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(flashback) BENTLEY&JACOBS ♥ when things were easier. when we still were young, foolish and happy.

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bentley & jacobs
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1er Décembre 2006 ; Vendredi, 15:03:10.

- Je ...

Ma gorge se noua alors. J'avais du mal me concentrer. Du mal à rester calme. Posé. C'était ... nouveau, pour moi. Différent. Je ne m'étais pas attendu à ça, lorsque j'étais monté sur le train, ce matin. Ça aurait dû être une simple journée "shopping", sans prises de tête, sans problèmes ... Une simple journée où j'aurais pu profiter de ma solitude et de ma carte bleue. Et puis, je ne sais pas. J'avais aperçu un H&M ... Et tous mes amis savent à quel point mon affection pour cette marque suédoise s'est, avec le temps, développée en quelque chose de plus fort ... Une véritable fidelité à leurs vêtements, en quelque sorte.

J'avais aperçu un H&M, et je m'étais rué dedans. Ils venaient de recevoir une nouvelle collection, en plus. Manteaux, pantalons de velours, cardigans et pulls à manche longues, leur magasin regorgeait indéniablement des plus beaux vêtements d'hiver de l'année ... Ceux qu'évidemment, j'allais acheter, malgré les tentatives futiles de mon père à me faire réduire mon budget vestimentaire. Et puis, il ne fallait pas non plus oublier les gants ... J'adorais les gants. J'avais donc fait fumer ma carte de crédit - ou plutôt, celle de mes parents - une énième fois. Et évidemment, ce ne serait pas la dernière, si je me connaissais bien. Et je me connais bien.

Sortant du magasin, tel un aigle impérial, j'observais les alentours, me demandant sur quelle proie je jetterais à présent mon dévolu. Ayant aperçu un 'Dolce & Gabbana', je m'étais, lentement mais sûrement mis à avancer dans sa direction. Et puis, je ne saurais expliquer le pourquoi du comment, mais une soudaine et puissante envie de café me prit ; je me demande si celle-ci m'était apparue comme de par hasard, où si la présence du fameux 'Starbucks Coffee' y était pour quelque chose. En tous les cas, il ne fallut pas me le dire deux fois ; j'y pénétra, soulagé par la chaleur qui était répandue sur l'intégralité de la surface.

L'hiver en Angleterre était assez brutal, malgré mes années passées ici. On ne s'y faisait jamais, véritablement ... À moins d'y vivre depuis la naissance. Mais cela ne changeait pas le fait que cette saison était des plus magiques, sans doute à cause de la neige ainsi que de la bonne humeur que Noël avait le pouvoir de susciter en moi. Une fois entré, je fus cependant surpris par le nombre de gens se trouvant dans le café, ce jour là ... Je dirais même que j'en étais déçu. Maintenant que j'avais goûté à la chaleur, je n'avais aucune envie de repartir ... Enfin bon. On verrait bien une fois la commande passée. M'approchant du comptoir, je demandais ainsi poliment à la jeune serveuse :

- Bonjour, mademoiselle. Pourrais-je avoir un cappucino, s'il vous plait ?

Me répondant avec le sourire, elle se retourna pour s'occuper de ma commande. Pendant ce temps, je me mis à parcourir la salle de mes yeux, à la recherche d'une table disponible. À mon plus grand malheur, aucune ne l'était. Marmots, Marmottes et tourtereaux avaient toutes décidé d'en faire leurs propriété ... On se serait cru dans une véritable animalerie. Soupirant, je refis un deuxième tour de la salle en 80 secondes, cherchant désespérément un moyen de ne pas avoir à ressortir braver le froid et la tempête ... Façon de parler, évidemment.

Et c'est là que mon regard croisa le sien. Je suis persuadé que si j'avais eu la tasse entre les mains, celle-ci aurait fui mes doigts, afin de faire une chute libre avant d'éventuellement s'écraser dans un bruyant fracas contre le sol. Quelque chose dans son regard m'avait transpercé l'âme. Perplexé et troublé, j'avais l'impression d'avoir senti ses yeux me transpercer du regard afin de voir ce qui se cachait réellement en moi ; ce dont mon essence était réellement faite. La serveuse revint alors, me disant que ma commande était prête, me demandant de payer pour ma consommation. Tiré de ma 'rêverie', je lui fis un grand sourire gêné avant de fouiller dans ma poche, en ressortant quelques livres sterling en pièce.

- Gardez la monnaie. insistais-je d'abord.

Jetant un dernier coup d'oeil furtif derrière moi, regrettant déjà la chaleur et les fauteuils confortables du fond de la salle, je me mis à marcher, nonchalamment vers la porte vitrée qui servait d'entrée et de sortie. Mais au moment de traverser le seuil, mes pieds se refusèrent de m'obéïr. Appliquant une force des plus titanesques dans mes muscles, je ne pus m'empêcher de constater, avec déception, que si mon esprit s'était résolu à partir, mon corps, lui, n'était pas encore prêt. Soupirant, je me décidai finalement à rebrousser chemin. C'était assez drôle, tout compte fait, si l'on prenait en compte le fait que ça ne me dérangeait pas plus que ça, de rester ... Si seulement je savais où m'installer. Les tables me semblaient toutes soit trop bruyantes, soit pleines ... Et je me voyais mal squatter une table où des enfants étaient présents, cela risquait d'en effrayer plus d'un. Mais il y avait toujours cet inconnu dont le regard m'avait heurté de plein fouet, assis dans son coin, sa tête à présent inclinée vers la fenêtre. Le mystérieux inconnu qui avait sû me faire de l'effet. Et je parle bien de l'effet dans lequel votre coeur bat à deux cent à l'heure et où tout le reste semble flouté. Oui, je pourrais m'asseoir en face de lui ...

Mais non. Je ne voudrais pas m'imposer. Et encore moins le déranger.

Autant je me sentais contraint de le rejoindre afin de pouvoir tirer davantage sur le bout de sentiments qu'il avait su éveillé en moi, tenté à l'idée d'exploiter au maximum ce qu'il y avait, là, maintenant, autant j'avais peur. De quoi ? Je me le demande bien. Je ne le savais pas encore à l'époque, pour tout vous dire. Honnêtement, je ne me rapelle que du fait que je me sentais tiraillé vers lui, comme si une corde invisible nous nouait. Ou du moins, me nouait à lui. S'il claquait des doigts, je me sentirais forcé d'aller voir ce qu'il voulait ... Et puis finalement, je me suis décidé à tenter ma chance.

- Je ...

Sur le coup ... Je dois avouer m'être senti bête. Ridicule, même, avec ma voix enrouée d'émotion et ma difficulté à prononcer les mots qui se balladaient par millier dans mon esprit. Je savais ce que je voulais dire, mais mes pensées se projetant par millier ('qu'il est beau' ; 'et ce regard ...') me faisaient progressivement perdre de vue mes paroles, tant et si bien qu'éventuellement, les mots m'étaient otés de la bouche avant même que j'aie pu les prononer.

Gêné, je passais alors une main dans mes cheveux.

- Je veux dire ... Excuse moi de te déranger, déjà, oui, c'est un bon début. Et ensuite, je voulais savoir si cette place était libre.

Le regard fixé au sol, je n'osais pas river mes yeux dans les siens à nouveau. Il m'intriguait. Et c'était ça, ce qui m'inquiétait le plus.


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Quelques flocons perlaient sur mon caban marine tandis que je bravais le froid hivernal. Même si j'avais vécu pire, j'aurais nettement préféré être en été, pouvoir me balader en chino sur le macadam londonien sans ressembler à un esquimau tout transi de froid aux doigts violets. D'ailleurs, tout en risquant un coup d'œil sur ces derniers, il fallait avouer qu'ils étaient dans un état déplorable. Ma manie de ne jamais emporter de gants me le faisait payer dans de tels moments, et j'avais trop peu de Livres en poche pour m'en dénicher une paire convenable, étant un peu juste ce moi-ci. À vrai dire, le peu d'argent que je gagnais par la biais de boulot à mi-temps, ne me servait que pour l'apparence. Le dernier penny qui me reste sera dépensé pour un jean, une veste, n'importe quoi tant cela touche aux vêtements. J'aurais dû naître fille, me répétait que trop souvent ma cadette de douze mois avec une malice non dissimulée. Celle-ci n'était pas en mesure de comprendre l'attrait de la gente masculine pour la mode et je la plaignais grandement.

La brise digne des pays nordiques me mordait cruellement le visage, tandis que je peinais à repérer un endroit où me relaxer, et bouquiner en paix. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de remarquer que l'ambiance convenait tout à fait aux genres de lecture auxquelles je m'abandonnais : La fille du Capitaine de Pouchkine, auteur Russe. La prochaine fois qu'un essaie, qu'une nouvelle ou que quoi que ce soit d'autre me tente, je jure de choisir un lieu paradisiaque. Mes yeux se posèrent instantanément sur le Starbuck, endroit dont je ne me lasserai jamais. Les serveuses y étaient agréables, souriantes et ne manquaient jamais de vous accueillir avec chaleur. Chose réconfortante lorsque la température volait si bis qu'elle frôlait les pâquerettes. De plus, je m'apprêtais à quitter Bristol pour de bon, et ainsi je souhaitais profiter au mieux de mes derniers instants en tant que Londonien... D'ailleurs j'espérai ne jamais

Je m'approchais du comptoir tout en appréciant l'air chaud ma caressant ma peau, sensation très contrastante avec l'atmosphère que je venais de quitter pour une heure tout au plus. Comme à l'accoutumée, je commandai chocolat liégeois, seule boisson en mesure de me requinquer : Astérix avait sa potion et moi j'avais la mienne, sauf que je ne devenais ni invinsible ni plus fort. Après avoir réglé la note, je guettais une table vide avec un espoir quasi infime : il n'y en avait que trop rarement. Pour mon plus grand étonnement, ma préférée, soi dans les coins afin de rêvasser à la fenêtre telle une princesse guettant son prince charmant, et pour être isolé de la foule grouillante.

Tandis que je me débarrassais tant bien que mal de mon manteau, j'époussetai mon slim en velours bordeaux, déniché chez H&M la veille pour une prix que je jugeai raisonnable. Une simple paire de cavalière usées, ainsi qu'un pull neutre, je me sentais à l'aise avec ce que beaucoup nommait le chic anglais bien que je n'ai jamais compris en quoi cela consistait. Une fois assis, je tentais de me plonger dans ma lecture tout me délectant de ma boisson. Cependant, les mots se mélangeaient, changeaient d'ordre sans cesse et j'avais l'horrible envie de le refermer de relever la tête. Pour quelle raison une main invisible me forçait-elle à faire ceci ? Je m'exécutais avec lassitude. Aussitôt, je crus que la Princesse venait de trouver son Prince Charmant.

Je restais bouche-bée devant une silhouette haute qui me semblait familière. L'avais-je déjà rencontré ? Celui-ci balayait la salle du regard, regard que j'espérais croiser plus que jamais. Non, il m'était inconnu, sinon son nom me serait revenu. Mais alors, pourquoi je me sentais si relié à lui ? Je sentais mes doigts se raidir dès que mes prunelles rencontrèrent les siennes : mon ouvrage glissa à terre sans que je m'en préoccupais. Moi qui n'était aucunement habitué à être si peu maître de mes émotions, je me trouvais dans un état des plus étrange. Ma respiration s'accélérait tandis que j'osais espérer qu'il s'avance vers moi, juste pour me glisser un mot, pour me prouver que je n'étais pas fou de ressentir une telle chose pour une personne dont j'ignorai tout jusqu'au nom... Pour mon grand dam, il se dirigeait vers la sortie sa boisson en main. J'aurais voulu me lever, lui courir après, mais ne m'aurait-il pas pris pour un fou ? Un type un peu louche échappé de l'asile ? Très peu pour moi, je n'avais guère envie de ressembler ma cette femme, ma mère. C'était par manque de courage que j'allais laisser passer l'Amour avec un grand A aux belles dorures !

Avec un pincement au cœur, je tentais de reprendre ma consistance, mais je ne pouvais détacher mon attention de son dos, et même de sa manière de marcher. Alors que j'allais me détourner de lui tant bien que mal, il semblait faire demi-tour : avait-il senti que je désirais plus que tout sa présence ou n'était-ce qu'un jeu du sort ? Un mince sourire étira mes lèvres que je ne pus plus longtemps retenir : à quoi bon que cacher ? Qu'avais-je à craindre ? Qu'il ne soit pas attiré par les hommes ? À vrai dire, je ne l'étais pas moi-même jusqu'à aujourd'hui, j'avais toujours pensé adorer les femmes, et pourtant j'étais bel et bien en train de le dévorer du regard sans aucun gêne. Le rythme de ses pas se calait sur celui de mon cœur, à mon que ce soit l'inverse, et à mesure qu'il approchait j'avais envie de déguerpir. Etais-je trop lâche pour affronter mes émotions ?

Ce fut sa charmante voix nouée par ma présence - du moins j'osais espérer - qui me tira de mes songes. Un simple « Je », tout petit, rien qu'une syllabe avait réussis à me rendre muet. Les mots ne parvenaient pas à passer le bord de mes lèvres, ayant sans doute trop peur des conséquences. Je mourrais d'envie qu'il continue sa phrase, qu'il prenne place à mes côtés afin de parler pendant des heures. J'avais presque oublié mon départ proche pour les Etats-Unis, et j'envisageai de le repousser de quelques semaines, voir quelques mois, juste pour le plaisir de le revoir s'il mes sentiments nouveaux étaient partagés. Et à l'entente de ses paroles, je m'avouais étonné : comment pouvait-il croire qu'il me dérangeait ? Tout au contraire ! S'il savait que j'espérai plus que tout qu'il vienne à ma rencontre ! L'apollon - ce corps ! ce visage bon ! - me demanda s'il était en droit de s'asseoir à ma table.

« Je serais bien fou de te dire que tu me déranges, et assieds-toi, je manquais d'un peu de compagnie. »

Ma voix ne tremblait aucunement pour mon plus grand soulagement : je craignais bégayer comme cela m'arrivait lors de quelconques exposés, mais me quittait dès que l'attention se déportait de ma personne. À présent, un silence s'installait entre nous, et j'en profitais pour le détailler à mon aise, ne se souciant pas de mon indiscrétion. À vrai dire, je désirais qu'il remarque mes regards, qu'il comprenne quelque chose que j'avais du mal à cerner moi-même. Il ? Il fallait peut être que je sache son prénom, histoire de lui trouver un surnom que je garderai pour moi seul. Cette fois-ci un peu plus ébranlé par sa présence, je peinais à m'exprimer et à construire une phrase avec un verbe, un sujet et un complément dans le bon ordre.

« Ah... Je... Jacobs. Ouais, je m'appelle Jacobs... » me repris-je tout en détournant les yeux de sa magnifique personne. Je détestais perdre mes moyens. « Et toi ? »

thekillingmoon
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1er Décembre 2006 ; Vendredi, 15:05:52.

Je l'observais, curieux. Il ne parlait pas. Certes, je n'avais pas dit grand chose encore. Un simple "je", tout au plus. Mais je me rappelle avoir vécu cet instant de silence étranger et particulier ... Un silence cependant indescriptible. J'avais ressenti un choc électrique, comme si son regard était le pole nord du pole sud qu'étais le mien et que des électrons libres ou ondes magnétiques, ou même, les deux, faisaient tout en leur possible pour nous maintenir à proximité, m'empêchant à la fois de tourner la tête et de lever le pied. C'était étrange. Je n'avais jamais réellement ressenti ce que je ressentais en ce moment précis auparavant ; je n'avais jamais été confronté à une telle situation par le passé. Mes rêves pouvaient être aussi passionnés et enflammés qu'ils le voulaient, ou plutôt, que je le voulais, ils n'en restaient pas pour autant plus que des rêves ... De simples fantasmes de gamin hormonal en pleine puberté découvrant en tâtonnant ce qu'était la sexualité. Là, en l'occurrence, je ne rêvais plus. J'avais senti un regard transpercer mon âme, quasiment au moment exact où une flèche me transperça le coeur. J'avais senti ce que plein d'autres avaient ressenti avant moi, mais ce que je découvrais à peine à l'instant même. Et c'était assez difficile à accepter, à s'y habituer ... À comprendre, même, tout simplement.

Mon coeur se mit à battre la chamade.

Je l'entendais, ce vil être sentimental, je l'entendais déjà tambouriner contre mes os, marteler ma cage thoracique, cherchant à me faire comprendre le plus profond de sa pensée. La mer de mes émotions, quant à elle, se défoulait et se prononçait en mon âme, me donnant la soudaine envie, non, le besoin même, de m'avancer davantage. D'établir un contact physique, n'importe lequel, mais un contact physique quand même, histoire de m'assurer que je ne rêvais pas et qu'il se tenait bien là devant moi, cet homme. Histoire de m'assurer qu'il n'était pas un fruit de mon imagination, que je ne l'avais pas façonné à mon idéal par ennui et lassitude romantique ; que je ne l'avais pas inventé, tout simplement.

Finalement, je pris le courage de m'exprimer, correctement.

Et à ma plus grande surprise, sa réaction fut quasiment immédiate. J'avais du mal à l'entendre. Correction. Ça me faisait mal, de l'entendre. Lui, lui et sa voix, si délicieuse, si douce ... Une voix qui glissait tel du miel chaud le long de mes oreilles jusqu'à mon cerveau. Une voix qui me faisait frissonner et qui donnait à doigts ainsi qu'à mes orteils l'envie de danser une gigue. Une douce mélodie, un appel à table, un mot doux ... Sa voix me donnait envie de me blottir dans ses bras afin qu'il me chante des berceuses lors des froides soirées d'hiver ... Mais je me projetais déjà trop loin, pour le coup.

Un sourire. Un petit sourire en coin se décida alors à pointer le bout de son nez sur la gauche de ma bouche, un sourire qui s'adressait directement à la phrase qu'il venait de me répondre. Jubilant intérieurement, je m'efforçais de rester calme extérieurement, mes doigts gantés étant toujours serrés autour d'un cappuccino pour une main, et de sacs H&M pour l'autre.

- Tant mieux, répondis-je alors, le contagieux sourire que j'avais s'étant propagé d'un simple coin innocent de mes lèvres à l'intégralité de ma bouche, et ce, malgré moi. Je n'avais aucune envie de braver le froid et la neige après avoir connu la chaleur d'ici. ajoutais-je d'un ton enthousiaste, comme soulagé par la nouvelle que je pourrais rester au chaud ... Et mieux encore, en sa compagnie. Je ne relevais pas le début de sa phrase afin de ne pas causer de situations embarrassantes. Ceci étant dit, cela ne voulait pas dire que je ne l'avais pas entendue.

Je posais ainsi la boisson chaude sur la table et les sacs de courses légèrement mouillés par les flocons sur la chaise à ma gauche. Ôtant alors gracieusement mes gants et les rangeant dans une poche de mon manteau, j'enlevais celui-ci à son tour afin de le poser sur le dossier de ma chaise. Je pris finalement la peine de m'installer, confortablement, en face de lui, n'ayant pas raté les regards qui m'étaient sans nul doute destinés. Légèrement gêné par la simple idée que l'on puisse s'intéresser à moi, je baissais légèrement du regard. J'avais toujours cru que l'amour était quelque chose pour mes amis et mes proches, et non pour moi. J'avais toujours cru que ma mission, c'était d'être là, à côté d'eux, à les aider à trouver l'amour de leur vie et à sourire en m'apitoyant intérieurement sur mon sort ... Je n'avais jamais même envisagé l'éventualité de pouvoir plaire à qui que ce soit, et cette idée, bien qu'agréable, me mettait légèrement mal à l'aise. Parce que je n'estimais alors pas mériter l'amour. Je n'estimais pas avoir fait assez pour le mériter ... Bien qu'aujourd'hui, je pense que tout le monde le mérite. Mais voyant qu'il ne semblait pas, non plus, tout à son aise, je me déraidis alors, un peu soulagé par cette nouvelle. Je n'étais donc pas le seul à avoir été pris entièrement par surprise par cette 'rencontre' inattendue et non-sollicitée. Lui souriant chaleureusement, je lui dis alors :

- Bentley. avant de tendre ma main vers lui afin qu'il me la serre. Enchanté.

Je ramassais ensuite le gobelet en plastique que la caissière m'avait mis en main il y avait bien quelques minutes de cela, prenant une gorgée de la boisson caféinée ... Une gorgée qui me revigora davantage. Et bien que je me contentais simplement de l'observer pour l'heure, lui souriant aussi chaleureusement qu'il m'était possible et espérant ne pas lui causer de frayeur, ma langue brûlait d'envie de l'interroger tel un commissaire de police l'aurait fait afin de savoir tout ce qu'il y avait à savoir à son sujet. Mais je ne pouvais pas, non plus, le bombarder de questions, le pauvre ... Il en serait sans doute déboussolé.

- Tu habites dans le coin, je suppose ? décidais-je finalement à lui demander.


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J'aurais pu rester des heures entières suspendus à ses lèvres tout en me délectant de ses paroles. Même lorsqu'il ne s'agissait que de sujets banals, quelque chose me poussait à percevoir ses mots comme s'ils venaient de Rimbaud ou de Wilde même. Cependant, me retrouver face à ce poète français ne m'aurais servi à rien, sachant que je parlais sa langue comme une vache espagnole. Ce sourire, oh mon Dieu... Qu'est-ce que j'adorais ses expressions, sa manière de se mouvoir... Il fallait que je cesse dans l'immédiat cet état de totale adoration pour son être, au risque de me faire rembarrer par lui. Cependant quelque chose au fond de moi me donnait l'espoir que mes sentiments soient partagés. Sentiments ? Etait-ce correct de nommer mes troubles aussi singuliers ainsi ? Aurais-je pu avoir le coup de foudre si vite ? Pouvais-je tomber en plein dans l'amour ? J'avais toujours pensé être étranger à tout cela, et je préférais m'en tenir à l'écart. Dès petit, je me disais que tomber amoureux ne servait qu'à briser la vie de quelqu'un, car l'on finissait toujours par être soi cocu, soi l'imbécile qui a osé tromper. Ainsi, je ne voulais m'éprendre de quelqu'un de peur d'être abandonné, l'ayant été par mon père, ce lâche qui au lieu de s'occuper de sa famille remmenait des filles à la maison.

Restant sur cette arrière pensée, j'affichais malgré moi un sourire presque triste avant de me ressaisir : il fallait que j'arrête de gâcher le moment présent des plus précieux. Sur ce, je tentais de reprendre une expression beaucoup plus agréable, ne souhaitant plomber l'ambiance. Je repris ma fine observation de mon interlocuteur qui glissait ses gants dans la poche de son manteau, posant celui-ci sur le dossier de sa chaise. Quelle élégance ! Dire qu'il ne faisait que se dévêtir du surplus ! Presque gêné par sa présence que je ne quitterai pour rien en ce bas monde - même pas une vie meilleure - je restais muet d'émotion et de surprise lorsque l'apollon me tendit sa main tout en dévoilant son prénom. Bentley ? Comme la marque de voiture qu'un jour j'aurais ? Ah non, mois j'veux une Mini vert d'eau. Pour ma part, j'avais le nom de famille d'une célèbre chaine de véhicule, comme quoi l'on se complétait pas mal.

Sans réellement comprendre ce qui se déroulait, je serrais sa main pendant plusieurs secondes, appréciant ce contact. Je n'avais guère l'envie de la retirer, même s'il le fallait tôt ou tard. Dans le cas échéant, je préférais que ce soit très, très tard. Une étrange chaleur me traversa le bras, tandis que je m'apprêtais à lui libérer son membre ; au passage - sans vraiment m'en rendre compte - je caressais de mes doigts sa paume. Bentley, cela me faisait drôle de le nommer ainsi, allait sans nul doute me prendre pour un fou et prendre la poudre d'escampette, indigné par mon comportement. Intérieurement, je priais pour que cela ne prenne pas une telle tournure, et que notre rendez-vous, si l'on peu l'appeler de cette manière, ne s'écourte. Le regard sur ma tasse, je ne parvenais à affronter son jugement, même si je fus soulagé lorsqu'il brisa le silence.

« Ouais, à deux rues d'ici... Et... toi ? »

Ah ! Le bel homme avait la faculté de me faire perdre toute mon éloquence en un tel laps de temps ! J'aurais aimé me montrer plus sûr de moi-même, paraître au summum de ma splendeur et qu'il soit fou de ma personne. Souhait un chouillat narcissique... Songeai-je tout en avalant une gorgée à présent tiède de mon chocolat liégeois. Combien de temps s'était-il écoulé depuis son arrivée ? Un siècle, une minute, quelques secondes ? Je n'arrivais à le déterminer, tant tout semblait s'être immobilisé autour de nous. Les serveuses au sourire éternel étaient immobiles tant toute mon âme était absorbé par Bentley, et le brouhaha disparaissait peu à peu.

« Et... Tu t'es réveillé un matin, te disant : tien je vais aller à Bristol, prendre une boisson chaude dans un Starbuck, et rencontrer un bel inconnu ? Ou ce n'est que le destin ? » risquai-je tout en détournant le regard.

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bentley & jacobs
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1er Décembre 2006 ; Vendredi, 15:07:00.

Sa main rencontra la mienne, ses doigts me la caressant. Ma gorge se noua à nouveau. Mon coeur se mit à battre à un rythme accéléré. Si accéléré, d'ailleurs, que je ne l'entendais plus. C'était comme ... Une décharge électrique. Il n'y a pas d'autre mot pour le décrire. Au moment où nos mains s'étaient rencontrées, mon sang s'était glacé. D'étranges palpitations s'étaient éprises de moi, comme si chaque cellule de mon corps pullulaient d'une envie commune de danser une danse exotique. C'était comme si le temps s'était arrêté ; que la Terre ne tournait plus sur elle-même et que le soleil, lui-même, était venu se nicher dans son regard. Les lumières s'étaient éteintes, les bruits, tus, le monde autour de moi s'était endormi afin de laisser la lueur des projecteurs n'éclairer que ce qui avait réelle importance en ce bas monde. Jacobs, et lui seul. Ses yeux sombres me recouvraient de frissons à chaque regard qu'il me lançait ; c'était comme si des crochets étaient attachés à ceux-ci et s'ancraient en mon coeur afin de me forcer à faire un pas en avant, puis un autre, puis de le regarder dans les yeux et de lui déposer un baiser sur les lèvres.

Et c'est pour cela que je retirais alors ma main de la sienne, aussi abruptement qu'inexplicablement ; un véritable réflexe humain.

Immédiatement, les rires des enfants de la table d'à côté se firent entendre. La lumière se mit, à nouveau, à entrer par les grandes baies vitrées, tandis que le chant des oiseaux fit irruption à mes oreilles. Je m'étais réveillé de l'ensorcellement sous lequel il m'avait conduit ; je m'était libéré du sortilège de ses yeux. Bredouillant, je m'excusai alors, silencieusement :

- Je ... Je ... Désolé, je ...

Me reprenant finalement, je continuai, honteusement :

- Je ne sais pas ce qui m'a pris.

C'était mal vu, de retirer sa main aussi violemment d'un serrement de main ; mal élevé, voire même, vulgaire. Et pour moi, c'était impensable. Mes excuses étaient nécessaires, d'autant plus que je ne savais vraiment pas ce qu'il m'avait pris ... J'aurais bien fini par lui écraser sa main, si je ne m'étais pas 'réveillé', tant j'avais été absorbé par lui !

Je le fixais, non, je le dévorais du regard ; un regard qui se voulait, à mon plus grand regret, avide et enflammé. Il m'intriguait. Non. Il me fascinait. Puis, je lui souris. J'avais envie de le mettre à l'aise, de l'induire en confiance. De lui faire comprendre qu'il pouvait me parler, et que je n'étais ni méchant, ni dangereux. J'avais envie de faire sa connaissance, tout simplement.

- J'habite un peu plus loin, vers Reading. Tu connais ? l'interrogeais-alors, histoire de faire causette.

La nervosité remontait lentement, me faisant comprendre que je ne saurais maintenir la conversation beaucoup plus longtemps. Sirotant alors une nouvelle gorgée de café, j'attendais qu'il parle à nouveau. J'aimais beaucoup sa voix ... En effet, je trouvais celle-ci mature ; grave, profonde, sérieuse ... Une voix d'homme important. Une voix d'homme sûr de lui, une voix d'homme capable d'en rendre un autre heureux, quoi. Furtivement, je passai alors mon regard au travers de la fenêtre, d'un air légèrement las, constatant, sans grand enthousiasme, que la chute de neige avait pris fin. Toutes les excuses étaient après tout bonnes pour rester confortablement installé là où j'étais, d'autant plus que mes parents étaient de sortie ce soir ; je pouvais donc m'attarder aussi longtemps que je le souhaitais à Bristol, si ça me chantait.

Je lui lançais alors un autre sourire, à la fois enjoué et chaleureux. Si ça, ce n'était pas une déclaration subtile, j'étais prêt à devenir bonne-soeur. Je le trouvais amusant, quelque part, dans son comportement d'entreprenant. Amusant, et d'autant plus attirant. M'accoudant sur la table, je déposais alors mon menton sur mes mains, répondant finalement à Jacobs :

- Tout à fait ! Et j'ai vraisemblablement réussi ma mission !

J'émis alors un léger petit rire. À l'époque, je n'étais pas encore ce que je suis à présent. J'étais plus innocent, plus joyeux ... Plus pur. Sarcasme, cynisme et jeux de séduction étaient, pour moi, alors, encore des notions inconnues. Et si j'étais innocent, j'étais également naïf, et croyais moi aussi, alors, au destin. Après tout, y avait-il une autre explication logique, par exemple, à pourquoi j'avais été incapable de sortir de ce café ? À pourquoi je m'étais senti toute chose au contact de sa main ?

Risquant à nouveau le contact physique, je posai ma main sur la sienne, lui demandant alors :

- C'est mieux de regarder tes interlocuteurs quand tu leur parle, tu ne crois pas ?

Puis, j'ajoutai, en souriant :

- Parle moi de toi, Jacobs. Je veux tout savoir.

C'était faux. Évidemment. Il n'y avait qu'une chose que je voulais vraiment savoir ; une seule chose décisive et plus importante que tout le reste. Et cette chose, c'était de savoir si ... quelque chose, je ne sais pas quoi, était possible entre nous. Ou si je l'avais rêvé. Je me sentais stupide, pour le coup ; assez bête pour croire au destin, assez naïf pour espérer un coup de foudre. Malheureusement, il m'avait tapé dans l'oeil. Je ne pouvais plus qu'espérer que j'en avais fait de même.


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Sa main dans la mienne, son regard dans le mien. Une sensation étrange naissait peu à peu au font de mon être, comme si je flottais au dessus de tout. Ses yeux m'absorbaient, et je pouvais y lire les reflets de son âme, si pure et si profonde. J'avais envie de l'étreindre, qu'il repose sa tête tout contre mon cœur et qu'il y reste jusqu'à la fin. La fin de quoi ? Je n'en savais rien, et j'espérai qu'il n'y en ai aucune. Je m'efforçais en vain de contenir mes émotions, de ne pas regretter mes gestes en lui sautant dessus. De plus, je n'avais pas envie d'être incarcéré pour atteinte à la pudeur en public... Sur cette pensée qui m'extorqua un sourire, je continuai d'apprécier ce contact. Les rires d'enfants ne me parvenaient plus aux oreilles, et notre bruyant voisin de derrière avait cessé de siroter sa boisson avec hargne. Comme dans la Belle au Bois Dormant, la château s'endormait. La princesse allait-elle avoir besoin d'un baiser de son prince pour se libérer de l'emprise du maléfice ? J'osais espérer en obtenir un de sa part, juste pour voir ce que je ressentais à son égard. De l'amour ? Ce mot n'était-il pas un peu fort pour une première rencontre ? Mon cœur que je tentais de taire m'indiquait qu'il n'était pas impossible que je sois tombé sous son charme, charme que je considérais comme magnétique. J'avais trop peur des conséquences, de ce qui pourrait m'arriver s'il ne ressentait rien pour moi. Peur d'aimer, et peur d'être aimé.

Mes craintes se confirmèrent lorsqu'il rangea sa main. Ce merveilleux contact brisé, je baissai le regard. J'avais encore malgré ma réticence, réussis à me faire des films, à espérer qu'il soit même qu'un peu attiré par moi. J'avais envie de l'embrasser, de sentir son corps contre le mien... Refoulant tant bien que mal mes pulsions demeurant presque au stade de fantasme, je portais le gobelet dont le contenu était à présent froid, à mes lèvres. Un goût d'amertume s'installait dans ma bouche, que je ne pouvais enlever. Le brouhaha revenait, les patins inanimés reprenaient peu à peu vit : mes rêves d'enfants venaient de se briser au froid contact de la réalité. Même ses excuses prononcées avec cette voix que j'adorais tant ne me firent rien, aucun soulagement ni bonheur... J'aurais bien aimé me laisser submerger par mes sentiments, mais j'étais bien trop ridicule, surtout depuis son geste. J'avais envie de devenir invisible tout à coup, afin de ne plus avoir à affronter ce regard flamboyant... Flamboyant et avide ? Avide de moi ? Je reprenais un peu de consistance à cette réflexion, que cela puisse être une sorte de preuve qu'il - cela ne restait qu'une hypothèse - éprouvait les mêmes sentiments ?

« Reading ? J'y suis allé une fois ou deux... C'était plutôt sympa. Même si bon ça aurait été bien si je t'avais croi... Oublie. Je suis désolé de dire ça, de me montrer aussi cavalier, mais quelque chose m'y pousse. »

Il m'a fallu un incroyable courage pour débiter ceci sans bégayer. Le fait que je ne faisais qu'observer le temps s'étant légèrement calmé par delà la fenêtre devait jouer un rôle maitre dans ceci. J'étais à la fois soulagé et anxieux de mes dires, et heureux qu'il sache que je ressentais quelque chose qui m'échappait. Du moins, qu'il le devine. Je tentais une nouvelle approche auquel il me répondit à l'affirmative. Toi, t'es génial, pensai-je vis-à-vis de Bentley. Un gars capable de marcher dans mes phrases étranges sans me prendre pour un demeuré est quelqu'un d'extraordinaire... Tout ceci accompagné de ce sourire merveilleux qui me fit détourner le regard, je ne pouvais que fondre. J'avais envie de coller mes lèvres aux siennes, à un point que cela en devenait insupportable ! Malheureusement, l'on ne pouvait pas toujours faire ce que l'on voulait dans la vie et je me raisonnais tout en fixant mon gobelet vide. Une main se posa sur la mienne ; mais pas n'importe laquelle, la sienne. La chaleur qui parcourait mon corps comme des picotements incessants me requinquèrent, même si la phrase qu'il prononça sonna à mon oreille comme un défi. Aussitôt, je plongeai mes prunelles dans les siennes, encouragé par ce contact que je savourais au possible. D'ailleurs sa question me redonnait ma hardiesse, si bien que je lui rendais des œillades tout aussi passionnée que dans les romans que je dévorais.

« Je sais pas vraiment quoi te dire... Tu es le genre de personne que j'ai l'impression de connaître depuis toujours. Même si ça ne fait que cinq-dix minutes à tout casser... Et sinon... Lisant à outrance, j'aimerai bien écrire un recueil de nouvelles, mais je n'ai pas les talent nécessaire. Mon style d'écriture est bien trop lourd, il faudrait que j'apprenne à avoir plus de légèreté. Je crois que c'est tout, je ne suis pas bien intéressait. Si ce n'est que... »

Ma respiration se bloquait un instant. Mes sourcils se froncèrent et j'entrouvris légèrement la bouche, comme lorsque je me plongeais dans mes songes. J'étais que trop désireux de faire le saut de l'ange, mais une main invisible me retenait vivement. Plusieurs idées contradictoires m'assaillirent, sans queue ni tête. J'avais besoin qu'elles se taisent, qu'elles me laissent penser en paix ! Que je puisse enfin dire à haute voix ce qui me taraudait ! Prenant une grande inspiration, je pus murmurer ces mots, le dernier étant presque inaudible.

« Tu crois au coup de foudre entre deux inconnus ? Toi et... moi. »
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1er Décembre 2006 ; Vendredi, 15:10:51.

Ses lèvres bougeaient ... Au ralenti. Ses yeux se baladant de droite à gauche, sa main gauche posée sur la table, je ne savais plus où donner du regard ... Plus où porter toute mon attention la plus dévouée. Je le dévorais des yeux ; yeux qui, sans nul doute, devaient briller de malice, de désir et de plaisir. J'avais quelque part honte d'éprouver de tels désirs ; de telles pulsions ... Mais d'un autre côté, j'en avais envie. J'avais envie de plonger mon regard dans le gouffre qu'était les siens afin de voir l'histoire que son ADN avait décidé d'y graver ; d'écouter attentivement chacun des mots sortant de sa voix, cherchant à m'immerger dans la mélodie apaisante que celle-ci était à mes frêles oreilles ; mon chant des sirènes, celui qui, éventuellement, me ferait faire naufrage ... J'étais absorbé dans mes pensées. Et par son regard, aussi ... C'était, en effet, le regard que j'aurais aimé voir à mes côtés, tous les matins, au réveil, jusqu'à la fin de ma vie. C'était de cette bouche que je souhaitais mon premier baiser, en ces bras que je me sentirais en sécurité, par ces mains que je souhaitais me faire caresser ... Je pense être tombé un peu trop rapidement sous le charme. Mais je ne peux pas, non plus, nier à quel point c'était délicieux. De le vouloir, de vouloir lui parler, de vouloir être avec lui ... C'était nouveau, pour moi, et également, agréable. Tiré de ma douce rêverie par la berceuse nichée en ses cordes vocales, je ne pouvais qu'être émerveillé devant la hardiesse de la harpe de son larynx.

- J'ai dit que j'habitais vers Reading, pas dans la ville en elle-même. J'y vais surtout le week end ; sinon, je vis dans une ville assez connue à cause des courses d'aviron ; connais-tu Henley on Thames ?

Je n'avais pas, instantanément réagi au restant de sa phrase, me demandant déjà comment je pourrais bien y réagir. Optant, finalement, pour la solution douce, je lui esquissais un petit sourire avant de balayer l'air de la main, comme pour chasser les mauvaises idées qui émanaient de lui :

- Laisse. Vraiment, ça ne me dérange pas. Bien au contraire. J'adorais ça.

À un moment, il s'était à nouveau retourné ... Et je me mis alors à frissonner. Quelque chose en son regard m'appelait. M'interpellait. Quelque chose en son regard m'inviter à m'approcher davantage et à lui chuchoter un mot à l'oreille. Enfin, deux mots : 'Embrasse moi'. J'avais tellement envie de découvrir la passion des lèvres, le secret du baiser ... J'avais tellement envie qu'il me l'apprenne, qu'il me dise comment faire, et qu'il me garde pour l'éternité.
Mais je ne savais rien de lui. Quelque part, je supposais, j'espérais que lui aussi s'était senti ... électrifié lorsque nos chemins s'étaient croisés, comme si son âme venait de se réveiller. Quelque part, je savais bien qu'il n'était pas resté indifférent à ce qu'il se passait entre nous, étant donné que j'avais, moi même du mal à garder mon calme.

Ma main sur la sienne, je ne voulais plus la retirer ; j'étais bien, ici, figé dans le temps dans cette scène hivernale idéale. Lui, moi, des personnes heureuses autour de nous, des fenêtres embrumées par le froid ... Nos regards à la fois emplis d'espoir, de mélancolie et de désir ... Un tableau digne d'un grand peintre français, en somme. Je laissai alors mon index et mon majeur se balader sur la géographie de sa main, caressant les articulations que lui appelait 'os' mais que j'appelais 'perles'. Et bien que physiquement, j'en restais à ça, je pense que n'importe quel étranger, s'il était amené à m'observer bien attentivement, aurait pu comprendre que le regard que je lui lançais découlait bel et bien d'amertume, de frustration, mais surtout, de tristesse. N'étant pas quelqu'un d'agressif, mes expressions étaient, généralement, et pour la plupart, plutôt douces ... Et bien que mes doigts se contentaient de caresser le dos de sa main, je m'en voulais de ne pas pouvoir les faire glisser le long de son bras, voire même, plus haut encore. Je m'en voulais de ressentir quelque chose sur lequel je ne savais pas mettre de mots, pour quelqu'un que je ne connaissais même pas ... Je m'en voulais d'être aussi faible.

Son regard me laissait, cependant, toujours aussi perplexe.

Je ... Je n'avais pas l'habitude de me sentir brûlé, mis à nu par un simple regard. C'en était presque douloureux, pour une raison que j'ignorais. En effet, son regard 'auscultait' mon âme, la voyant telle qu'elle l'était, alors que moi même, je n'avais pas la moindre idée de son apparence. Et ça me mettait mal à l'aise. C'était comme s'il pouvait d'ores et déjà tout voir, tout savoir, et tout juger de moi, sans même me donner une chance ... Comme si tout reposait entre ses mains, comme s'il me connaissait mieux que je ne me connaissais moi même ... Et ce qu'il venait de dire ne me rassurait pas à ce sujet, et pourtant, me soulageait d'une autre manière.

- Six minutes, articulais-je finalement avec difficulté, un sourire dans le coin de la bouche, j'ai ... J'ai compté. Avouais-je finalement honteusement. Et je sais pour un fait que tu écris mieux que tu ne le crois ... osais-je finalement. En effet, quelqu'un comme toi ne peut pas être autre chose que ... parfait.

Ça avait été dit avec tant d'innocence, tant de sincérité, de manière à la fois valorisante et discrète. J'avais honte de parler du fond de ma pensée, mais je ne pouvais m'en empêcher. Les crochets de son regard s'étaient en effet, à présent, implantés dans mes cordes vocales, me forçant à y déposer toutes les vibrations que celles-ci pourraient bien être tentées de faire.

Il prenait son temps, avant de parler. Quelque part, je détestais rester sur ma soif, comme il me forçait à présent à le faire ... En effet, j'étais curieux, impatient, avouons le de suite. Je n'aimais pas pendre aux lèvres d'autrui, notamment lorsque celles-ci me donnaient envie de me faire embrasser plus que jamais auparavant. Haussant légèrement d'un sourcil en attendant qu'il parle, je faillais ainsi ne même pas entendre ce qu'il pouvait bien vouloir me dire ... Il avait d'ailleurs fallu que je prêtes une infime attention à ce qu'il disait afin de pouvoir entendre chaque mot avec clarté et précision.

Sa question m'avait frappé.

J'avais mal. Intérieurement, je hurlais. Il avait compris. Il le savait. Il savait donc que j'avais ressenti ce pincement en le voyant. Il savait donc quelle torture ça avait été de rester près de lui sans le connaître. Et quelque part, il venait de me délivrer de mon incertitude quant à ce que je ressentais. Ce qui me faisait mal, réellement, c'était d'admettre la vérité. J'avais eu un coup de foudre. Pour lui. Mais ... maintenant que je l'avais accepté ... Je ne devais pas fuir. Ce serait trop stupide de ma part.

Je me mis alors à presser légèrement sa main, comme pour lui assurer que j'étais vraiment là, ainsi que pour le rassurer quant à ce qu'il venait de dire. Mon index se mit à caresser, à nouveau le dos de sa main, tandis que mes yeux se baissèrent sur son verre vide. Un léger sourire vint alors pointer le bout de son nez, tout simplement parce que j'étais, quelque part, aussi heureux que troublé.

- Je ...

Je ne pouvais même pas continuer, tant j'étais ému. C'était nouveau, pour moi. C'était ... Incroyable.

- Je ... Oui. osais-je finalement articuler. Oui, oui, oui ...

Et puis, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je ne sais pas, je ne sais plus ... Je ne devais, sans doute, plus être moi même. Non que je regrette. Levant mon autre main vers son visage, je me mis à caresser sa joue, en profitant pour le rapprocher de moi, et me rapprocher de lui. Et puis, sans même comprendre comment j'en étais capable, je fermais les yeux afin de déposer un baiser sur ses lèvres. Un présent qui ne s'offrait pas 'comme ça', et qu'il avait pourtant reçu après uniquement 8 minutes de conversation ... Et au lieu d'arrêter, je continuais, chuchotant, toutes les deux secondes, encore un 'Oui', à peine inaudible ... Espérant qu'il ne prenne pas, non plus, peur par cet élan d'initiative de ma part ...


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Intenses réflexions, questions se bousculant dans ma tête. Avais-je fait le bon choix, de m'aventurer en de telles contrées ? D'être si cavalier avec lui alors que je risquais des milliers de choses... J'espérais que ma témérité ne me conduisait à ma perte. Il sembla être tétanisé quelques secondes durant, me faisant bien plus encore regretté mon geste. Je mordillais ma lèvre inférieure, tant mon inquiète était grande, et ne cessait de s'accroître. J'aurais mieux fait de me taire, de refouler mes pulsions au plus profond de mon être, dans le dessein de ne jamais gâcher la merveilleuse fleur qui peinait à éclore : notre complicité. J'ai dû trop la brusquer, et ainsi elle a refusé de continuer sa pousse. J'avais les yeux clos, n'ayant plus le courage d'affronter la vérité en fasse, ou même de sentir le mépris qui s'était sûrement glissé sur son beau visage.

Une mince et presque imperceptible pression s'effectua sur ma main. Mon cœur galopa au quart de tour, tambourinant ma poitrine avec acharnement, comme s'il voulait s'en dégager afin de déclarer son amour à Bentley, et le mien par la même occasion. Son index la caressant... Ceci me rendait fou. J'avais envie qu'il fasse de même sur tout mon corps, et qu'il m'accompagne dans les pays lointains que sont le plaisir et l'envie, que ses lèvres dévorent les miennes ! Je brulais d'une passion que je pouvais contrôler, et qui ne faisait que s'accroître à mesure qu'il explorait ma main, ne laissant aucune parcelle de celle-ci en retrait. Sa bouche devint mon centre d'intérêt, et chacun de ses mouvements me furent précieux, et ces compliments de tantôt me bercèrent... Parfait, moi ? Si je l'étais aux yeux de cet homme, j'étais comblé. J'aurais souhaité lui avouer qu'il était bien plus que la perfection, qu'il dépassait ce mot si injustement employé à ma personne !

Tout aussi soudainement qu'il puisse l'être, Ben brisa le silence. Ses mots bien qu'hésitant, me plurent, le ravirent à un point si haut que je ne pus émettre un seul son. Mes sentiments étaient-ils donc réciproques ? N'étais-je pas en train de vivre un rêve éveillé ? Je souhaité avec une conviction de fer que cette idylle soit tout aussi réelle que mes yeux écarquillés de surprise, ainsi que mon expression à mis chemin entre l'étonnement et la satisfaction. La situation prit une telle ampleur qu'il me caressait la joue, provocant un trop fort flot d'émotions en moi, et elles ne demandaient qu'à s'exprimer. Une petite voix au fond de mon esprit, me conseillait d'avancer très légèrement la tête et que mon interlocuteur ferait de même. Je sentais les regards de la clientèle sur nous, n'ayant aucunement la politesse de nous laisser notre havre de paix. Les quelques centimètres qui séparaient nos bouches se réduisaient à mesure que les secondes courraient sur le cadran. Ce fut lui qui fit le premier pas, qui m'arracha mon premier baiser, et cela ne dura qu'un battement de cœur. Ô merveille ! Ô sensations étrangères !

Tout à l'intérieur de mon corps se retournait, valsait et dansait la javanaise. Mon cerveau ne répondait plus, et en désirait encore, toujours plus. Une soif insondable de m'emparer une seconde fois de l'objet de mon désir me taraudait et me rongeait. J'hésitais toutefois, demeurant tel un sot à le fixer dans le blanc des yeux sans savoir que faire. « Je... » murmurai-je avant de prendre une grande inspiration : je lui volais un second baiser fugace, comme pour m'assurer que ce contact n'était pas le fruit de mon imagination. Aussitôt, je recommençais, collant avec douceur mes lèvres aux siennes, souhaitant démesurément l'approfondir, et goutter à la plus belle chose en ce monde. Cependant, je craignais toujours qu'il ne veuille pas plus et prenne la poudre d'escampette si je 'forçais' l'entrée avec ma langue... Au moment où je me résignais à passer à l'acte, une des serveuse me tapota la tête avec son calepin, un air admiratif peint sur le visage. « Jacobs et son amoureux, vous pourriez pas sortir pour faire ce genre de chose ? Y a des gosses à la table d'en face... »

Dès plus gêné, je me redressais et m'excusais d'un sourire contrit. J'avais tout simplement envie de m'enfuir, étant que trop confus par la tournure de cette situation. Aussitôt, je me campais sur mes jambes et fourrai mon ouvrage dans ma besace en daim sans un regard pour Benltey, et tout en oubliant de prendre mon manteau. Tandis que je me dirigeai vers l'extérieur enneigé, je me remémorai chaque instant, chaque sensation avec une délectation frisant l'adoration. Je sentais toujours le regard perçant de la mère indigné sur ma personne, victime de ma hardiesse. Je m'adossais tranquillement à la façade, obstruant la vue de ceux qui observait par de-là la fenêtre et cherchait avec acharnement mon paquet de cigarette : j'avais bien le droit à un peu de réconfort après tant d'émotions. Portant le filtre à ma bouche, j'espérai qu'il m'ait suivi dans le dessein de me revoir. Qu'il n'ait pas eu trop honte de tant d'effusion, à mon grand contraire... Je soupirai tout en l'allumant, et commençant à évacuer les volutes grises. Dès que je reconnus sa silhouette s'extirper du Starbuck, je m'empressais de le héler. « BENTLEY ! »
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1er Décembre 2006 ; Vendredi, 15:14:02.



Timeless. C'est le premier mot qui se grave dans mon esprit, chaque jour depuis ce fameux baiser. C'est la première impression qu'il me reste de ce premier contact ... Contact qui n'avait pas tardé à arriver, contact qui m'avait, cependant, semblé des plus naturels. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un auparavant, il fallait bien l'avouer. Et pour un premier baiser, celui-ci était véritablement des plus exquis. Le goût de ses lèvres sur les miennes ... La sensation ressentie lors du contact de lèvres. L'impression d'avoir le souffle coupé, que le monde autour de nous tourne à toute allure et qu'on pourrait perdre connaissance d'un moment à l'autre, tant on ne s'y était pas attendu ...

J'avais l'impression que mon coeur pompait à une allure vertigineuse ... Comme si ce rapprochement entre le sien et le mien les avait plus ou moins forcés à s'accélérer afin de battre à une fréquence identique ... Une mélodie rythmée qui rappelait sans nul doute les musiques traditionnelles d'Afrique. Dans ma tête, dans mon coeur, et, plus généralement, à travers mon corps en son intégralité, tout était si logique, si facile ... J'avais envie de sentir ces lèvres se glisser le long de mon cou dans une passionnée effusion de baisers. Je frissonnais rien qu'à l'idée de sentir ces mains escalader le long de mon corps, le navire que celles-ci étaient déposant s'ancrant dans les mers et océans que j'avais à lui offrir afin d'explorer les îles aux alentours. C'était le Pirate des Caraïbes ; j'étais le trésor qu'il devait découvrir, après des mois et des années de recherche. Et je me mordais la lèvre, à l'idée qu'il ait pu, enfin, me trouver.

Je n'avais pas prévu de l'embrasser.

Vraiment.

Je ne l'avais pas prévu.

Je n'avais pas, non plus prévu de lui caresser la joue. Ni de lui faire des aveux. Je n'avais pas eu l'intention de m'asseoir en face de lui, je ne m'étais pas attendu à avoir une envie de café soudaine, et dieu seul savait à quel point l'idée de venir à Bristol m'était arrivée au dernier moment. Rien n'était prédestiné, chose qui offrait davantage de potentiel au destin.
Mais au moment où j'avais vu ce café, une force surnaturelle m'avait contraint à y pénétrer. Au moment où j'avais souhaité le quitter, mon corps s'était décidé de refuser d'obéir à mes ordres. Autour de lui, je ne pouvais qu'être honnête et agréable ... Je ne pouvais qu'être le véritable moi, sans façades, masques et autres protections défensives de l'âme. Quelque chose en moi se devait de lui faire confiance. Quelque chose en moi se devait de lui montrer ce que j'étais réellement, sans nul artifice. Nos mains s'étaient frôlées, j'avais senti un contact électrique. J'avais caressé sa joue, et immédiatement, je m'étais senti attiré vers lui, incapable de me refuser de l'embrasser. Incapable de refuser à mon corps le droit de lui offrir mon premier baiser, et ainsi, d'en faire une part intégrante de ma vie, que je le veuille, ou non.

J'étais tellement dans le feu de l'action qu'il m'avait alors semblé que mon sang bouillonnait en mon coeur, jubilant devant l'acte de bravoure que je venais de commettre. Une étrange aura magique m'enveloppa, une sorte de protection contre toute la négativité humaine, une protection revigorante qui fit en sorte que je me sentis alors comme si je venais de me réveiller après une longue nuit de sommeil.

Le baiser prit alors fin ... Mais pas aussi abruptement que le serrement de mains. En effet, je me rappelle avoir lentement dérobé mes lèvres aux siennes, profitant de l'instant pour plonger mon regard une dernière fois dans le sien, y lisant ainsi un cocktail appétissant d'un ardent désir mêlé à l'innocence de sa timidité. Je rougis alors, honteux de moi même, n'ayant su me contrôler. Je rougis alors, et baissais les yeux au sol, me rendant compte que mon cappuccino à présent froid n'avait presque pas été consommé. Il revint pour me faire comprendre que l'harmonie de nos lèvres n'était pas une impression que je me devais de me garder : c'était une réalité que lui aussi avait acceptée. Ma main se leva à nouveau afin de caresser son oreille ... Jusqu'à ce que la serveuse ne vienne nous interpeller.

Déboussolé, désorienté, je me demandais comment elle pouvait bien connaître son prénom ... Et honteux, je me mis à bredouiller.

- Je ... Je ... Je devrais rentrer ...

Je commençais déjà à chercher les gants dans la poche de mon manteau afin de me revêtir au plus vite et de quitter ce lieu. Ceci avait été une erreur ... Et au moment où je relevais de la tête, je constatais alors, horrifié, qu'il était déjà parti.

Dans ma cage thoracique, mon coeur se fit lourd.

L'illusion de mon après midi se faisant flagrante, des sentiments d'amertume se mirent à émerger dans ma psyché. Vexé et humilié, les regards méprisants de la vieille dame du fond de la boutique m'avaient, au départ, laissé de marbre. Le sourire victorieux et mesquin qu'elle arborait à présent me vexait dorénavant profondément. Me levant finalement à mon tour, contenant avec difficulté la colère et la rage qui fusionnaient en mon être, je fus tenté d'abandonner son manteau là où il était ... Et puis, après avoir vu la marque de celui-ci, je me dis que ce serait vraiment cruel de ma part. Et si jamais je ne le retrouvais jamais, ça me ferait au moins un souvenir de l'instant magique que nous avions passé ensemble ...

Je sortis dehors, les poings fermés à l'idée de m'être fait avoir par ses mots doux et ses regards enflammés ... J'étais tellement absorbé par ma colère et mon sentiment de trahison, à dire vrai, que je n'avais même pas remarqué sa présence, sa silhouette adossée à un mur. Je me retournais alors, le regardant d'un air à la fois blessé et incapable de comprendre :

- Pourquoi tu m'as juste ... laissé là bas ? implorais-je alors.


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J'étais tétanisé. Je peinais à comprendre ce qu'il m'arrivait, pourquoi me dirigeai-je vers la sortie ? Etait-ce tout bonnement de la honte ? De m'être fait surprendre en pleine démonstration de mes sentiments ? Je fourrais mes mains dans mes poches tandis qu'une force invisible me guidait. Je n'étais que le pantin du destin. Nous faisions ce qu'il voulait, il nous faisait danser sur la scène qu'est la vie sans se soucier de nos états d'âme. Désormais, je devais sortir, n'est-ce pas ? Et bien soit, je me reprochais de la neige, du froid hivernal avec une conviction nouvelle. Malgré que mes faits et gestes soient prémédités, j'étais certain de m'être épris de cette homme, si certain que j'en aurais mis ma main au feu. Jamais auparavant je n'avais ressentit quoi que ce soit pour un tiers, et ainsi, je pouvais être sûr de la personne pour qui mon cœur battait.

L'air glacial me mordait sauvagement les joues, et les bras. Si bien que je finissais par regretter mon caban que je n'osais plus quitter pour sortir, même si cette fois-ci, je n'avais guère l'envie d'aller le chercher. S'il le voudra, il me le rapportera, sinon il le laisserait à sa place pour un prochain client transi de froid. Je soupirai tout en repensant à ses paroles juste avant que je prenne la poudre d'escampette : il souhaitait rentrer chez lui. Jamais je ne permettrai une telle chose, j'avais envie de sa présence, de ses lèvres contre les miennes malgré mon comportement contradictoire. Un frisson me parcourut alors que j'extirpai de son antre mon paquet de clope, qui me faisait envie depuis plusieurs heures déjà. Que j'adorais fumer ! Laisser échapper des volutes noirâtres tout en méditant était d'un délice ! Il devait s'agir d'une des majeurs raison pour laquelle j'adulais le tabac. Je l'allumais et tirais les premières bouffées. Une sensation d'accomplissement de soi me traversa, comme si j'avais la certitude que tout allait bien se dérouler entre Bentley et moi.

En y repentant, c'était un inconnu que je venais d'embrasser. Un simple beau garçon qui me faisait chavirer le cœur certes, mais j'ignorais presque tout de lui. Avait-il des frères ou des sœurs ? Possédait-il des animaux ? Y était-il allergique ? Question certes stupides, mais importantes. J'avais envie de tout découvrir de cette homme, du fond de sa pensée, ses peurs et ses fantasmes, jusqu'à chaque parcelle de son corps. Ce corps ! Par tous les saints ! Que j'avais envie de le sentir sous mes doigts ! De pouvoir palper sa perfection et embrasser les recoins les plus tendres. Je mordillais ma lèvre inférieure à ces songes tout en m'adossant à la façade, fermant les yeux afin de nous imaginer. Je devais être rouge, et gêné rien qu'à cette perspective, je r'ouvrais les yeux afin d'intercepter Bentley, mon manteau entre ses mains. Qu'il était adorable de me l'avoir ramené !

Cependant, son regard de biche blessée et dépassée par les évènement me donnait l'impression que je venais de faire quelque chose de mal. Tout comme ses paroles. De plus, si je lui parlais du destin, j'allais passer pour un fou, un demeuré n'ayant aucun sens du réalisme ! N'étais-je pas un peu de cela mélangé à d'autres choses ? D'une voix précipité, je m'empressais de lui débiter ceci. « Je ne suis pas barge mais... » Je prenais une grande inspiration. « Un truc m'a poussé à sortir, autre le fait qu'elle nous ait interrompu... » Les yeux à présents clos, je n'osais voir sa réaction, préférant fuir. Ne me rejette pas... Excuse-moi d'être parti si vite... Dis-toi juste que je t'aime, oh oui je t'aime !

« Je... » Je m'approchais de sa personne tout en jetant ma clope au loin, dans le caniveau. Je focalisais sur sa bouche sensuelle, qui me faisait rêver presque autant que n'importe quelle merveille. Il n'y avait plus que quelques dizaines de centimètres entre nous, et mon désir de mon véritable premier baiser s'empliffiait à mesure que je bravais nos distances. Soudainement, je l'embrassais, je collais mes lèvres aux siennes, forçant l'entrée avec ma langue, au diable le bon sens ! Et je glissais mes mains dans les poches arrière de son pantalon, comme un vrai couple. Je me sentais heureux et peureux à la fois, j'avais envie de tout et de rien. De superbes sensations m'assaillirent, me laissant déconcerté, puis revenaient à la charge. Mon cœur chavirait, tanguait de gauche à droite lorsque je finis par libérer ses lèvres afin de lui murmurer quelque chose à l'oreille. « Je suis désolé. Tu es si excellent... »
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