« C'est la vie, pas le paradis. » ∇ MAXWAN

❝ On peut pas tomber plus bas. ❞
MAXWAN

Tu vois, moi je sais pas. Même quand j'suis dans la rue d'en face, même quand je vois ton visage abîmé, quand mon ventre se serre tellement que j'en ai du mal à respirer, moi je sais plus quoi faire. Je sais plus ce qu'on est devenu. Est-ce que je dois être celle, qui pour t'éviter d'autres maux, moins physiques, poursuit sa route ? Et demain, je chercherai à te croiser, pour m'assurer que tu as trouvé d'autres bras que les miens pour t'appuyer. J'y arriverai pas. Si je dois être elle, j'y arriverai pas. Je sais plus si on se déteste, si on s'ignore, mais mes doigts se posent sans hésiter sur ton épaule. Mes pas se sont précipités pour réduire notre distance à néant, et je te rejoins à la sortie du bar d'où je t'ai vu t'extraire. « Antwan ! Qu'est-ce qui s'est passé ? » C'est pas toi, ça. Toi tu te tiens éloigné des coups, tu n'es pas aussi bas que mes propres instincts. T'es meilleur que ça. « Qui t'as fais ça ? » Je n'ai pas ta force, mais j'ai l'expérience de mes soirées avec Phoenix, j'ai l'expérience de la douleur et de la colère. Et là, mes nerfs s'électrisent, mon corps brûle d'un feu que les individus les plus sains ne connaissent pas. Les flammes s’épaississent plus mon regard s'attardent sur tes blessures, maintenant que je te fais face, ma main dans tes cheveux, qui descend sur tes traits avec une certaine douceur, évitant les points d'impacts.

(Invité)

Il ne veut pas d’autres bras. Il veut les tiens. Les siens. Il n’a pas changé. Même après les départs et les mots échangés. Il n’évolue pas, il n’y arrive pas. Il reste bloqué, soumis aux sentiments qui se fracassent lorsque ses pensées se dirigent vers elles. Alors les coups, ca l’aide à se rappeler que la vie ne se résume pas aux jeunes femmes. Antwan s’était vite résigné. L’homme était trop imposant pour que ses poings puissent rivaliser. La vengeance du russe n’avait touché qu’Antwan et non son acolyte de la soirée dernière, Tate. Tant pis, il prend. Il le mérite de toute manière. Ca lui donne une douleur physique et non mentale. Il la préfère. Des mecs s’étaient interposés dans la bagarre et Wayans en avait profité pour s’échapper du bar. Le sang coule, la douleur empoigne son corps entier, il n’arrive plus à marcher sans grimace. Et elle arrive. Cette main. Celle qu’il n’attendait plus. Ca fait combien de temps qu’ils n’étaient pas si proches ? Ses doigts sur son visage, c’est déjà trop. Il recule par reflexe, mais les yeux étonnés restent plantés dans ceux de Maxym. Tu l’prends par surprise, il avait besoin de préparation. « Un enfoiré qui devait se défouler. » Il ne sait même pas comment agir face à elle. « T’aurais un mouchoir ? » Parce que le sang ne s’arrête pas en te voyant. Promis, c’est tout ce qu’il demandera. Elle pourra repartir après.
(Invité)