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City of blinding lights.
× Annalynne & Oliver ×
× Annalynne & Oliver ×
Il reste assez taciturne à la suite de mes paroles, et se contente de me suivre dans l'ascenseur, alors j'en déduis qu'il n'a pas d'opposition a poser sur l'endroit où nous allons séjourner. La vérité est simple, c'est qu'au fur et à mesure que l'on grimpe les étages, un sourire se place sur mes lèvres, c'est – comme ils le disent si bien – comme à la télé. Les portes s'ouvrent directement sur ce que je me plais à appeler appartements, lorsque je séjourne dans la grand ville. Oliver s'avance en premier, et c'est à mon tour de rester silencieuse, pour lui laisser le temps d'apprécier, à tous ses gestes, à toutes ses expressions, je devine bien vite qu'il n'a eu dans sa vie que très peu d'occasion de vivre à ma façon. Et quand il se retourne vers moi, j'en incline le visage, pendant une seconde, j'en oublie presque l'horreur que je suis, ce que je porte, oui, pendant un laps de temps si court je me crois juste capable d'être quelqu'un de bien, d'apporter un chance à un ami. Ma connerie est grande, je le sais. Mais en reine de mensonge, j'aime tant me fourvoyer. « Tu ne m'entendra absolument pas me plaindre. » Il rit, et j'en ris aussi, en hochant le visage de façon négative, évidemment qu'il a le droit de le faire. Il n'est – à l'inverse de beaucoup de personne – en aucun cas mon pantin, mon employé, je ne cherche pas à le façonner, ni même de le contrôler. « Tu semble avoir un horaire bien établie et je n'aimerais te la bousculer, alors est-ce que je dois me préparer ou autre avant qu'on parte? » Par habitude, je quitte ma veste, la dépose sur l'un des meubles présents dans l'entrée, parfaitement ciré, brillant à souhaits. M'approchant à peu feutrée du petit salon ou Oliver semble ne plus oser bouger. Comme si en un clignement d'oeil, tout pouvait disparaître sur le champs. Et en un sens, ça le sera, si je n'épouse pas Allan. « Après tout, tu m'as invité et le moins que je puisse faire c'est de respecter tes plans. » Une fois n'est pas coutume, j'en secoue le visage, et lui explique finalement. « On a encore un peu de temps. » Mais sûrement que mon père nous attend, même s'il fait semblant d'être ignorant au sujet de ma venue aujourd'hui. « Si tu veux faire le tour. » De la chambre, cela va de soi. « Ou même, peut-être que tu as faim. » Je ne fais que supposer, mon estomac commençant à me torturer, mais il n'en reste pas moins vrai que je passe mon propre temps à le faire, ne voulant pas donner plus de vie qu'il y a en mon utérus envahit. « D'ailleurs, tu as un accès illimité au room service, tu t'en doutes. » Et en souriant je continue. « Mais je dois t'avouer qu'ils ont eu du mal à m'apporter des fraises des bois à trois heures du matin une fois. » Une caprice fait juste pour emmerder, évidemment, pour montrer ma supériorité. Et mes pas me mènent finalement jusqu'au balcon que j'ouvre à la volée. L'altitude ne m'ayant jamais effrayée, contrairement à l'eau, et en pensant à cela, c'est une référence au Chili que j'y vois, un temps où tout allait bien entre lui et moi. Mon bourreau, celui dont je n'ai pas réalisé à quel point j'ai pu l'amoindrir par la faute de mes désirs. « Une chemise suffira pour Omnicom. » Commentaire donné en un soupir. Le costume sera pour la soirée. Mes yeux se perdent sur une immensité que New-York ne cesse de m'offrir, de me balancer en plein visage, et j'en ai envie. Bon sang, ça bouillonne dans la moindre de mes veines. J'ai besoin de ce quotidien, et je ne sais être autrement. C'est dans mes gênes, ou tout du moins, dans celles qu'on m'a insufflé. « Tu vois cette tour au loin, soulignée d'un OMD ? » Omnicom Media Direction. C'est là, mon avenir. Mon ambition. « T'en fais pas, ils ne mordent presque pas. » Je parle sans savoir s'il est proche de moi. Et dans ma tête mes pensées se bousculent, parce que moi, il ne perdre pas une minute pour le faire et tenter de me discréditer, même mon paternel aime douter et j'en ai la nausée, une vraie, de celles qui sont engendrées par mon état duquel je me délesterai bientôt. Main plaquée sur le front, je soupire. « Tu me dis quand tu es prêt. » Lui laissant de ce fait le droit de choisir son endroit, son lit et de se parer de sa panoplie. Et à moi, de reprendre une contenance. |
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