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don't be so shy, ask your question
— Ael.
— Ael.
Bonne élève, l'était-elle ? Sûrement. Disons que Braxton savait distinguer les choses qui avaient le plus d'importance par rapport à d'autres qui en avaient moins et, selon elle, aller en cours et travailler sérieusement méritait plus d'attention que d'aller se défoncer aux soirées étudiantes chaque semaine. Entrer à Harvard, c'était son rêve depuis très longtemps. Elle avait déjà travaillé très dur pour y avoir sa place alors maintenant qu'elle y était, que le rêve était devenu réalité, la jeune femme ne comptait pas laisser passer sa chance. Pour elle, c'était important de réussir et puis, les petits copains et les soirées, ce n'était pas comme ça qu'on l'avait éduquée. Elle n'était pas habituée à tout ça alors ça ne pouvait pas lui manquer. Étudier n'était pas une corvée, puisqu'elle aimait ce qu'elle faisait. Donc bonne élève, elle le supposait aussi. "Et toi ?" lâcha-t-elle en relevant les yeux vers son interlocuteur, ses lèvres s'étirant en un fin sourire qui contrastait avec le ton froid qu'elle ne cessait pas d'utiliser. C'est vrai, après tout depuis le début, il lui posait tout un tas de questions auxquelles elle ne voulait pas répondre alors qu'elle, ne connaissait pas grand chose non plus d'Ael l'eliot. Et que c'était intéressant de voir comment il allait répondre à ça. "Un rêve ? Non, pas vraiment." Elle avait presque envie de rire à ça mais elle se retint, ils étaient dans une bibliothèque après tout. Comme quoi, il pouvait être drôle quand il le voulait, le Raudenfeld. Pourtant, il n'avait pas tort, c'était tout le contraire en fait. Le bal, c'était bel et bien le rêve de toutes les filles. Mais Braxton, elle, n'avait rien à attendre de ce foutu bal. Rien ni personne. Et voir toutes ces demoiselles plus niaises les unes que les autres à rougir dès que leur cavalier leur ferait un compliment uniquement dans le but de les avoir dans leur lit, ça lui donnait juste envie de vomir. Mais tout ça, elle le gardait pour elle, bien sûr. Puisque, après tout, qu'est-ce que ça pouvait lui faire à l'eliot, de ce que la blonde pouvait penser du bal ? Il ne comptait tout de même pas l'inviter, si ? Ah, bah si en fait. Surprise, surprise, elle ne s'y attendait absolument pas. Et elle ne comprenait pas non plus pourquoi il lui demandait, à elle, de l'accompagner. Se faire pardonner ne lui semblait pas suffisant comme excuse. "Pourquoi tiens-tu tellement à te faire pardonner ?" Ce n'était pas une réponse, mais elle avait besoin de savoir parce que ça l'intriguait. Et qu'elle se méfiait. Comme sa mère le lui avait appris.
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