Avec Camille rien n'était jamais évident et facile. Mais le blond avait le don de s'enfoncer tout seul, et il le savait très bien. Il essayait de faire attention à ce qu'il disait. Il essayait de préserver au mieux certains secrets, mais de toute évidence, plus il essayait de se protéger et de proteger son secret, et plus il éloignait Camille de lui. Il ne pouvait pas, et sur le coup n'avait pas spécialement voulu cacher les marques dans son dos, toute façon elles s'en iront dans quelques jours, mais Camille les avaient vu. Et il s'était sentit prit au piège. Il aurait pu dire qu'un chat s'était exercé sur lui, mais ça n'aurait pas expliquer le suçon. Il cherchait une échappatoire à une conversation désagréable, pour lui, comme pour Camille, parce qu'il savait très bien qu'il réagirait très mal si il lui annonçait la réalité. Il lui avait déjà dit combien il était dégoutant d'être comme beaucoup, coucher sans sentiment, alors là, c'est sûre que le brun ne voudrait plus jamais le voir, non? Il ne fit aucun commentaire sur le fait que ce n'était pas son genre. Il savait très bien que Camille était pas comme ça, ce mec, même si il ne niait il était parfait. Et ça faisait du mal de reconnaître qu'à ce niveau là, le blond était déjà perdu depuis longtemps.
Et puis dans un élan de sursaut de conscience, il avait dit au brun qu'il mentait. sauf que de toute évidence, il avait pas vraiment fait attention à ce qu'il lui avait dit, et ça il s'en rendit bien compte quand Camille prit la parole. Il était cynique, et... Il parlait de son copain? Mon Dieu, Maly faillit s'étrangler en l'entendant. Shunzei, son copain? Son amant? Clairement il y avait mieux, enfin sauf si on cherche un type riche qui a de sérieux problèmes de dépendance sexuel, mais clairement c'était pas ce que cherchait le blond. Il lâcha sans même prendre le temps d'y réfléchir à deux fois.
« C'est juste un type avec qui je couche. Rien de plus.Pas de quoi en faire une montagne. C'est juste du sexe, c'est tout. On est pas ensemble, et j'ai pas envie de l'être. » Est-ce que le blond se rendait compte que c'était encore moins bien comme justification? Probablement que non. Mais il avait aucune envie que Camille le croit en couple, parce que ce n'était pas le cas, et le seul qui l'intéressait pour le moment c'était lui et rien que lui. Il avait une étrange façon de le montrer à Camille? Non il avait juste trop du mal à réfléchir, avec l'objet de ses pensées juste en face de lui, à moitié nu, qui lui reprochait en fait, d'avoir travaillé, mais ça il ne pouvait pas le savoir, et le blond n'avait pas vraiment envie de lui dire. Comment le faire? Ah oh fait, ce fou furieux qui m'a marqué, c'est juste mon client, ouais je suis une pute, et ça fait neuf ans que je baise pour de l'argent ? Que Camille se mette à croire qu'il l'avait trompé? Il n'avait jamais eut de sentiments pour ses clients, même ce foutu asiatique taré, mais au final ça changeait pas grand chose pour quelqu'un comme le brun, du moins si Camille était bien comme le blond pensait. Il soupira levant les yeux aux ciels.
« Tu m'a pas rembarré, mais j'ai jamais sentit que tu voulais que je sois là non plus. A part ce soir-là chez toi. » Oui le soir où le blond s'était incrusté chez lui, il n'y a pas si longtemps à vrai dire, et pourtant ça semblait à des années lumières en cet instant. Il soupira une nouvelle fois.
« Je t'ai pas remplacé! C'est juste.. Juste... » Mon travail? Mon gagne pain? Une façon de pas mourir de faim et de pas mendier dans la rue? Une façon de pas retourner en Irlande chez papa et maman, si jamais ils acceptaient un jour que le blond reviennent, et pour ça faudrait déjà qu'il leur parle.
«... Juste un type. Est-ce que ça aurait moins d'importance si ça avait été une fille? » Maly était un peu dépité, il se doutait bien que pour Camille, une fille, ou un gars, peu importait, ça restait quelqu'un, qu'il n'aimait pas avec qui le blond avait été intime, et dans n'importe quel couple, même si ils n'en étaient pas un a part entière, c'était une trahison.
Pis le blond, ne se sentit plus, je vous l'ai dit, la vision d'un beau brun à moitié nu, ça avait tendance à le perturbé, et Camille lui manquait tellement en ce moment, même si il n'en avait pas eut tant que ça l'impression. Il avait besoin de son Camou tout doux. Alors il avait eut une vague de courage, ou de folie, au choix, et s'était permit quelque largueur avec le brun. Son ventre lui faisait mal, il avait peur qu'il le rejette, le blond ne saurait pas gérer un refus de la part de Camille, surtout pas quand il faisait un pas vers lui comme en cet instant. Il voulait lui montrer qu'il tenait vraiment à lui, et sur l'instant ça lui semblait naturel et logique de faire ça, bien que ses entrailles étaient nouées, et que son rythme cardiaque étaient chaotique au vu de sa proximité avec le brun. Il avait fait preuve d'audace, audace que le blond regrettait à l'instant même où Camille le regardait dans les yeux sans rien dire, sans bouger. Il regrettait son dernier geste, après tout ils étaient un peu en train de s'engueuler, et il soutint le regard du brun s'attendant à ce faire rejeter par celui qu'il aimait. Il ne préparait mentalement pour essayer de ne pas le prendre trop mal, a vrai dire, il était même sur le point d'ouvrir la bouche pour s'excuser, quand le brun lui serra légèrement la mains. Blondinet était un peu surprit, comme toujours quand Camille lui prête de l'attention et de l'affection. Il ne put se remettre de sa surprise puisqu'un mains vint se poser sur sa hanche lui procurant des frissons, remplacer bientôt par une douce chaleur. Il ne lâchait pas du regard les yeux du brun, l'appréhension le tuant de moitié avant d'avoir ce qu'il désirait le plus en cet instant : la fusion de leurs lèvres. Cela faisait si longtemps que le blond attendait de pouvoir regoûter ses lèvres, plus aucune pensées cohérentes ne se faisaient dans son cerveau, il était tout occupé à embrasser le brun, essayant quand même de retenir l'impatience et l'envie qui montaient en lui. Cela faisait si longtemps, et c'était encore comme si le monde retrouvait sa place, comme si Camille n'avait pas de raison d'être ailleurs que si proche de lui. Il profitait allègrement de ses lèvres, et de ce baiser, comme si le monde allait faner juste après, tout ce qui lui importait était là, tout ce qui lui importait c'était le brun, et partager cette intimité avec lui, aussi brève soit-elle lui donnait l'impression de ne plus être vide. Il aimait Camille ça il n'y avait aucun doute. La mains poser sur le jean du brun, s'en échappa et alla se poser dans son dos, sans même que Maly s'en rende compte il poussait Camille plus proche de lui, encore plus proche. Il était assoiffé de Camille, de sa peau, de son contact, de ses lèvres, de son être. Et il ne voulait pour rien au monde que ça s'arrête là. Il en voulait plus, toujours plus, et encore plus du brun, et ça devait très bien se sentir malgré qu'il essayait de se retenir.