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Sans vouloir me venter, je n'avais jamais eut de problème pour aller vers des filles. Cela s'était toujours fait naturellement, sans doute car j'étais d'un naturel sociable et confiant et que en dépit des appréhensions qui pouvaient subvenir, je finissais toujours par foncer, ayant plus peur de l'idée de passer à côté de quelque chose de génial que de celle de me prendre un râteau. Parfois, le risque en vaut la chandelle, c'est pas plus compliqué que ça. A voir la façon dont toutes mes histoires d'amour avaient pris fin on pouvait penser que je me spécialisais dans les prises de risque inutiles, mais il faut croire que j'étais un incurable romantique car je ne perdais pas espoir de mettre enfin la main sur la fille dont je ne me lasserais pas. Avec Sara, nos rapports étaient devenus ambigües et j'avais envie de passer la vitesse supérieure, de voir ce qu'il y avait à en tirer tout bonnement car aussi sympas qu'elle puisse être, la période d'entre-deux dans laquelle nous étions coincés finissait par me frustrer. Alors je largua la bombe avant de faire précipitemment marche arrière, ajoutant que par "veux tu être ma cavalière", j'entendais une copine cavalière, pas une petite copine cavalière. Je guettais à présent l'expression de Sara, Sara qui ne dissimula pas sa surprise. Les secondes semblèrent s'écouler interminablement avant qu'elle n'ouvre à nouveau la bouche. « Avec plaisir oui » je me mordis la lèvre, l'ébauche d'un sourire un brin gêné sur mon visage. « C'est toujours mieux que d'y aller seule » j'acquiesça en m'efforçant à l'instar de Sara de prendre un air plus décontracté. Il le fallait, c'était déjà devenu suffisamment bizarre comme ça. « Ouais, c'est un soucis en moins et puis on s'amusera bien, je suis pas inquiet » dis-je avec un petit clin d'oeil. Non, quoi qu'il en soit, au moins, nous ne risquions pas de nous ennuyer. « Quoi de neuf sinon ? Tu vas bien ? » Dis-je ensuite, dans une envie de changer de sujet.
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