Stay away from me ► Zacharon

J'en avais tellement maaaarre de bosser. Sérieusement, c'était pas humain d'avoir autant de choses à engloutir à l'approche des partiels de fin d'année. Ou d'avoir tant de choses à retenir tout court. Des fois, je me disais que me lancer dans les études de médecine avait vraiment été la pire connerie de ma vie. Mais bon. Levant le nez de mon bouquin d'anatomie, l'air tout sauf concentré, je regardais les gens bosser autour de moi dans un silence de maître, si studieux et appliqués.. Pourquoi est-ce que j'avais cette impression d'être le seul à bailler aux corneilles là ? Je jetai un coup d'oeil vers les grandes fenêtres de la bibliothèque, voyant le soleil éclatant prolonger ses rayons à l'intérieur.. et ce fut certainement ce qui me décida à m'octroyer une pause clope. Et qui disait clope disait café, évidemment. Je fouillais dans mon porte-feuille, dénichant tout juste de quoi me payer un café au distributeur et attrapait mon paquet de cigarette pour me diriger vers l'extérieur. Rien qu'en passant les portes principales, je me sentais déjà moins étouffé par le poids de tous ces étudiants en train de bosser comme des malades. Aller, j'allais m'accorder.. dix minutes. Bon quinze. Le temps de boire mon café et de me griller ma clope quoi, vu qu'on pouvait amener ni l'un ni l'autre à l'intérieur. Vous avez vu un peu ma force mentale ? Sortant déjà une cigarette de mon paquet, j'introduisais les pièces dans le distributeur et actionnait la machine pour un café serré. Sauf qu'elle ne se mettait pas en route. Non me dites pas qu'elle était cassée juste maintenant quoi ! Et merde ! m'exclamai-je avant de secouer légèrement la machine dans l'espoir d'avoir mon café. J'avais même pas de monnaie pour m'en payer un autre putain..

Le Spring Break terminé, nous devions à présent nous consacrer aux partiels de fin d'année et autant vous dire, je n'avais nullement envie de replonger mon nez dans le boulot. Mais malheureusement, un traitement de faveur ne me sera pas accordé, il fallait que je me démerde comme tous les autres pour passer. Néanmoins, de bonne humeur matinale, je décidais de bosser avec le sourire. Première chose que j'allais faire, c'était de rendre les livres que j'avais empruntés à la bibliothèque. Alors aussitôt la pause accordée, j'attrapais mon sac et les livres en main. Sautillant quelque peu sur le chemin, on se demandait pourquoi j'étais d'aussi bonne humeur n'est-ce pas ? Simplement parce le printemps était là et que c'était l'une de mes saisons préférées, elle animait souvent beaucoup de joie et adoucissait légèrement mon cœur. J'adressais d'ailleurs un sourire aux personnes que je connaissais tandis qu'à d'autres, je ne leur adressais même pas un seul regard. Oui, ce n'était pas parce que j'étais de bonne humeur qu'il fallait que j’entache ma réputation de Queen Bitch. Enfin... Sifflant dans les couloirs, les cheveux ramenés d'un côté, j'étais vêtue d'une robe mi-genoux totalement plaquée sur mon corps et des baskets assortis. Oui et bien que souvent je mettais des vêtements un peu trop pour l'unnif, je m'en foutais, n'en faisant qu'à ma tête et qu'importe, je restais classe et à la fois sexy dans n'importe quel vêtement que je mettais. Bref, une fois arrivée près de la bibliothèque, je stoppais mes pas d'un coup, alors que mes yeux assistaient à une scène plutôt comique... ou pas. Zachary qui se battait presque avec le distributeur. Ok ! Celui-là, il ne devait pas être au courant des problèmes qu'avait cet engin. Il fallait cogner plus fort Zac ! Plus fort !. Sourire provocateur au coin des lèvres, je me rapprochais de lui avant de donner un bon coup de pied au distributeur. . « Le secouer comme une fillette ne va pas te rendre ton café ! Là par contre, si. » Puisqu'à peine terminée ma phrase, que son café fut servi. On dit merci à quiiiiiiiiiiiii alors ? À mouaaa évidemment !.

Pourquoi fallait-il que ça tombe toujours sur moi ce genre de trucs ? Non parce qu'en plus d'être maladroit, parfois j'avais vraiment l'impression de porter la poisse aussi. Mon café en plus, aaarg. J'avais pas pu en prendre encore depuis que j'étais arrivé à la bibliothèque, alors autant dire qu'il me le fallait là. Je me pliais alors en deux, regardant par dessous désespérément pour voir si mon gobelet allait tomber miraculeusement pour se faire remplir.. et vis un pied me passer juste devant le visage pour s'écraser droit dans la machine dans un gros "BANG". Je me redressais alors immédiatement sous la surprise, découvrant Sharon et son sourire satisfait qui ne manqua pas de me démontrer à quel point elle était la femme de la situation. Ah ah ah... Elle m'avait traité de fillette là ? Excuse, j'aurais du me douter que t'y arriverait mieux que moi vu tes manières de mecs. Ca te va bien de faire la brute dis-je sur un ton enjoué, l'air faussement intéressé par la discussion. Ce qu'elle pouvait me saouler cette fille. Et puis, j'avais la dent dure. Je pouvais être terriblement rancunier et malgré tout le temps passé, j'avais toujours en travers de la gorge ce qu'elle m'avait fait à l'époque. J'aurais tellement voulu que ça ne fonctionne pas, que la machine ne se remette pas en route.. mais en même temps je voulais mon café moi. Et quand je le vis enfin arriver tout fumant, je soupirai, partagé entre ces deux sentiments. Je l'attrapais entre mes doigts, mon paquet de clope dans l'autre main, prêt à abandonner Sharon ici parce que autant dire que j'avais pas vraiment envie de me farcir un petit tête à tête avec elle. Du coup je partais pour lui passer devant sauf que pile à ce moment là, mon café déborda du verre, ébouillantant mes doigts. AAAH PUTAIN m'exclamai-je alors que le café s'envolait en l'air.. pour s'éclater en plein sur les livres de Sharon. Oups.

Pourquoi je tombais toujours sur Zachary au mauvais moment ? Peut-être parce qu'il était le mec le plus malchanceux de la terre ? Qui sait. En tout cas, il ne semblait pas ravit de voir mon visage, ce que je partageais également vice-versa. Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec lui, alors j'avais juste préféré lui donner un petit coup de pouce, puisque de nos jours, les femmes vont finir par prendre le pouvoir. Si si. En gros, il venait de dénigrer ma manière d'être et autant vous dire que ça ne me touchait pas plus que ça. « Je ne savais pas qu'être brute ne s'appliquait qu'aux hommes. Ça va, ce n'est pas parce que vous possédez le triple de notre force que nous ne pouvons pas vous égaler. » Macho man. Ils étaient tous Macho. En vrai, la situation m'amusait plusqu'autre chose, parce que je le voyais prêt à prendre ses jambes à son cou, s'enfuir comme une proie que je traquais. Intéressant non ?. Fin, ça l'était jusqu'à ce qu'il décide de jouer avec le feu. Ou du moins, avec son café, puisqu'après un léger cri de douleur, le contenu de son verre en plastique atterri en plein dans le mille sur mes livres et sur mon bras droit. « PUTAIN ! Fais chier !. » Criais-je alors que je laissais tomber mes livres au sol, prise d'une légère douleur au bras. Le café m'avait moi aussi ébouillanté. « Bravo Zachary, non seulement tu m'ébouillantes le bras, mais en plus, tu tâches les livres de la bibliothèque. Je me demande comment tu vas expliquer ça à la bibliothécaire ?. » Ce n'était pas les miens, je les avais juste empruntés et maintenant par sa faute, j'allais devoir passer un sale cardeur avec la bibliothécaire pas très commode en passant. Fin, je n'allais pas me faire sermonner toute seule quoi, comptez sur moi. Je ramassais les livres et saisissais carrément le col du jeune homme pour le traîner vers la bibliothèque. Ouai, sans aucune gêne.

Je soupirais en l'entendant me sortir un discours sur le féminisme, ou du moins c'est à ça que ça ressemblait. Ca devait bien être la seule fille sur terre qui défende le fait qu'une femme peut être une brute, sérieusement. Et la féminité dans tout ça ? J'étais vache de penser ça parce que son apparence montrait tout le contraire, évidemment. Elle était vraiment jolie dans sa petite robe.. sauf que ma tête s'évertuait à ne pas le voir. Ouais ouais.. répondis-je simplement en levant les yeux au ciel, prenant déjà le chemin pour me barrer et me tenir loin, très loin de cette fille qui m'agaçait à sa simple vue. Sauf qu'évidemment, moi et ma maladresse légendaire, on en avait décidé autrement. Je m'ébouillantais avec le café, et en réagissant à la douleur mon café volait en l'air s'étalant sur les bouquins et le bras de Sharon. Je la regardais l'air désolé en voyant que je l'avais ébouillantée elle aussi alors qu'elle lâchait ses livres d'un seul coup. Ca va ? demandai-je naturellement, sentant mon propre doigts piquer sous le coup de la chaleur. Bravo Zachary, non seulement tu m'ébouillantes le bras, mais en plus, tu tâches les livres de la bibliothèque. Je me demande comment tu vas expliquer ça à la bibliothécaire ? Putain ouais, les livres.. elle allait être folle l'autre vieille. Déjà qu'elle m'aimait pas trop, vu que j'avais plusieurs fois essayé de ramener des cafés à l'intérieur. Ecoute je.. Mais j'avais pas le temps de dire quoi que se soit qu'elle me choppait par le col et commençait à me traîner vers la bibliothécaire. Eeeeeeeh lâche-moi ! m'exclamai-je en tirant sur son bras pour me dégager. On arrivait devant la vieille en se battant à moitié, et d'un mouvement de bras je me dégageais de la prise de Sharon en lui lançant un regard agacé. Et évidemment quand la bibliothécaire découvrit les livres tachés de café, elle commença à partir dans la tours avec sa voix stridente. Oui je sais, c'est moi, j'ai merdé.. dis-je en soupirant, me passant la main dans les cheveux. C'est bon je vais les rembourser ces bouquins. Sauf que la bibliothécaire s'énerva encore plus, disant que c'était de vieux livres introuvables, et patati et patata.. Elle finit par à moitié nous foutre dehors, m'interdisant de remettre les pieds avant un moment. Super ! m'exclamai-je en arrivant dehors, me sortant ma cigarette pour l'allumer parce que là, j'allais en avoir besoin. T'es une furie sérieux lâchai-je à Sharon en remettant mon col en place.

Si ça allait ? Bah NON ça n'allait pas ! Il venait de me brûler le bras alors que je ne lui avais rien demandé, alors que j'étais juste venue rendre des livres et que j'avais eu la bonté divine de l'aider à avoir son café et voilà comment monsieur me remerciait. « J'ai l'air d'aller bien avec cette marque rouge sur le bras à présent ?. » Lançais-je sur un ton sec en ramassant les livres. Bon, fallait que je me calme, il y avait bien pire non ? Heureusement que ce n'est pas au visage que je reçu tout le contenu. Ouai, là, j'aurais pu faire un meurtre. N'attendant cependant pas ses minables excuses, je le traînais jusqu'à la bibliothécaire en lui expliquant les faits et surtout, prenant bien soin d'impliquer particulièrement le jeune homme. Certes, je me fis sermonner, mais il se le fit encore plus que moi et ça, j'ai kiffé sa rasse. Elle nous jeta presque à coup de pied à l'extérieur tandis que je la fusillais du regard. « Ça va, on n'a pas commis de meurtre NON PLUS EIN !. » Oui oui, j'osais m'adresser ainsi à la bibliothécaire et vous savez quoi ? Je m'en foutais royalement des répercussions. Reposant ensuite toute mon attention sur le jeune homme qui venait de me faire une remarque, je laissais un sourire naître au coin de mes lèvres. « Ça fait partie de mon charme dit-on. » Premier round, se lancer des fleurs. Mais en vrai, on me l'a souvent dit, qu'être ce que je suis charmait beaucoup contrairement à ce que je pouvais croire ou entendre de certaines filles totalement jalouses. Moi honnêtement, je n'avais rien à envier aux autres, je me plaisais comme ça et c'était l'essentiel. « Pas la peine de dépenser ton argent pour d'vieux livres, ils se débrouilleront avec ce qu'ils ont en stock point. » Et la rebelle a parlé, tout le monde se tait. « Bon et maintenant ? Comment tu vas me soigner le bras ?. » Demandais-je en tendant mon bras sous ses yeux afin de lui montrer la grosse tache rouge. Fallait qu'il applique de la potion magique now, parce que franchement, ça commençait à piquer.

Je tirais sur ma clope en soupirant, me demandant déjà comment j'allais faire pour bosser. C'était quand même pratique d'avoir les bouquins de la bibliothèque à disposition. Sauf que là, autant dire que j'allais éviter d'y mettre les pieds vu qu'elle m'avait quand même foutu dehors limite avec les coups de pieds au cul. Fais chier. Ça fait partie de mon charme dit-on. Non mais elle était grave cette fille. Je levais les yeux au ciel, complètement désabusé. Elle ne s'arrêtait jamais non ? Je continuai de fumer à la vistesse éclair alors qu'elle me disait que c'était pas la peine que rembourse les livres qui désormais étaient bon pour la poubelle. De toute façon j'ai pas les moyens de les payer.. dis-je en soupirant à nouveau. J'aurais préféré faire les choses bien et rembourser tout ça mais bon, on allait dire que j'avais oublié hein ? Même si Sharon elle semblait n'avoir aucun remords à ce sujet. Bon et maintenant ? Comment tu vas me soigner le bras ? dit-elle en me tendant son bras comme si je pouvais faire "abracadabra" et que tout disparaisse. Bon d'accord, je faisais des études de médecine alors on va dire que je pouvais y faire quelque chose. Mine de rien, il était pas mal rouge son bras. Honnêtement ? Ca me plaisait pas de me retrouver dans cette situation à devoir l'aider à mon tour alors que cette fille, j'aurais été capable de la laisser crever dans son coin si tout ça n'avait pas été ma faute. Sauf que là c'était moi qui l'avais blessée alors, bon.. Je reviens dis-je en écrasant le mégot de ma cigarette avant de grimper à nouveau les marches de la bibliothèque. Non j'étais pas un fou, je voulais juste récupérer mon sac. Je le faisais rapidement, le plus discrètement possible en me faisant tout petit et je revenais auprès de Sharon qui étrangement n'avait pas bougé. Bon viens.. j'ai ma moto, juste là dis-je en montrant ma bécane que j'avais garé juste à côté. On va aller acheter ce qu'il faut.

On ne me changera jamais. La fille insupportable, la salope de réputation, la biatch comme vous aimez si bien le dire et je l'assume pleinement. Si j'avais envie de faire ou dire quelque chose, je le dirais et le ferais point. Je m'en bats les steaks des critiques et je suis absolument fière d'assumer ce que je suis. Si ça ne plaît pas et bien vous savez, il y a tellement de murs dans ce monde, que vous pourrez en choisir n'importe lequel pour vous cogner la tête dessus. Monsieur avoua qu'il n'avait pas de quoi rembourser les livres, bah tant mieux alors, on n'allait pas se casser la tête avec cette histoire et autant être honnête, je n'avais aucun remords puisque de toute façon, ce ne sont non seulement que de vieux livres presque abîmés, mais en plus, ce n'était pas moi la fautive dans cette histoire, alors pourquoi en accorder si grande importance ?. Je veux dire, moi, j'avais malgré tout pris soin d'eux, je les avais empruntés et ramenés tels qu'ils étaient. Bref, cela n'avait plus d'importance à présent, nous passions à autre chose comme par exemple, l'état de mon bras endoloris. Il s'absenta quelques instants et évidemment je ne bougeais pas d'un pouce, attendant qu'il s'occupe de me soigner cette brûlure qui commençait à me gêner. Zac revient sac sur l'épaule en m'invitant à monter sur sa bécane. « Je te suis !. » Claquais-je entre les lèvres avant de m'approcher de sa moto, de la regarder d'un peu plus près et de la tapoter d'une main sur le siège. « C'est ton seul moyen de transport ?. » Demandais-je curieuse, elle avait l'air ancienne d'âge cette bécane, fin ouai, j'avais l'impression que c'était comme son bébé et qu'elle le suivait partout. « Je n'ai pas intérêt à jouer la maline et provoquer sa mort subite, c'est ça ?. » Balançais-je sur un ton sadique en roulant des yeux. Je m'installais derrière lui en croisant mes bras contre son ventre et en le tenant bien fermement. « Ne profite pas de ce rapprochement pour avoir des pensées perverses et ou bander s'teuplait. » Alalalala je vous jure, cette nana-là, toujours là pour déblatérer du n'importe quoi, mais osef, elle est comme ça et elle s'en moque.

Bon du coup, j'étais voué à passer du temps avec Sharon c'est ça ? Non mais comment c'était possible un truc pareil ? Enfin en attendant, il fallait quand même que je répare ma connerie du coup, je lui proposais de monter avec moi sur ma moto histoire d'aller acheter de quoi mettre sur son bras. Et quand je la vis m'emboiter le pas, j'étais toujours aussi surpris. Je sais pas, je pensais qu'elle allait m'envoyer chier ou quelque chose comme ça. Mais non. On arrivait près de ma moto et je sortais mes clés pour débloquer la roue. Non, j'ai une voiture aussi.. Mais j'utilise essentiellement ma moto dis-je en la regardant tapoter le siège. Hé, pas touche. J'y tenais comme à la prunelle de mes yeux. C'est moi qui l'avais retapée, pièce par pièce.. tout comme ma voiture. Mais la moto c'était vraiment mon truc. Je n'ai pas intérêt à jouer la maline et provoquer sa mort subite, c'est ça ? demanda-t-elle en roulant des yeux, un air tout de même amusé sur le visage. C'est ça dis-je en haussant les sourcils. Ca pourrait aussi entraîner ta mort subite en fait. Non mais si elle touchait à ma bécane elle était morte la fille, il fallait pas chercher plus loin. Je montais à l'avant, et lui filais tout de même mon casque. On sait jamais. Elle s'installait à son tour et je démarrais l'engin alors qu'elle entourait ma taille de ses bras. Ugh. Ne profite pas de ce rapprochement pour avoir des pensées perverses et ou bander s'teuplait. Non mais... elle était sérieuse ?! Ce qu'elle pouvait être vulgaire, c'était dingue. J'haussais les sourcils avant de soupirer un grand coup, totalement désabusé. T'es vraiment grave comme fille.. marmonnai-je avant de démarrer et de filer dans les rues de Cambridge. On roulait comme ça pendant une dizaine de minutes, puis je m'arrêtais devant une pharmacie. Purée mais quand tu te tiens tu le fais pas à moitié quoi ! m'exclamai-je une fois que le moteur était coupé. Ce soir j'allais plus sentir mes abdos. Une furie je vous dis. Attends moi-là dis-je en entrant dans la pharmacie pour acheter la crème qu'il fallait. Je revenais quelques minutes plus tard et lui tendait le tube. Tiens, tartine-toi en.

J'rêve ou monsieur venait de me menacer de mort pour une vulgaire moto ?. Elle avait l'air super vieille. Ça se voyait que c'était d'anciennes carcasses remontées en pièce en plus. « Et toi, c'est dommage, tu finiras en taule à cause de ta moto !. » Surtout que mon père, bah, c'était un policier et que s'il apprenait que sa fille chérie était morte à cause d'une moto, il allait certainement laisser pourrir Zac derrière les barreaux. « Et sans être vulgaire, tu vas te faire en**ler matin, midi et soir dès que tu te baisseras. Aucun homme n'aimerait être à cette place, sauf les cons. » Ça va Sharon, pas besoin d'aller si loin pour lui faire comprendre qu'il risquait gros avec une fille comme toi. « Je ne t'avais pas dit que mon père est policier ?... Non ?... Bon bah maintenant, tu l'sais. Alors un bon conseil, n'essaie pas un jour d'vouloir me mettre au fond d'un trou. » Youhouuuu la menace. Mais de toute façon, il s'en branlera de ma menace, fin, sauf si ce n'était pas un con évidemment. Puis, je suis certaine qu'il disait ça juste pour se la jouer menaçant alors qu'il ne ferait même pas de mal à une mouche. Il ne donnait pas l'air de quelqu'un de violant, à moins de bien cacher son jeu. Anyway, une fois bien installée sur sa bécane, je le serrais assez fort parce que je n'avais pas envie de mourir vous voyez, sait-on jamais si ce n'était pas un si bon conducteur de moto. Je lui avais fait une petite remarque en essayant juste d'ironiser notre situation, détendre un peu l'atmosphère. « Ouaip ! Des comme moi, ça n'existe pas deux. » Bah quoi ? Faut jamais rien attendre ni espérer des autres, toujours se lancer des fleurs soi-même. Le jeune homme s'arrêta devant une pharmacie et moi, je retirais rapidement le casque en secouant légèrement la tête pour replacer correctement mes cheveux. « Rhooo ça va, ce n'est pas comme si j'ai réussi à t'étouffer non plus. Mais ouai, ça prouve que j'ai quand même une bonne qualité de force pour une nana. Il ne faut donc pas m'chercher. » Ou sinon, c'est la catastrophe moi je dis. Puis, j'ai le sang russe, poutine et tout ça vous savez, on ne joue pas dans mon pays. L'étudiant s'absenta quelques instants, revenant avec un tube de pommade que je devais appliquer sur mon bras. Attrapant l'objet en le remerciant, j'ouvrais le bouchon et sans faire exprès, j'appuyais sur le contenu alors qu'une grosse quantité de pommade éjacula pour aller tout droit s'écraser sur le pantalon de Zac, genre au beau milieu de sa partie intime. Oupss. Je fis mine de contempler ma bêtise sur tous les angles. « Umm pas mal... On dirait presqu'une œuvre d'art. » En fait, je me retenais de rire, mais c'était plus fort que moi et j'explosais à sa tronche. Putain, nous n'avions même pas de mouchoir.