Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityBabydoll, you're a porn soul - Annalynne - Page 2
Le Deal du moment : -43%
-100€ Pack rééquipement Philips Hue ...
Voir le deal
129.99 €


Babydoll, you're a porn soul - Annalynne

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Nirvana



✧ Nirvana, . ✧Annalynne & Noah


J’ai perdu de ma superbe. J’ai beau me rabattre sur l’acquiescement, l’acceptation résignée de ma condition de larbin, je le vois malgré moi, j’ai perdu de ma superbe. Et je déteste l’image que j’ai, je déteste ce que je renvoie là, tout de suite. Est-ce ça Noah ? Saccripant de pacotille qui se complet d’absurdes mensonges pour supporter une réalité factice ? Du vide, rien que du vide. Dans mon ventre, mon thorax, ma bouche, mes mots, du vide. Je souffle au vent de fausses lumières comme pour me persuader que j’ai des choses à dire, des choses à réveler. Je suis là comme un lâche et je le sens, ma faiblesse, ma fragilité. Je suis de la putain d’anti-matière, sans consistance ni forme, un tas chaotiques de miasmes retenus. Je veux être quelqu’un et je ne suis personne. La gorge me brûle, je le sens jusqu’à mon estomac. Je n’ai pas mangé depuis des jours, des semaines, je ne sais pas. Et je ressens la honte et l’anxiété de ceux qui prennent tout à coup conscience de n’être pas grand-chose. Ma condescendance sur-jouée a toujours su satisfaire mon ego, et là, je le sens l’ego comme des legos mal raccomodés. C’est moi qui suis entré dans ce bar, c’est moi qui suis venu la chercher. Engageant une partie que j’étais intimement convaincu de pouvoir gagner. Jusqu’à ce qu’elle me regarde, jusqu’à ce qu’elle ne dise presque rien. Jusqu’à ce que je me tourne vers les pilliers de bar à côté de moi et que je me rende compte que je faisais partie du même tableau. Je perds. Nigaud, tu vas te laissé rabaissé ? Conditionné ton esthète à ses yeux délurés ? La laisser par ses mots façonner ton image, ton visage stigmatisé ? Je me déteste d’être à ce point objet de jugement. J’aurais dû rejeter la flagellation, pour supporter le jugement des autres me satisfaire de la distance que j’ai envers moi-même. Et c’est vain, et puérile. Et je m’agace, docile, à ses attaques répétées qui se transforment en état de fait. C’est moi qui suis venu la chercher, moi qui parle trop comme un salo mal éthiqueté. Je veux la fermer, disparaitre, honteux de me laisser voir dans ce costume médiocre. Ai-je vraiment perdu la veine ? Je suis triste. Mais je n’avais pas mesurer l’ampleur des conséquences de ce marasme jusqu’à ce soir : je me suis déconstruit. J’ai laissé Echo avoir cet impact là, je laisse cette serveuse avoir cet impact là, je laisse mon père avoir cet impact là. Pale reflet, vide, évidé. Ressaisis-toi. Cesse de pleurer sur ton sort Noah, tu vaux mieux que ça. Putain ouai, je vaux mieux que ça, mieux que toi derrière ton bar et tous tes esclaves de comptoir. Je pousse d’un geste de la main le verre de whisky, comme s’il était finit, comme s’il était temps de partir. C’était trop facile. Va te faire foutre. Et elle feint la plaisanterie arrogante, plus belle à regarder qu’un miroir, je n’esquisse pas de sourire, pas même un regard insistant, ramassant sur mes genoux la veste, la portant à mes épaules : « Je ne m’attendais à rien ». Mensonge. Putain de mensonge. Je suis venu tester mes capacités d’endurance et voilà que je constate leur échec : « Je n’ai pas envie de pleurer ». Regard dédaigneux, air las et blasé. Tu deviens aussi laide que moi dans ton costume de papier. Ma veste enfilée, je me lève du tabouret balançant sur le bar quelques billets, bien plus qu’il n’en faut pour cette bouteille même pas vidée : « J’ai pour me guérir du jugement des autres toute la distance qui me sépare de moi ». J’arrange mon col tant bien que mal, mon visage fermé, braqué, mes yeux vitreux humides, qui cherchent les siens. Je regarde une statue : « Je me déteste d’avoir pensé que je pouvais quelque part, ressembler à ce que tu es. Que nous avions des poings communs, des hématomes crochus ». Et je reste debout face à elle, brassant encore les discours vide de sens qui la débecte. Je suis incapable de partir sans bruit sourd ni cantique muet : « T’es aussi enchainée que moi dans ta camisole noire. Je ne suis pas venu pleurer, je ne veux pas de ton épaule. Ni de ta pitié. Je suis peut-être triste de l’avoir perdu, mais l’essentiel est que je n’ai plus rien à perdre », un haussement d’épaule : « Et quand on à rien à perdre, on ne cherche pas à gagner. Je ne suis rien venu chercher. Je n’ai rien trouvé non plus ». Et je rajoute un billet de vingt dollars sur le comptoir : « Pour le service ». Je la regarde quelques secondes, à peine dans les yeux tant mon point fixe vacille, et tourne le dos d’un pas lent avant de me trainer jusqu’à la sortie. C’est finit. Plus jamais comme ce soir. Plus jamais d’Echo ou d’echo d’Echo dans mon existence. Je suis Noah Arjen d’Aremberg, putain !





Made by Lackey-G © for ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Nirvana



✧ Nirvana, . ✧Annalynne & Noah


De mes paroles futiles, il en rejette son verre de whisky, et mon sourire, dans un mimétisme parfait, s'élargit. Il est incroyable de voir à quel point une personne peut être atteinte par des mots inconnu, par un autre destin. Je ne mentirai pas, ça m'arrive aussi, à moi, pas si glaciale qu'on le croit. Mais torturer son esprit aliéné a été d'une simplicité. Déconcertante. Arrogante. Il en attrape sa veste, tandis que je détaille toujours autant ses gestes. « Je ne m’attendais à rien » Je ne crois pas, loin de là. Mais si ça peut lui faire du bien de le penser, de se dire qu'il aura le dernier mot avec moi, autant le lui laisser. Parce qu'il s'en devient ombre lorsqu'il se tente homme. « Je n’ai pas envie de pleurer » Tant mieux, c'est quelque chose que je hais. A laquelle je ne suis que très rarement confronté. De la part des autres, de la mienne aussi, je suis persuadée de pouvoir compter le nombre de fois que c'est arrivé. Et il se relève dans son semblant d'assurance, baisse le regard, je le vois partir, même, par avance. « J’ai pour me guérir du jugement des autres toute la distance qui me sépare de moi » Il balance des billets, s'attend peut-être à me voir courir pour les ramasser. Je ne le fais pas, j'en incline le visage. Et dans ses paroles je ne trouve rien en quoi je crois. Il joue encore les philosophes, ceux qui savent mieux, ceux qui vivent grand. Je ne suis pourtant pas certaine qu'on y arrive vraiment. A se séparer de son être, à se trouver maintes nouvelles entités. Je pense qu'on est ancrés, dans ce qu'on est. Que rien ne change, jamais. Regarde à quel point je ne l'ai pas fait. Pour mes propres billets, choisir de bientôt avorter. « Je me déteste d’avoir pensé que je pouvais quelque part, ressembler à ce que tu es. Que nous avions des poings communs, des hématomes crochus » A ce que je suis ? J'en crache un soupir enclin au dédain, je n'ai jamais nié être un monstre, et c'est là où l'on diffère. C'est ce croisement, entre ton âme et la mienne, c'est que j'ai accepté le fait de l'avoir vendu. Et si cela peut te rassurer, je me déteste aussi, autant que je m'aime et cela fait toute ma vie. Celle que je suis. « T’es aussi enchainée que moi dans ta camisole noire. Je ne suis pas venu pleurer, je ne veux pas de ton épaule. Ni de ta pitié. Je suis peut-être triste de l’avoir perdu, mais l’essentiel est que je n’ai plus rien à perdre » Qu'on se le dise, c'est tant mieux pour lui s'il n'en veut pas. Parce que j'en suis incapable, parce qu'elles sont pour les faibles ces choses là. Que j'ai endurci mes épaules, qu'elles portent bien des poids. Enchaînée, certes, mais je sais pour quoi je le suis, pour quoi je le reste. Tu n'as rien compris, petit … « Et quand on à rien à perdre, on ne cherche pas à gagner. Je ne suis rien venu chercher. Je n’ai rien trouvé non plus » Un sourire ovalise mes lèvres quand il lance un nouveau billet, habillant ces mouvements d'une phrase jetée au vent. « Pour le service » Et c'est justement là, qu'il en devient intéressant. Là, maintenant, à l'orée du fait qu'il ne veuille plus rien de moi. Moment exquis où il semble prendre un brin de contrôle dans sa vie. Quand il se retourne, qu'il m'arrache de la bouche des mots qui ne sortent pas, quand j'observe son dos, que mon regard oscille sur les billets, quand tout va si vite dans les abysses de mes pensées. Quand j'envisage de lui courir après. Non pas pour copiner, juste pour rendre l'entrevue plus intéressante. Plus grisante. Une seconde … deux … Et mes phalanges s'écrasent sur les billets amoncelés, et mes talons, je les entend claquer sur le sol malgré la musique qui cogne de tous les côtés. Je ne saurai dire qui est en train de danser, ni même l'heure qu'il est. Concentrée. Hystérique. Et à l'air libre, j'en respire longuement, laissant le vent claquer mon visage quand ma main s'abat contre son épaule, pour l'arrêter. D'abord son regard, peut-être cette surprise qui s'éprend de son visage, comme elle semble se coller sur le mien. Qu'est-ce que je fais ? « Je ne mendie pas. » Je dessine au fusain. Et tends les billets. « Si tu n'as rien à perdre, rien à gagner. » D'un autre, je les aurai pris, d'un autre je me serai amusée. « Se doit être ennuyeux, de te côtoyer. » Condamnée. Androïde, qui ne se demande plus comment rêver.





Made by Lackey-G © for ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Nirvana



✧ Nirvana, . ✧Annalynne & Noah


Lymphatique épopée. A mon siège adossé je constate l’échec de ma croisade. Mouvante, émouvante, elle me séquestre dans mon vêtement de lâche et je hais le sourire qu’elle affiche. Autant que je hais celui qui, sur mes lèvres, s’efface. Le contrôle, le contrôle, j’ai cru tout maintenir en place, même de biais, c’était dans mes mains. Mais là je vois, à mes attentes de dépendants, qu’Echo m’a plus anéantis que je ne le pensais. Je suis moins que rien. Pâle reflet, ombre abjecte, je traîne mon arrogance comme un fier drapeau. Et pourtant, c’est moi le sot. Le con de l’histoire. Elle me séquestre dans ma camisole noire, d’une douceur aspère, faussement convenue, mélodie austère de mon appétit rompu. D’un geste de la main je balance mon verre et m’apprête à dégager. Ramassant mes affaires et le peu de salive qu’il me reste pour cracher encore des invectives à deux balles. Elle sourit, ça me déplait. Ça me déplait parce que ça me touche. Et pourquoi suis-je touché ? Qu’est ce que je cherche à prouver, à démontrer ? Que je ne suis pas le seul abruti à se donner la factice vie en étant déjà mort ? Que je ne suis pas le seul imbécile à se complaire d’un sadique sort ? Je n’en sais rien. Je n’en sais rien, et je quémande comme un mendiant l’attention de cette inconnue. Et j’insiste quand elle me rejette sans déconvenue. Et je rage quand elle m’observe sans retenue. Je ne quitte pas ses yeux, même quand je balance les billets sur le comptoir, je ne quitte pas ses yeux. Peut-être que je la défie malgré moi. Ou peut-être qu’elle est le seul point fixe que j’arrive à accrocher dans le tournis de mes tempes léthargiques. Elle ne répond rien à mes mots, dédaigneuse, imperturbable, foutrement agaçante. Un nouveau billet pour le service. Et celui-ci, je le pense. Non merci de m’avoir confronté à l’image pathétique que je renvoie. Et non merci de me rappeler à quel point je vaux mieux que tout ça. Plus jamais. Plus jamais dans cet état. Surtout pas devant toi. D’un brusque volte-face je prends le chemin de sortie. Noah de pacotille. Ta prétention sur tes épaules dressées et ta démarche mécanique. Moins de bruit, moins de tournis, un taxi. Et je regarde devant moi, la rue éteinte de ses lampadaires, une cigarette entre les doigts qui monte à mes lèvres. Et le frisson déroutant quand je m’apprête à l’allumer. Je me stop net résorbant mon dégout. Je hais la promiscuité, je hais qu’on me touche, je hais les contacts physiques. Et le mouvement retenu de mon épaule l’affirme malgré moi. Je finis par allumer ma cigarette, tournant le visage vers l’âme qui ose m’interpeller. Surpris, sans l’affirmer, je n’ai même pas envie de rire ni de trouver ça étrange. Je tire une latte et la regarde, sans broncher. Mes yeux figés dans les siens finissent par suivre le mouvement de ses mains quand elle me tend le billet. Et je relève le visage vers elle, plein de sarcasme, sans esquisser le moindre geste que ce plissement d’yeux : « D’un mortel ennui ». Je cale ma cigarette à la commissure de mes lèvres et d’un geste las et dédaigneux, j’enfonce mes mains dans les poches de mon pantalon ne récupérant pas le billet, je tourne les épaules. Je m’en vais. Pour de bon. Je n’ai pas envie de défendre une image à l’agonie. Mon visage fermé tire le rideau. Je suis Noah d’Aremberg, et ça, plus jamais.





Made by Lackey-G © for ILH
(Invité)