ANDRYLA Ω I'm back from the shadows !

Confortablement assis dans la Bentley noire aux vitres teintées et carrosserie blindée, le prince se rendait jusqu’à la demeure de la femme de sa vie, enfin son chou d’amour quoi ! Kyla avait gardé les enfants pendant le séjour diplomatique d’Andrew et comment dire, il se demandait si ça s’était bien passé surtout qu’il ne faisait que très rarement confiance aux gens même à ses proches. Mais Kyky avait réussi à la gagner cette confiance et c’était pour cela qu’il n’avait pas hésité à lui laisser les enfants quand il a su que Maëlys ne pourrait pas les garder ce weekend. Qu’importe, il était fatigué du voyage mais c’était plus parce que le boulot qu’il avait effectué là-bas avait été éreintant. Il était vraiment épuisé et il n’avait qu’une hâte : faire des nuits de dix heures afin de pouvoir récupérer. Malheureusement pour lui, il allait également reprendre son boulot de PDG alors il allait de nouveau faire des nuits blanches à bosser et tout. Mais en somme il s’en foutait puisque c’était ce qui lui permettait de vivre dans l’aisance. Il ne voulait plus du tout dépendre de sa famille et tout alors il continuerait avec fierté son travail même si cela lui causerait toujours autant de soucis comme l’attentat de janvier 2016… La peur pouvait peut-être se lire dans les yeux de ses collaborateurs et tout mais pour sa part, il ne craignait pas la mort et il allait l’accueillir comme si elle était sa vieille amie ! Bref, il venait finalement d’arriver à destination et son chauffeur l’aida à descendre du véhicule surtout qu’il était encore en béquilles. D’ailleurs, il ne pouvait pas nier le fait que ça l’avait vachement handicapé lors de son petit séjour en Russie mais il n’avait pas le choix. Fin bref, il rejoignit rapidement l’appartement de Kyla et il attendit que la jeune femme l’ouvre pour s’exclamer d’une voix amusée : « Surprise ! Je ne t’ai pas trop manquée mon chou ?! ». Malgré ses béquilles, il vint serrer la jeune femme fort dans ses bras avant de la relâcher pour lui laisser le temps de respirer et de réagir un peu.

Connor et Chrysta dorment dans la chambre de Dante pendant que monsieur est de sorti. Ce fumier m'a abandonné la moitié du week end et il risque de prendre cher quand il va rentrer. J'ai rien dis devant les enfants mais là, sérieusement, il va voir du paysage. Aliénor devant les dessins animés, je range les vestiges du repas de midi. Heureusement qu'elle n'est pas chiante à nourrir cette gamine parce qu'à part des coquillettes et de la purée mousseline, elle n'a pas mangé grand chose pendant deux jours. Bon, jambon, lardon, steak haché, j'ai varié les plats, qu'on se le dise hein ! Mais je ne sais pas faire à manger, c'est Dante qui fait ça d'habitude et il n'est pas là ce pauvre idiot. Je pousse la porte du lave vaisselle et soupire légèrement. J'ouvre le frigo, prends la première bouteille qui me passe sous la main et bois une longue rasade de cette boisson. Du lait aromatisé à la fraise. Mon visage se déforme et je recrache ce qu'il me reste dans la bouche. Yeurk, yeurk, yeurk. Les deux choses que je déteste le plus au monde réunit dans une seule et même chose. Je soupire, essuie mes lèvres et va dans le salon. La petite s'est endormie sur le canapé. J'enlève mon gilet et le pose sur elle pour la couvrir. Je me retrouve donc en brassière de sport quand ça sonne à la porte. C'est Drew. Je le prends dans mes bras et souris largement. " Shhhh, tout le monde dort " Soufflais-je en écrasant un baiser sur sa joue. " Si tu m'as terriblement manqué mais j'avais trois mini toi pour me tenir compagnie. Et toi, ça va ? " Demandais-je rapidement. Il a toujours ses béquilles. Aïe... " Ça a été ton voyage ? " En Russie, le pays de Dimitri. Mauvais souvenirs, sortez de ma tête please.

A peine rentré aux Etats-Unis, le prince se rendait presque aussitôt chez Kyla, qui était en colocation avec Dante. Sur le chemin il se demandait comment la jeune femme avait pu survivre avec les trois enfants mais il avait placé sa confiance en elle alors il n’avait aucune crainte. Elle s’était bien occupée d’eux, ça serait bien dommage que ça ne soit pas le cas étant donné l’importance qu’il accordait à ses trois perles rares. D’ailleurs, il n’avait même pas essayé d’appeler pour avoir des nouvelles et ce dans l’intérêt de sa mission diplomatique. Il ne voulait vraiment pas être perturbé parce que c’était ce qu’attendaient les Russes. Un ambassadeur britannique perturbé c’était juste facile à manipuler non ? Et comment dire, il n’avait pas du tout envie de signer des contrats qui mettraient à mal la Couronne britannique ! Même s’il n’accéderait jamais au trône, il était tout de même l’un des héritiers. Certainement l’un des plus prolifiques, l’un des plus populaires ! Bref il n’avait pas trop envie de repenser à son séjour surtout qu’il allait retrouver ses enfants là ! D’ailleurs, il venait d’arriver chez Kyla et rapidement, il sonnait à la porte avant d’attendre que la jeune femme ne l’ouvre. Il la prenait presque instantanément dans ses bras pour lui offrir une étreinte très fusionnelle tandis qu’elle lui donnait un baiser sur la joue. « Tu as réussi à les faire dormir tous en même temps » sourit-il pour la taquiner un peu avant de la relâcher pour entrer dans l’appartement. Elle lui disait qu’il lui avait manquée mais elle avait trois mini-lui pour lui tenir compagnie. « Parfait alors ! ». Il sourit avant de s’installer sur un fauteuil tout en posant ses béquilles à côté de lui puis après une profonde inspiration, il lui déclara d’un ton posé : « Je vais bien même si j’ai ces machins qui m’empêchent de marcher correctement. Sinon le voyage a été très instructif et je pense avoir réussi ma mission. Du moins je l’espère, j’attends la réponse de la Reine vis-à-vis du compte rendu que je lui ai fait… ».

" Parce que tu doutais de moi et de mes capacités à épuiser tes gosses pour les faire dormir ? " Riais-je légèrement. Je suis super nerveuse en temps normal mais avec les enfants, c'est différent. Ils m'apaisent, enlèvent toute la colère que je peux ressentir et j'aime tellement les trois minis Windsor que je suis toujours heureuse avec eux. Et puis, ça me fait du bien, beaucoup de bien. Andrew n'en avait aucune idée mais j'étais la plus heureuse des femmes dans ces conditions. Pas besoin d'un homme, juste d'un enfant. Et dire que j'avais pleuré et prié pour ne pas être enceinte y a encore trois semaines de ça. Je souris légèrement et le suis quand il s'installe dans le salon, non loin d'Aliénor qui dort tranquillement. Je me pose à côté de mon ami et lui souris légèrement. " Elles sont pas là indéfiniment, ça ira mieux au bout d'un moment " Mais je sais que c'est horrible de devoir se balader avec ces trucs. Quand j'avais du le faire, suite aux attentats de 2013, j'étais devenue folle. Genre vraiment folle, trèèèèès folle. Mais on finit par s'en débarrasser. " Y a pas de raison... T'as toujours fais un bon boulot, on le sait tous " Soufflais-je en lui adressant un léger clin d'oeil. " Oh, je t'ai pas annoncé la bonne nouvelle avec le séisme et tout mais... Je suis pas enceinte " Lançais-je avec un sourire. Plus petit que je ne l'aurais souhaité mais bon, il est quand même là, sur mes lèvres. Libérée, délivrée mais j'avais presque envie d'être à nouveau enchainée.

« Il est d’ordinaire impossible de les mettre au lit en même temps. Il y en a toujours un qui décide de rester éveillé » sourit-il en guise de réponse à ce que son amie venait de dire. Il fallait également qu’il lui parle de ce que Maë lui avait dit par sms pendant son petit séjour en Russie. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait et il aimerait y mettre un terme pour le bien des enfants. Qu’importe, il s’installa non loin de sa fille ainée qui dormait paisiblement… Sa petite princesse était toute mignonne ainsi et il se sentait plus que jamais fier d’être Père ! Qu’importe, il expliquait qu’il allait bien mais que ses béquilles n’avaient pas cessé de le gêner pendant son séjour… « Je sais bien. Franchement je préfère encore me retrouver à nouveau dans un fauteuil roulant comme après mon coma… ». Par la suite, il expliquait que sa mission devait être réussie mais qu’il n’en aurait les véritables résultats qu’une fois son compte rendu lu et étudié par sa Grand-Mère. « Ce n’était pas vraiment une partie de plaisir ! ». Il haussa légèrement les épaules avant de regarder Kyla d’un air étonné alors qu’elle lui balancé à la figure qu’elle n’était pas enceinte tout compte fait. « C’est une bonne nouvelle ! Comment tu te sens maintenant ? ».

" Je sais juste mieux m'y prendre que Maëlys c'est tout... " Et boum, prends toi ça dans les dents Cabot de malheur. " Et toi t'es leur père donc ils veulent rester avec toi " Soufflais-je avec un léger sourire. " D'ailleurs t'aurais pu me prévenir que Maëlys venait me déposer les jumeaux et la petite avec Klein hein... " Parce que je veux pas de cette fille dans mon appartement, pas une fois encore. C'est bon là, j'ai donné. Elle est complètement folle et quand elle a essayé de m'attaquer, on aurait dit une mouche qui se débat dans une toile d'araignée. Je lui souris légèrement. " Oui c'est moins fatiguant le fauteuil " Je ris quand je dis ça. Parce qu'on a aussi beaucoup moins de mouvement quand on est en fauteuil roulant, on peut pas faire tout ce qu'on veut, loin de là. Et puis je finis par lui annoncer que je ne suis plus enceinte, plus rien. Je le regarde et mets quelques secondes avant de répondre. " Je... Je sais pas trop... Je suis soulagée parce que je suis trop jeune et que tes petits loups m'ont tué pour la semaine mais en même temps... " Je soupire légèrement et passe ma main dans mes cheveux. " Cole est fiancé tu sais et ça me fait mal... Il m'a demandé de l'épouser pour échapper à tout ça... De venir à la EH et de l'épouser et le lendemain, il me disait qu'il s'en foutait que je sois Mather, Quincy, Eliot ou autre. J'ai l'impression de compter pour lui et la minute d'après, je doute " Soupirais-je légèrement. Je finirais pas comme Maëlys, c'est clair, mais bon, y a Ombeline dans son viseur maintenant...

« Ils dorment bien avec Maëlys aussi chou… » dit-il légèrement mais il n’insista pas là-dessus, se contentant de l’écouter poursuivre ses dires. Il parvint à sourire qu’elle affirma que les enfants ne dormaient pas avec lui parce qu’ils voulaient rester avec lui, ce qui était un peu normal dans l’ensemble c’est vrai. Il semblait qu’elle n’ait pas fini sur le sujet Maëlys puisqu’elle lui reprochait légèrement le fait qu’il ne l’ait pas prévenue du fait que celle-ci devait venir en compagnie de Klein pour lui donner des conseils sur la façon de s’occuper des petits. « J’aurais du oui mais j’étais occupé à ce moment-là donc j’ai un peu zappé… J’ignorais votre animosité et je n’aime pas trop ça chou. Je ne vous reproche rien mais pour le bien des enfants, j’aimerais que vous arrêtiez de vous prendre la tête – du moins avec eux à proximité – Mae est la marraine d’Ali et leur nounou depuis longtemps, il me semblait normal qu’elle soit là pour te donner des conseils sur telles ou telles choses. ». Il sourit légèrement avant de déposer un bisou sur le front de sa sœur de cœur. Par la suite, elle lui annonçait qu’elle n’était plus enceinte et cela l’enchantait finalement. Il lui demandait aussitôt si ça la soulageait et il écouta attentivement sa réponse tandis qu’elle ajoutait le fait que Cole était fiancé et tout. « Cole fiancé ? Je dois dire que je ne suis pas vraiment surpris sachant l’importance de sa famille. Et… quant au fait qu’il t’ait demandée de l’épouser, je ne sais pas trop quoi en dire. L’important c’est de savoir ce que tu ressens. Est-ce que tu l’aimes ? »

" Si t'es là pour me parler d'elle, je réveille les gosses et tu pars avec eux tout de suite " Soufflais-je sur un ton tout ce qu'il a de plus froid. Cette cabot à la con a ramené son cul dans mon appartement alors qu'elle n'était pas prévue et c'était déjà bien assez pour moi. Moins je la vois, mieux je me porte et je dois dire que je me délecte des articles de CS qui la cassent et la font passer pour une moins que rien, ce qu'elle est à mes yeux. Je l'écoute et lève les yeux au ciel. " Je ne dis rien devant les enfants. Et des con-quoi ? Elle est partie bien avant de pouvoir dire quoi que ce soit. Elle n'est pas la bienvenue ici, jamais, qu'on soit claire sur ce point " La prochaine fois, qu'il vienne lui même ramener ses mouftons ou que Klein vienne tout seul. Il se débrouille très bien, pas besoin d'elle mais alors pas du tout. Je le regarde et déglutis, soupire, souffle, la totale. " Non je l'aime pas. Comment tu veux que j'aime un homme que je ne connais pas ? " C'était bien mon style avant. Au premier battement de paupières, j'étais in love. " Mais je ne supporte pas de voir toutes ces pimbêches autour de lui, à croire qu'elles pourront le combler d'une manière ou d'une autre " Je lève les yeux au ciel. C'est clairement de la jalousie mais je le sais et je vis bien avec.

« Non je veux pas parler d’elle. T’inquiètes pas » dit-il d’un ton légèrement las. Il n’était guère d’humeur à entretenir une dispute avec Kyla, son séjour en Russie l’avait bien plus préoccupé qu’autre chose au final. Il inspira profondément avant de l’écouter parler et insister sur le fait que Maëlys n’était pas du tout la bienvenue chez elle et que ce n’était pas du tout négociable. « Ne t’en fais pas pour ça. C’était la seule et unique fois. Mes obligations étaient trop préoccupantes à ce moment-là. Bref point final. Je n’ai pas la tête à me disputer de ça avec toi chou. ». Il sourit légèrement avant de reprendre un air sérieux et plus calme alors que Kyla lui expliquait ses problèmes personnels. « Je vois. Si tu réagis de la sorte, c’est parce que tu éprouves des choses pour lui et c’est tout à fait normal. ». Il se mit à réfléchir à tout ça avant de reporter son attention sur Kyla. « Tu veux te battre pour le garder rien que pour toi ? ». Cette question semblait être légitime quand même puisque la jeune femme était bien jalouse de toutes les nanas qui tournaient autour de Cole, d’ailleurs il fallait qu’il voit celui-ci pour qu’ils en discutent ensemble de tout ça.

" Ça tombe bien, moi non plus " Lançais-je en pinçant les lèvres. Non, franchement, si je pouvais me débarrasser de Maëlys, je le ferai, mais elle est dans le paysage alors je fais avec. Non. Je la tolère. Je ne veux pas la voir chez moi, je ne veux pas entendre un seul son sortir de sa bouche, rien. À mes yeux, elle est l'ennemie à abattre. Enfin non, l'ennemie à remettre à sa place insignifiante. Que des ailes ne lui poussent pas dans le dos parce que j'allais lui couper vite fait bien fait et à ras, histoire qu'elle ne veuille jamais retenter l'expérience. Toutes ces pensées néfastes me tordent l'estomac mais c'est plus fort que moi. Je le regarde et secoue la tête de droite à gauche. " Non non c'est pas normal, absolument pas normal " Soufflais-je. " Je lui ai envoyé des messages depuis ton portable quand on était à Londres pour le narguer, je suis désolée " Soufflais-je en baissant les yeux quelques secondes. J'ai tout effacé mais bon, peut être qu'il en a vu des traces. Je le regarde et souris légèrement. " Je les écraserais une à une s'il le faut " Comme des putains de fourmis. Maëlys, Ombeline, Marika, Emma et toutes celles dont j'ai oublié le nom.