MIMY ☀ Talk that talk

Après avoir passé ma semaine à sortir tous les soirs, j'avais décidé de me calmer et de passer un samedi soir tranquille, à ne rien faire. Donc ce soir ça serait livraison de bouffe chinoise et déballage de vie devant American dad avec Romy. Je ne l'avais quasiment pas vue de la semaine puisque j'avais fait que sortir alors on avait du temps à rattraper. J'avais fait le ménage toute la matinée, pendant qu'elle s'était chargée des courses, on avait organisé les tâches en fonction des semaines pour ne pas se prendre la tête et ça fonctionnait plutôt bien. J'avais rarement de colocataire aussi agréable, on s'entendait à merveille et j'avais presque l'impression de vivre avec elle depuis plusieurs années. Il était à présent 20h, l'appartement était propre et ranger, le frigo était plein pour la semaine suivante et mes devoirs étaient aussi terminés. Je pouvais donc enfin me poser dans le canapé et me repose pour de vrai. J'allumais la télé pour mettre American dad et c'est au milieu d'un fou rire que le livreur sonna à la porte, il arrivait pile à temps. Je récupérais la commande et payais le tout avant de mettre le repas sur la table basse et d'appeler Romy. « A table ma grosse! Les chinoiseries sont arrivées !» On avait commandé en grosse quantité, on ne risquait pas de mourir de faim ce soir. Je sortais tout des sacs plastiques pour y disposer sur la table, nems, nouilles, acras, samoussas, sushis... on avait clairement dévalisé le traiteur, mais on allait se régaler.

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ROMY & MILO

Ca doit bien faire deux heures que je suis affalée dans mon lit à alterner entre séries et jeux sur mon téléphone. Quelqu'un qui ne me connaîtrait pas pourrait se demander si je ne suis pas malade, ou si j'ai pas le moral. Ce quelqu'un viendrait me parler d'une voix douce en s'asseyant sur le bord de mon lit pour essayer de me soutirer des informations qui n'existent même pas. Car je ne suis ni malade, ni déprimée. Bon d'accord, je suis pas hyper en forme depuis mon retour et toutes mes mésaventures à Cambridge, mais j'ai vécu pire. En réalité, je suis dans un état d'esprit plutôt normal. J'aime tout simplement rester affalée sur mon lit pendant des heures à attendre que le temps passe. Je suis une personne relativement active et énergique mais ça m'arrive régulièrement d'avoir des coups de mou. Sauf que celui-ci ne va pas durer bien longtemps car je saute hors de mon lit dès que j'entends la voir de Milo, mon colocataire, qui m'annonce que c'est l'heure de manger. Ca tombe bien car je crevais de faim. « J'arrive ! » je crie alors que je traverse ma chambre en courant, puis le salon jusqu'à me jeter dans le canapé, puis piquer un des paquets qu'il a commandé. Je jete un coup d'oeil et un sourire s'affiche sur mon visage quand je lis qu'il a commandé mes nouilles préférées. « Ah, je vois que tu commence à bien maîtriser mes goûts, je te félicite ! » je lui lance, satisfaite. Cela ne fait pas bien longtemps que je vis en compagnie de Milo et pourtant le courant est immédiatement bien passé entre nous. Il commence à déjà bien me connaître et moi à bien le connaître aussi d'ailleurs. C'est un peu comme si on avait toujours vécu ensemble, un peu comme si on était un petit couple. En venant vivre avec lui je m'attendais pas à ce qu'on arrive à un tel stade aussi rapidement. Mieux vaut cela que l'inverse. J'aurais franchement pas supporté vivre avec quelqu'un avec qui je ne m'entends pas ou bien qui ne me parle pas de la journée.

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Romy finit par arriver, j'avais pris soin de prendre ces nouilles préférer et ce n'était pas passé inaperçu. Et c'était tant mieux car j'aimais qu'on remarque mes efforts même quand ils étaient aussi minimes. Bref j'attrapais mon paquet de nouilles et le tapais contre le sien posé sur la table basse comme pour trinquer : « Bon app' Ro !» J'avais un peu trop l'habitude d'être au bar je pense, mes réflexes d'alcoolique n'étaient jamais bien loin. Je m'enfonçais dans le canapé et posais mes pieds sur un coin de la table. J'adorais ce genre de soirées, une bonne série drôle, un bon repas le tout en étant bien accompagné. Je n'habitais pas avec Romy depuis très longtemps et pourtant j'avais l'impression d'avoir toujours vécu avec elle, on se comprenait très bien et c'était vraiment agréable de vivre avec quelqu'un qui fonctionnait de la même façon que moi. Il n'y avait quasiment jamais de conflits, enfaîte on était plutôt complémentaire et du coup notre colocation été un havre de paix.
Baguettes la main j'engloutissais mes nouilles avant de tourner la tête vers Romy et de lui lancer : « T'as passé une bonne semaine ? On s'est pas beaucoup vu !» J'avais la bouche pleine de nouilles mais ce que je disais été quand même compréhensible. J'attrapais la télécommande pour baisser légèrement le son de la Tv histoire qu'on puisse s'entendre parler.

Spoiler:

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ROMY & MILO

Les jambes croisées sur la table basse, je commence à manger en compagnie de Milo. Je suis pas la personne la plus sociable au monde mais j'aime beaucoup passer ce genre de soirée en compagnie de mon colocataire, d'autant plus que je trouve que notre relation est tout de même plutôt agréable. On s'entend super bien, un peu comme si on avait toujours vécu ensemble. J'ai limite l'impression qu'on est comme des frères et soeurs. Parfois tout va bien, parfois on se chamaille. Parfois, il y a des gens avec qui le courant passe tout naturellement, comme c'est le cas entre Milo et moi. Il finit par me demander comment s'est passée ma semaine. « Huum, ça a été ! Ouais on s'est pas beaucoup vus, j'avoue. Dois-je penser qu'il y a une demoiselle qui essaye de piquer ma place dans ton coeur ? » je lui demande. Je fais genre d'être jalouse mais c'est comme ça que ça marche entre nous. Parfois, j'avoue qu'on est un peu trop intrusifs dans la vie l'un de l'autre. On fait genre que ça nous saoule mais en réalité je pense que ça nous plaît bien. Puis même que ça lui plairait pas trop, je m'en fiche. Je suis une personne de nature curieuse donc j'aime savoir ce qui se passe dans la vie de mon colocataire. Nous partageons le même toit alors c'est un minimum que j'en sache un maximum sur la personne avec qui je cohabite non ?

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Désolée moi aussi c'est vraiment trop nul :TT:

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« Huum, ça a été ! Ouais on s'est pas beaucoup vus, j'avoue. Dois-je penser qu'il y a une demoiselle qui essaye de piquer ma place dans ton coeur ? » Elle touchait là un point sensible, j'avais passé la semaine à sortir pour draguer et pour courir après une fille en particulier, mais malheureusement cette dernière était à présent partie. J'étouffais un légé rire avant d'avaler mes nouilles et de lui lancer avec un large sourire : « Personne ne peux prendre ta place dans mon cœur Roro ! » J'attrapais un nem entre mes baguettes et je mordais dedans. « Y'avait une demoiselle, j'étais pas loin de réussir à l'avoir mais malheureusement elle est rentrée à Los Angeles.» Je finissais mon nem avant d'ajouter avec un sourire un peu forcé : « Mais bon pas grave j'en trouverais une autre !» Oui j'essayais de me persuader, parce qu'après tout j'avais mis du temps avant de me remettre à draguer et une fois de plus ça avait été un échec, mais bon je ne m'avouais pas vaincu, j'allais finir par trouver la bonne. « Enfaîte j'ai passé la semaine à me prendre des cuites, pour être franc.» Je rigolais seul, je frôlais l'alcoolisme ces derniers temps mais je préférais prendre ça à la rigolade. « Et toi t'as pécho un beau mâle ? Enfin un autre que moi évidemment.» J'adorais faire le gros dragueur lourd avec Romy, ça me faisait beaucoup rire et puis ça me donnait l'impression de d'avoir de l'importance pour au moins une fille.

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ROMY & MILO

Ma question à Milo c'était ma façon bien à moi de me renseigner sur ses histoires de coeur et autres. Je vis avec lui depuis quelques semaines maintenant et je peux pas nier qu'on a réussi à développer une relation assez spéciale. J'ai toujours envie de savoir ce qui se passe dans sa vie, un peu comme si j'avais envie de me rassurer, de me dire que je suis la seule chose intéressante dans son quotidien. Du coup sa réponse m'arrache un sourire plus que satisfait et je ne me cache pas pour lui montrer. J'assume parfaitement le fait que je suis une colocataire possessive et curieuse. Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ça. « Bien sûr que t'en trouveras une autre, plein d'autres même. Déboutonne ta chemise dans la rue et elles sont toutes à toi. » je lance à Milo pour le consoler après qu'il m'ait confié que la fille de ses rêves s'était évaporée. Je suis un peu triste pour lui, mais j'aurais pas aimé qu'il rencontre sa princesse charmante et aille vivre dans un château pour m'abandonner ici. Pas de suite bordel. Je hausse les sourcils alors qu'il m'explique qu'il a passé sa semaine à boire. « Pas grave, l'alcool c'est de l'eau, et l'eau c'est bon pour la santé. » que je lui réponds faussement sérieuse. Je vais pas l'engueuler parce qu'il boit trop, c'est pas mon genre. Puis il e demande si je n'ai pas moi-même rencontré un beau mâle. Je ris en baissant les yeux vers mes nouilles. « Peut-être bien. J'ai retrouvé un ancien "pote" de mes première années à Harvard, on s'entend bien. Rien de sérieux, mais on passe de bon moments quoi. » je lui explique. Par bon moments, je veux dire qu'on couche ensemble régulièrement, mais ça je suppose que Milo l'aura bien compris. Je suis pas faite pour les relations stables, je fais pas dans les sentiments.

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LITTLE WOLF.

Je changerais le gif en rentrant chez moi, je suis au boulot là face

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Un large sourire s'affichait alors sur son visage, après tout c'était toujours plaisant d'avoir une place assurée dans le cœur de quelqu'un. J'éclatais de rire, j'étais loin d'être le genre de mec exhibitionniste et je voulais une vraie copine pas juste des meufs intéressées par mon physique. « Ouais voilas je vais faire ça la prochaine fois ! C'est une bien bonne idée ! Je déballerais mes abdos en allant au bar on verra combien de filles me suivront !» Dis-je sur le ton de la plaisanterie en levant légèrement mon t-shirt. Je rigolais à nouveau quand elle me sorti que l'alcool c'était de l'eau, si ça avait été vraiment le cas je n'aurais pas eu la gueule de bois toute la semaine. Au fond je savais que je buvais trop et que ce n'était pas bon, j'allais vraiment finir par être accrocs, mais bon ça me permettait d'aller plus facilement vers les autres et de m'amuser différemment. « Je suis le mec le plus hydraté de la ville alors !» J'attrapais alors un samoussa, j'avais l'impression que j'étais clairement en train de tout manger, après celui là je calmerais le débit de nourriture pour que Romy est quand même le temps de manger quelque chose. Je l'écoutais attentivement, me délectant de cette merveille de chinoiserie. « C'est qui ?! » Lâchai-je d'un coup. Ouais bon là ça faisait soit gros mec jaloux, soit le gay friand de potins en tout genre. « Je suis curieux de savoir avec qui tu couches, autant je le connais !» Ajoutais-je alors pour que ma précédente intervention paraisse moins intrusive. J'étais curieux, jaloux, mais aussi curieux et après tout elle ne pouvait pas m'en vouloir, j'avais toujours l'impression de devoir veiller sur elle et de devoir la protéger alors ma curiosité était un peu mon moyen à moi de garder un œil sur elle. « Un jour t'en trouveras un vrai, avec qui tu auras une vraie relation !» Dis-je en attrapent mon verre pour boire quelques gorgées. « Mais par contre j'espère pouvoir donner mon accord avant qu'il vienne passer des nuits ici...» C'était presque le discours d'un papa ça mais bon, pas grave c'était sorti comme ça. Je ne pouvais pas me résoudre à laisser ma Romy partir au bras d'un mec, ça m'énervait rien que d'y penser.

Ouais parce que là c'est perturbant du coup MIMY ☀ Talk that talk 1881463262

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ROMY & MILO

Quand je vois Milo, j'ai un peu du mal à me dire qu'il puisse avoir du mal à se trouver une ou des filles. Faut dire ce qui est, il est canon, puis pour être la fille qui vit avec lui, je peux dire qu'il y a largement pire que lui niveau caractère. Du coup je me dis qu'il doit être sûrement un peu aveugle, ou hyper modeste. Je sais pas mais en tout cas ça me paraît pas logique que ce pauvre Milo soit toujours célibataire. Après, tant mieux pour moi. Comme ça il n'a pas à toujours ramener sa copine chez nous, ou encore déménager d'ici quelques semaines parce que c'est l'amour fou entre eux. Cette situation m'arrange bien dans le fond. Je nous vois bien encore dans des années, Milo et Romy, les éternels célibataires. Légèrement déprimant. Du coup notre conversation prend une nouvelle tournure et après avoir parlé des feux de l'amour de Milo, on en vient aux miens. Je lui confie alors que j'ai un mâle qui partage mon lit ces derniers temps et sa réaction me fait presque mourir de rire. Immédiatement il me demande de qui il s'agit, comme si un prénom allait vraiment lui révéler grand chose. « Non mais ça te regarde ? » je lui lance. C'est bon, Milo va pas prendre notes de tous les mecs avec qui j'ai pu passer mes nuits. Sauf qu'il insiste, il sort la carte de "si ça se trouve je le connais". Plus curieux que lui par rapport à ma vie privée, je connais pas. En même temps, j'aurais réagi pareil donc je peux pas vraiment lui en vouloir. « Lewis Holloway, un Mather, tu connais ? » je finis par répondre, faussement désintéressée. Car en réalité ça m'intéresse de savoir s'ils se connaissent. Je sais pas pourquoi, je me dis que ce serait un peu chercher la merde que de vouloir qu'ils se connaissent. Je sais que Milo est un peu intrusif dans ma vie, tout comme je le suis dans la sienne. Si je connaissais une fille avec qui il couchait, je rendrait la vie dure à cette pauvre innocente. Je serais la première à aller lui pourrir la vie en réalité. Je me connais. Je pouffe en entendant les belles paroles de Milo. Comme si un jour j'allais me trouver un mec avec qui avoir une relation. « C'est pas pour moi ces conneries. Les relations sérieuses, ça me réussi pas. » je lui lance. Car c'est la vérité. Je tombe pas amoureuse, j'ai pas de sentiments profonds moi. Je vis dans l'instant et les relations amoureuses sérieuses, officielles ou exclusives, c'est juste pas mon truc. « Qu'est-ce qui te dit qu'il n'est jamais venu pendant que t'avais le dos tourné. » je nargue Milo. Je sais bien que ma réponse va l'énerver, c'était le but. Il se la joue grand frère protecteur, j'ai limite l'impression qu'on est un couple de vieux lui et moi.

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LITTLE WOLF.

Carrément

J'pense que c'est mieux là Richard

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« Un peu que ça me regarde !» Je faisais mine de froncer les sourcilles avec un air faussement menaçant. Mon regard n'y avait sans doute rien fait mais elle finit par lâcher un nom et un prénom, suivis même de la confrérie de ce mâle en question. Tout ça me laissais bête, déjà parce que je ne le connaissais pas, mais aussi parce que je ne l'aimais déjà pas ce Lewis MachinChose, et surtout parce qu'au fond de moi je me rendais compte que ça ne me plaisait de savoir qu'elle fréquentait un mec. Va savoir pourquoi, c'était pas normal comme sensation. « Non j'le connais pas ! Il doit pas être intéressant du coup ! Mais je crois que je l'ai déjà croisé avec Thomas.» Lâchais-je la bouche pleine de sushi. Y'avais pas plus hautain comme phrase et c'était évident que de toute façon je ne pouvais pas connaître tout le monde à Harvard et les gens que je connaissais n'étaient sûrement pas les plus intéressants non plus, mais que voulez vous, un homme sans arguments ça a parfois une drôle de répartie. Je soupirais en attrapant un second sushi. « Ouais c'est s'quon dis tant qu'on a pas eu de relation longue. Je pensais pareil avant. Enfaîte il suffit de tomber sur une personne qui te correspond assez pour que ça fonctionne sur le long terme, c'est tout. » Ça paraissait simple quand je disais ça, mais évidemment ça ne l'étais pas. J'avais déjà eu une vraie relation plutôt longue et autant dire que ça avait fini super mal, un désastre. C'était pour ça que depuis je me contentais de draguer comme un connard sans plus m'attacher. « Le célibat ça finit par être chiant... crois moi au bout d'un moment t'a envie de te poser.» Je fourrais le sushi dans ma bouche en secouant légèrement la tête. Ouais je commençais à en avoir marre d'être célib et c'était normal.
« Qu'est-ce qui te dit qu'il n'est jamais venu pendant que t'avais le dos tourné. »
PPPPPFFFFFFFFFFFFF!
Le riz de mon sushi venait de sortir soudainement de ma bouche. « QUOI ?!» J'attrapais une serviette pour m'essuyer. « Me refais plus jamais ça ! J'ai failli m'étouffer !» Je nettoyais le riz que je venais de cracher un peu partout en ajoutant sur le ton de l'humour : « A la limite je lui fais un double des clés si tu veux, comme ça il pourra venir baiser ici quand il veut...» Je lui lançais un petit regard en coin avec un léger sourire. J'adorais la taquiner et l'énerver tout comme elle adorait visiblement le faire aussi. C'était évidemment hors de question que ce mec vienne ici, surtout pour copuler avec MA coloc et sous NOTRE toit !

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ROMY & MILO

Je dois être un peu tordue pour apprécier la jalousie de mon colocataire. Je dis pas qu'il m'empêche de traîner ou coucher avec qui je veux, mais je vois bien qu'il se sent concerné par ma vie, je sens que ça l'intéresse parce qu'au fond il tient à moi, tout comme moi je tiens à lui. Il faut dire que jamais personne ne s'est montré comme ça avec moi auparavant. C'est rare qu'on se fasse du soucis pour moi, ou en tout car qu'un homme veuille tout simplement mon bonheur. En tout cas je me doute que c'est de cela dont il s'agit puisque Milo commence à me faire la leçon sur ce qu'est l'amour, les longues relation et trouver la bonne personne. Plus il me parle, plus je me dis que c'est définitivement pas pour moi ces choses. Je ne suis moi-même pas une bonne personne donc se serait égoïste de vouloir infliger ma compagnie à quelqu'un que je ne mériterais pas dans tous les cas. Enfin bref, cette conversation commence réellement à me mettre mal à l'aise et j'essaye d'en fuir en optant pour l'humour. « Ouah, mais c'est que derrière cette belle chemise se trouve un vrai coeur d’artichaut ! » je lance à mon colocataire pour me moquer de lui. C'est tellement plus simple de détourner l'attention sur les autres quand on a pas envie de mettre à nu ce qu'on pense. J'ai franchement pas envie de dire à Milo que je suis qu'une bonne à rien, parce que j'ai pas non plus envie de l'entendre dire que c'est pas vrai etc. J'ai pas envie de tomber dans le pathétique et le mélodramatique. « Si tu le dis .. » je finis par lâcher d'un ton qui trahi clairement mon manque de conviction. Tu ne me feras pas changer d'avis de si tôt Milo. D'ailleurs je ne comprends vraiment pas pourquoi il déprime à être célibataire. Ne peut-il pas profiter de la vie, tout simplement ? Coucher avec les filles qu'il veut sans avoir à se poser de question ? Je sais pas, c'est que je dois pas être hyper mature pour ne pas comprendre son point de vue. En parlant de maturité, je peux pas m'empêcher de le taquiner à propos de Lewis qui viendrait dormir à la maison. Le pauvre manque de s'étouffer et de me cracher son riz à la figure au passage. Je l'aurais bien mérité. J'explose immédiatement de rire. « Tu dramatise tellement Milo ! » je lui lance en tapant dans son dos pour l'aider à se remettre de ses émotions. J'essaye de me rattraper car en réalité, c'est moi qui dédramatise la situation : il a réellement bien failli s'étouffer. « Ah oui, un double des clés ça serait vraiment sympa. » je réponds en riant à nouveau. Je remue décidément le couteau dans la plaie, mais je sais qu'il sait que je rigole. En réalité je laisserais jamais un double des clés à Lewis ou à qui que ce soit d'autre. C'est pas mon mec, puis ce serait trop con qu'il vienne pile un soir où j'aurais décidé de passer la soirée avec quelqu'un d'autre. « Ca vaa, je rigole ! Tu sais très bien que la seule personne à avoir droit aux clés de chez moi c'est toi. » je lui réponds. SANS BLAGUE. On vit ensemble, j'espère bien que Milo ait droit à mon double de clés. « Mais si Lewis peut pas venir, alors tes conquêtes non plus. » je rajoute. Ouais parce que bon, c'est pas que j'aime pas, mais je suis pas intéressé par un défilé de petites culottes alors que je mange mes céréales au réveil.

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