do it like me ♦ pv sachka

Les mouvements continuaient et se complétaient, essayant de rendre le moment le moins désagréable possible pour Sachka. Il essayait de s'appliquer un minimum, tout de même, pour ne pas le rendre trop mal à l'aise. Enfin, c'était certainement l'inverse, mais on ne sait jamais, le contexte était un peu différent. Posant sa question prudemment, il se demandait vraiment d'où tout ça pouvait venir, voir même inquiet. C'est ce genre de choses qui ne sont pas complétement banal et qu'on ne voit pas partout alors, forcément, quand ça se remarque, ça intrigue, ça se fait poser des questions. Le pensant décomplexé à ce propos, les montrant sans pour autant. Il n'eu jamais autant tord de sa vie, à vrai dire. Il lui avait fortement, dans un premier temps, exprimé son désaccord quand au fait d'en dire plus. Il aurait esperé que ça s'arrête là, qu'il n'aille pas plus loin, ayant compris qu'il ne devait plus mettre le sujet sur la table, mais cela aurait été trop simple. Quittant sa position hautement suggestive qu'il avait probablement pris pour le déstabiliser, ses mouvements furent rapides et violent, ou plutôt sec.

Il lui faisait de plus en plus peur, il avait visiblement trouvé très désagréable la question d'Ah Puch et tenait désormais une position bien plus dominatrice que tout à l'heure. Il eu un léger mouvement de recul quand il s'approcha, mais pas assez pour vraiment faire une distance évitant le malaise profond qu'il ressentait. Il avait mis ses mains quelque peu en avant, mouvement allant de pair avec son recul et le retrait de son ustensile. Dans sa tête, ça fusait, le choc lui ayant quelque peu sonné. Il se maudissant intérieurement. « Ecoute, je... balbutia-t-il, réfléchissant encore à sa phrase en pleine action. je suis extrêmement désolé. Je voulais pas te déranger ou quoi, ou te mettre mal à l'aise avec des questions indiscrètes, je suis trop con. » Il était vraiment sincère dans son action, se disant maintenant que sa question était totalement évitable et il aurait voulu, à vrai dire, ne jamais la poser. Les mots sont malheureusement très souvent plus rapides que les paroles et cela lui porta préjudice. « Je suis pourtant en bonne position pour savoir qu'on veut cacher certaines choses... » chuchota-t-il, comme ne voulant pas qu'il l'entendre mais pourtant faisant tout pour que cela arrive. Commençant à s'éloigner quelque peu du jeune homme, il ne n'arrivait pas vraiment à tenir son regard. « Je... Je vais te laisser, du coup, je veux pas t'embêter plus longtemps. Désolé. »

@Sachka A. Gretchko

(Invité)

En vérité, Ah Puch s’y prenait correctement. C’était même agréable, puisqu’il m’arrivait de relever le fessier pour mieux apprécier la sensation de l’éponge de bain se faufiler entre mes omoplates jusqu’à la cambrure de mes hanches. Les paupières closes, il pouvait même l’entendre ronronner de plaisir s’il prêtait l’oreille attentivement. Dommage qu’il soit allé trop loin. D’humeur mauvaise depuis qu’il avait osé évoquer, même si ce n’était pas volontaire, ce pan secret et difficile d’une vie que je souhaitais absolument oublier sans y parvenir, preuve en est de mes cauchemars réguliers et de toutes ces nuits d’insomnies sur le canapé, j’avançais, menaçant, vers le jeune homme, brosse en main bien que jamais je n’en aurais usée contre lui. Pourtant, face à ses mains qui s’étaient aussitôt levées, un doute m’assaillit, et une colère diffuse s’empara de tout mon être. Croyait-il que je ferais preuve de violence ? Ou alors…quelqu’un l’avait-il déjà brutalisé ? Je ne savais laquelle de ces deux options m’énervait le plus. « Qu’est-ce que tu racontes ? » Est-ce que j’ai la tête en feu ou était-il en train de s’excuser pour…une simple question ? Les sourcils toujours froncés, j’avais eu du mal à réfléchir pendant…quoi ? Vingt secondes, le temps de comprendre que Ah Puch n’avait rien fait de mal, que le problème venait de moi, comme toujours, et que ma position actuelle me rendait menaçant et l’effrayait. Mais il était trop tard pour faire marche arrière, le mal était fait. « Non, t’iras nulle part. » commençai-je de ma voix grave en lui barrant la route d’un bras juste sous son nez. « C’est pas toi qui es con, c’est moi. J’aurais pas dû m’emporter. J’suis désolé. » Il m’arrivait rarement de m’excuser, et encore plus rarement de m’exprimer après avoir commis une erreur. Mais je tenais à Ah Puch. Pas seulement parce qu’il me faisait rire à chaque fois qu’il tentait de m’éviter parce que j’avais fait une allusion sur sa sexualité ou sur LA sexualité en règle générale, ni même parce que nous étions colocataires et que je commençais à le connaître un peu maintenant. Non, je l’appréciais vraiment, en fait. Et je n’avais pas envie de faire de lui un ennemi, surtout pas pour une raison aussi stupide. « C’est juste que… » Et voilà, la colère revenait en force et me brûlait les yeux. Soupirant un grand coup, je penche la tête en avant, effleurant du même coup le front du jeune homme de quelques mèches rousses. « …j’en ai jamais parlé à personne. Ces cicatrices… je les ai eues quand j’étais gosse, voilà. » Voilà, c’était dit. Ah Puch savait une partie de l'histoire que les autres ignoraient. Et si je le lui avais révélé, c'était parce que c'était aussi une façon pour moi de m'excuser pour ma conduite. Pas si dur que ça au fond de s’exprimer verbalement. En revanche maintenant, les souvenirs remontaient à la surface. Des souvenirs tortueux que jamais je ne pourrais oublier. « C’est tout c’que j’peux te dire. Pour l’instant. » Parce qu’un jour peut-être j’arriverai à en parler sans en avoir honte ou me sentir aussi fragile qu’un nourrisson sur le point de pleurer. En attendant, j’étais toujours nu comme un ver face à Ah Puch…

© belzébuth

@Ah Puch Castel