JULAGE • " Et comme un coup de boum boum "

Tant pis pour lui, il voulait pas d'un petit rafraîchissement, pas grave ! Ta vengeance arrivera à point, tu attendais le bon moment, la bonne occasion pour frapper VITE et FORT. BAAAM, dans sa gueule, il allait pas s'en remettre l'pauvre.. Tant mieux, ça lui apprendra à te jeter à la mort comme du n'importe quoi. Tu hausses les épaules pour finalement l’entraîner à l'arrière de la piscine, un endroit plus tranquille, plus approprié, plus calme, plus intime aussi soit disant passant. Tout en avançant vers ta cachette secrète, ton repère secret tout dégueu il te lance un pique, heureusement que t'es devant lui et, qu'il voit te vois pas pâlir face à sa question. Jalouse ? Ouais finalement j'crois que c'était bien l'mot, j'étais jalouse. J'voulais pas d'un Jules et Ana, d'une Ana et Jules, nan c'était moche, tout pas beau et Jules c'était à moi. Tu lui lances un léger regard en coin par dessus ton épaule. - Si je l'étais ça changerait quoi au pire ? Ouais sérieux à quoi bon répondre à cette question ? Y'aurait quoi après ? Il fera quoi après ? Il va arrêter d'la voir peut-être ? Naaaan j'pense pas alors inutile d'dire des choses que j'préfère garder pour moi et, que j'regretterais quelques secondes après de les avoir dites. T'ouvre la porte en le laissant entrer, ramant pour trouver une saloperie d'interrupteur de mes fesses, tu regardais autour de toi avant de t'installer en face de lui. Allumant ton joint, tu pouvais constater que les lieux étaient grave poussiéreux, personne n'était passé par là depuis des décennies on dirait. A peine tu tirais une grosse barre que tu te levais en bondissant de ta place pour atterrir sur Jules limite. Tu regardes en face d'toi la "dite" araignée en t'agrippant au cou de Jules. - Le con ! Tu disais à l'égard de Jules te rendant compte en plissant les yeux que y'avait rien. Tu maintenais ta position sans t'en rendre compte, tournant le regard vers lui, OUUUH vous étiez un peu trop proche. Ça t'fais un choc soudainement. - Fallait l'dire si tu voulais un câlin, pas besoin de chercher un prétexte à la con. Tu lui lances un sourire aguicheur alors que tes yeux dérivent sur ses lèvres.

Ce que ça changeait si elle l'était ? Non mais c'était quoi cette réponse qu'elle venait de lui faire là ? Ça voulait dire quoi, qu'elle l'était vraiment, jalouse ? Ouais là il ne comprenait pas trop, pas du tout même, il ne s'y attendait tout simplement pas en fait. S'il y avait bien un truc qu'il appréciait plus que tout le reste avec Ana, c'était qu'il n'y avait aucune prise de tête, ni pour lui, ni pour elle. Alors de la jalousie, surtout venant de la part de Sage... De quoi elle avait peur d'ailleurs, qu'il finisse par ne plus lui parler ? par ne plus la voir ? C'était stupide parce que ça n'arriverait pas. Parce qu'au final, Jules avait peut-être droit à quelques bonus avec Ana mais ça ne changeait pas le fait que les deux filles soient ses amies, l'une autant que l'autre. Donc ouais là il avait du mal à saisir, même s'il ne cherchait pas vraiment à ce que ce soit le cas, de tout manière. "Pour moi ? Rien." Vrai. Si ça l'intriguait sur le coup, il allait vite passer à autre chose et oublier, comme d'habitude. Surtout vu l'endroit où elle l'emmenait. Une vieille cabane craignos, ça n'avait rien à voir avec le reste, difficile de se dire qu'ils étaient à une soirée, en cet instant précis. Mais la réaction de la mather face à sa petite blague - pas drôle et complètement clichée soit dit en passant - fut à la hauteur de ses attentes et même plus. Désolé mais c'était plus fort que lui, Jules devait rire. La tête qu'elle venait de faire était juste épique. Juste pour une petite bestiole quoi... Ah vraiment, le sourire qu'il affichait se voulait à la fois moqueur, amusé et fier. De sa connerie, bien évidemment. Heureusement, Sage ne semblait pas l'avoir mal pris - difficile de prévoir à l'avance avec elle - puisqu'elle souriait tout autant, accrochée à son cou comme une enfant de trois ans. En temps normal, il ne raffolait pas qu'on lui saute dessus de la sorte mais bon, c'était un peu de sa faute aussi. "J'en espérais pas autant." dit-il en baissant les yeux vers la jeune femme qui était toujours collée contre lui et même très proche, d'ailleurs. Trop proche. Toujours ce même sourire sur ses lèvres, il fronça légèrement les sourcils avant d'ajouter : "J'pense que c'est bon là, tu crains rien." Donc elle pouvait le lâcher maintenant, aucune araignée ne lui tomberait en pleine face. Puisqu'il n'y en avait pas, du moins pas à sa connaissance.

Il dit que pour lui ça ne changeait rien, okay, tant mieux alors. Au pire pour moi ça changerait quoi aussi en fait ? Pas grand chose. Je comprenais même pas pourquoi j'avais cette réaction envers lui en réalité. Bref je préférais éviter le sujet encore une fois, fuir encore une fois et basta. Je reste silencieuse, j'avance jusqu'à bon port, jusqu'à ma petite cabane beaucoup trop cool pour Jules qui apparemment n'apprécie pas trop l'endroit. Moi je trouve que c'est calme, original, à l'abris de la foule, le must. C'était juste que Jules bah il était pas assez cool pour trouver cet endroit cool tout simplement, fin je m'égare un peu là en fait. On était à l'intérieur depuis à peine quelques petites putain de secondes, qu'il a déjà commencé à m'faire chier en inventant une histoire d'araignée à la con qui faisait Spider-Man dans les cheveux. Dites-moi ça et je pars en courant en deux minutes moi, j'aime pas les petites bestioles dans ce genre, puis j'ai vu pleins de films avec des araignées mutante itout.. Ça donne pas envie de les rencontrer ces bêtes mystérieuses là. Pour le coup j'étais pas allé bien loin, nan, j'étais sur les genoux de Jules, agrippé à son cou. - Avoue que t'attendais ce moment-là toute ta vie ! Beh quoiii, j'avais le droit de me la péter un peu.. Pour une fois, il serait temps que je reprenne confiance en moi et, depuis que j'ai passé le cap avec Artur, je me sentais déjà beaucoup plus à l'aise avec les hommes. Nan pas que j'allais devenir le tapin du coin non plus m'voilà j'allais essayer de me décoincer un peu à ce niveau-là.  - Mais j'suis bien moi, là ici, sur tes genoux ! Ouais il avait voulu me faire une blague en carton Beh il va assumer mon poids presque plume sur lui. Je rallume mon joint pour le portée à mes lèvres avant de le rendre vers Jules. La drogue c'était pas vraiment son truc m'bon qui sait il se laissera peut-être aller ce soir. - Tu veux ? J'arque un sourcil en attendant sa réponse. L'odeur du cannabis avait prit place dans le cabanon secret.

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Ouais elle devait sûrement avoir raison, il avait rêvé d'un moment comme celui-ci depuis qu'il l'avait rencontrée. Ahah elle rêvait un peu trop, la Sage là. Vu la manière dont ils se chamaillaient à chaque fois, c'est plutôt un meurtre auquel il s'attendait. Comme quoi, la vie était pleine de surprises... "Tu parles pour toi là..." C'était pas elle qui venait de lui sauter dessus après tout ? Si ça se trouve, elle avait attendu l'occasion parfaite comme celle de cette foutue araignée inexistante pour passer à l'action... ou pas. Trop peu crédible à vrai dire. Surtout venant de la blonde. Mais maintenant qu'elle se trouvait sur ses genoux, pas question d'en décamper, forcément. Encore une nouvelle manière de le faire chier. Pas qu'elle le dérangeait ou qu'elle avait la peste hein, mais Jules n'était pas friand de ce genre de contacts, aussi étrange cela puisse paraître. C'était pas une question de timidité ou de malaise, rien à voir non, mais voilà... il était un peu renfermé dans son genre, quand il s'y mettait. Et son calme légendaire pouvait en témoigner. Il ne répondit rien, se contentant simplement de soutenir le regard du Sage qui n'avait de toute évidence pas la moindre intention de bouger de là. Inutile de se fatiguer à lui faire changer d'avis, ça ne servirait à rien. Puis, le coup de l'araignée avait été utilisé alors ça ne fonctionnerait pas une seconde fois. Tous les dérivés style cafard et autres saletés du genre non plus malheureusement. Elle était pas complètement stupide non plus, juste qu'elle était encore trop naïve à son goût. Vous voyez, du genre à raconter sa vie en long et en large à un inconnu. Mais à force, il ne lui en voulait plus vraiment, ça lui était passé. "Pourquoi pas." Son regard venait de passer de la jeune femme au joint qu'elle lui tendait avant de revenir sur celle-ci. Il avait hésité parce que c'était plus son délire à elle que le sien même si de temps en temps, il se laissait aller. Et comme c'était le springbreak, il pouvait bien.

Parler pour moi ? Genre comme si je passais mes nuits à rêver d'être dans les bras de Jules. La grosse blague, never, never, never. Jules il est beau, il est canon même, je scrutais les traits de son visage avec précision mais, l'problème c'est qu'il arriverait jamais à m'donner l'attention dont moi j'recherche, il est glacé de l'intérieur tout comme moi avant qu'on me nique le cœur avec un visage mielleux, deux trois belles paroles tout droit sorties d'une série romantique, dramatique, de pauvres connasses, connasse que j'étais vu que je m'étais prise à son jeu. Je m'étais lâchement abandonner à un trou de balle d'Eliot. Ouais je me permettais de l'insulter dans mes pensées, parce que devant lui j'crois que je chialerais sans aucun problème en lui demandant de revenir.. Mon dieu je me fais pitié, c'est normal ? C'est possible d'avoir pitié de nous-même tellement on est ridicule ?! Bah, là, c'était clairement mon état d'esprit. Je pouffe un petit rire avant de finalement me lever pour lui montrer que nan, nan c'était pas ce que j'attendais comme il le prétendait. Je me levais avec une once de regret, comme si j'avais besoin de ce contact en fait.. Comme si j'avais déjà pris goût à ce contact. Rare, impossible, mais ces quelques secondes près de lui ne m'avaient pas suffis. Je lui tends alors mon joint, qu'il prend à ma grande surprise, un regard taquin sur lui quand il se lâche un peu en fumant. - Ouuuh Jules fume ! Attentioooon ! THUG LIFE BABY. C'était devenu un voyou Ahah () Ça lui donnait un petit air bad boy qui pouvait facilement me faire craquer s'il y mettait du sien. Mais comme c'est Jules, ce con, bah c'était dur de réussir à le séduire. - Sinon, tu me racontes quoi de beau depuis ? Je le regarde, debout à quelques mètres de lui, je faisais le tour de la minuscuuuuule pièce, plusieurs fois, en gros je tournais en rond. - Et ta vie sentimentale inexistante elle en est où ?

Ah bah, à croire qu'elle l'avait intérieurement entendu puisqu'en ne faisant et en ne disant rien pour une fois, Sage s'était relevée, le libérant ainsi de ce contact pour le moins inattendu. Finalement, le silence marchait peut-être mieux que les réflexions... c'était bon à savoir ça. Dommage que de son côté, la mather n'en fasse pas autant parce que ça lui ferait des vacances - chose moyennement logique puisqu'ils étaient déjà en vacances, en fait. Mais fallait pas croire que c'était simple de la supporter tous les jours, pour sa part du moins. Donc le repos, disons que ça dépendait des moments quoi... Parce que même là, ce soir, si pour le moment sa compagnie n'était pas du tout désagréable, Jules restait sur ses gardes, ça pouvait très rapidement changer. Genre, maintenant par exemple. "Commence pas." dit-il en relevant ses yeux vers la jeune femme. Quel caractère de merde qu'il avait, difficile de rivaliser là. Sage le taquinait et il le savait très bien mais lui, il n'avait pas envie de rire, sauf quand les rôles étaient inversés bien sûr. À peine chiant pour le coup. Il était loin d'être facile à vivre, lui aussi. Finalement, ils se ressemblaient sur certains points. Bon au moins, le ton qu'il avait employé n'était pas aussi froid que d'habitude ni menaçant, en fait il souriait presque. Presque. Parce qu'elle venait de poser the question, encore pire que tout à l'heure avec Ana là. Le mather porta le joint à ses lèvres, soutenant le regard de Sage qui était incapable de rester en place, comme d'hab. "Tu viens de répondre, j'crois." Inexistante, c'était le mot et c'était une certitude. Mais c'était Jules qui le voulait. Être célibataire était une situation qui lui convenait parfaitement et il n'avait pas la moindre envie que cela change. Déjà, parce qu'il pouvait se taper qui il voulait sans avoir à se prendre la tête et puis... parce que l'amour, ça n'était tout simplement pas pour lui, fallait pas chercher plus loin. C'était pas comme si c'était un scoop, Sage le savait alors pourquoi lui poser la question ? Inexistante. Il n'aurait pas trouvé mieux pour qualifier la situation actuelle.

Je l'emmerdais encore, again and again, c'était mon sport quotidien, j'étais une athlète renommée en la matière, c'était mon passe-temps favoris même, m'fin vous l'aurez bien compris j'kiff faire chier Jules et, d'autant plus que là, il vient d'accepter de tirer sur mon joint.. C'était plutôt rare qu'il se laisse aller, il n'était pas vraiment dans la drogue, nan lui, il savait s'tenir d'ce côté-là contrairement à moi. J'savais d'avance que j'finirais morte au bout d'une ruelle avec une seringue plantée dans le bras, c'était tellement prévisible. Et l'pire, l'pire dans tout ça c'est que j'regretterais même pas, que ce serait même mieux comme ça en réalité. J'hausse les épaules et lève les yeux au ciel, p'tain on pouvait pas rigoler avec ce con de Jules, il était barbant comme mec, à s'prendre toujours au sérieux.. J'avais besoin de m'amuser moi, ce soir, pas d'un jeune avec une pensée de vieillard coincé du cul. J'voulais le titiller, voir jusqu'où il pourrait aller, jusqu'où moi, je pourrais aller.. Ou peut-être que c'était juste une excuse de ma part et, que j'avais toujours eu envie de Jules mais que abstinence d'avant m'empêcher de le voir, que j'voulais pas le montrer parce qu'il en avait que faire d'une petite vierge débauchée. Aujourd'hui c'était assez différent, j'avais fais ma première fois avec Artur, j'avais enfin passé l'cap, j'avais pris plus d'assurance, j'avais découvert le plaisir de la chaire.. - J'pourrais peut-être faire en sorte qu'elle soit un peu plus mouvementée ?.. Je me rapproche alors de Jules doucement, j'appréhendais un peu sa réaction à vraie dire, ça m'faisait bizarre, y'avait jamais rien d’ambiguë avec lui, peut-être que c'était à cause de mes blocages ou alors, que j'voyais qu'il était proche d'Ana et que je n'osais rien tenter. Je prends alors ses mains pour les mettre autour de ma taille. - A moins c'que tu préfères les blondes ? Je vise Ana' dans cette phrase, bien que je ne sois pas vraiment brune cela dit.

Jules releva les yeux vers Sage qui venait de dire quelque chose de plutôt bizarre. C'était quoi, une proposition qu'elle venait de lui faire là ? Il avait du mal à comprendre ou plutôt, peur de bien comprendre. Enfin peur... façon de parler quoi. Disons qu'il ne s'y attendait absolument pas et qu'il ne savait pas quoi penser. Pas du tout même. Sage, c'était... une amie ? fin c'est comme ça qu'il voyait la chose, avec qui il partageait un secret désormais mais il n'y avait jamais eu plus. Rien du tout. Donc forcément, ça ne pouvait que le laisser perplexe. Fronçant légèrement les sourcils, il la regarda s'approcher et attraper ses mains pour les poser sur sa taille. Ok, c'était définitivement une proposition. What the fuck, pourquoi ? C'était quoi le délire encore, il avait loupé une étape ? Ou bien elle avait décidé de sauter le pas - mais dans ce cas le lieu était vraiment très mal choisi, il voyait mal comment faire pire - ou alors la drogue lui montait déjà à la tête, mais Jules avait du mal à croire à cette troisième hypothèse parce que... elle l'avait à peine fumé, son joint. "Tu fous quoi là Sage ?" lâcha-t-il finalement, ses yeux passant de la taille de la mather à son visage. Son ton ne se voulait ni menaçant, ni colérique, en fait il souhaitait juste une explication. "J'croyais que t'avais rencontré quelqu'un ?" ajouta-t-il en prenant soin d'ignorer la remarque qu'elle venait de faire, à propos d'Ana encore une fois. Euh, ouais il préférait peut-être les blondes mais il s'en fichait pas mal à vrai dire, Margaux était brune donc ça ne voulait finalement rien dire. Par contre, Sage qui lui faisait des avances après lui avoir avoué qu'un mec pourrait bien lui faire tourner la tête, ça valait la peine d'être mis au clair. Le mather n'avait pas bougé de son tabouret, si ce n'est que ses mains n'étaient plus posées sur le corps de la Lewis. Ça n'était pas contre elle, fallait surtout pas qu'elle le prenne mal mais ce n'était parce qu'elle lui donnait le feu vert que Jules allait s'exécuter. Surtout pas alors qu'il s'agissait de Sage, justement. Cette fille était plus fragile qu'elle ne le laissait paraître et ça, il l'avait bien compris.

C'que j'foutais moi même j'en savais trop rien en fait, j'savais pas ce qui m'prenait de lui sauter littéralement d'ssus comme ça mais, c'que je savais c'est que j'en avais envie, peut-être bien depuis notre rencontre mais que j'dissimulais ça derrière mes sarcasmes à la con à son égard et, qu'aujourd'hui tout est différent chez moi.. J'sais pas, j'étais perdue, j'savais pas du tout où j'en étais mais, une chose est sûre j'voulais me décoincer, n'plus être cette fille pas sûre d'elle, cette qui qui s'met toujours sur le côté toute seule. - J'en sais rien Jules.. J'baissais la tête, j'avais pas envie d'affronter son regard sur le moment, comment lui dire que dans ma tête c'est l'bordel, c'est un gros foutoir et, que j'avais besoin de lui mais d'une autre manière cette fois. - Mais pourquoi on est obligé d'se poser toutes ces questions au fond ? J'voulais pas réfléchir moi, j'voulais pas prendre du recul, c'était sûrement mon côté irresponsable qui parlé mais ouais, nan, j'avais pas envie de m'poser un million d'questions, m'demander si c'que j'fais et bien ou pas, j'le fais et puis c'tout. Il devrait la fermer et faire pareil. Il laisse glisser ses mains le long de mon corps pour les ramener vers lui, je le regarde faire, se dégager de mon contact. - C'est quoi l'problème ? C'est moi en fait ?!.. Tu te tapes tout Harvard et, quand il s'agit d'moi t'es réticent, j'ai quoi d'moins que les autres ?! Ouais j'étais vexé, vexé qu'il ne montre aucune envie vis à vis de moi, comme si j'étais repoussante, comme si je ne l'attirais pas. J'avais l'impression que tous les hommes que j'rencontres veulent tous me ménager mais BORDEL, j'suis pas en sucre, j'suis plus une gamine. Il remet le sujet Sloan sur la table, je lève les yeux au ciel en soupirant. [b]- Ouais mais c'du passé, il est parti alors j'vais pas me ressasser les deux, trois souvenirs de merde que j'ai pu passer avec. Ni ma connerie de lui avoir fait confiance en m'ouvrant à lui, alors Jules, laisse moi oublier, fait moi oublier putain.. J'ai juste besoin d'ça en c'moment.

Elle en savait rien ? Ah bah ça oui, il l'avait bien remarqué tiens, c'est d'ailleurs pourquoi il lui posait la question. Mais la réponse qu'elle venait de lui sortir là... c'était la sienne d'habitude, parce que lui non plus, il ne savait jamais. En fait, Sage était pareille que lui : agir avant de réfléchir ou plutôt, sans se poser de questions. Sauf en cet instant parce que c'était différent. La Lewis venait lui faire des avances sans qu'il ne s'y attende alors comment voulait-elle qu'il ne se pose pas de questions ? Nan, c'était pas possible là, fallait pas déconner non plus. Ça aurait été une autre fille qu'il s'en serait foutu royalement mais là c'était son amie, il connaissait bien trop de choses sur elle pour juste se laisser aller et profiter de son moment de faiblesse. Parce que c'était forcément un moment de faiblesse, à cause de son soit disant mec là ou bien la drogue ou quelque chose d'autre... peut-être juste l'effet soirée de springbreak en fait. Mais ça n'était pas une raison, il se comportait peut-être comme un connard la plupart du temps mais pas ce soir, voyez-vous. Enfin vu sa réaction, il était clair qu'elle le prenait pour elle et très mal d'ailleurs, donc finalement, le mather ne savait pas quelle manière d'agir était la meilleure.... "Mais ça n'a rien à voir..." avec elle. Fin si, mais pas de la façon dont elle le pensait. Jules s'était relevé du tabouret, se retrouvant face à une Sage en colère. Pour une fois qu'il n'avait rien fait pour, ça lui retombait encore sur la gueule... "Tout harvard ?" releva-t-il en haussant légèrement les sourcils, un petit sourire ironique au coin des lèvres. "T'as pas l'impression d'exagérer là ?" Bien sûr que si et c'était un reproche en plus de ça. Mais bon, ça le faisait plus rire qu'autre chose... Parce que non il ne se tapait pas tout harvard, on était bien loin du compte, tant bien même que ce ne soit qu'une façon de parler. Jules était chez les mather, pas chez les winthrop donc contrairement à ce que tout le monde pensait apparemment, il ne couchait pas avec tout le monde. En fait il ne savait même pas pourquoi Sage pensait ça et ça ne l'intéressait d'ailleurs pas. Surtout que ouais, elle était bien censée avoir rencontré un mec, y a pas très longtemps donc fallait se décider au bout d'un moment. Tout ce qu'il comprenait là, c'est que Sage était perdue, en colère alors elle profitait que lui soit là, pour... se changer les idées ? Et dans ce sens, c'était lui qui pouvait le prendre mal. Mais bon, heureusement pour tout le monde, il était loin d'être susceptible. "Alors tu comptes sur moi pour l'oublier c'est ça ?" Puis après, toutes les emmerdes lui retomberaient dessus, comme d'habitude. Donc non merci, il passait son tour.