Stay away from me ► Zacharon

Non mais elle était vraiment en train de me faire des menaces avec son père flic là ? Je soupirai lourdement en l'entendant prononcer sa sentence imaginaire, toujours aussi blasé de son vocabulaire grossier. Ouuh, j'ai peur. J'avais oublié à quel point tu pouvais être charmante, délicate.. dis-je en me foutant clairement d'elle. Et je me fichais clairement de ce qu'elle pouvait me dire. Comme si j'avais réellement envie de l'assassiner. Certes je pouvais pas me la piffer, mais quand même. Du coup je l'emmenais sur ma moto jusqu'à la pharmacie la plus proche, et faisais une petite remarque sur la prise qu'elle avait eu autour de ma taille. Elle m'avait explosé le ventre. Rhooo ça va, ce n'est pas comme si j'ai réussi à t'étouffer non plus. Mais ouai, ça prouve que j'ai quand même une bonne qualité de force pour une nana. Il ne faut donc pas m'chercher. Je levais à nouveau les yeux au ciel, de plus en plus agacé par ce côté qu'elle avait de me menacer pour tout et rien. Eh, on se calme la catcheuse. J'allais ensuite lui chercher ce qu'il fallait pour son bras et revenait rapidement pour lui tendre la pommade. Sauf qu'au moment où elle ouvrit le tube, elle appuya dessus comme une malade... et en envoya une grande quantité droit sur mes parties. Mais putaaaaaain. Umm pas mal... On dirait presqu'une œuvre d'art dit-elle en observant l'endroit sous tous les angles, comme si elle faisait un commentaire sérieux alors que je voyais bien qu'elle avait envie d'éclater de rire. Purée mais tu pouvais pas faire attention ?! dis-je en ne sachant pas vraiment quoi faire. Je passais ma main pour récupérer la crème, mais c'était peine perdue car déjà, une belle tâche de gras s'étalait droit sur mon sexe. Great. Je regardais ma main désormais pleine de crème et sans hésiter davantage, je l'écrasais droit sur le visage de Sharon. Voilààààà tu es bien plus charmante là d'un coup ! dis-je l'air railleur. Vengeance.

Il se fichait carrément de moi, mais ça ne me faisait ni chaud ni froid au fond parce que j'avais l'habitude qu'on me fasse des remarques comme quoi, j'avais plus de manières de mec que de nana. C'était ma nature bien que tantôt je savais aussi faire preuve de féminité lorsque je le voulais, uniquement lorsque je le voulais et en présence de Zac, l'envie d'être féminine disparaissait aussitôt. Cependant, je ne répondis rien, préférant sourire et grimacer en guise de réponse. C'est seulement lorsqu'il fit référence à moi comme une catcheuse, que mon sourire s'agrandissait de plus belle. La réponse était déjà toute faite au bord de ma langue titilleuse et venimeuse. « Difficile de rester calme en ta présence !. Je ne sais pas pourquoi j'ai tout le temps envie de t'étrangler, c'est toi qui réveilles la catcheuse en moi. » Flatteur ? À mon humble avis, non, plutôt dévastateur et inquiétant. La suite des événements s'enchaînait maladroitement, car sans faire exprès, je venais de tacher son pantalon avec la crème. Ce dernier semblait mal le prendre et pourtant, lui ça ne lui avait fait aucun dégât partiellement douloureux comme moi avec mon bras endoloris. Mais le geste qui m'obligea à écarquiller les yeux en laissant pendre ma mâchoire, fut lorsqu'il étala la crème sur mon visage. WTF ?. « Nah mais t'es sérieux là ?!. » Articulais-je difficilement encore surprise de son geste. « C'est la guerre que t'cherches ?. » Sans plus attendre, je m'approche de lui, mon visage à quelques centimètres du sien et je plaque ma joue contre la sienne pour étaler la crème en frottant un peu partout pour retirer suffisamment ce produit de mon visage. « T'en veux encore ?. » Non parce que j'avais le tube en main et je pouvais très bien m'amuser avec. On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, mais moi j'aimais le manger chaud voyez-vous.

Elle ne s'arrêtait jamais cette fille, c'est dingue. Toujours dans la provoc', à défier les gens pour leur prouver je ne sais quoi. Est-ce qu'il y avait seulement un moment où elle arrivait à se calmer et ne pas aboyer comme un chien ? Je profitais de la voir si excitée pour la comparer à une catcheuse, et en même temps, je n'avais pas pu m'en empêcher vu qu'elle n'arrêtait pas de dire qu'elle était super forte et que je ne devais pas lui chercher des noises. Elle réagissait exactement comme un mec quoi. Difficile de rester calme en ta présence ! Je ne sais pas pourquoi j'ai tout le temps envie de t'étrangler, c'est toi qui réveilles la catcheuse en moi dit-elle avec un sourire, cherchant toujours à me provoquer de toute évidence. Sauf que cette fois, un sourire apparut également sur mes lèvres l'air amusé. Peut-être parce que je te rappelle de bons souvenirs ? Genre le revers de bâton que tu t'es pris grâce à Max ? dis-je en haussant les sourcils, provocateur. Je savais que ça allait faire mouche. Sauf que je faisais un peu moins le malin par la suite lorsqu'elle m'envoya de la crème bien grasse droit sur mes parties. Le genre de tâche qui partait pas avec un simple coup d'eau. Du coup, je n'avais aucun scrupule à étaler la crème que j'avais sur les mains en plein sur son visage, ravi de voir son air choqué. Je reculais d'un pas en riant, admirant mon oeuvre d'art. Nah mais t'es sérieux là ?! C'est la guerre que t'cherches ? Azy wech ! Ca me faisait marrer de la voir s'exciter et parler comme une racaille qu'elle n'était pas. Sauf que ce à quoi je ne m'attendais pas du tout, c'est qu'elle se jette à moitié sur moi, son visage tout près du mien sans que je ne comprenne. Euh.. ? Mais la seconde d'après, elle frottait sa joue sur la mienne avec énergie, m'en foutant partout. Je m'écartais d'elle d'un coup, crachant la crème qui était arrivée jusqu'à mes lèvres - beurk - alors qu'elle me menaçait à nouveau avec sa crème à la main. Mais ça va pas ?! m'exclamai-je encore surpris qu'elle soit venue se frotter à moi. Et de près en plus putain. Du coup j'attrapai ses poignets, et on commençait une lutte ridicule pour essayer de mettre encore plus de crème sur l'autre. On était crados à ce stade. Continue comme ça et je t'en fous dans les cheveux dis-je en haussant les sourcils, mes mains toujours sur ses poignets à essayer de la pousser alors qu'elle faisait de même. C'est qu'elle avait quand même de la force la petite.

Je rêve ou bien est-ce-que monsieur me cherchait vraiment des noises ?. S'il y avait bien une chose dont j'avais horreur c'est qu'on rabâche mon histoire avec Max. Pour le coup, je pourrais vraiment l'étrangler sans aucun regret. Et puis quoi ? Ça l'amusait de vouloir toujours parler de cette histoire ou bien est-ce parce qu'il n'a toujours pas digérer ce que je lui avais fait ?. Sérieusement, je pensais que c'était derrière lui tout ça et que ça n'avait de toute façon plus aucune importance. Puis ce n'était pas comme si à l'époque, il avait été fou de moi au point d'être profondément blessé. « Évite de me parler de ce crétin ou sinon je risque de vraiment péter un câble. Puis sérieusement Zac ? Tu vas continuer longtemps à me rabâcher cette histoire ? Qu'est-ce qu'il y a ? T'as pas encore fait le deuil de la crasse que je t'ai faite ?. » Demandais-je un peu plus sérieuse. S'il m'en voulait autant, qu'il se venge une bonne fois pour toute et qu'on en parle plus. Mais de là à tout le temps ramener Max sur le tapis ? Euh non j'crois pas. Ça me gavait en gros et j'avais ce tube en main le menaçant à nouveau de lui en mettre partout après lui avoir rendu le coup qu'il venait de me faire au visage. Sauf que sans que je ne m'y prépare, monsieur enserre mes poignets et me garde prisonnière de mes mouvements et plus j'essayais de me libérer, plus je le poussais sans le vouloir contre le mur derrière lui. Heurtant son dos de force, je compris qu'il était lui aussi prisonnier, mais toutefois encore en position de force. Comment faire pour me dégager ? Comment le déstabiliser ?. C'est pourtant simple. Mes canines s'enfoncent littéralement dans son poignet gauche y laissant une marque de morsure assez douloureuse pour qu'il retire rapidement sa main et que je puisse presser tout le contenu de la pommade sur ses cheveux. Comme quoi après, je plaque son poignet contre le mur au niveau de ses cuisses. « Tu disais ? Ah oui, la crème elle est dans tes cheveux. Je crois qu'elle s'est trompé de cible capillaire !. » Prenant un air beaucoup plus détendu, je laisse un sourire aguicheur traverser mes lèvres prenant soin d'être parée à toute attaque de la part du jeune homme sans pour autant lâcher son poignet.

J'avais voulu la piquer au vif en parlant de ce qu'il s'était passé avec Max, et de toute évidence, j'avais réussi. Un sourire apparaissait sur mes lèvres alors que je voyais l'agacement sur son visage, apparemment pas vraiment ravie que je remette le sujet sur le tapis. Je pense que c'est surtout toi qui t'es pas remise de tout ça vu comment tu t'énerves dès qu'on en parle dis-je en haussant un sourcil. Elle pouvait péter un câble, moi, ça ne faisait que m'amuser un peu plus. De là, on partait complètement en cacahuète. Ou plutôt en bataille de crème. Je m'étais pas attendu à ce qu'elle rapproche son visage du mien comme ça, et sur le coup, ça m'avait vraiment déstabilisé, peu habitué à une telle proximité avec elle. Sauf qu'elle avait évidemment profité de ce moment pour me mettre encore un peu plus de crème dessus. Ok, là c'était vraiment la guerre. On luttait l'un contre l'autre, et il fallait avouer qu'elle avait quand même de la force la petite ! Même si je prenais le dessus. Mais au bout d'un moment, elle força un grand coup, faisant heurter mon dos contre le mur derrière moi. Ouuh, c'est que tu peux être sexy en fait quand tu t'énerves dis-je par simple provocation, un sourire en coin apparaissant sur mes lèvres. Je tenais toujours fermement ses poignets, sentant bien qu'elle ne pouvait rien faire quand d'un coup, elle planta ses dents dans mon poignet, me faisant immédiatement lâcher ma prise sous la douleur. Putain !! m'exclamai-je alors que je sentais une vive douleur parcourir mon bras. Et avant que je n'aie pu réagir, elle me vidait le tube de crème sur la tête. Tu disais ? Ah oui, la crème elle est dans tes cheveux. Je crois qu'elle s'est trompé de cible capillaire ! Elle appuyait comme une malade sur mon poignet déjà blessé, me faisant grimacer. Elle était complètement folle ou quoi ? Je savais bien que t'étais sado grognai-je en sentant mon poignet me piquer. Son regard changea, devenant plus calme et plus.. séductrice ? Non, je devais rêver là. Profitant de cet instant, je prenais le dessus et la retournais à son tour sans ménagement, de sorte que cette fois, ce fut elle qui avait le dos qui claquait contre le mur. Je m'apprêtais à lui lancer une réplique acide mais soudain, j'étais à court de mots. Je voyais son visage à quelques centimètre du mien, ses yeux si provocateurs.. pourquoi est-ce que je me sentais attiré par elle tout d'un coup ? Troublé, je fronçais les sourcils avant de me reculer d'un pas, la lâchant complètement. T'es une grande malade. J'me casse dis-je en tournant les talons pour aller vers ma bécane. Je me passais la main dans les cheveux, bazardant la crème que je pouvais attraper et jetais un regard à mon poignet où je pouvais clairement voir la marque des dents de Sharon. Elle m'avait pas loupé putain.

Monsieur avait totalement raison avec sa réponse, je ne m'étais pas encore remise de ce coup bas que m'avait fait Max. Alors oui, je m'emportais facilement et c'était mon droit putain. Je voulais oublier toute cette histoire, oublier cette blessure encore profonde et Zac ne me facilitait pas la tâche à toujours me le faire souvenir. Il devrait faire comme moi, passer à autre chose, car après tout, l'eau avait coulé sous les ponts depuis. « Oui et alors ? Ça ne regarde que moi. Et aujourd'hui, j'ai envie d'oublier toute cette satané histoire. C'est mon droit non ?. Malheureusement, tu ne me facilites pas la tâche. » Sa remarque ne m'étonnait même pas, tout le monde disait que j'étais sexy lorsque je m'énervais ou que je passais en mode tigresse. Bon j'avais un peu exagéré en le mordant, mais il ne m'avait pas vraiment laissé le choix. Seulement, sans que je ne puisse avoir un temps de réaction, l'étudiant profita de cet instant pour prendre le dessus et me plaquer sans ménagement contre le mur. Cette fois-ci, c'était moi qui étais à sa merci et comme si cela ne suffisait pas, je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais son visage se retrouva à quelques centimètres du mien. Pas que cela me dérangeait ein, j'étais encore célibataire, je pouvais toute suite lui bouffer la lèvre parce qu'il n'était pas si déplaisant malgré son côté chieur à plein souhait, mais une voix au fond de la tête me disait de ne pas céder à ce jeu presque malveillant. Si je l'embrassais, je risquerais de lui rouvrir les blessures de son passé que moi-même j'avais causé et ce n'est pas ce que je désirais. Il se recule enfin et je tourne rapidement la tête sur le côté en soufflant un bon coup. On a échappé belle n'est-ce pas ?. « Fut un temps où ça ne te dérangeait pas que je sois une grande malade... » Soupirais-je en marchant derrière lui. Il comptait quand même pas me laisser toute seule devant cette pharmacie ?. Même que sans vraiment lui demander son avis, je pose mes fesses sur sa bécane accompagnée d'un large sourire. « Desolé pour la crasse que je t'ai faite... » Avouais-je d'une petite voix, la gorge nouée. Pas celle d'aujourd'hui, mais celle du passé. Bah ouai, ça me demandait vraiment un gros effort pour m'excuser. Ce n'était pas mon genre vous voyez ? Même que là, j'avais le visage tourné fixant n'importe quoi, mais pas Zac.