J'appréciais le fait que ma fiancée soit la à mon réveil, un peu moins quand j'apprenais que j'avais quitté plus ou moins ce monde pendant trois semaines et demi. Je me sentais un peu impuissant pour le coup, encore plus quand je ne sentais plus beaucoup les membres de mon corps.. c'était une situation plutôt délicate pour moi, je n'avais pas le contrôle. Je préférais abandonner ses idées et me perdre sur les lèvres de Alexys, ses baisers avaient le don de me rassurer, me remplir d'une sensation agréable et bienfaisante. La jeune Mather finit par me stopper en posant une main sur mon avant bras avant de me lâcher qu'elle avait rencontrer ma mère. Je la regardais, gravement.. pour le coup, c'était une évidence. Ma mère n'allait certainement pas rester en Russie si un de ses fils étaient entre la vie et la mort. Je faisais une légère grimace en regardant ma fiancée droit dans les yeux. « Oui je m'en serai douté.. j'espère qu'elle n'a pas été trop froide avec toi du coup..?! » je me pinçais la lèvre inférieur, légèrement anxieux. Je connaissais ma mère par coeur, elle était du genre possessive avec ses garçons et ça m'étonnerais qu'elle ait laissé Alexys prendre les commandes. « D'ailleurs tu devrais peut-être aller prévenir les médecins bébé, je commence à avoir mal à la jambe. » dis-je en grimaçant une seconde fois, cette fois ci de douleur en essayant de bouger un peu. J'avais l'impression que mon corps encore engourdit par ce profond sommeil commençait à se réveiller peu à peu.
Je ne sais pas pourquoi je stoppais tout maintenant pour lui avouer que j'avais rencontré sa mère, chose à laquelle il devait bien se douter. C'était un peu bizarre de parler de ça juste après l'avoir embrassé. C'est juste que ça m'était venu d'un coup et que je ressentais le besoin de lui dire. Il grimaça légèrement, ce qui me fit sourire. Je comprends mieux d'où tu tiens ta possessivité. rigolais-je avant de reprendre : Elle a été plutôt gentille. Et elle m'a beaucoup aidé... En fait, c'est plus moi qui l'ait aidé. Sa mère, c'est une femme de caractère ça, c'est le moins que l'on puisse dire et elle est du genre à vouloir tout contrôler, encore plus lorsqu'il s'agit de ses fils apparemment. Je pense que si j'ai réussi à garder la tête haute, c'est grâce à elle. La voir aussi déterminée, sûre d'elle a fait que je n'avais pas envie de la décevoir. Je voulais lui montrer que j'étais à la hauteur par conséquent, j'ai pas baissé les bras. Il finit par grimacer de nouveau et je lui lance un regard inquiet alors qu'il me demande d'appeler les médecins parce qu'il a mal à la jambe. J'acquiesce d'un geste de la tête avant de me lever. Je vais tout de suite les chercher. Oh et au fait, tu vas être content, j'ai démissionné ! Je vais pouvoir venir t'embêter tous les soirs ! Comme je le fais déjà à longueur de journées depuis des jours déjà. J'attrape mes béquilles et je me précipite vers l'entrée ou plutôt la sortie pour trouver un médecin. J'ai de la chance, c'est un bon service ici et y a toujours du monde prêt à répondre présent. En moins de 5 minutes, un médecin me demande de le conduire dans la chambre.
Je pouvais compter sur un soutien sans faille de ma famille et de ma fiancée, c'était quelque chose de rassurant, inattendu quand on fait parti d'une famille de riche et convoité, les tentations de problèmes étaient plus courante. Alexys s'empressait de me dire qu'elle savait maintenant d'où me venais ma possessivité, je ne pouvais m'empêcher de sourire, amusé.. ma mère avait encore usé de son côté mère poule à l'extrême, je la connaissais par coeur, je savais qu'elle pouvait se montrer dur quand il était question de ses quatre garçons. Ma fiancée me rassurait ensuite sur le fait qu'elle avait été gentille avec elle, qu'elle l'avait même aidé.. ou plutôt qu'elles s'étaient aidées mutuellement. Je penchais alors ma tête sur le côté, tout en regardant Alexys.. ça me faisais plutôt plaisir d'entendre ça, j'avais même du mal à le croire. On en parlerait certainement plus tard puisque je demandais à ma fiancée d'appeler un médecin, il fallait qu'il m'ausculte après mon réveil.. c'était le protocole et je ne voulais pas jouer avec le feu, même si j'étais bien en compagnie de Alexys.. de plus je commençais à avoir mal à la jambe. Je regardais ma fiancée se lever, consciente qu'elle devait réagir.. après avoir ramassé ses béquilles, je ne pouvais m'empêcher de me dire que j'avais bien agi le jour du tremblement, elle était en vie et c'est tout ce qui comptait pour moi. Alexys s'empressait de me dire qu'elle avait démissionnée, elle semblait même heureuse de me le dire. Ca me soulageais, elle avait besoin de repos et de se recentrer sur ses études. « C'est super bébé. » dis-je en essayant de me redresser un peu, je commençais à avoir des fourmis au derrière.. sauf que quand je bougeais, je sentais une vive douter à la jambe. Je soupirais avant d'attendre patiemment qu'un médecin entre en compagnie de Alexys. Les minutes semblaient tellement longues pendant ce temps d'attente.. je redoutais vraiment les fois où j'allais être tout seul ici, en pleine journée. Je n'avais pas vraiment l'habitude d'être cloué à un lit, ma patience était également très limité. Cinq minutes plus tard, je voyais un médecin pousser la morte, suivi de ma fiancée, qui restait plutôt à l'écart pour le moment. Il me saluait gentiment, en appuyant bien sur le fait qu'il était content de me voir réveillé.. pas étonnant, je me doutais bien que la réputation de son hôpital reposé sur le bon rétablissement de patient comme moi, riche et important aux yeux de la société. C'est alors qu'une ribambelle d'infirmière débarquèrent dans la chambre, s'amassant autour de moi. Le personnelle était plutôt agréable à regarder dis moi, je ne pouvais m'empêcher de sourire, je n'étais qu'un homme après tout. Elles commençaient à sortir tout un tas de matériel, pour la plupart je savais ce à quoi ça servait. « J'ai super mal à la jambe, médecin. » dis-je en grimaçant après avoir reçu une vive douleur à ce niveau. Bizarrement il souriait, à croire que ma douleur qui faisait même plaisir. « C'est rassurant monsieur Mordachov, au moins cela veux dire que vous allez pouvoir remarcher. » oui c'était effectivement rassurant, mais il n'était pas obligeait de sourire, un peu de compassion tout de même. Je voyais une infirmière injecter une dose de morphine dans un appareil qui me reliait après que le médecin lui en ait donné l'ordre. Je ne bougeais pas, sentant peu à peu le produit monter en moi, c'était rapide.. presque jouissif. Le médecin demandait à Alexys de quitter la chambre quelques minutes, le temps qu'ils fassent les contrôle nécessaires. « Rassures ma famille que je vais bien, bébé. » dis-je péniblement, la sensation de la morphine m'avais quelque peu shooté. Je regardais alors ma fiancée avec un sourire des plus débile, l'air totalement ailleurs et fatigué.
On peut dire que le premier contact était réussi maintenant, Zakhar était dans le coma alors évidemment, les circonstances étaient plus que spéciales. Elle était inquiète, même si elle tentait de ne pas le montrer et il en était de même pour moi. On était liées d'une certaine façon et ce n'était pas vraiment le moment de se tirer dans les pattes. Elle m'avait même remercié d'être présente pour lui, de rester à ses côtés lorsqu'elle n'était pas là. Pour moi, c'était normal mais bon, je ne lui avais pas dit les choses de cette façon. Je m'étais super bien comportée et même si c'est une femme qui aime vraiment tout gérer, comme moi, j'ai réussi à m'effacer légèrement pour que les choses se passent bien entre nous. Ca a fonctionné, je suis fière de moi, je dois bien le reconnaître. Finalement, on ne s'étalait pas sur le sujet puisqu'il me demanda d'aller chercher un médecin, ce que je fis très rapidement après lui avoir annoncé que j'avais démissionné. Je ne travaillais plus pour Andrew pour la simple et bonne raison que je ne pouvais pas suivre mes cours, me rendre à l'hôpital, gérer la présidence Mather et ma vie personnelle. J'adore être occupée mais, y a des limites et ma priorité en ce moment, c'était Zakhar. Andrew avait totalement compris mon choix et n'avait pas insisté. Il avait juste ajouté que je pouvais revenir quand je le désirais. Je réussis à attraper un médecin dans les couloirs, ce dernier me suivit jusqu'à la chambre et je restais en retrait pour ne pas le déranger. Il était tout content qu'il se plaigne d'avoir mal à la jambe, ce que je ne compris pas dans un premier temps et puis finalement, lorsque le verdict tomba, je ne pus l'empêcher de pousser un soupir de soulagement. J'imagine vraiment pas Zakhar paralysé. Hyperactif comme il est, il aurait surement pété les plombs et les choses auraient été on ne peut plus compliquées. Tout un tas d'infirmières entrèrent dans la chambre. Evidemment mon fiancé afficha un large sourire et je ne pus m'empêcher de me racler la gorge. Genre, c'est pas possible d'avoir des infirmiers à la place ? Comment il en profite j'en reviens pas et le pire dans tout ça, c'est qu'on me fout à la porte. Ordres du médecin, je ne discute pas et encore moins quand je vois le sourire débile de Zakhar se dessinait sur ses lèvres. J'étouffe un léger rire en secouant la tête de haut en bas. Je vais faire venir Artur et appeler ta mère. On se voit plus tard. Je t'aime. J'approche malgré tout pour l'embrasser avant d'attraper mon sac et de quitter la chambre contre mon gré. A peine retrouvé que je dois déjà partir. Il abuse quand même ce médecin.