it's probably gonna sound wrong (andriape)

" On doit être nés sous une mauvaise étoile, un truc comme ça " Soufflais-je en souriant légèrement. Pourtant, on est pas de la même année, pas du même mois, rien. Je souris légèrement et lui explique la situation, sachant pertinemment qu'il va mal le prendre, qu'il va dire des choses qui vont me blesser, me faire un mal fou mais avec lesquelles je vais devoir faire avec. Je le sais et je me prépare. Je tente de le faire rire, une petite dose d'humour mais ça ne marche pas. Il se lève et je glisse de ses genoux comme une enfant. Je le regarde et déglutis. " Je sais bien mais... Où t'as vu qui allait petit à petit ça fonctionne sérieusement ? J'ai pas d'autres solutions, on a pas de solutions " Lançais-je. C'est ça le problème, on a pas de solutions autre que celle ci... " C'est pas n'importe quoi Priape ! Je l'aime, il m'aime. Tu veux quoi au juste ? Que je lui dise de rester en Namibie pendant que je finis mes études en Amérique ? Tu veux quoi ? Me voir malheureuse ? Non parce que c'est ce qui est entrain de se passer là " Faut pas avoir fait Saint Cyr pour voir que je suis mal sans Bonaventure. " Et puis au pire, on divorcera, j'ai pas un gosse en cours avec un mec que je connais à peine, ce sont que des papiers, pas un truc qui nous liera à vie, même si on peut plus se blairer " Et puis, il me parle d'aller doucement et tout ça mais il est vraiment mal placé pour de tels conseils, vraiment mal placés...

 Je perdais mon sang froid lorsqu’elle évoqua donc son futur mariage, bague à l’appui… J’en revenais pas. Après toutes mes mises en garde, auxquelles elle avait pris soin de répondre que bien sûr, elle serait prudente, qu’elle ne voulait pas de brûler les ailes à nouveau, la voilà qui fonçait tête baissée.  Je marchais autour d’elle, tournant en rond nerveusement en ronchonnant. « J’y crois pas… J’y crois pas… » Elle répliqua alors qu’elle n’avait pas d’autre solution. Elle s’excita alors à m’affirmer leur amour mutuel, phrase qui ne réussit qu’à m’arracher une grimace. Me demandant ce que je voulais. « Bordel, Andrea mais écoute toi ! Elle est où la nana indépendante et forte qui ne voulait plus jamais se faire avoir par un mec ? Là t’es en train de me dire que tu peux pas être heureuse sans lui ? » Mais des mecs y’en avait plein sur le campus. « Puis en plus, si vous vous aimez tant que ça, vos sentiments auraient du résister à la distance. » Elle était pas OBLIGEE, ça c’était ce qu’elle voulait faire croire. Et finalement, argument final, elle annonça qu’elle envisageait déjà un divorce, ajoutant qu’elle n’avait pas de gosse en route avec ce type. « Encore heureux ! » bougonnai-je. Le fait que ça ne soit que des papiers, j’avais du mal à l’entendre. « Tu sais ça restera tracé sur ton état civil, tu peux pas l’effacer comme ça. C’est un engagement quand même, minimise pas le truc. » Et puis, si ils se quittaient en mauvais terme, Bonaventure pourrait lui soutirer de l’argent ou exiger des biens qui appartenaient à la jeune femme. Bref, ce n’était pas rien.

(Invité)