Harliel ✗ C’mon good girl, be bad.

La journée d'Ariel venait de se terminer, le plaisir de retrouver la liberté! Ariel est peut-être une élève studieuse qui bosse dur afin d'obtenir de bons résultats, elle est tout aussi heureuse que les autres lorsque ses journées se retrouvent terminées. Elle venait de discuter avec une amie avant que celle-ci ne file. Ariel s'apprêtait à en faire de même, mais elle s'arrêta en cours de route afin de farfouiller au fond de son sac, cherchant ses clés qui s'étaient perdues tout au fond et quand on a un sacré bordel dans ce sac comme elle, la recherche peut s'avérer longue. Bien sûr, quelqu'un se présenta derrière elle avec un grand manque d'amabilité! Ariel se retourne, prête à s'excuser, mais quand elle vit le visage d'Harlow se présenter sous ses yeux, elle retint ses paroles dans sa bouche. « Toujours en vadrouille à ce que j'vois » Étonnant pour elle, si peu pour lui. Elle connaît bien ce mec, jeune et insouciante, elle avait eu un léger, très léger, crush pour lui avant de se prendre un gros vent. Comme toujours. La Quincy préfère laisser son amabilité légendaire au placard quand il est question d'Harlow, elle n'est pourtant pas rancunière, pas toujours. Ariel croise ses bras et reste plantée devant la porte, continuant à bloquer ce passage « Il y a d'autres sorties » Attention, Hales se rebelle! Elle affiche quand même ce large sourire angélique tout en battant des cils, gardant ainsi un semblant de gentillesse. Pas sûre qu'elle arrive à garder cette ténacité jusqu'au bout, mais elle veut bien tenter l'expérience.

Ariel pouvait tomber sur n'importe qui et surtout des personnes plus agréables que l'homme qui se tenait devant elle. Argh qu'elle le déteste, non pas juste parce qu'il lui a mis un vent monumental il y a quelques années, mais parce qu'il l'exècre de par son comportement. Monsieur se croit tout permis et il venait de lui prouver encore maintenant qu'il n'avait pas changé. Vraiment? Elle avait flashé sur un type comme lui? Elle devait être dans sa période bad boy, tête à claques. Qu'est-ce qu'elle en a à faire aujourd'hui remarque? Plus rien du tout et pourtant, elle a envie de faire chier. Tel un videur de boîte de nuit, elle se plante devant la sortie, bras croisés contre sa poitrine, elle devait être impressionnante la petite Hales, il fait une tête de plus qu'elle. La Quincy ne s'attendait pas à le voir foncer sur elle afin de la faire bouger. Il avance, elle recule et manque même de tomber à un moment donné, mais elle se rattrape de justesse avant de ne se tourner au ridicule. Il avait choisi cette sortie et il a tenu parole, il est sorti par cette entrée qu'elle le veuille ou non. Elle grogne tout en le fusillant du regard, lui et son air fier sur son visage, rien de mieux pour énerver davantage la jeune Quincy qui est d'ordinaire bien plus cale et douce. Aujourd'hui est un jour sans ces qualités-là. Elle fonce, tête baissée, sans réfléchir aux conséquences de ses actes, un défaut dont elle peut parfois faire preuve. Ariel s'avance vers lui et d'une pichenette, elle fait voler cette cigarette qu'il venait de s'allumer « Fumer tue, on ne te l'a jamais appris? » Bien décidée à lui montrer qu'elle ne compte pas se laisser faire pour autant! Pas cette fois.

Ariel aurait très bien pu lui laisser la place de passer et ne pas chercher plus le concernant, l'éviter comme elle le faisait depuis bien longtemps, mais aujourd'hui, il en est autrement. Elle ne le laisse pas marcher sur ses pieds, bon, pour le moment, elle a les tripes pour, mais est-ce que ça va durer? Là est la question. Elle venait d'éjecter cette cigarette de ses lèvres et Harlow ne trouve rien de mieux que de relâcher sa fumée en pleine figure de la Quincy, qui bat de la main pour dissiper cet épais nuage de fumer qui lui pique la gorge rien qu'en la respirant, elle a pourtant essayée de retenir sa respiration, mais la fumée est bien tenace. Maintenant, elle va puer la cigarette. Elle apprécie encore moins la réflexion d'Harlow qui emmerde la mort « Tu ne devrait pas dire ça » Sachant qu'Ariel a perdue chaque membre de sa famille, ses parents dans un accident et sa tante à cause du cancer, elle la vue mourir sous ses yeux et jamais elle ne pourra se débarrasser de cette image de sa tête. Elle perd chaque personne qui lui est chère, elle n'a plus de famille. Il la qualifie maintenant de délinquante, Ariel observe la cigarette encore fumante au sol et fait ce à quoi il s'attendait sûrement. Elle va la ramasser, pensant bien à l'écraser avant de la jeter. Le monde va déjà assez mal, bas besoin de continuer à le polluer, même si ce n'est pas une pauvre cigarette qui fera toute la différence, c'est déjà un bon pas « T'es vraiment qu'un crétin » Ouais, carrément, comme si ce n'était que maintenant qu'elle le remarquait, alors qu'il a toujours été ainsi. La Quincy en profite pour lui dérober au passage son paquet de cigarette pour continuer à le faire chier, elle s'éloigne un peu de lui « C'est toi qui pollue notre planète avec cette daube »

Ariel n'a pas oublié non et elle veut surtout démontrer que cette fois-ci, elle est capable de lui rentrer dedans. En quelque sorte, parce que rien ne dit qu'elle ne retrouve pas son comportement habituel d'une minute à une autre. La petite sirène se rebelle, peut-être qu'elle en a assez de toujours se faire marcher dessus aussi! Bon, elle ne perd pas ses vieilles habitudes quand même en allant gentiment ramasser cette cigarette pour la jeter dans une poubelle. Ce mec est un crétin et quand il rétorque qu'à un moment donné elle a aimé ça, elle l'observe du coin de l’œil « Je ne vois pas de quoi tu parles » Passons au déni maintenant, c'est certain que ça ne fait jamais plaisir de se prendre un vent comme il l'avait fait avec elle et après ça, c'est devenu une habitude pour elle de se faire claquer la porte au nez. Au moins, il l'a entraînée à se faire envoyer sur les roses. Les mecs préfèrent les salopes aujourd'hui faut croire. Au passage, la Quincy lui vole son paquet de cigarettes, toujours présente pour le faire chier, elle est d'humeur pour, aujourd'hui. Il la stoppe facilement juste après, comme s'il allait la laisser filer avec son précieux « Ne me touche pas avec tes doigts pleins de nicotine » Grogne-t-elle en lui lançant le regard de la mort qui tue, sauf qu'avec elle, ça marche pas vraiment, elle est toujours tellement adorable (a) Il reprend le paquet de cigarettes dans ses mains et il lui fait la morale, la cigarette plus précieuse que les filles? « C'est pour ça que t'es seul toute ta vie? » Bah quoi? Ariel ne l'a jamais vu posé avec une fille, mais ça, secouer l'asticot avec les filles, elle est à peu près certaine qu'il sait faire à la perfection.

Elle? Elle a un jour apprécié la vue de ce type? A vouloir qu'il la serre dans ses bras et lui fasse des bisous tout doux partout partout? Pfff, mais non!! Jamais de la vie! Il rêve lui! Il y a quelques années oui, mais il l'a envoyée balader, décevant ainsi la petite Quincy qui venait à nouveau de se faire jeter par un homme. Moue sur les lèvres, les bras le long du corps, avachie par la tristesse, elle s'en était allé. Pourquoi personne ne veut d'elle? C'est ce qu'elle s'est un jour demandé. Peut-être parce qu'elle n'est pas une de ces femmes fatales qui savent facilement allumer un homme.. Ariel est nulle pour tout ça, c'est un bébé, Harlow avait raison, elle n'était pas une de ces filles susceptibles de le faire rêver, parce qu'elle n'était pas une salope. Ouais, faut croire que c'est la seule catégorie de filles qui l'intéresse. Il ne rétorque rien, tant mieux, elle n'a pas envie de revenir sur cette erreur et déception de sa vie. Elle s'est renforcée, ce n'était pas son dernier vent, elle en a eu d'autres et mieux encore, on lui a ôtée sa virginité et oubliée l'instant d'après. Les merdes du genre, elle est habituée, mais ça tue toujours autant le cœur. Ariel s'obstine à lui tenir tête, une sorte de vengeance, une preuve qu'elle avait un peu changé. Qu'il ôte ses vilaines mains d'elle. « Non » Elle fronce les sourcils, le hic, la proximité... et faut dire qu'il ne s'est pas enlaidi au fil du temps. Ariel peut le faire, elle maintient le contact visuel, ce regard assassin, mais elle détourne les yeux, parce qu'elle ne peut pas non plus affronter trop longtemps sans pouvoir se mettre à rougir stupidement, heureusement, ses joue restent d'une couleur naturelle. Fait chier quand ça arrive, c'est incontrôlable, incapable de pouvoir regarder longuement qui que ce soit dans les yeux. Lamentable. Il la lâche enfin. Merci. Ariel ne s'échappe pas, elle a encore des choses à lui dire en face, son sac n'est pas vide de tout propos. Selon lui, s'il est seul, c'est parce qu'il n'a trouvé personne qui n'en valait la peine. Déjà c'est une claque pour Ariel par rapport au passé, mais elle passe au-dessus de ça « Tu dois être trop compliqué » Sûrement. A vrai dire, elle n'a jamais su ce que pouvait être son type de fille, pas elle en tout cas vu le vent qu'il lui avait mis, mais elle restait curieuse.