ALEKHAR ❤️ ouvres les yeux, traces ta route.

Le trou noir, le néant, comme ci ma vie ne tenait qu'à un fil.. je ne sentais plus mon corps, je crois même que je ne pensais plus à rien au cours de ce pseudo sommeil. Je n'avais plus la notion du temps ni même de ce qui m'entourais. Je devais l'avouer, mon petit manège involontaire avait assez duré, il fallait que je reprenne mes esprits et surtout reprendre ma vie en main. Petit à petit, j'arrivais à entendre plus nettement ce qui se passait autour de moi, c'était calme.. comme ci le temps c'était arrêté pendant ma période de coma. Je reprenais un peu mes esprits pour finalement ouvrir les yeux doucement, j'étais incapable de bouger le reste de mon corps.. en quelques secondes, je constatais que j'étais dans une chambre d'hôpital, la pièce était moins glauque puisqu'elle était rempli de bouquet de fleurs et d'ours en peluches.. ma mère était certainement passé par la. Je bougeais la tête légèrement sur le côté, j'avais le cou terriblement engourdi que cette action était délicate. C'est la, que je voyais Alexys, assise sur un fauteuil peu confortable, à côté de mon lit.. elle avait le regard vide, elle semblait terriblement fatigué. Je sentais mon cœur s'emballer davantage quand je voyais ma fiancée, elle n'avait pas encore remarqué mon réveil. En serrant la main doucement, je sentais alors que Alexys avait sa main dans la mienne.. je la serrais alors faiblement, en quelque sorte pour lui montrer que j'étais réveillé. Un faible sourire s'affichait sur mes lèvres, j'étais tellement fatigué que le simple fait de cligner des yeux était difficile.

J'ai arrêté de me faire de faux espoirs. J'entends par là que j'arrête de demander toutes les cinq minutes au médecin s'il peut avoir des réponses, j'arrête de croire que demain sera la bonne. Je ne baisse pas les bras car je sais qu'il va se réveiller, c'est juste que je laisse le temps faire en croisant les doigts pour que ça ne soit pas trop long quand même. Il me manque et j'ai l'impression que j'ai arrêté de vivre à l'instant même où les médecins m'ont informé qu'il était plongé dans le coma. Quand je pense qu'il était encore conscient quand je l'ai quitté. J'aurais surement jamais du me faire opérée, j'aurais pas du le laisser tout seul. C'est leur faute, je peux pas m'empêcher de leur en vouloir même s'ils ont surement fait tout ce qu'il y avait en leur pouvoir pour le garder éveillé. En tout cas, une chose est sûre, j'ai passé ces deux derniers jours à faire semblant que tout allait bien en me rendant à l'université parce que j'avais reçu une lettre comme quoi je n'étais pas présente et que c'est pas comme ça que j'allais valider mon année blablabla... décidément, ce nouveau Doyen était vraiment un connard puisqu'il ne pouvait même pas comprendre la situation dans laquelle je me trouvais actuellement. J'espérais secrètement qu'il aurait à vivre cela un jour ou l'autre et je sais que c'est cruel de penser une telle chose. En tout cas, je ne comptais plus quitter cette chambre, pas même une seule seconde. Les infirmières avaient déjà essayées à plusieurs reprises. Elles me demandaient d'aller me reposer, d'aller manger un petit truc autre que les cochonneries qu'on pouvait trouver dans les distributeurs du couloir or, il n'y avait rien à faire, je restais là malgré tout. Les yeux perdus dans le vague, je fixais un coin de la chambre sans penser à rien. J'avais l'impression de dormir les yeux ouverts, je n'arrivais même plus à cligner des paupières. C'est surement pour cette raison que je pensais halluciné quand je sentis la main de mon fiancé serrer la mienne. J'eus un moment de pause avant de tourner la tête pour l'apercevoir les yeux ouverts, un léger sourire collé sur les lèvres. Zakh...? Je me redressais légèrement sans le quitter des yeux. Il semblait fatigué pourtant, il avait tellement dormi. Mais il était réveillé, il était bien réveillé et lorsque je le compris enfin, lorsque tout fut connecté dans mon petit cerveau alors, je me levais d'un bond, laissant tomber les béquilles au passage.  Tu... Je... Omg j'arrive pas à y croire ! Je pleurais et je rigolais en même temps. C'était tellement nerveux. Je m'installais au bord du lit et sans plus tarder, je me penchais pour le prendre dans mes bras, pour embrasser ses lèvres encore et encore avant de me rendre compte que j'étais peut-être en train de lui faire mal et qu'il venait de se réveiller en plus de ça. Je suis désolée... Comment tu te sens ? T'as pas besoin de répondre mon coeur, faut que tu te reposes. Je me reculais légèrement sans lui lâcher la main malgré tout, sans le quitter des yeux non plus. Ca faisait des jours voire des semaines que je n'avais pas souri comme cela ou parlé autant. Il fallait vraiment que je me calme où j'allais finir par faire une crise cardiaque. Je devrais appeler un médecin ! C'est ce que je devrais faire pourtant, j'avais aucune envie de le quitter, je voulais pas prendre le risque qu'il se rendorme.

J'avais la tête lourde, je me demandais vraiment où je me trouvais.. il fallait voir les choses en face, à ce moment précis je ne savais pas si j'étais en vie ou mort. Quand j'ouvrais enfin les yeux, il me fallut plusieurs longues secondes pour réaliser que j'étais en vie, je réalisais aussi peu à peu que Alexys se trouvait à ma gauche, assise, le regard dans le vide.. sa mine fatiguée faisait peine à voir, la mienne aussi certainement. Je trouvais finalement la force de serrer sa main, j'avais l'impression que l'accident remontait à hier.. alors que je venais de passer trois semaines dans le coma le plus profond, entre la vie et la mort. Je n'avais pas encore la force de sourire, j'arrivais à peine à bouger la tête pour le moment, cependant le coeur y était. Je voyais le visage de ma fiancée s'illuminer quand elle s'aperçut que j'avais ouvert les yeux.. elle en faisait même tomber ses béquilles. J'étais incapable de voir si Alexys rigolait ou si elle pleurait, visiblement les deux. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait, j'étais encore dans le floue le plus total.. la morphine ne m'aidait certainement pas. Je sentais alors ma fiancée s'approcher de moi afin de coller ses lèvres aux miennes, quand mes neurones fut connecté je réussissais à lui adresser un léger baiser. La jeune Mather se retirait presque aussitôt prétextant ne pas vouloir me faire mal.. j'entrouvrais alors la bouche. « Tu… tu es magnifique… quand tu… souris. » dis-je avec beaucoup de difficulté, il avait vraiment fallu que je me concentre pour sortir une phrase crédible. Je serrais sa main doucement avant de sentir une énorme pâteuse dans la bouche, à croire que je n'avais pas bu depuis plusieurs jours.. bon, c'était un peu le cas. Je ne perdais pas ma fiancée du regard, même les traits fatigués elle était la femme la plus belle de cette terre. Alexys s'inquiétait ensuite de savoir si il fallait qu'elle appelle les médecins ou pas.. je serrais d'avantage sa main.. « Laisses moi… profiter de toi. » dis-je immédiatement avec un peu plus d'aisance dans la voix. Je ne voulais pas être accaparé par toute une équipe médicale, j'avais juste envie que Alexys se colle à moi et que je puisse sentir son parfum qui me rassurais tant.

Je ne me dis plus qu'il va se réveiller ou rester inconscient comme ça encore longtemps. A vrai dire, je préfère rester neutre, même si j'ai vraiment envie d'y croire. J'attends tout simplement et il semblerait que cette technique soit la meilleure, puisque Zakhar vint à serrer ma main et ouvrir les yeux. Au début, j'y crois pas trop. Je me dis que c'est mon esprit qui me joue des tours. C'est peut-être la fatigue qui est en train de gagner sur moi. Je me rapproche légèrement or, il semblerait que tout ça soit réel alors, je me mets à pleurer, à rigoler, un petit peu des deux. Faut dire qu'il m'a fait une peur bleue, que la pression redescend et que j'ai vraiment besoin de tout laisser sortir après avoir autant pris sur moi ces derniers jours. Je suis tellement heureuse et soulagée que je mets plusieurs minutes avant de réussir à m'arrêter. Je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser avant de m'excuser parce que j'ai peur de lui faire mal ou d'être trop brusque avec lui alors qu'il vient tout juste de se réveiller. Sa voix est faible, il s'exprime avec difficultés mais moi, je trouve que c'est déjà énorme et je ne peux pas m'empêcher de sourire de plus belle. Dis pas ça, je suis sûre que je ressemble à un zombie. Je rigole légèrement avant de passer ma main libre dans mes cheveux pour tenter de les réajuster un minimum. Je dois avoir des cernes malgré le faible maquillage qui me reste sur le visage en cette fin de journée et puis, j'ai à peine pris le temps de me coiffer avant de partir. C'est pas comme si je m'étais mise sur mon trente et un non plus et si j'avais su qu'il se réveillerait aujourd'hui, j'aurais tout de même fait un peu plus d'efforts. Toi, t'as beau être parfait quand tu dors, je préfère cent fois quand t'es réveillé. Je souris faiblement parce que ça me fait encore tout bizarre et que je m'en veux toujours pour ce qu'il s'est passé ce jour-là. Je me dis que si je l'avais écouté, on s'en serait pas là aujourd'hui. Je déglutis avant de m'inquiéter sur le fait que je devrais peut-être appeler les médecins or, j'en ai aucune envie et il semblerait que ça ne soit pas urgent. J'avoue que j'ai peur de le quitter, on sait jamais ce qu'il peut arriver. Je dessine de petits cercles à l'aide de mon pouce sur le dos de sa main tout en hochant la tête positivement. Tout ce que tu voudras ! Je souris de nouveau avant de m'installer à ses côtés, faisant bien attention de ne pas lui faire mal. J'ai un tas de trucs à lui dire mais, je ne sais pas trop par quoi commencer et puis, j'ai pas envie de l'embêter avec mes histoires sachant qu'il doit être encore crevé du coup, je reste silencieuse et je profite de cet instant.

J'avais cette fille dans la peau, tout le monde le savait, ce n'était plus à prouver.. elle avait beau avoir des cernes, le visage pâle et un air fatigué, Alexys serait toujours la plus belle à mes yeux. J'esquissais un faible sourire, puisant dans mes quelques réserves, la voir le visage s'illuminer était indescriptible. « Promis, je ne te mettrai pas une balle en pleine tête. » dis-je doucement, la regardant avec mon éternel air taquin.. même fatigué, j'arrivais à faire le malin. Je faisais précédemment illusion à ma série préférée : The Walking Dead.. j'avais longuement soulé ma fiancé avec cette fiction en rentrant le soir. Je ne savais pas trop si c'était le meilleur moment pour faire ce genre de blague puisque je sortais d'un long coma.. sauf que je n'étais pas vraiment encore au courant à ce moment. Je fus attendri par les propos de ma fiancée, je me doutais bien que j'étais plus utile réveillé. « Tu n'as essayé le coup du baiser magique comme dans la belle au bois dormant..? » Je ne savais pas trop si c'était la fatigue, la morphine ou alors ma connerie naturelle qui sortait ce genre de chose. Je sentais alors le bout de ses doigts caresser le dos de ma main, ça m'apaisais doucement. L'avoir près de moi m'aider à oublier un peu la douleur, je me rendais compte peu à peu que mon corps n'était plus vraiment opérationnel.. ma jambe droite me faisait très mal, j'arrivais tout de même à faire un peu de place à Alexys sur le lit. J'essayais de lui frayer un chemin entre tout ses tuyaux qui me reliais à tout un tas de machines, après cette lutte acharné contre la douleur et l'incommodité du matériel.. j'arrivais à envelopper Alexys de mes bras, doucement. Je collais ma tête contre la sienne, le regard figé au plafond. Je réalisais peu à peu tout ce qui venais de se passer, le tremblement de terre, le fait que j'avais faillis perdre ma fiancée.. pour moi tout était encore frais et des images me revenais en tête petit à petit. « Tout à l'heure, pendant ce tremblement j'ai cru ne jamais te revoir.. on a vraiment eu de la chance bébé. » je tournais alors doucement la tête vers son visage pour la regarder. J'avais besoin d'elle bien plus que d'habitude, je me sentais totalement démuni à ce moment. Je ne réalisais pas vraiment que je n'étais plus à l'hôpital au Chili, mais à Boston.

Je dois vraiment ressembler à rien à cette heure-ci mais malgré tout, ça me touche de l'entendre dire une telle chose d'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher de rire suite à sa remarque qui est la bienvenue dans un moment comme celui-ci. Oh, je t'en remercie vraiment ! Dis-moi, qu'est-ce qui t'as le plus manqué ? The Walking Dead ou moi ? J'esquive un léger sourire, contente de pouvoir l'entendre de nouveau déconner à propos de tout et n'importe quoi. Je n'imaginais pas que sa voix m'aurait autant manqué durant ces quelques jours qui m'ont paru beaucoup trop long. Le fait qu'il se soit réveillé, je n'aurais vraiment pas pu rêver mieux. Comme toujours, dans un moment aussi important que celui-ci, Zakhar ne peut s'empêcher de raconter n'importe quoi, ce qui a le don de détendre l'atmosphère. Cette chambre paraissait tellement blanche, vide, froide et sans vie sans sa voix, son sourire... Ouais, ça n'a pas marché... J'espère que ça veut pas dire qu'y a une autre princesse qui t'attend quelque part. Je grimace légèrement avant de venir m'installer à côté de lui, faisant bien attention à de ne rien débrancher et à ne pas lui faire mal. Sentir ses bras autour de moi fait battre mon coeur un peu plus vite alors que je suis en train de me rendre compte que j'aurais vraiment pu le perdre et tout ça à cause de mon foutu caractère. Il tourne le visage en ma direction et j'en fais de même. Je ne sais vraiment pas par quoi commencer. Pour lui, c'était il y a quelques heures voire la veille mais, les choses sont beaucoup plus compliquées que ça et je me mords légèrement la lèvre. J'ai peur qu'il s'énerve ou qu'il m'en veuille mais, je pense qu'il a le droit de savoir et après avoir inspiré profondément, je rectifie la situation. Je... C'était pas toute à l'heure. C'était il y a plusieurs jours déjà... J'ai pas envie de me rappeler tout cela et pourtant, j'y pense tout le temps. Je prends sur moi pour ne pas pleurer parce que ça me fait mal rien que d'en parler. Je marque une courte pause avant de reprendre : T'es tombé dans le coma quand t'es arrivé à l'hôpital au Chili et puis, ils voulaient te garder là-bas... mais, Artur a signé des papiers pour qu'on puisse te faire transférer à Cambridge et... Je suis désolée. Tout est de ma faute, j'aurais du t'écouter... Si j'en avais pas fait qu'à ma tête, tout ça ne se serait pas produit... J'ai tellement eu peur que tu te réveilles jamais...

C'était certainement les médicaments qui rendait mon humour plus lourd.. quoique j'en étais pas vraiment sur finalement. « Je dirais les deux… tu serais tellement sexy avec une arme entre les mains, défendant corps et âme ton amoureux des zombies. » J'arrivais à esquisser un petit sourire amusé, tout en la regardant, j'étais content de la voir.. ça m'aidais à oublier la douleur l'espace de quelques instants. On en venait à rigoler sur le fait qu'elle avait essayer de m'embrasser mais que cette acte n'avait rien donné, ça aurait été trop beau pour être vrai et notre vie ne ressemblait pas vraiment à un conte de princesse made in Disney. Je secouais alors doucement la tête de gauche à droite pour répondre à sa pseudo crainte qu'on lui pique sa place de privilégiée dans mon coeur. Il n'y avait qu'elle, d'ailleurs c'était bien la première fois que j'avais une fille autant dans la peau, on pouvait clairement dire que j'étais accro à la présidente Mather. J'étais tout de même terriblement fatigué, je prenais clairement sur moi pour avoir une conversation normale avec Alexys, c'était une façon pour moi de lui montrer que malgré cette accident dont je ne me rappelais pas vraiment dans les détails était derrière moi et que j'allais bien. Je me décalais finalement de mon lit d'hôpital pour lui faire une place, durant cette étape je souffrais en silence afin de ne pas alerter ma fiancée qui venait de s'installer près de moi. J'en profitais pour lui glisser que j'avais eu en quelque sorte peur de ne jamais la revoir et qu'on avait eu clairement de la chance. Dans ma tête, ce tremblement venait de se produire, sauf que la réalité était tout autre.. je venais de passer pratiquement un mois ici, dans ce lit, inanimé. Je voyais alors le visage de Alexys se décomposer de plus en plus pour finalement m'avouer que cette accident tragique n'était pas récent, je fronçais les yeux immédiatement.. c'était inconcevable pour moi. « Plusieurs jours, c'est à dire..? » dis-je immédiatement, ne lui laissant pas vraiment le temps de finir. C'est alors qu'elle m'expliquait un peu le déroulement des événements. Je n'arrivais pas à le croire.. en regardant le visage décomposé de ma fiancée, je comprenais qu'elle ne mentait pas et que la situation l'avait terriblement apeuré. « Je suis la bébé, je suis la. » Je la serrais fortement contre moi en puisant dans mes dernières forces. J'étais encore déboussolé par ce qu'elle venait de me dire.

Je ne pense pas que ça soit les médicaments, ni même le fait qu'il ait beaucoup dormi qu'il le mette dans cet état. Non, je pense que ce sont seulement ses pensées d'ailleurs, c'est ce qui devrait me faire peur or, je commence à m'y faire. C'est Zakhar, rien ni personne ne pourra le changer. C'est d'ailleurs ce que j'aime chez lui. Le fait qu'il rigole de tout, qu'il ne passe jamais par quatre chemins avant de dire ce qu'il pense. Il n'est pas comme les autres et ne tente pas de rentrer dans le rang. Il est parfait. Il est parfait et c'est mon fiancé. J'en ai de la chance, vraiment. D'accord, je le noterai dans ta liste de fantasmes ! Je lui fais un clin d'oeil, tout sourire. Ca fait longtemps que j'ai pas pu sourire comme ça. Dernièrement, je le fais pour rassurer les gens ou leur prouver que je vais bien, que je tiens le coup mais en réalité, je flippais jusqu'à maintenant. J'avais vraiment eu peur de le perdre et c'est ce que je tente maladroitement de lui expliquer alors que je sens de nouveau les larmes me monter aux yeux. Je ne suis pas certaine qu'il se rappelle ce qu'il s'est passé en tout cas, il a perdu la notion du temps et je me mords la lèvre nerveusement. Trois semaines et... quatre jours. Finis-je par réussir à répondre en déglutissant. Il me serre un peu plus contre lui et je ne peux pas m'empêcher de laisser les lèvres perlaient le long de mes joues. Oui, il est là et je suis vraiment soulagée. Je te promets que la prochaine fois, je t'écouterai... Je ferais tout ce que tu voudras... Je marque une courte pause en tournant la tête vers lui, séchant mes larmes contre la paume de ma main. Je t'aime. J'avais vraiment besoin de lui dire. J'avais envie de le dire encore et encore comme pour me faire pardonner d'avoir déconner mais également pour me rassurer, me dire qu'il est bel et bien là, à mes côtés et qu'il n'y a aucune raison pour que je le perde de nouveau.

Une fois que Alexys se soit installé près de moi, elle me laissait entendre que ça faisait déjà plusieurs jours que je me trouvais ici.. j'apprenais par la suite que je me trouvais à Cambridge après que ma famille et plus particulièrement Artur se soit emparé du problème de rapatriement. Je pensais immédiatement à mon petit frère à ce moment là, il devait vraiment se faire du souci pour moi, je le savais puisque j'aurai certainement été dans le même état si ça avait été l'inverse. Je ne pouvais m'empêcher de demander à ma fiancée depuis combien de temps j'étais dans cet état.. Mes yeux se refermaient doucement quand elle me répondait trois semaines et demi, tout se chamboulait dans ma tête, j'avais l'impression de vivre un cauchemar éveillé. En même temps, j'avais une étrange sensation, celle d'avoir fait une parenthèse dans ma vie, une sorte de vide intérieur. J'ouvrais alors les yeux quand Alexys me promettait de m'écouter et de faire ce que je voudrais la prochaine fois.. j'eus un petit pincement au coeur, encore plus quand je la voyais pleurer en tournant la tête vers elle. Je plongeais alors mon regard dans le sien, avant de monter ma main doucement sur sa joue, elle essuyait ses larmes avant de me décrocher un tendre je t'aime. Un sourire plutôt timide se dessinait sur mes lèvres, ses paroles avait toujours le don de me rassurer, j'avais l'impression d'avaler une sorte de potion magique. Putain qu'est-ce que j'aimais cette fille, c'était impensable, c'était comme se sentir vivant même plongé dans les profondeurs de l'enfer. J'approchais doucement mon visage du sien avant de lui offrir un profond baiser, passant ma main doucement dans ses cheveux.. ce baiser avait l'effet d'un nouveau souffle pour moi, je me sentais bien et tout ce qui se passait autour de moi pouvait allait se faire foutre. « Je t'aime au point de faire un doigt d'honneur à la mort. » dis-je entre deux baisers. Il est vrai que j'étais passé très près de la mort pour le coup, comme beaucoup de personnes au cours de ce tremblement de terre. Je me sentais apaisé près de cette fille, j'en oubliais l'espace d'un instant mon sale état physique. Je ne pouvais m'empêcher de l'embrasser, comme ci je venais de la retrouver au bout de plusieurs mois d'absence.

Je voulais plus partir. Je ne voulais même pas aller jusqu'au couloir pour appeler un médecin histoire qu'il contrôle et nous informe que tout allait bien. Pour moi, il était réveillé et c'est tout ce qui comptait. Il était en capacité de parler, de faire des blagues aussi débiles soient-elles par conséquent, tout allait bien. J'avais tout de même le droit de profiter de mon fiancé non ? Ca faisait plus de trois semaines que je n'avais pas entendu sa voix, senti ses bras autour de moi. Je ne voulais plus le quitter ne serait-ce qu'une seule petite minute. Je lui expliquais la situation, je lui répétais encore une fois que la prochaine fois, je l'écouterai parce que je n'avais pas envie qu'il lui arrive de nouveau quelque choser par ma faute. Et évidemment, je lui rappelle à quel point je l'aime parce que c'est quand même ce qu'il y a de plus important. Il sèche mes larmes avant de m'embrasser et j'ai l'impression que c'est comme au premier jour. Faut dire que ça fait longtemps, qu'il m'a manqué alors, j'en profite un maximum. Je souris légèrement suite à ses paroles tandis que mon coeur rate un battement. Ca me fait toujours le même effet. Il aura beau me le dire des milliers de fois, chaque je t'aime sonne différemment, chacun d'entre eux ont de l'importance à mes yeux. Il m'embrassa de nouveau et je lui rends son baiser avant de poser ma main sur son avant-bras afin de le stopper. Au fait, je t'ai pas dit mais, j'ai du rencontrer ta mère du coup... Je me mords légèrement en lèvre en balayant la chambre d'hôpital du regard. Ouais clairement, je suis sûre qu'il s'en était rendu compte en vue de la jolie décoration qu'elle avait apporté à cette pièce.