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L'heure de vérité (Priam)

Anonymous

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 J’avais laissé Priam au centre de soins après le séisme, suivant ma meilleure amie Abby dans un état critique mais la tête toujours un peu obnubilée par le dunster. Et depuis, je ne l'avais simplement pas revu. Pourtant, c’était grâce à lui qu’Abby et moi avions pu nous en sortir, Austin nous avait été d’un grand secours également. Mais mon superhéros à moi ça restait Priam. Comme si j’avais besoin de ça. Il fallait que je l’oublie, pas que je m’amourache encore plus. Et ce fut finalement une fois de retour sur le sol américain que je me lançais, lâchant enfin la vérité, toute terrifiée, à ma sœur. Puisque maintenant Joey était au courant, puisqu’il y avait également eu cet article de CS chargé de sous entendus, je me devais d’être également honnête envers Priam. Me voilà donc devant la porte du garçon. C’était l’occasion de prendre des nouvelles de son bras. Sauf que ma détermination  à lui révéler mes sentiments fondait à mesure que j’y réfléchissais, cherchant mentalement les bons mots pour décrire ce que je ressentais. Le stress monta directement et j’enfouis un instant mon visage entre mes mains avant de souffler un grand coup et de toquer à sa porte, attendant qu'il vienne m'ouvrir.
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Dès que les secours étaient arrivés, j'ai été pris en charge par le secours. Je me suis évanouie vers la fin, à cause de la douleur. Mon bras mon épaule, c'est cassé, et j'ai du être plâtré. Mon torse a été recousu pour les plaies que j'ai eu lors de ce fichu tremblement de terre. On est ensuite rentré à Cambridge, et là encore, j'ai été placé à l'hôpital pour d'avantage de tests. Au Chili, ils ont été débordé, donc c'est pour vérifier, que tout a été bien réalisé. J'y suis resté deux jours pour ensuite pouvoir rentrer à la Dunster House, et depuis que je suis rentré de l'hôpital, je passe mes journées dans ma chambre, dans mon lit. Je suis sous anti douleur, parce que dès que je bouge un peu, mon épaule cassé me fait mal. Finalement, j'entends toquer à ma porte, et je me demande bien qui ça peut être. Je me lève du lit pour aller ouvrir, et là je tombe nez à nez avec Judith. Un sourire apparaît sur mes lèvres, alors que je me rends compte que je ne suis pas du tout présentable. J'ai un large tee shirt, à cause du plâtre, et je suis en jogging. Bon tant pis. " Salut Judith ! " Je viens déposer un baiser sur sa joue pour ensuite la laisser entrer, pour aller m'asseoir sur mon lit, me calant contre un oreiller. J'ai lu le dernier article CS, et j'avoue que je me questionne. Est-ce vrai ou pas ? " Tu vas bien depuis le tremblement de terre ? Ils t'ont rien trouvé de plus grave. " Sait-on jamais, mais à priori, elle a l'air d'aller bien.
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La porte s’ouvrit sur Priam, en survêt’, décontracté, mais qu’il soit en costard ou en jogging il avait toujours cet effet désarmant sur moi. En effet, dès qu’il apparut dans mon champ de vision je sentis les papillons apparaître au creux de mon ventre, mon cœur s’affoler dans mon thorax et lorsqu’il me sourit je me sentis fondre. Bordel Judith, ressaisis toi. « Salut Priam. » soufflai-je alors avant de me concentrer sur son plâtre en m’inquiétant : « Je te dérange pas j’espère ? » Après tout il était encore blessé, il avait peut être besoin de repos. Mais il m’embrassa sur la joue, contact de ses lèvres contre ma peau qui fit s’affoler un peu plus mon rythme cardiaque, puis il m’invita à entrer, alla se poser sur son lit avant de me questionner sur mon état. Pas de mention de l’article de CS ? Je pouvais peut être avoir espoir qu’il ne l’ait pas lu, qu’il n’ait pas parlé à Joey non plus, qu’il ignore tout encore… Peut être même que je n’étais pas obligée de lui dire ??? J’étais vraiment en plein doute, consciente que mon aveu pourrait bien venir troubler notre belle amitié. Je repris la parole quand même pour lui répondre : « Non ça va, ils ne m’ont rien trouvé… » Mais je me prédis un cœur brisé pour dans quelques minutes surement… « Abby aussi va bien, c’est grâce à toi qu’on s’en est sorties Priam… Je ne sais pas comment j’aurais fait sans toi. » confiai-je avec gratitude avant de le questionner à mon tour : « Et toi t’as pas trop mal ? Ton bras ça va ? Tu vas devoir être plâtré combien de temps ? »
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J'avais lu le dernier article de CS, mais en réalité, j'ai du mal à y croire. Avec Judith on est proche certes, mais ça s'arrête là. Elle sait ce que je ressens pour sa soeur, pourquoi est ce que je lui plairais ? Je ne sais pas. Donc je ne préfère pas en parler pour le moment. On verra si elle m'en parle ou pas. " Non tu dérange pas. Je faisais rien... Comment depuis notre retour. " Je suis incapable de faire quoi que se soit. En plus, je viens d'échanger quelques messages avec Maddy, et on a décidé de mettre un terme à cette pseudo relation. J'ai couché avec Joey, donc j'ai en quelque sorte trompé Maddy et je m'en veux, donc le mieux a été de mettre un terme à tout cela. Je l'invite à entrer, alors que je vais directement me poser dans mon lit, histoire de me caler et de ne pas trop bouger mon bras. " C'est normal, j'allais pas te laisser dans cet état... Et puis Austin nous a été d'une grande aide aussi. Sans lui, on serait jamais sortis de ce trou. " Non il était venu nous aider, et malgré ses échecs de me remonter, on a réussit, malgré la douleur de son côté, tout comme du mien. Ca avait été horrible. " Je vais être plâtré un petit moment, vu le nombre de fois où je suis tombé dessus, les efforts que j'ai du faire... Là mon épaule et mon bras sont complètement mort... " Heureusement c'est le bras gauche, je pourrais au moins écrire et aller en cours, mais ça ne va pas être évident. " J'ai mal, mais je prends des antis douleurs à longueur de temps... Faut que ça passe... " Oui faut laisser le temps faire les choses. Ca va passer avec le temps, malheureusement je ne peux rien faire. " C'est gentil d'être passé voir comment je vais... " Joey était venu me voir à l'hôpital, mais depuis rien.
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Je sentis le dépit dans sa voix. Sa blessure devait l’handicaper et le clouer ici, et je pouvais comprendre combien ça devait être ennuyant pour lui. J’affichais une petite grimace de compassion. « Je repasserais te tenir compagnie quand tu veux. .. » Histoire de lui changer les idées… Enfin peut être qu’après mes révélations, il n’allait plus vouloir me voir. « Maddy n’est pas passée te voir ? » Ils étaient censés être ensemble après tout, enfin je n’étais pas au courant de la fin de leur relation pour l’instant. Je le remerciais pour ce qu’il avait fait pour moi, pour Abby, il souligna alors l’aide d’Austin. « Faut que je le remercie aussi… » acquiesçai-je en hochant la tête.  Je me sentais infiniment redevable envers tous ceux qui nous avaient aidé dans cette catastrophe.  Et à cause de tout ça, Pri allait être plâtré un moment. « Si t’as besoin d’aide pour tes révisions, te déplacer tout ça, tu m’appelles. » J’étais prête à jouer les taxis jusqu’à sa guérison complète, je lui devais bien ça.   Il me remerciait de prendre de ses nouvelles et je lui souris. « C’est normal Pri’ t’es mon sauveur… » Sauf que je n’étais pas venu que pour m’enquérir de son état. Je baissais alors les yeux, troublée d’avance du sujet que j’allais devoir aborder et c’est très prudemment que je commençais : « Et puis, je ne suis pas venue te voir que pour ça… Il faut que je te parle d’un autre truc aussi… »
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Je suis incapable de me déplacer, enfin sauf à pied, et encore faut que je fasse attention à mon bras et tout. Pour tout vous avouer, ça m'embête vraiment. Tout ce que je fais, je dois faire attention avec mon plâtre, parce que le moindre truc me fait mal. Faut croire que je me le suis bien cassé au Chili, lors de ce tremblement de terre. " Ca sera avec plaisir. " Lui répondis-je en souriant. Oui je suis vraiment content qu'elle soit venu me voir Elle me questionne ensuite sur Maddy et je secoue la tête. " Non, on a décidé d'arrêter. " Oui enfin si seulement elle savait que ce couple n'était que du faux. Mais je ne sais pas si je dois lui dire. Bref, avec Maddy c'est fini, et je suis célibataire pour de vrai, plus de faux couple. Oui elle a raison, faut vraiment que je remercie Austin, mais avec ce bras pas facile, et après tout je ne connais que son prénom, ça risque d'être compliqué. " C'est gentil Judith, mais si je devais t'appeler pour de l'aide, tu devrais vivre ici, parce que rien que pour m'habiller je galère. " Mais faut que je le fasse tout seul, et je le fais. A force je m'y habitue, faut pas croire. Je fronce ensuite les sourcils quand elle me dit que ce n'est pas la seule raison pour laquelle elle est venue me voir aujourd'hui. Je vois sa tête se baissée, alors je passe mon index sous son menton pour qu'elle puisse relever le regard. " Je t'écoute. " Je lui souris pour la mette en confiance et qu'elle se confie alors à moi.
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Je souris quand il me répondit qu’il accueillerait mes visites pour lui changer les idées avec plaisir, sauf que normalement, mon sourire aurait du disparaître quand il m’avoua qu’il avait rompu avec Maddy. C’est vrai, quand on vous annonçait une rupture, il ne fallait pas sourire normalement mais je dus me mordre la langue pour retenir un –youpi- de joie. Oui, Maddy, pour la seule et unique fois où je lui avais parlée, m’était apparue comme une jeune femme douce et sympathique, mais avec mes sentiments pour Priam, je ne pouvais m’empêcher de me réjouir de le savoir à nouveau libre. Je me repris, prenant un air un peu plus modéré : « Je suis désolée, je ne savais pas… Qu’est-ce qui s’est passé ? » On évoqua ensuite le séisme, celui qui nous avait un peu plus rapproché, et je culpabilisais un peu devant ses blessures alors je me proposais spontanément pour l’aider. La suggestion d’emménager à la dunster m’arracha un petit rire. Si il savait que l’idée de vivre avec lui était loin de me déranger… Et si il fallait l’aider à s’habiller, ou même à se déshabiller… Ok, mes pensées s’enflammaient, si je ne voulais pas finir rouge cramoisie je devais me reprendre. Et c’est les yeux baissés que je me lançais dans les révélations que je me devais de lui faire. Je sentis alors ses doigts se poser doucement sur mon menton pour me faire redresser la tête. Mon regard croisa le sien, me troublant un peu plus. Mon pouls battait à 120, au moins, j'aurais pu rester là, mes yeux perdus dans les siens, avec l'envie dévorante de l'embrasser, mais non... Je repris la parole avec une petite voix peu assurée, hésitante, redoutant déjà sa réaction. « Priam je… Je crois que… Enfin je ne crois pas, je suis sûre… Je t’aime bien. Plus que bien. Plus qu’il ne faut. »
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Finalement je lui avoue que je ne suis plus avec Maddy. Je me doute bien qu'elle va me demander ce qui s'est passé, pour que ça se termine avec la jeune femme. " A cause de Joey... " Oui on va en rester là. Inutile que je lui dise que j'ai couché avec Joey, que je n'arrive toujours pas à l'oublier. Non je veux arrêter de parler de la jeune femme. On a couché ensemble et pourtant on est toujours pas à nouveau ensemble. Elle m'a dit qu'elle m'aimait toujours. Elle m'a demandé de lui dire que je l'aimais, et oui je l'ai fais. Et pourtant ça n'a rien changé à notre relation. J'ai cru à des choses, qui n'arriveront peut être jamais. Fait que j'arrive à tirer un trait sur la jeune femme, mais ce n'est pas chose facile. Bref, elle me dit qu'elle doit m'avouer quelque chose, et je me rends compte que c'est quelque chose d'assez important, étant donné qu'elle baisse la tête. Donc avec mon index, je fais relever son visage pour capter son regard. Et là ça tombe. Elle m'aime bien, vraiment bien. Je ne sais pas trop quoi faire, ni quoi dire. C'est compliqué comme situation. " Judith... Je ne sais pas trop quoi dire... " Je me mords la lèvre inférieure. Donc CS avait vu juste. Je ne sais vraiment pas quoi lui dire. Je suis mal à l'aise. " CS avait donc raison... " Je la regarde, passant ma main derrière ma nuque. " Je t'apprécie énormément Judith... " Mais il y a Joelyn.
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Le prénom de ma sœur surgit simplement comme justification pour sa rupture avec Maddy. Je le savais qu’il l’aimait toujours. Mais le constater ne fit que renforcer mon malaise et augmenter mon angoisse quant à ce que j’allais avoir à lui révéler ensuite. « Oh, je vois… » Pas besoin d’en dire davantage.  Joey aimait Jasper. Priam aimait Joey. Et moi j’aimais Priam… Gros chantier. Les choses ne pourraient pas être plus compliquées. Sauf que bon, maintenant, Maddy était hors de ce schmilblick, donc Pri était célibataire, alors peut être que… Je rêvais surement. Et c’est finalement douteuse, confuse et mal à l’aise que je lâchai LA révélation. Mes mots déroutèrent le garçon qui sembla tout aussi gêné que moi. Je m’en voulais de jeter ainsi le trouble, je sentais que ça allait changer complètement notre amitié. Mais j’en avais parlé à ma sœur, à Kyla, à Raph, et avec cet article, trop de gens savaient pour que cela ne revienne pas jusqu’à ses oreilles. Je préférais assumer mes sentiments et le lui avouer même si je sentais dans ses yeux combien cela le déstabilisait. « Je… Je suis désolée Pri. J’ai essayé de garder ça pour moi mais… Je crois que tu méritais de savoir. » soufflai-je alors. « Si tu ne veux plus me voir, je comprendrais. » Bien sur, si mes sentiments le mettaient trop mal à l’aise, si il préférait qu’on coupe les ponts, ça serait dur pour moi mais je respecterais son choix, même si je savais qu’il me manquerait trop. Il me révéla qu’il m’appréciait énormément, façon polie de me répondre surement, et j’eus un petit sourire triste. « Je devrais surement m’en aller… Je… J’sais pas ce que j’espérais en venant ici c’était stupide… » commençai-je alors à me défiler, prête à prendre la porte.
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Joelyn est la raison pour laquelle j'ai arrêté ce manège avec Maddy. Je sais que je l'ai blessé en lui avouant avoir couché avec Joey. Blessé, parce qu'elle n'a pas réussit à être à la hauteur pour me permettre d'oublier mon ex petite amie. Alors que si elle a réussit. Quand on était que tous les deux, je ne pensais pas une seule seconde à mon ex. Mais là Joey m'a pris au dépourvu. J'avais bu, j'étais faible. Elle m'a fait du rentre dedans, et je n'ai tout simplement pas pu la repousser. Mais à côté de mon annonce sur ma rupture, je suis très surpris de son annonce. Elle m'aime bien, plutôt plus que bien. Elle a des sentiments pour moi. Et d'un côté je m'en veux. Parce que si elle ressent ça pour ça, c'est parce qu'on a été vachement proche au Pérou et que j'ai peut être laissé croire certaine chose. Je ne sais pas quoi lui dire. " Plus te voir ? Non ça c'est impossible. " Je tiens à Judith malgré tout. On a noué une bonne relation tous les deux au Pérou. Finalement, je lui dis que je l'apprécie énormément. Et je suis sincère. Sauf qu'elle décide de se lever, prêt à partir de ma chambre. Je me lève à mon tour, pour attraper sa main de ma main non handicapée. " Judith attend... " Qu'est ce que je suis censé lui dire ? Elle sait que j'aime Joey. " Je suis sincère que je te dis que je t'apprécie énormément. " Lui répondis-je en la regardant droit dans les yeux. " T'es la première à savoir que tout est compliqué, par rapport à Joey... Mais je n'ai pas envie de t'ignorer ou qu'on s'éloigne tous les deux... Mais si c'est trop compliqué pour toi je pourrais comprendre.. " Après tout ça doit être compliqué d'être si proche d'une personne qu'on aime, sans que cela soit entièrement réciproque. Ma main se porte alors sur sa joue, lui adressant un petit sourire.
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