Un verre entre amis.

« Je redis ça car je ne sais pas si Summer y va ou même si elle veut de moi dans ses bagages mais je me dis que ça pourrait être sympa. Je t’avoue que ne connaissant presque personne là-bas mise à part quelques nanas, je me sentirai moins seul comme mec » lui répondit un Paris presque soulagé de savoir que son meilleur pote serait de la partie car comme qui dirait l’autre, il avait vraiment cru qu’il se ferait chier lors de ce voyage -en partant du principe que sa petite-amie veuille de sa présence mais l’un n’allant pas sans l’autre… vous comprendrez bien qu’il se savait déjà partant. Au moins, ils allaient pouvoir bien déconner et l’Allemagne… Paris s’y voyait déjà avec une bonne bière à la main ; un peu comme lors de leur futur week-end entre mâles.

« T’imagine même pas combien. Par moment, ça me fout la trouille de me dire qu’elle me tient autant par les couilles mais j’y peux rien, je l’aime comme un dingue » répliqua-t-il au sujet de sa petite-amie avec son langage fleurit habituel. Le Dunster était ainsi fait : il était franc et surtout brut de décoffrage et par moment, sa manière de s’exprimer manquait cruellement de finesse. Toutefois, cela lui arrivait de se montrer éloquent mais encore fallait-il qu’il soit dans une situation vraiment désespérée pour en arriver à de tels extrêmes. Dante en avait l’habitude après tout, tout comme ceux et celles qui l’avaient placé à la tête de la Dunster House. En parlant de maison, les deux amis évoquèrent rapidement le cas du nouveau Doyen qui mettait une pression énorme sur les différentes confréries. C’était tout de même louche, un tel acharnement. « Je l’espère en tout cas ! En plus, on perd pas mal de monde à la Dunster house, à croire que l’esprit des sonorités n’est plus ce qu’elle était. C’est dommage… vous avez le même souci à la Winthrop ? Tu sais que je me suis longtemps tâté lorsque je me suis décidé à entrer dans une maison… Je me suis dit pourquoi pas la Winthrop mais je sais pas, au dernier moment, j’ai bifurqué sur la Dunster » lui apprit-il. « Pour en revenir à ce crétin de Doyen, j’espère bien qu’on va lui mettre bien profond sa connerie des 20 000$ »

Leur soirée était tout de même programmée pour virer à la connerie générale notamment avec cette histoire d’auto-école. « C’est sur que ça va lui faire drôle de voir débarquer deux types dans notre genre mais qui sait, il va peut-être trouver ça fun ou on finira en taule pour tapage nocturne. On prend les paris ? » s’amusa-t-il à dire avant de comparer la Cabot House et la Dunster House en matière de femmes. « Je connais pas beaucoup de rose. Tiens, prend la présidente, cette nana… je te jure, tu as envie de l’étrangler dès qu’elle l’ouvre. J’ai essayé d’être gentil avec elle mais bordel, elle avait un balai là où je pense du coup, j’ai abandonné l’histoire ! Par contre j’en connais une autre qui est sympa. Elle s’appelle Sanaa… à pas faire chier la demoiselle, elle a une droite qui te ferait décoller le cerveau »

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« Oh ca serait tellement cool que vous veniez tous les deux, ça va être super je pense et puis, ça me fera une tête de connue dans le lot ! Parce que c'est vrai que les Quincy, j'en connais pas des masses je crois. » après il aura peut être l'occasion de faire de nouvelles rencontres justement. Mais ce voyage est avant tout un besoin de s'éloigner de cette ville, de Boston est des casseroles qui y sont pour l'italien. Et puis franchement, si Paris vient, Dante à bien l'image d'eux deux dans sa tête, bière en main, à bronzer au soleil et déconner ... Ils pourraient même se faire des bars allemand et rire de cette langue des plus rugueuse pour laquelle Dante a des notions, c'est ça l'avantage de vivre dans un pays où plusieurs langues sont parlées, il a un facilité maintenant à les assimilé, un jeu d'enfant.

Ses paroles suivantes au sujet de Summer le fond sourire, il ne peut que comprendre ce sentiment désagréable qu'il connait en ce jour, lui avait eu tellement peur de Sarah quand ils étaient encore ensemble, quand elle n'était pas partie, il était son pantin, elle aurait pu faire ce qu'elle voulait de lui. « Je connais ça, ça fou les jetons hein ? » avec un sourire amusé. Lui qui ne s'étalait jamais sur sa vie sentimentale admis quand même « Avec mon ex c'était comme ça » et il ne lui souhaite pas la même fin que lui et son couple avec Sarah, ça avait été une catastrophe et une souffrance. Tout allait entre lui et Summer, ils n'auraient pas le même sort. Le sujet s'assombrit bien vite avec les maisons et les 20 000$ a collecter ... La Winthrop House est clairement à la traine sur les autres, ils n'ont même pas 10 000 dollars mais Basini compte bien se battre jusqu'au bout, C'est sa maison, celle qui lui colle à la peau, qui lui correspond et il compte bien la garder, quoi qu'il arrive. Quitte si jamais la WH devait fermer, à s'enchainer à la porte, pour que la maison ne soit pas toucher. Personne ne les détruira. De toute façon, la seule issues possible, c'est qu'ils aient les 20 000 histoire de faire bien chier ce connard de Doyen. « Je l'espère aussi, on va se battre. » avant de reprend « Vous en perdez beaucoup ? » à la WH ce n'était pas vraiment le problème de perdre des membres, plus de garder leurs bizuts ... « Bah chez les rouges, on est peu de membres membres enfaites. On a du mal à attirer ou garder nos bizuts... » et ça c'est un problème car moins de monde, moins de fond. Ses révélations le font sourire, il reprend « Oh ca aurait été génial, t'imagine ? Toi et moi dans la même confrérie ! » un sourire à nouveau « Perso, j'étais sûr de moi, c'était soit la WH, soit rien. Je sais pas pourquoi, c'était elle que je voulais. Après je pense que beaucoup se font de fausses idées des Dunster non ? » à sa dernière phrase, il ne peut qu’acquiescer, oui, ils les auront ces dollars. Il lève sa bière « Exactement et ça le fera bien chier tient ! »

Après ça, ils mériteraient un week end entre hommes histoire de se détendre et d'être loin des soucis de filles. Et déjà ce soir, ils comptaient profiter et ça risquait de bien tourner avec l'idée d'aller réveiller un prof d'autoécole ... Un rire l'italien ajoute « Non mais c'est claire ! Je pense que l'appel du fric peut lui donner envie de nous garder ! » oui il y a tellement de personnes vénale après tout. Puis à la comparaisons Cabot/Dunster Paris ne fait pas d'éloge sur les roses, surtout sur Maelys « Sérieusement ? Moi je devais manger avec elle pour l'avoir gagner aux enchères, elle m'a planté, je l'ai mauvaise, il faudra que j'élucide ce mystère d'ailleurs ... » oui parce que personne ne lui avait jamais fait un affront pareil. « Tu connais Sanaa ? Je la connais aussi. En même temps, je connais presque toutes les roses, c'est ça l'avantage d'être rouge, on est couplé avec elles. » enfin, vu ce que Paris pense de certaines, ça doit l'arranger de pas être couplé avec elles.

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Aimer, être dépendant d’une autre personne, se savoir totalement à sa merci ; Oui, cela foutait les jetons. Paris avait durant de très longues années, rejeté l’idée même d’avoir une relation à long terme avec une femme. Pire, il avait été même jusqu’à ne pouvoir coucher deux fois avec une même femme tout simplement parce que son cerveau assimilait tout cela à une relation donc à une forme d’esclavagisme. Cette crainte de l’autre, cette envie de fuir tout engagement avait brisé bien des cœurs et fait des ravages dans sa vie mais cela avait été plus fort que lui jusqu’à ce que Summer, d’un regard, ne le capture entre ses filets comme un vulgaire papillon. « M’en parle pas, y a des jours, je demande : Mec, si elle te largue, tu seras qu’une putain de loque jusqu’à la fin de ta vie » avoua-t-il dans une grimace. Il ne se souhaitait pas un tel cas de figure. « Tu as réussi à passer à autre chose ? » lui demanda-t-il finalement. C’était la première fois qu’avec Dante, ils se mettaient à causer de ce genre de choses. D’ordinaires, ils s’éclataient ensemble, buvaient et se disaient : à la prochaine fois. Là, pour le coup, c’était différent mais pas moins agréable. Paris appréciait cette conversation où se mêlaient tous les sujets de leur vie quotidienne notamment cette histoire avec le nouveau Doyen. Pour les étudiants lambda, cela pouvait paraitre anodin cette fermeture des maisons mais pour eux, il en était tout autrement. La Winthrop pour Dante, la Dunster House pour lui, il s’agissait plus que de deux sonorités. Une seconde famille, voilà ce que c’était à leurs yeux et ils y tenaient chacun à leur niveau. « Ouais, si ce Doyen veut la guerre, il l’aura ! » dit-il en levant son verre avant de se plaindre qu’il perdait pas mal de Dunster ces derniers temps. « Ouais et on galère aussi à avoir de nouveaux bizuts à croire que les sonorités sont passées de mode pourtant je sais pas mais merde… Cela fait du bien d’être dans une communauté, dans une famille à Harvard » soupira-t-il.

Paris pour redevenir léger, lui apprit néanmoins qu’il avait failli postuler à la Winthrop House avant de finalement opter pour la Dunster House sur les conseils d’une amie. « Ouais j’imagine très bien… On aurait été en déficit de bière à longueur d’années » rigola ce dernier avant d’hocher la tête. « Bah on nous prend pour des intellectuels coincés du cul alors que c’est franchement pas le cas. Intelligent mais pas coincé » reprit-il avant de boire une nouvelle gorgée de son verre. Ouais, ce Doyen ne perdait rien pour attendre mais inutile de passer la soirée sur son cas personnel. Les deux amis avaient bien mieux à faire comme inscrire Dante pour le permis moto afin qu’il puisse rapidement le rejoindre sur les circuits. Une nouvelle passion qu’il était pressé de pouvoir partagé avec le rouge. « L’argent est et sera toujours le nerf de la guerre mon pote ! » lâcha-t-il tandis que la conversation s’orientait vers la Cabot House. « Non mais elle a un grain ou alors elle manque justement de testostérone dans sa vie… Je te plains quand même… Qu’est-ce qui t’a pris d’avoir enchérit sur elle ? » lui demanda-t-il en riant légèrement. « Ouep je la connais. Elle fréquente ma salle de boxe et j’aimerai bien qu’elle s’associe à moi dans la gestion mais ça, c’est une autre histoire. D’ailleurs en parlant d’être couplé, je me suis toujours demandé : c’est vrai la rumeur comme quoi, la Cabot House, c’est limite le harem de votre confrérie ? »

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