it's probably gonna sound wrong (andriape)

Déconner avec Priape, détendre l'atmosphère, faire quelques blagues... Je l'aime. C'est définitif, j'aime mon meilleur ami plus que tout et il me manque tellement. Mais tout va bientôt redevenir normal entre nous. Je ne vais plus avoir besoin de faire des aller-retours intempestifs entre Harvard et la Namibie d'ici peu, d'ici quinze jours-trois semaines. Je pense qu'il risque de préférer ces aller et venues plutôt que notre mariage mais bon... Dans ses bras, je souris légèrement quand il m'appelle Cermolacce. Ce nom ne sera bientôt plus le bon. J'ai fais mon choix : je vais prendre le nom de Bonaventure pour tout ce qui est courrier, vie sociale mais je vais garder mon nom de jeune fille pour ce qui est vie professionnelle. C'est peut être idiot mais on ne sait jamais ce qu'il peut se passer dans une vie et j'étais fière de mes origines corses, du nom de ma mère et puis, nous étions la famille Cermolacce pour n'importe qui nous connaissant à l'hôpital... J'allais devenir Madame Weasley mais je n'en restais pas moins Docteur Cermolacce. Je ris légèrement à sa phrase. " Oui t'as raison, une tempête de sable c'est tellement ridicule ! T'aurais du demander à je-ne-sais-quel Dieu grec de vous faire galérer un peu plus " Soufflais-je en riant légèrement. Il a pas tord... Et puis avec tout ce qu'on a déjà vécu à Harvard. Je vais vraiment finir par croire que quelqu'un a la poisse ici ! Et visiblement, c'est un dunster qui nous ramène toutes ces merdes ! Je le regarde et lui adresse un léger sourire quand il me dit que ça va. Je sais que ce n'est pas le cas. Leanne s'en va, Zoïa m'a prévenu qu'elle partait et puis, je suis sur que son frangin lui manque même si New York c'est pas si loin que ça. " Non, à vrai dire je voulais t'annoncer que j'arrêtais les voyages entre les US et l'Afrique. Enfin, que je vais arrêter ces voyages " Je suis toujours assise sur lui et je ne bouge pas. Je ne suis pas lourde mais peut être que ça l'empêchera de se lever et de partir avant que j'ai fini de discuter avec lui. " Bona et moi, on va se marier... C'est la seule solution pour qu'il revienne à Harvard " Soufflais-je en mordant l'intérieur de ma joue. " Je sais, c'est rapide, c'est complètement dingue mais on a pas le choix et je le veux vraiment Priape " Soufflais-je. Il était parti chercher Talya en Ukraine et moi, j'étais venue ici chercher celui que j'aimais plus que tout. " Je suis folle amoureuse de lui Priape et je ne peux pas supporter cette situation encore longtemps. Quand je rentre le soir, j'ai juste envie de me mettre la tête à l'envers parce que je me sens vide et cette fois, je laisserais pas filer l'homme que j'aime " Soufflais-je. Je ne lui laisse pas le temps d'ouvrir la bouche. " On va se marier ici début mai et je veux que tu l'acceptes Priape, je veux que tu me dises que tu me soutiennes sur ce choix et je veux... Je veux que tu me donnes le bras pour aller jusqu'à l'autel " C'est surement trop lui demander mais bon...

 Je me marrais à sa remarque sur les dieux grecs par rapport à la tempête qui nous avait frappé. Le sort s’acharnait sur les étudiants du campus en tout cas, même si c’était pas quelques grains de sables qui nous effrayeraient après ce qu’on avait traversé dernièrement. « Je vais plutôt aller me faire exorcisé ou un truc du genre, parce que je commence à douter sérieusement de mon karma. » C’est ensuite avec plus de sérieux que j’essayais de rassurer Andy sur le fait que j’allais bien, nuançant la chose en évoquant quand même les nombreux départs du moment, la prévenant d’ailleurs direct que si c’était ce genre d’annonce qu’elle avait en tête aujourd’hui, elle pouvait se les garder. Andrea reprit la parole pour m’affirmer que c’était plutôt le contraire : elle arrêtait les voyages entre US et Afrique. Je redressai la tête, ma curiosité plus que jamais piquée. Je la scrutais un instant, une certaine lueur d’espoir dans les yeux j’avoue, espérant que la suite serait donc et logiquement que son histoire avec l’autre guignol était terminée... Sauf que lorsque ses lèvres se remirent à bouger, c’est tout le contraire qui s’en échappa. J’aurais voulu crier un –quoi- ou un –c’est quoi ce bordel-, j’aurais voulu lui ressortir ses vieux sms, ceux où elle me promettait qu’elle irait lentement, qu’elle prendrait son temps, mais je n’en fis rien : j’étais scotché, bouche bée. Aucun son ne s’échappa de ma gorge, et je ne semblais pas capable d’esquisser le moindre mouvement : Andrea allait se marier. C’était tout ce que mon cerveau retint de son speech. Je la voyais qui continuait de parler, mais aucunes de ses paroles se semblaient vouloir s’imprimer dans ma tête. Il n’y avait plus qu’un bourdonnement horrible, de ce que l’on entend après l’explosion d’une bombe. Et alors qu’elle s’était tue finalement, qu’elle me regardait, attendant surement une réaction, je restais encore de longues minutes silencieux, essayant de me faire à l’idée, mais bordel non, c’était pas possible je n’y arrivais pas et tout ce que je trouvais à dire une fois que j’eus retrouvé l’usage de la parole ce fut : « Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu me fais une blague c’est ça ? Un poisson d’avril après l’heure ? »

(Invité)