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Big things have small beginnings

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ft. ANNALYNNE & CLAY

7 mai 2016


Elle fait un pas que je détaille dans un calme pesant, la trotteuse à mon poignet semblant soudainement bien silencieuse, comme figée, et toute trace de vie au sein de cet établissement comme volatilisée. Son agressivité s'est envolée au détriment d'un regard plus apaisé, cherchant de ses doigts les miens qu'elle entrelace timidement faute d'avoir été déplaisant dans mes dernières paroles. Elle s'approche encore un peu et je crains, je ne sais pourquoi, le genre de révélation qu'elle va m'avouer d'ici peu, pensant encore une fois qu'elle tente de m'amadouer, de me refaire le coup du " j'veux pas que tu me quittes " pour remettre çà à plus tard, dans une clinique beaucoup plus spécialisée et finalement.... « Grossir, pendant neuf mois. » J'en reste sans voix, les lèvres défaites, cherchant à comprendre le pourquoi d'un tel revirement lorsque mes yeux s'éveillent dans les siens.  Accepter cette grossesse qui la rendrait toujours plus belle à mes yeux de jour en jour. Mon regard balaye le sien avant de plonger et de venir s'apposer là où ses mains ont conduites les miennes. « Et me déchirer pour le sortir de là. » Pourquoi évoquer tant de souffrances lorsqu'il s'agit d'un cadeau que nous nous sommes fait à chacun si ce n'est pour m'avouer qu'elle serait prête à tout pour le garder. J'en ai un bref sourire, réalisant avec peine ce qu'elle vient de me dire lorsque dans le creux de son bras un autre détail m'inspire une crainte justifiée, une minuscule marque rouge auréolée. J'en ravale ma salive alors un peu moins enjoué parce que je ne sais quels produits lui ont été injectés et si ce n'est sous l'emprise de l'un d'eux que soudainement elle le veut. Alors plus nerveux, mon attention sur sa peau saignée, ridicule et insignifiante mais peut-être la cause de cette joie éphémère.... " Et Omnicom dans tout çà... "

Elle émet une phrase de sa voix légère mais je n'en comprendrais pas un traitre mot puisque déjà au bout du couloir on s'affaire. Deux infirmières et un aide-soignant que je n'avais pas vu jusque là, sans doute appelé des suites de son échappée belle et dans le but très certainement de la raisonner. Au-derrière, c'est le chirurgien encore ganté qui se plante dès les portes battantes passées et visionne de loin les trois autres se rapprocher de sa patiente récalcitrante. Je me redresse alors, entre eux et ma progéniture ainsi que celle qui va l'enfanter, résolu à la ramener même si c'est sous antalgiques qu'elle a parlé. Après tout, elle a déjà fauté une fois sous l'effet de l'ivresse et elle n'est jamais, ou presque, venue en pleurer. Elle pourra, tout au pire, revenir si jamais lui prend encore l'envie de s'en démunir. Mais sans moi cette fois-ci. Alors lorsque la plus vieille qui nous avait pressé tantôt  de quitter notre alcôve tente de me contourner, je refroidis vivement ses ardeurs d'un ton sec et déterminé. " C'est terminé, "parce que nous nous sommes en partie expliqués, nos phalanges toujours liées. Et regardant Annalynne avec tendresse même si je doute qu'elle soit consciente de ce qu'elle semble vouloir à présent, bien trop épuisée pour pouvoir conjecturer sur son avenir, je lui glisse tant pour elle que pour les autres nous entourant: " On s'en va " et la presse de faire demi-tour pour aller récupérer ses affaires, se défaire de cette blouse abjecte qui empeste l’antiseptique. La contemplant quelques fois sur le chemin de la chambre, relativisant sur cette révélation, je me fais muet et m'assure de leur résignation jusqu'à ce que nous pénétrions  à nouveau dans la pièce. Et lorsqu'elle se défait de cette toile grossière pour enfiler son short, je me permets seulement alors de venir l'accoster. Je pénètre donc à mon tour dans la salle d'eau pour venir l'enlacer et glisse à son oreille ce qu'elle espérait tant m'entendre lui souffler: " Je t'aime, " dévisageant ses traits au travers du miroir qu'elle contemple tout autant que moi, me sentant auprès d'elle apaisé.

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7 mai 2016


D'aussi loin que remonte mes souvenirs, je n'ai jamais été le genre de petite fille en train de jouer à la poupée. Imaginer que je serai la maman et qu'il y aurait un papa. Non, j'ai toujours cultivé cette indépendance, cet égoïsme extrême qui coule dans mes veines. Avant lui … Un jour, il m'a dit, que je l'avais rendu meilleur, mais j'ai l'intime conviction, aujourd'hui, au plus profond de mon coeur, que c'est l'inverse qui s'est produit. Plus humaine, grâce à lui. Eprouvant le besoin étrange et intense, de partager avec cet homme le moindre instant de mon quotidien. Droguée à Clay. C'est moche, tant c'est vrai. Mais je nous désire, je nous veux, et cet enfant qui grandi en moi, que je me refuse à tuer, notre bout de nous, même si l'avenir est encore tellement flou. C'est dans ses prunelles que je cherche les réponses à tous mes problèmes, qui sont devenus sans que je ne le sache, des rêves. Chimères auxquelles je n'avais jamais aspirées, et pourtant qui aujourd'hui me donne la nausée à l'idée de les abandonner. Je vomis des fleurs, de l'amour, et un enfant. Je gerbe ce monde et j'arrête le temps. J'amorce notre incroyable chute en liant nos doigts, les accolant contre moi. Et c'est enfin dans son regard j'aperçois, cette étincelle à laquelle je ne croyais plus, avant cela. Son sourire s'éveille et meurt à la fois, je le devine encore hésitant, tandis que je n'ai jamais été aussi certaine de moi. Je veux de lui, de nous, nous trois. N'imagine plus cette vie sans sa présence, et je mène, seule, comme une reine, à ma propre déchéance. Et je le soutiens de mon regard, je l'assure alors qu'il le délaisse pour venir se loger dans le creux de mon bras, j'en fronce les sourcils, et suis tentée de lui murmurer un « Réfléchis pas, fais comme moi, choisis nous avant de te choisir toi. » mais je n'ose rien, je ne parle pas, je lui laisse le temps, le même qui peu à peu reprend. " Et Omnicom dans tout çà... " J'en sais rien, je sais plus, je sais pas. Je veux tout à la fois. « On se débrouillera. » Même si je n'ai pas encore défini ni le comment et le pourquoi. Mais encore, il détourne son attention de la mienne, ne m'écoute même pas, ne s'autorise qu'à une seule et unique chose, il s'interpose entre les gens et nous. Ceux qui pourraient nous briser encore mieux que moi. " C'est terminé, " Et tout en mon intérieur semble se relâcher, un soulagement extrême qui s'empare de mon être, une impression de quitter ma propre enveloppe corporelle, et de me laisser contrôler les dires de Clay, par ses yeux qui osent m'offrir un brin de tendresse, affection qu'il a pourtant refusé de me confier. " On s'en va " Mes phalanges accrochées aux siennes, je deviens une poupée de chiffon, celle qu'il traîne hors de là, dont les pieds foulent le sol avec une rapidité qu'il se permet de dicter. Ma vision encore se brouille, par mes précédentes larmes, par de nouvelles, celles qui traduisent ma joie, mon errance, la finalité de ma décadence. Très vite, à l'intérieur de la chambre, mes mains – à nouveau libres des siennes – vont arracher les nœuds qui pouvaient retenir la blouse sur mon dos, et dans la salle de bain, je récupère mes affaires, les passe sur ma peau. C'est son retour dans ma bulle, qui me fait étrangement revenir à la réalité. Ce sont ses iris, qui dans le reflet du miroir, viennent me chercher, ce sont ses bras, qui encerclent ma taille, me protègent comme tant de fois. Il y a ce calme, au milieu de notre chaos. C''est irréel, tant tout est naturel. " Je t'aime. " Enfin. De nos guerres, de nos combats, de nos instants aussi tendre que douloureux, parce qu'on se savait dans l'interdit d'être à deux. On en vient à ça. Ce  moment là. Cette perfection étriquée, notre amour, notre union, en une merveilleuse toile de fond. Alors mes mains glissent avec lenteur, sur les siennes, toujours contre moi, une seconde, j'en reste sans voix.


D'aussi loin que remonte mes souvenirs, je ne crois pas, avoir déjà entendu cela, puisque j'ai passé mon temps tout entier, à monter maintes et maintes forteresse pour dessiner les pourtours de ma prison dorées. L'attachement, les sentiments, ils se font si rares dans l'univers des géants que m'a toujours révélé mon père, au fil de ces années, où je suis devenue sa chose, et lui mon roi. En totale persuasion que personne au monde ne pourrait un jour donner ou prendre de mon affection. Parce que je suis ce monstre, la bête de foire qu'il a placée en tête du cirque de sa vie. Il m'a endurcie, m'a façonnée, m'a convaincue qu'on ne peut aimer l'atrocité égoïste seulement faite pour diriger et être contrôler. Bridée. Mes prunelles précédemment baissées sur nos bras accolés, je les relève, les entrelacent aux siennes, quand je ne peux réprimer un sourire naissant. C'est d'une laideur indéfinissable, plus encore que ce que je n'aurai jamais pu l'envisager. L'amour, un crime déraisonnable. Une anomalie dont je suis irrémédiablement atteinte. Une tare qu'on partage. Mais notre infamie … Autant que je pourrai la haïr, que j'ai pensé le faire. Je l'aime, avec férocité. Si fort que je le ressens dans tout mon corps. Que je me sens fébrile, au moment de me retourner. Affronter son regard pour de vrai, échange que le temps et la fatigue étiolent. Et d'effleurer son buste de mon front, mes lèvres frôlant presque le tissu qui l'habille, accompagnées d'un « Tu en as mis, du temps. » Je me contente de l'enlacer, de plonger mon visage dans son torse, j'en respire son odeur, apaise mon cœur. Le rassure et lui donne des envies de lui ailleurs. Epuisée, au bord de ce gouffre dans lequel j'ai failli plonger, je réitère ma demande première. « Sors-moi d'ici. » Ce n'est plus un ordre, c'est un supplie. C'est un besoin, un refrain. « Sors-nous d'ici. » Nous trois. Nous envisage déjà, dormir l'un contre l'autre, dans cet hôtel, dans lequel il voulait nous voir passer cette nuit séparés.

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7 mai 2016


Le temps se suspend étrangement à l'appel de ces mots qui résonnent encore, trois syllabes pourtant si difficiles à enchainer habituellement que je reste là, à songer à ce que mes lèvres viennent à son oreille d'avouer. C'est une phrase que j'aurais aimé garder pour plus tard lorsque nous nous serions retrouvés dans la voiture et je ne sais pourquoi, sans doute dans un moment d'égarement, je me suis abaissé à un telle confession. Parce qu'elle est vraie et sincère, qu'Anna a tout pour plaire, tout pour elle et qu'elle vient en quelques minutes de modifier sa destinée pourtant ardemment souhaitée au détriment d'un gosse dont elle n'a pas encore vu les traits. Mais rien n'est encore scellé puisque je sais par expérience que rien n'est gagné d'avance. Cela dit, le contact de nos mains sur son ventre où grandit la vie se fane pour qu'elle puisse se retourner et venir plaquer son front au plus près, juste là sous mon regard attendrit par de tels élans inespérés. « Tu en as mis, du temps. » Et toi tu ne l'as jamais pris.  Ou tout du moins clairement et directement. Fugace fut ta déclaration et sur un ton enjoué qui plus est, moqueur lorsque je n'étais pas capable de faire fonctionner correctement ta machine à café. Ses boucles d'un noir jais affolant viennent flotter tendrement sur le textile de ma chemise lorsqu'elle y imprime son visage, quand j'incline moi même le mien sur le sien, appose ma joue sur sa chevelure en resserrant mon emprise sur ses reins, en respire les douces effluves et son parfum. « Sors-moi d'ici. Sors-nous d'ici. » Les yeux clos, c'est un sourire fin qui se peaufine sur mes traits lorsqu'elle se reprend sur le pronom. Nous... Et inconsciemment, je ne pense pas à moi et elle, mais à elle et à ce possible lui qu'au début elle ne voulait concevoir.  

Le seul problème, c'est que je n'avais prévu ce retournement de situation et qu'elle ne va pas apprécier l'endroit où je désirais me reposer: un motel à la con où j'ai eu plaisir bon nombre de fois de trainer lorsque je n'étais pas l'homme d'une seule et unique femme. Celles qui errent parfois sur le parking à la nuit tombée pourraient lui donner de drôles d'idées. Je n'avais cependant pas eu l'intention de m'en payer une. Ce n'était que pour me retrouver dans un lieu familier et passer en revue les fautes que j'ai pu commettre tout au long de la soirée. Ma main droite s'égare pour remonter, jusqu'à surélever son menton, liant nos attentions clandestines avant de lui murmurer après l'avoir tendrement embrassée: " Tu sais.... c'est pas le Ritz." Je préfère être clair avec elle avant qu'elle ne découvre l'endroit sordide en plein centre ville dans lequel je vais l'emmener, celui où j'avais pour habitude de coucher avec mes routinières. C'est sans doute de très mauvais gout maintenant que je prends un peu de recul sur le délicat de la scène mais changer du tout au tout au dernier moment.... Elle se poserait d'avantage de questions.

Mes bras la délaissent pour retourner dans la pièce voisine et prendre son sac à pleine main. Il est temps de partir lorsqu'une infirmière encore à la porte nous attend de pied ferme un document à la main, brandissant son bout de papier sous mon nez en me barrant le chemin. " Je ne peux vous laisser partir sans..." " Signer une décharge, " je suis au courant pour avoir quitté bon nombre de fois un hôpital sans attendre leur plein consentement.  Rehaussant son sac sur mon dos, je m'apprête de ma main libre à le choper lorsqu'elle tend à souligner: " seulement par la patiente". Oui mais Annalynne a bien d'autre choses à foutre que de s'emmerder à remplir cette putain d'attestation sans prendre le risque de s'emporter dans l'état où elle est... Finalement, mes doigts lui arrachent le formulaire imprimé ainsi qu'un stylo qui se trouvait dans sa blouse, bien trop choquée par ce manque de délicatesse lorsque j'étale le papier contre le mur pour remplir à la va-vite les renseignements imposés. Nom, lieu, date, adresse..... Je bute un instant sur son statut qui est pourtant toujours resté le même, Mademoiselle. Il ne reste plus qu'à apposer sa griffe lorsqu'elle sera enfin prête et c'est pour cette raison, la feuille entre les dents et le stylo à la main que je reviens sur mes pas dans la salle de bain, les pose tous deux sur l'évier. " Après çà on y va " , pressé autant qu'elle d'en finir une bonne fois pour toute et de la ramener, de mettre au point certaines choses qui le méritent à présent que notre relation semble changer. Mais chaque chose en son temps et pour l'heure j'attends qu'elle daigne signer pour enfin pouvoir nous retirer en toute légalité. Le polycopié flanqué dans les bras de la vieille à notre passage et nous voilà sur le chemin du départ, reprenons cote à cote le couloir par lequel tantôt nous étions arrivés et déboulons sur le parking où le pickup est toujours stationné. Son sac sur la banquette arrière, la clef sur le contact, j'hésite pourtant avant de démarrer, me questionnant toujours sur ce qu'elle pourrait penser de l'endroit dans lequel j'avais l'intention de cogiter. " On peut se prendre un truc un peu plus.... haut de gamme si t'l'souhaites. "






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7 mai 2016


Combien de temps met la vie à mourir ? A quel moment se décide-t-elle à prendre un nouveau chemin, achever un ancien ? Il est des destinées que l'ont dit tracées, écrites à l'avance, quelque part dans un univers bien trop grand, rédigées avec assurance pour confronter les individus au sein de leur errance. Dans un monde parallèle, je ne l'aurai jamais ramené chez moi, ce soir là, il n'y aurait pas eu de feu, pas eu d'éclats. Il y aurait eu Alan, Omnicom, et les désirs de mon père assouvis. Une vie décidée pour la mienne, que j'ai tuée cette nuit. Un avenir faussement comblé, une Annalynne dans sa luxure, esseulée. Il y a en mon for intérieur, cette certitude, celle qui susurre à mon âme aliénée, que plus jamais je ne serai confronté à la solitude. Celle d'être une enfant unique, une enfant achetée, un monstre de foire trop souvent exhibé. De ses bras qui m'enserrent je le sais capable de me briser, pour toujours, à jamais, je lui donne ce pouvoir, mais je ne peux me résigner à envisager une éternité sans qu'il soit à mes côtés. Perdue dans le creux de son torse, j'apaise mes tourments, j'envoie valser les suppositions, ne me pose plus réellement de question, au rythme de sa cage thoracique qui s'élève et descend, j'en cale mon souffle sur le fil de sa respiration qui à elle seule à le pouvoir de me panser. Je ne suis plus cette gamine, qui a maudit son monde, cette adolescente qui l'a apprécié, cette jeune femme qui s'est à demi mot révoltée. Je me libère, à ma manière, en m'enchaînant à cet homme dont je porte l'enfant. Et lorsque sa main épouse mes formes pour venir frôler ma joue et relever mon visage vers le sien, c'est un regard embué que je lui offre avant de clore mes paupières afin de profiter de la tendresse que me procurent ses lèvres en une caresse. " Tu sais.... c'est pas le Ritz." Et je m'en moque, tu vois ? Je ressens juste autant l'envie que le besoin de me retrouvée seule avec toi, loin de tout ça, qu'on réécrive l'histoire, et qu'on le fasse pour trois. « Ca ira. » Peu importe l'endroit, sans pour autant savoir de quoi sera fait demain, je le sais, à présent, que ça ira.

Il me délaisse, le temps que je puisse finir de me rhabiller, et malgré la hâte qui devrait s'emparer du moindre de mes mouvements, c'est vers mon reflet que je me tourne, un instant. Je me regarde, m'observe et me contemple, comme une œuvre d'art qu'on ne comprend pas. Comme une personne que je ne reconnais pas. Les secondes s'étiolent, et mes mains vont finalement ouvrir le robinet, laisse l'eau couler. Le bruit bourdonne à mes oreilles, et mes doigts vont en rechercher la fraîcheur, que je porte à mes lèvres, à mon cou, quand je m'entends me murmurer, folle à lier. « Je sais ce que je fais. » Chose qui n'est pas tout à fait vraie, puisque incapable de réellement réaliser. Je ne me suis jamais vu comme une mère, malgré cela, je ne me vois pas non plus m'arracher cette part de lui, cette part de moi. Alors mes phalanges rattrapent la suite de ma tenue, enfile chaussures et le reste, encline aux doutes, je suis forcée de l'avouer, j'ai délaissé un tant soit peu l'aplomb qui a conduit mes gestes … Et à nouveau m'en déleste. Parce qu'il revient, parce que mes iris se noient dans les siens. Et dans toutes mes terminaisons nerveuses, je ressens, notre évidence dangereuse. Cette pensée, si mièvre qu'elle m'effraie, c'est ensemble qu'on se doit d'exister. " Après çà on y va " J'en mords un sourire face à sa virulence, appréciant à un point que je n'entends même pas, combien il est rassurant de le savoir sur de lui dans un moment comme celui là. Mon regard se détourne, sur le papier, le stylo, que j'empoigne. Signant un Malcolm appuyé. Décidée. C'est terminé. Plus d’hôpital avant quelques mois, lorsqu'à notre progéniture on offrira nos bras.

La suite des événements se déroule rapidement, mains dans la mains, on avance, dans la clinique, on s'expulse, on fuit. En courant presque, on vit. Pêcheurs invétérés, malades mentaux, inconscients, totalement déments, ce que vous voulez, mais je jure que Clay possède la force de changer les gens, d'arrêter le temps. Et c'est justement en moins de temps qu'il faut pour le dire qu'on se retrouve à nouveau dans son pick-up. Cependant, c'est différent. Il n'y a plus ce poids, il n'y a plus cet ombre qui plane autour de nous. Je me laisse envahir, même je me permets, de croire en la légèreté. " On peut se prendre un truc un peu plus.... haut de gamme si t'l'souhaites. " C'est un nouveau sourire qui vient étirer mes lèvres, parce qu'il n'a pas compris, que je le suivrai jusqu'au bout du monde cette nuit. Et celles d'après … Ne plus nous quitter, jusqu'au quinze juillet. Non, non, je refuse d'y penser. Pour parfaire cette pensée, soudainement inconsciente, insolente, je ne m'attache pas tout de suite, et mes mains vont se poser sur les contours de son visage, c'est une seconde que je le regarde, et bien plus que je prends afin de l'embrasser. Lui démontrer toute cette affection, tout cet amour, si grand face à la haine des premiers jours. Mon baiser se termine par une envolée de trois quatre autres, avant de m'éloigner, enfin, pas vraiment, puisque mon oxygène trouve sa finalité dans le sien, et murmure une indéniable vérité, là, tout de suite ; « Je m'en fiche. » Et je retourne caler mon dos contre le siège passager, boucle ma ceinture, quand j'entends le moteur s'activer. Les lumières percent parfois mes iris, étincelle de la nuit new-yorkaise, c'est une sensation que je reconnais, une ville que bien des jours j'ai arpenté. Les mètres défilent, sans que l'on ne prenne réellement le temps de parler de ce qu'il vient de se passer, du tournant que je viens d'imposer à nos vies, plus que jamais étroitement liées. Et toute à mes réflexions, je ne réalise que l'on est arrivé que lorsque j'entends sa portière s'ouvrir, alors je fais de même avec la mienne, il récupère dans le coffre nos affaires, et je regarde donc le bâtiment, et quand il me rejoint, passe naturellement, mes doigts autour de son bras. L'endroit est grisant, l'ambiance pesante. Je n'ose pas demander, comment il connaît, je sais de quoi a été fait son passé, alors la seule chose que je lui demande, aussi doucereuse que railleuse c'est ; « Les portes ferment à clefs de l'intérieur ? » Qu'on soit tranquille pour enfin se dire ce qu'on peut avoir sur nos cœurs.






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7 mai 2016


Souris tant que tu veux pour le moment, c'est peut-être quelque chose que tu perdras lorsque tu verras le lieux où je vais nous conduire dans quelques instants. Trop tard pour réserver discrètement dans un autre hôtel des environs, quelque chose de moins salace et de plus distingué. Elle fait glisser sa ceinture sur son ventre afin de s'attacher dans la foulée, prête à me suivre là où bon je la mènerais, avant de se retourner et d'encadrer de ses mains mes traits. Un baiser, enfin, le premier de cette relation clairement officialisée, déposé longuement quand ma main gauche se glisse dans ses boucles afin qu'elle réitère de manière plus subjective ce qu'elle a tenté de m'avouer lors du premier. « Je m'en fiche. » Le contact se meurt lorsqu'elle retourne se caler dans son dossier, termine par attacher sa ceinture pour de bon cette fois-ci et enfin nous entamons notre voyage jusqu'à ce piteux dépotoir, joyeux bordel de cuisses ouvertes mais qui, je sais, sera vide ce soir. C'est le réceptionniste qui me l'a assuré tantôt, une ou deux réservations ont été faites mais il est vrai que de se payer une pute, en général, ça ne se prévoit pas.

Quelques minutes de silence bien qu'il n'est étrangement plus rien de pesant maintenant, quelques coups d'œil glissés dans le rétroviseur, quelques sourires nerveux en coin desservis à la seule pensée du choix qu'elle a fait. Peut-être pris sur un coup de tête et qu'elle va regretter dans quelques jours alors autant tout faire pour qu'elle ne change d'avis, qu'elle ne préfère sa monarchie à une vie à deux qui ne s'annonce pas des plus roses pour autant. Je ne peux lui promettre d'être tous les jours le conjoint aimant, le parfait amant, c'est hors de mes capacités parce que je me sais d'une nature indépendante. Mais passons outre ce détail pour le moment sans importance, je pense sincèrement qu'elle a su déceler en moi ce trait de caractère qui ne la dérange pas tant au final.

Au bout de l'allée luit l'enseigne du motel où nous allons nous arrêter dans quelques instants et c'est sans doute histoire d'étudier les lieux avant de me garer que le véhicule ralentit à l'approche du parking qui lui est réservé. Non, pas de prostituée pour le moment et j'en exprime mon soulagement par un bref soupir, prie le Seigneur pour que cela reste le cas durant toute la soirée, la nuit. Une fois le véhicule garé sur la bas coté, je me dépêche d'en sortir pour aller m'enquérir de nos bagages dans le seul but de quitter au plus vite le trottoir. Elle en fait de même, prend son sac et reste un instant à contempler la bâtisse vieillissante comme tous ceux de ce quartier dépassé par le temps. Elle finit par me rejoindre, ajoute à cela un geste affectueux tout en me glissant sur le pas de porte: « Les portes ferment à clefs de l'intérieur ? » De mon temps, ça l'était mais maintenant qui sait... Cela dit, je ne lui notifierais pas que le but était d'être rejoint au beau milieu de la nuit par ces femmes qui vont bientôt marteler le pavé de leurs talons bon marché. fermer la porte n'était donc pas vraiment conseillé. " Y'a des chaises, pour les bloquer. " Je plaisante, assurément, d'un sourire qui se perd dès lors que j'observe la porte d'entrée. Il y a certaines choses qu'elle connait, que je lui ai confiées un soir de décembre mais de là à la confronter à mon passé sans l'avoir prévenue... J'incline alors la tête vers elle sans vraiment la dévisager, murmure d'un ton tout à fait calme et posé: " Ne sois pas surprise " et joue le jeu, si tu le peux.

Nous faisons notre entrée vers ce qui s'apparente à un bureau d'accueil, le propriétaire des lieux plongé dans sa lecture qui, aux vues de la couverture, n'a rien de très pieuse. Il relève son regard, une main plongée dans un tiroir, et ma seule vue réanime des vieux souvenirs qui le font immédiatement sourire. " Monsieur Hopper. Content de revoir l'un de nos habitués. " D'ailleurs ses yeux viennent un peu trop longuement reluquer les jambes d'Anna, la dévisage comme il le ferait d'une vulgaire prostituée, son short et son top ne faisant qu'alimenter son trip de détraqué. " Je craignais qu'ils ne vous aient vous aussi coffré ". Il se retourne, cherche quelque chose dans un coffret dans un bruit métallique pour en ressortir une clef et me la tend d'un clin d'œil complice quand c'est à moi d'ajouter, lui assurant qu' " Il en faut bien plus pour me choper ". Je ne peux pas le contredire et choisir une autre chambre que celle qu'il m'a donnée parce que ce serait éveiller quelques soupçons. Cette chambre a, comme deux autres, une spécificité qu'autrefois j'appréciais, un peu nostalgique et orgueilleux quant à mes performances et capacités. Et oui, le proprio est un vieux vicieux qui a ses heures perdues étayent ses connaissances grâce aux exploits de ses clients, ayant glissé ses caméras de sécurité dans certaines de ses chambres qu'il donne le plus souvent aux couples et aux hommes d'affaires accompagnés. L'objet métallique dans la main, sac dans l'autre, celle d'Annalynne toujours déposée au creux de mon bras, je préfère ignorer sa dernière remarque lorsque nous nous éclipsons par l'escalier et l'entends me souhaiter " bonne soirée... avec la nouvelle " .

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7 mai 2016


De la ville de New York j'en connais quelques secrets, je ne suis pas dupe, et je me suis aussi bien pavanée dans les beaux quartiers comme traînée dans les plus bas. Peut-être même qu'on a du se croire, sans même se voir, tous deux bien trop occupé, à sa propre vie, à ses priorités. Et en un sens, je préfère me dire que c'est mieux comme ça. Qu'on aurait pas accroché, avant le Nirvana. Qu'il m'aurait trouvé trop princesse, et que je l'aurai vu trop roturier. Qu'on était des inverses incapables de s'imbriquer. Le siège d'Omnicom se trouvant en plein coeur de la grosse pomme, je n'ai donc pas peur, ou si peu, de l'endroit où nous allons nous retrouver. Confiance aveugle en l'homme qu'il est, connaissant les frasques – ou presque, parce que pas détaillées – de son passé, prête, pour lui, avec lui, à les assumer.

Cependant, nous deux ensemble, marchant dans ce décor est un bien étrange tableau, je me dois de le concéder. " Y'a des chaises, pour les bloquer. " Ce n'est plus tant un sourire qui essaie de se loger sur mes lèvres, c'est une expression que je n'arrive moi-même pas à définir. Mélange d'appréhension, de peur et de déraison. Alors je réponds pas, je marche juste, comme ça, tout à côté, docile, toutes à mes pensées. Je me souviens encore, de cette nuit où il me l'a avoué, de ce moment où j'ai cru m'être faite avoir pendant des mois. Au sujet d'une identité qui aurait pu ne pas être la sienne. Qu'est ce que ça change, à présent ? Où sont les limites ? Il avait dit quoi … ? « J'ai toujours été le même. » Le même. Clay, c'est aussi ça. Un mec qui a vagabondé dans des bordels. C'est douloureux de réaliser ça. Encore une fois.

" Ne sois pas surprise " Non, là, tout de suite, je ne suis plus grand-chose, tu sais. Et c'est tout autant silencieuse que je baisse le regard, quand je hoche le visage. Cédant à son ordre, parce que sonnée. Tout est mieux que la-bas, tout vaut mieux que de survivre à une torture esseulée. Que d'avoir tué notre enfant pour de l'argent. Que d'avoir achever l'homme dont je suis amoureuse pour un héritage. Qu'importe le jeu auquel il veut que je m'adonne, je le ferai. Parce qu'on m'a conditionné, à être celle qu'on veut que je sois. Rien de plus, rien que ça. Marionnette Anna, même entre ses doigts.

Le propriétaire ressemble un tantinet à celui du Nirvana, vieux pervers en manque d'action, pauvre con. Et le noir de mes prunelles le sonde, et j'en ai des envies de rendre, de me tirer, tout est si différent de la cage dorée qu'on me promet depuis des années. Même si je sais la débauche, je sais la perversité … " Monsieur Hopper. Content de revoir l'un de nos habitués. " Ca, je n'y ai jamais été confronté. Ca, je ne l'avais jamais envisagé. Ca, c'est encore plus compliqué que mon mariage, tu vois ? Et je ne saurai dire quel mot me bute le plus. Enfonce un couteau dans une plaie que je pensais avoir avant son ouverture colmatée. Hopper, pour cet homme derrière son étrange comptoir, c'est une toute autre personne qui se tient à côté de moi, c'est un autre que Clayton Cooper, futur père. C'est ... Un habitué. Une vague de salive aigre envahit ma bouche refermée, l'envie de vomir au bord des lèvres. Silencieuse, fausse putain, brûlée sous le regard d'une personne jamais avant cela croisée. " Je craignais qu'ils ne vous aient vous aussi coffré "

Un menteur, un blagueur. Baratineur. Quelqu'un capable de faire croire n'importe quoi. Au monde comme à moi. C'est terriblement cuisant à quel point en une fraction de seconde, je me noie. " Il en faut bien plus pour me choper " Tu m'étonnes. J'en crache un soupir, en regardant encore une fois le sol. Développant de plus en plus un besoin terrible de me tirer. D'avoir fait de ma vie, sa plus énorme connerie. Me répétant sans cesse que j'ai confiance en lui. Comme un refrain, pour le bien de mon destin. " bonne soirée... avec la nouvelle " Ce n'est plus un couteau, c'est plus profond. Ca me saigne, et j'en ignore vraiment la raison. Ca tranche mon corps, mon âme de toute part. Celle la même que j'ai avoué avoir offerte à mon diable personnel, mon paternel. La même que ce soir je lui ai reprise, pour la vendre à Clay. Peu de lucidité, quelle stupidité.

Mais les mâchoires serrées, je nous laisse le temps de sortir, avant de voir ma main le lâcher. D'un geste vif, d'un geste sec. Refusant de toucher son derme tatoué. Reprenant en pleine tête les complications de notre relation. Je suis folle. Extrêmement folle. D'une hérésie sans égale, et de deux pas, sur le côté, je m'éloigne, je me décale. C'est d'une torture, d'une infime et mesquine brûlure, qui dure. Sa nouvelle pute. J'en ai oublié le goût de son je t'aime, pensant à ceux qu'il a pu leur murmurer. Je me renferme dans mon propre silence. Je n'ai pas envie de parler, parce que je pourrai être insultante, parce que je ne suis pas certaine d'être au meilleur de mes capacités. Tout dans mon esprit semble embué, étrangement biaisé. Mes mains, un peu hébétées de ne pas être occupées, font se glisser dans les poches arrières de mon short, et on avance encore, pour nous retrouver devant la porte dont il a récupéré la clef.

Je sais, que le temps n'a pas beaucoup filé depuis que nous sommes sortis du hall d'entrée, quelques secondes, tout au plus, une minute même pas, mais c'est comme au ralenti. Ca me dérange, ça me rend malade. Espace temps d'éternité, où le pour et le contre n'arrêtent plus de se peser. Quand le métal tinte dans la serrure, ce n'est que là, que je sors de ma propre torpeur. Ne hurlant pas, ne faisant pas de scène, ne rendant pas notre union encore plus tragédienne. Je me contente d'un « Une, parmi tant d'autres. » qu'il prendra comme il voudra. Une, parmi tant d'autres, pauvre conne que tu es, Anna.

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7 mai 2016


Ce qui était à éviter revient finalement sur la tapis tandis que nous foulons du pied tout aussi péniblement l'un comme l'autre celui du couloir en direction de la chambre à coucher. A peine le couloir entamé qu'elle retire vivement sa main sans dire de mot et j'en réprime un regard à son égard puisque je me doute de la raison de son geste si soudain. Non, je n'en ferais rien et continue d'avancer dans ce vestibule dont je connais toutes les lézardes, les accros sur cette tapisserie où se sont vautrés putes et maquereaux, escort et  gigolos, pour l'avoir maintes et maintes fois emprunté. Oui, moi aussi je m'y suis reposé, repu et ivre, pute à mon bras qui s'en est vite lassée pour se pencher avec avidité sur un autre membre même pas passés le seuil de la chambre.  Je garde en mémoire d'agréables moments sous cette enseigne lumineuse un peu plus loin, souvenirs que je réfrène assez rapidement parce qu'elle se trouve à mes cotés, celle qui a dans un coup de tête décidé de le porter.

Les portes se ressemblent toutes au numéro prêt et lorsque nous nous trouvons à hauteur de celle correspondant à la clef donnée, je me fige pour l'insérer. « Une, parmi tant d'autres. » Le bout de métal immobile dans la serrure, ce sont mes doigts fébriles sur la clef qui se crispent à l'entente de ses mots. N'avait-elle pas compris que ce soir de janvier, lorsque je l'ai acceptée telle qu'elle était, il fallait aussi qu'elle prenne en compte mon passé? " La seule " qui compte réellement. La porte s'ouvre aussitôt à mon murmure sur une pièce complètement feutrée, digne des films un peu osés qu'elle n'a sans doute jamais, malgré ce qu'elle en a dit, eu l'audace de regarder. J'entre donc le premier puisqu'elle semble quelque peu écœurée à l'idée d'y passer la nuit pour l'attendre, patiente mais sans la regarder, fautif et çà elle l'a pleinement saisi, de l'avoir entraînée jusqu'ici.

Quelques secondes qui me paraissent une éternité et sans un mot elle obtempère parce que de toute manière, il est trop tard pour faire machine arrière. La porte se referme sur ses pas et très vivement mon attention se déporte sur l'enceinte qui était autrefois suspendue dans un coin du plafond. Faux caisson qui dissimulait derrière son feutrage un moyen de pression sur la clientèle un peu aisée et dont la réputation pouvait être baisée si aisément par un enregistrement de leur vie privée. Mais tout à mon grand soulagement a disparu et c'est un détail déplaisant dont Annalynne sera privée, déjà qu'elle ne partage plus cet engouement à me ressentir à ses cotés. Loquet verrouillé, parce que oui il y a bien un moyen de nous calfeutrer, je me dirige donc vers le lit pour y déposer mes affaires tout en détaillant nerveusement la pièce. Rien n'a vraiment changé: ce sont toujours les mêmes rideaux vintages, les mêmes sièges surpiqués où nombre de clients sont venus s'affaler pour mater. Même le lit baldaquin aux montants de bois où venaient danser les prostituées n'a pas bougé. Les mains plongées dans mon sac, c'est ce silence pesant et non ce qu'elle est en droit de me reprocher ouvertement qui m'oppresse progressivement. Alors soucieux de ce qu'elle peut penser, je détourne les yeux vers elle afin de la contempler quelques secondes, le temps que le remord ne me gagne pour subitement l'ouvrir et articuler avec le peu d'estime qu'il me reste:  " Tu allais me quitter..." Mes yeux oscillent sur tout ce qui se trouve ici, cherchant une échappatoire à ce sentiment de culpabilité à son égard. " J'avais juste besoin de me retrouver dans un endroit familier " histoire de ruminer et pas de m'en payer une comme tu dois te l'imaginer. Mais même avec cette explication, elle ne doit me penser franc du collier. Et c'est nerveux mais j'en ai le rire pincé à la pensée qu'elle puisse songer un instant que, dans un moment tel que celui là, je sois capable d'en sauter une ou deux. Sourire qui s'estompe rapidement en faveur d'une légère pression de lèvres pour retourner vaquer à mes brèves occupations...
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7 mai 2016


Ca gronde en moi, c'est le tonnerre et la tempête à la fois. Je ne sais plus quoi penser, comment mettre de l'ordre dans le cheminement de mon esprit étriqué. J'ai mes propres paroles qui résonnent dans ma tête, un écho qui rend tous mes précédents gestes, inutiles, ridicules, comme ces étranges idéaux. Ceux auxquels j'ai voulu croire, à défaut de sombrer dans le noir. C'était sans imaginer que le côté terne de notre histoire aller ressortir ce soir. Dans son mouvement qui se paralyse, je ne trouve rien, aucun sentiment, même pas un infime plaisance. Savoir que j'ai interpellé son esprit n'atteint pas le mien. Je suis en colère contre lui, contre ses putains. Contre celui qu'il a pu être, celui que je pensais avoir accepté. Il y a des choses que peut-être mes épaules ne peuvent pas porter. Pas assez larges, Clay, peu préparées. J'en étais pourtant tellement persuadée. Et je ne saurai définir ce qui parle pour moi, si c'est ma fierté, jalousie possessive ou encore cet orgueil qui ne veut par mes élans amoureux être galvaudé. Je suis Malcolm, et j'ai du mal à me quitter, tu le sais ? " La seule " Aussi follement que je veux y croire, j'ai cette impression, croyance païenne, de tomber dans un doux traquenard.

C'est taciturne que je reste alors qu'il termine l'avancée de son geste. Ouvrant une autre porte sur le monde qu'il a côtoyé. Muette face à la situation peu désuète. J'ai en mal à la tête, mais le laisse entrer, et hésite à le faire à mon tour, j'observe sa posture, son dos courbé, le fait que je le connaisse assez pour pouvoir déterminer à quel point il est, de par la situation, gêné. Notre environnement ne m'importe plus, à dire vrai, je ne le détaille même pas, je me contente de lui, rien que ça, j'en calcule le moindres de ses mouvements, la façon, dont il dépose le sac sur le lit, la manière qu'il a de chercher à l'intérieur, pour occuper ses mains, comme les miennes que j'avais fourré dans mes poches, pour leur trouver quelque chose à faire. D'ailleurs, ce sont ces dernières qui referment la porte, après que j'ai fait quelques pas. " Tu allais me quitter..." J'en crache un soupir, piètre excuse, belle ruse. J'allais le quitter, alors il pouvait bien venir jusqu'ici en baiser une, qu'est-ce que ça aurait pu me faire ? Refuser de rester à l'hôpital avec moi, je pouvais le comprendre, mais ça. Je n'ai clairement pas assez de tolérance en moi. Ce qui m'exècre le plus ? C'est qu'il en avait terriblement le droit. Regard sur ma peau que je songe trop dénudée, je patiente pour avoir la suite de ses idées. Justifications que je ne peux de façon nette lui demander. Son attention me quitte, lorsqu'il se décline en ; " J'avais juste besoin de me retrouver dans un endroit familier " C'est donc la seule raison ?

Il y a toutes mes pensées qui se combattent. Tout ce en quoi j'ai pu croire. Avant lui, après lui. Tout ce qu'il réussi à me donner, à me changer. Ce qui a pu m'amener à prendre la décision de garder cet enfant. Progéniture que je me refuse à avoir sans sa personne à mes côtés. C'est une famille étriquée que je désire comme jamais. En un sens je veux nos complications, je les aime même, droguée, abîmée. Erythème qui ne peut être soigné. Et de l'autre côté, il y a reste, mon père qui me murmure qu'il n'est pas de notre espèce. Il y a le monde, son foutu passé qui me hante, m'aliène à souhait. Quelle hérésie que de penser que je pourrai survivre et pallier à ma possessivité. « Il y en a eu beaucoup ... ? » Ici ou là ? « Avant moi ? » Je me torture sans savoir pourquoi je demande ça. Etant parfaitement consciente que son passé est compliqué, recèle des secrets qu'un jour j'ai refusé de voir être révélés. En détails en tous les cas, j'ai été la première à clamer que rester dans l'ignorance était quelque chose que je me voyais être assez courageuse pour le faire, assez forte pour m'en dépêtrer, solitaire. Certaine que je l'aime pour ce qu'il est. Peu importe ce qu'il a été. C'est cela que sans cesse me répètent mes volontés. Alors, j'exulte : « Non, chut, me dis pas. » Ou fais le, rapidement, comme un pansement, qu'on en finisse cette fois, que ces peurs ne viennent plus choquer mon coeur. Ma paume s'écrase sur mon front, incapable d'en calmer les tremblements nerveux, c'est si difficile de te parler. Il y a cette barrière que j'ai du mal à franchir, l'exploser pour oser mes dires. C'est à la recherche de bravoure que je relève le regard vers lui. Dans ses prunelles méthylènes j'aspire à découvrir la réponse à mes questions futures. Les mêmes qui pourraient me faire crever. Absolument tout regretter. Un soupir, encore, un peu vers lui, pour lui faire entendre que c'est en sa faveur que je mets mon animosité de côté. Une seconde, une éternité. « Après … ? » Après le jour où j'ai osé te dire que je n'en voulais pas, de lui, comme de toi. Alors que vous êtes devenu ce drôle de rêve qui ne me quitte pas. Qui semble ne pas venir de moi. « Pendant ces jours où tu n'as pas voulu me toucher ? » Il y en a eu des femmes sur lesquelles tu aurais pu épancher une soif que de ta part je connais. Des putes, dans lesquelles tu t'es vidé ? Est-ce qu'il est allé jusqu'à ce point de non retour, même si je lui concède tout mon amour ?
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7 mai 2016

C'était pourtant à mes yeux d'un naturel justifié que de vouloir retrouver un semblant de réconfort une fois blessé, un endroit où je puisse me détendre. Je ne voulais que me terrer là le temps d'une nuit, une bouteille de Gin à la main tout en ressassant ce que furent ces derniers mois, pour n'aller la récupérer qu'au petit matin et reprendre nos existences de notre coté chacun. Parce qu'évidemment, je ne le lui aurais jamais pardonné totalement son choix et les choses n'auraient plus jamais été comme avant. Alors quoi? Tirer un coup de temps en temps sans sentiment avec elle juste pour l'entretien ? Non, ce n'est plus suffisant à présent. Déjà sur la sellette depuis le début, l'un d'entre nous aurait mis un terme à cette relation plus tôt que prévu... Et quand bien même, elle n'aurait plus jamais pris autant de plaisir entre mes bras, se serait par crainte de voir cette erreur récidiver, méfiée au lieu de se laisser pleinement aller.

Alors repliant mécaniquement chaque vêtement dans mon sac, absent faute d'être en cet instant le dramaturge d'une pièce improvisée que j'ai pourtant engendré, je l'entends s'indigner: « Il y en a eu beaucoup ...? Avant moi ? » De quoi? Seul mon regard à oscillé, durant un instant vers elle sur le coté, puis sur mes mains, ces même mains qui ont les ont redessinées des nuits durant, les ont effleurées en de douces caresses ou bien flattées de frappes audacieuses. Beaucoup trop. Un nombre que je ne saurais calculer puisque cela fait si longtemps et qu'à chaque fois, histoire de me plaire autrement, elles endossaient un rôle différent. " C'est vraiment necé.." « Non, chut, me dis pas.» Comme tu le voudras. Le sac est prestement refermé pour ne laisser sur le lit que cette trousse dans laquelle réside de quoi me ressourcer. Le bagage quant à lui est délaissé au pied du lit pour, à un moment donné dans mon avancée, croiser son regard que je ne peux lâcher. « Après … ? » Après quoi? J'ai dans la complication du moment quelque peu du mal à saisir sa question et reste figé jusqu'à la suite de ses explications. « Pendant ces jours où tu n'as pas voulu me toucher ? » Après toi...  Encore à me reprocher de ne l'avoir effleurée alors qu'elle rejetait catégoriquement ce présent inespéré. Ce n'est ni sa mère, ni son père qui m'ont rabaissé ce matin là plus bas que terre mais elle, à me rappeler dans ce geste que je n'étais pas digne de procréer avec une belle fortunée. " A qui la faute? " Si je ne t'ai plus touchée c'est parce que de ton coté, même si ça aurait été inconscient de ta part, tu ne te serais jamais laissée reprendre de la même manière, m'aurait certainement demandé de me retirer au moment le plus plaisant histoire que tes craintes ne grandissent d'avantage même s'il était déjà trop tard. Tu m'aurais rejeté avant l'apogée si tant est que j'y sois parvenu, perpétuellement frustré de te savoir si écœurée de ce que je peux en toi imprimer. Ce ressentiment une fois passé, je détourne la tête de coté vers ce qui réside sur les draps avant de lui souffler: " Non. " Jamais, parce que t'as su me foutre le doute sur ce que je vaux réellement, autrement dit quelques cellules que l'on jette aux ordures et dont on se fout royalement. Et pourtant ce n'est pas l'envie de me défouler qui m'a manqué, ni les opportunités d'ailleurs qui foisonnaient mais plus j'y pensais et plus cette image d'homme emballage venait s'incruster. Durant quelques jours, je n'ai plus été apte à quoique ce soit et même mes cinq de pouvaient me faire faiblir parce que je n'y trouvais tout simplement plus aucun plaisir.  

Heureusement, à force de vidéos et de volonté, j'ai su me relever et repartir sur le bon pied. Et c'est sans doute pour me préserver d'une telle rechute que je n'ose encore bien prendre pour acquis ce qu'elle m'a tantôt affirmé: le vouloir et perdre sa taille de guêpe pour mener à terme sa grossesse. J'ai pourtant choisi d'y croire et reprends le chemin du lit, quelques pas seulement pour tout dire, avant d'empoigner ce qui j'y avais abandonné: " Tu veux peut-être la prendre avant..." ta douche. Inutile de préciser que je ne tenterais rien sauf si c'est elle qui me le demande puisque je ne suis plus en position de lui soumettre la moindre avance. " J'irais te prendre quelque chose en attendant, " et rampe encore, évitant le jugement de son regard saturé, dans le seul but de me faire pardonner de l'avoir amenée jusqu'ici. C'est tout ce que je peux faire pour obtenir son pardon et lui faire oublier cette question à laquelle elle ne souhaite réellement obtenir de réponse. Elle n'a rien avalé depuis ce matin, tout cela pour rien, et à cette heure il sera probablement très difficile de trouver un traiteur végétarien.
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7 mai 2016

Il y a quelques mois déjà, nous nous sommes promis l'exclusivité, autant la mienne que la sienne. Une relation ce qu'il y a de plus sincère, à notre niveau, juste pour avoir le plaisir de partager des moments sans plus se faire la guerre. Décidés d'être ensemble, pour un temps, celui déterminé par mon mariage. A notre manière. Et bien que la réponse à la question que je viens de lui poser pourrait me buter, faire en sorte que je regrette le moindre de mes gestes. J'attends, en comptant les secondes mentalement. L'envie de bramer au bord des yeux, je me demande comment il peut autant être maître décisif de mes émotions. " A qui la faute? " Alors mes lèvres se crispent, pincées tandis que je hoche le visage, positivement, à plusieurs reprises, comme si ça allait me permettre de mieux assimiler ce qu'il vient de me dire de façon détournée. C'est ma faute, et je le sais. Ma faute s'il m'a délaissée, en faveur d'autres femmes qui n'ont pas eu la volonté de maltraiter son coeur, de lui faire croire que tout dans son existence est une erreur. Épancher son manque, sa soif, dans des putains qui ne rejetaient pas en bloc son enfant. De celles avec lesquelles il aurait pu vouloir m'oublier.

C'est douloureux, vraiment, et mes mains vont se plaquer sur mes hanches, j'ai l'impression qu'un linge invisible vient se déposer de force sur mes lèvres pour m'empêcher de respirer, bâillonnée de façon factice, tandis que mille et une douleurs viennent lacérer mon âme dans toute sa pauvre grandeur. Je ressasse les moindres secondes qui sont défilées depuis le jour où je me suis présentée à lui pour lui décrire mon horreur. Je me sens médiocre, et je lui en veux. S'il avait su me convaincre avant, ou je ne sais quoi, peut-être que nous n'en serions pas là. Qu'il n'aurait jamais eu besoin d'une autre que moi. Je ne saurai lui exprimer combien je peux être désolée de nous avoir mené à cela, que je comprendrai même malgré ses sentiments qu'il m'a enfin révélé qu'il ne veuille plus de moi. Il y a tout qui se bat dans mon esprit. Tout, et je m'enlise petit à petit, parce que la petitesse de ma personne laisse bientôt place à la haine, encore une fois, si simple à ressentir dans mes veines. D'autres que moi … Je ne lui pardonnerai jamais ça. Heurtant le regard qu'il veut bien me donner, je m'empêche, muette, de me remettre à pleurer, de constater avec profondeur l'ampleur de mon échec. " Non. "

Le choc de son mot fait en moi tout vaciller, je trésaille, comme rarement je l'ai fait. J'en relève les yeux sur lui, tandis qu'incomensurablement de mes épaules se retire un énorme poids. Aucune. Peut-être des centaines avant moi, mais aucune après. Aucune même depuis moi, Amy ne comptant strictement pas. Cela fait bientôt un an, qu'il ne voit, ne prend, et n'espère que moi. Que cette Anna, si dévouée à l'homme qu'il est.Je suis dans la totale incapacité de pouvoir d'écrire ce que je ressens. C'est aussi fort que lorsqu'il m'a dit m'aimer, aussi puissant que quand nous nous sommes presque enfuit de l’hôpital. Ma paume s'en va trouver mon front, quand je soupire, me sentant tellement idiote. De nous deux je suis celle lui ayant toujours donné des raisons de douter. L'être horrible auquel il a cru bon de s'accrocher, je ne le mériterai jamais. Je ne détaille plus forcément ses mouvements, perdue dans les méandres de l'instant. Je me bats contre moi, contre ce que m'inspire l'endroit, contre son passé que j'accepte mais sur lequel je garde les paupières fermées. " Tu veux peut-être la prendre avant..." Pardon ? Mes pupilles se posent sur les tissus qu'il tient en main, sur sa manière de se positionner comme celui qui ne me veut que du bien. " J'irais te prendre quelque chose en attendant, " Ca me tire un sourire, parce que ce n'est fait que pour me permettre d'avaler au mieux la pilule du motel dans lequel on se retrouve tous les deux. De ce passé qu'il traîne et que je peine à mettre de côté.

Alors je prends sur moi, ou plutôt je le fais pour lui. Je ne sais plus trop, mais je pense que c'est juste comme ça, être avec quelqu'un, penser à lui, penser à moi, à nous. Pour trois. En sa direction, j'avance, totalement perdue dans toutes les émotions qui se mélangent en moi, mais je me retrouve en son regard qui observe mes mouvements, qui les appréhende, je le ressens. Craintive, j'arrive tout de même à sa hauteur, comme si j'avais parcouru une incroyable longueur et mes doigts vont de primes abords se poser sur ses bras. Le contact est hésitant, pourtant, il ne l'était tellement pas il y a encore quelques instants, avant même d'être considérée comme une prostituée. J'étais si libre d'être à ses côtés, et si me prendre pour sa pute attitrée me plaît dans nos moments d'intimité, ce n'est pas pour que le monde entier croit réellement que je me fait payer pour être ici. Que je ne suis pas différente d'autrui. Je suis la seule, c'est ce qu'il a dit. La seule, et je voudrai qu'il soit au courant le monde entier. C'est moche de se dire que je pourrai le crier, comme dans un de ces films qui me fait – plus que la grossesse – gerber. Et humidifiant mes lèvres d'une langue tremblantes, je mords mon inférieure tout en refusant l'assaut d'un possible sanglot. « Pardonne-moi. » C'est la première fois que je m'écrase de cette façon là. La première fois que je fous complètement au placard mon uniforme de gamine friquée, de leur bande de tocard. Pardonne-moi, d'avoir autant douté, de toi, mais aussi de moi. De ce que j'ai pu provoquer, marquer ton âme d'une encre que j'espère pouvoir effacer. De t'avoir fait croire que j'ai pu ne serait-ce qu'une seconde regretter ce qu'il s'est passé entre nous. Une seconde ma vision dans la sienne se détourne quelque peu, gênée par ce que je viens de lui dire, voulant plus que tout ou presque oublier ces mots, qui portent tout de même toute ma sincérité. Mes doigts courent sur sa peau, sur ses bras, et c'est étrange à quel point, je réalise que le contact m'a manqué, même depuis notre weekend au manoir il n'y avait pas entre nous une telle proximité. « Je n'ai pas faim. » Je remonte un peu, je m'appose, possessive, sur sa nuque, inclinant le visage, ne le quittant pas des yeux. « Seulement que de toi. » C'est honnête, mais il est habitué à ce que je le sois. Affectueuse, plus que je ne le suis jamais, ou même encore déjà été. Je m'arme d'une faible assurance afin de lui proposer une alternative qui me semble plus justifiée que lui en train de chercher de quoi me nourrir en pleine nuit et moi ici esseulée. « Viens avec moi. » Sous la douche, que tu veuilles me toucher ou pas.
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