une petite blonde qui fait 18 ans avec un visage d'ange. Evidemment qu'il te regarde et c'est pas le seul. » répondais-je en riant légèrement. Elle n'avait pas l'air rassurée et je devais avouer que ça m'amusait. Mais personne ne s'approcherait d'elle tant que j'étais là, même si ça, je ne comptais pas lui dire.


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J'étais un petit ange au milieu de plusieurs démons mal dans leur peau. Il n'avait pas une centaine de raisons pour se retrouver derrières les barreaux. Je me laissais souvent transporter dans une spirale sans même m'en rendre compte. Au final cela pouvait faire mal et créer quelques égratignures sur ma peau frigide. Pourtant, je n'éclatais pas souvent en mille morceaux, j'étais bien solide que je ne pouvais le laisser paraitre. Il me rappelait que j'étais la seule fille dans cette cellule pour le moment. La peur prenait doucement le contrôle de mes membres. Au fond, il était là lui aussi, il pourrait me protéger d'une certaine façon. J'avais dû mal à définir cette relation qui nous reliait. On vivait la vie pleinement au risque de frapper un mur de plein fouet. Cela nous avait jamais empêché de courir à toute vitesse, oubliant le temps qui pouvait s'écouler. «Tu me rassure pas.» Combien de fois je me laissais aller à ce jeu dangereux. Il faut croire que j'avais une certaine limite. «Je pourrais me servir de toi comme bouclier. » L'alcool bloquait encore mes sens me laissant dans une sorte de brouillard. Je gloussais tout seul sur mon banc encore blotti contre Adriel. Lorsque l'homme broncha légèrement, j'émis un petit cris sans même m'en rendre compte. J'étais apeuré et en même temps j'étais dans état opposé. Ça m’amusait. Je me demandais où tout cela mènerait ce soir. Il fallait attendre que le temps s'écoule pour le moment.

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— veïa

Cela faisait quand même un moment que je ne m'étais pas retrouvé dans une cellule. Mais c'était sympa, ça changeait d'ambiance. Ou pas. Il y avait de gros durs dans cette cellule, quelques drogués aussi. Je connaissais ce genre de types et je n'avais absolument pas peur d'eux. Par contre, la belle Veïa qui avait sa tête contre mon épaule, elle, elle n'était pas rassurée. Mais alors pas du tout. Et mes paroles n'aidaient pas, ce qui me faisait doucement rire. Une jeune fille comme ça, dans une cellule, il fallait avouer que c'était rare. Je tournais légèrement la tête vers elle, arquant un sourcil. « Je dois donc comprendre que tu sacrifierais ma vie pour sauver la tienne ? Belle solidarité. » répondais-je avec un sourire. Cela dit, j'étais le seul ici capable de la sauver si un gros lourd décidait de venir nous faire chier. Elle poussait un petit cri du coup qui me faisait sursauté, je tournais la tête vers elle, faisant les gros yeux. « Comment ça va se passer si l'un d'eux décident d'approcher ? Tu cris alors qu'ils font que regarder. » lâchais-je en levant les yeux au ciel. « Puis c'est vrai que c'est discret et on te remarque pas du tout comme ça. » rajoutais-je avec un léger rire. Mais je devais avouer que le regard de quelques unes de ses personnes commençaient à m'énerver. J'espérais vraiment qu'ils allaient pas la faire chier, j'avais pas envie de passer plus de temps dans cette cellule à cause d'une bagarre.

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J'avais tâché mes ailes plus d'une fois. Elle prenait trop la poussière et elle recevait souvent les gouttes d'alcool. J'avais besoin de m'envoler et pourtant j'étais fixé depuis un bon moment au même endroit. Je visitais les mêmes racoins au final. Sans doute que depuis quelqu'un Adriel apportait ce renouveau que j'avais besoin. Peu de grain c'était accumulé dans le sablier du temps, mais déjà la liste semblait être longue. J'avais peur que tout s'arrête parfois, il m'apportait une bouffé d'aire fraiche qui me manquait. J'étais un être qui avait souvent de trop grand vide dans son âme. Un être qui aimait un peu trop la bouteille et les conneries, mais sou vous saviez à quel point cela pouvait me faire sentir vivante. Il me parlait de solidarité, je devais avoir un moyen de défense après tout. Mon petit corps frêle pouvait se briser avec la moindre brise. Je lui fis des yeux avec des étoiles afin qu'il oublie ma phrase, même s'il avait ce sourire sur les lèvres. «T'es ma seule solution s'ils approchent.» Je tremblais même un peu, faut croire que l'alcool avait le don de me faire dériver. Comment pouvais-je être discrète avec ma peau blanche et mes cheveux blonds. Je sortais du lot à tout moment. «Non pour de vrais ils insistent un peu trop .C'est quand même amusant comme situation.» Je me blottissais d'avantage contre lui en fuyant le regard des hommes qui me semblaient même un peu pervers. Tout semblait amusant dans mon univers d'étourdi.

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— veïa

Au fond, je ne savais pas si je devais être fier de moi ou non, pour l'avoir entraîné là-dedans, dans une énième connerie, mais qui a cette fois terminé au commissariat. C'était pas la soirée rêvé, on allait pas se mentir. En tout cas, Veïa n'était pas rassuré et l'alcool dans son sang ne l'aidait pas. J'avais la capacité de faire redescendre tout alcool présent dans mon sang quand je me retrouvais dans une situation complexe, comme celle-là. Alors qu'elle, elle avait l'air encore plus bourrée qu'avant. Elle se blottissait de plus en plus contre moi, ce qui ne me dérangeait absolument pas, on va pas se mentir. « Heureux de savoir ça. » disais-je en levant les yeux au ciel. Bien, elle avait décidé de se servir de moi comme bouclier, pourquoi pas. Je tournais la tête vers elle, je ne voyais pas où elle trouvait que cette situation était amusante. « Explique-moi en quoi c'est amusant, s'il te plait ? » demandais-je doucement et j'observais les hommes. Bon, effectivement ils étaient insistants mais je pouvais rien faire tant qu'il faisait que regarder, non ? « Je ne peux rien faire tu sais, s'ils approchent, je ferais peut-être quelque chose. » Evidemment que je ferais quelque chose, mais ce que je trouvais amusant moi, c'était de lui faire un peu peur.

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On semblait être un duo bien étrange. Il me rappelle le frère que j'avais découvert récemment. D'une certaine façon j'avais l'habitude j'étais souvent trop fragile pour la plupart des situations, trop naïve pour aller parfaitement avec les nouvelles expéditions. Peut-être je ne saurai jamais la raison pourquoi il passait ce temps avec moi, mais pour le moment je me sentais spécial. Il était un peu mon secret, je ne pouvais souffler à travers mes lèvres nos folies que nous avions déjà faites. Quelques êtres qui composaient ma vie me le déconseillerait. Je n'avais pas envie de mettre un terme à ce voyage enivrant. «C'est amusant parce que c'est nouveau.» Je prenais un petit silence en continuant d'observer les autres occupants. Il avait l'habitude de mes nombreuses pauses et surtout que je ne parle pas beaucoup. Peut-être était-ce ce silence qu'il appréciait bien. «Et surtout que c'est épeurant .» J'étais comme une jeune fille dans un récit de suspense. J'avais hâte de voir la suite. Pour une fois que j'étais ma propre héroïne. Je me retournais vers lui pour lui faire des gros yeux en disant qu'il ne pourrait peut-être rien faire s'ils approchent. «T'as pas le choix de faire quelque chose. » Je me mordais doucement la lèvre inquiète. Blottie contre lui j'avais un certain réconfort qui me faisait du bien dans cet endroit trop dur pour mes aires. Je déposais un léger baiser sur sa joue pour le convaincre de me protéger.

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— veïa

J'avais le don pour me retrouver dans des situations complexes. Et encore plus pour entraîner des personnes n'ayant rien demandé avec moi. Mais ce genre d'expériences étaient plus drôles à deux que seul, non ? Elle me fait un peu d'animation au moins, avec ses phrases étranges et son rire nerveux. Et autant dire qu'elle fait pas que de l'animation pour moi. Je ne disais rien à la suite de ses paroles, je ne pouvais pas comprendre, parce que ce n'était pas nouveau pour moi. Elle, ça se voyait rien que sur son visage que c'était nouveau. « Si tu trouves ça amusant, on pourra y retourner dans quelques jours. » rétorquais-je avec un léger rire. Jamais de la vie, je comptais pas lui faire passer ses soirées en cellule non plus, il ne fallait pas abuser. Je voulais juste voir sa réaction, même si elle n'était pas réellement elle-même là. C'était plus l'alcool qui parlait qu'elle-même. Peut-être que demain, quand elle aura totalement décuvée et qu'elle se rendra compte de la situation, elle ne se blottira plus dans mes bras, mais elle essayera de me frapper avec ses petits bras fragiles. Allez savoir. « Pourquoi j'ai pas le choix ? Je vois pas ce qui m'oblige à bouger ne serais-ce que le petit doigt. » demandais-je en haussant les épaules. La pauvre, elle allait vraiment flipper. Mais c'était drôle.

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Oui c'était amusant Veïa et surtout très stupide et je le savais très bien. On devait trop souvent me ramener sur terre, j'aimais voler trop haut jusqu'à manger d'oxygène dans l'atmosphère. Il me parlait de recommencer en riant. Pour le moment j'étais bien égaré dans mes verres de trop. Je le savais que dès le lendemain j'aurais le droit à quelques sermons si quelqu'un devait l'apprendre. Non cela devait être un secret et sans doute ne pas se reproduire à nouveau. J'avais dû mal à réfléchir correctement pour le moment, il y avait la peur qui était bien présente aussi. «T'as pas une bonne influence sur moi en fait.» dis-je avec un éternel sourire. Je me mentais à moi même en fait, car je le savais très bien qu'il était un léger poison sur ma paisible existence. Il était là le problème, cette vie manquait de rebondissement elle n'allait pas avoir une fin intéressante, elle dépérissait sous la poussière. «C'est le temps de faire tes preuves je crois...» Un homme, un bandit au regard profond s'approchait de nous deux à présent. Je me rapprochais encore plus de lui serrant son bras un peu trop fort. Je choisissais ceux qui m’approchaient, ceux qui me touchaient. Je les laissais sans doute trop facilement le faire, mais ce soir je n'avais pas forcément envie dans l'endroit clos. J'espérais qu'il réagirait un peu quand même.

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— veïa

Je me retenais d'exploser de rire après ses paroles. Evidemment que je n'avais pas une bonne influence sur elle. C'était évident et ça se voyait à chaque soirée que l'on passait ensemble. Mais c'était drôle de voir que d'un coup, l'alcool illuminé son cerveau et elle s'en rendait compte. Mais c'était trop tard maintenant, étant donné qu'on était dans une cellule et qu'on ne ressortirait d'ici sûrement que demain matin. Je fronçais les sourcils, comment ça faire mes preuves ? Je relevais les yeux et je voyais cet homme s'approchait. Génial. « Est-ce que je peux t'aider ? » demandais-je à l'homme pendant que Veïa s'amusait à me défoncer le bras. Elle était vraiment en train de flipper là, ça se voyait. Enfin, je le sentais. L'homme ne parlait pas, il faisait juste un signe de tête en direction de Veïa. Je jetais un coup d'oeil vers elle, avant de me concentrer de nouveau sur l'homme. « Elle est à moi, donc tu ne la touches pas et personne d'autres ici ne la touche. » rajoutais-je calmement en prenant un air aussi dur que cet homme. Pitié qu'il nous laisse, j'avais pas envie de me battre tout de suite.

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