rock bottom (nemo)

Putain de Spring Break à la con. Ce fut long et ennuyant. En même temps, quelle idée d'avoir décidé d'y aller alors que j'étais supposée être enceinte. Pour ne rien faire - pas de baise, pas de boissons, pas de bouffe crue ni épicée - autant rester son cul à la baraque. J'aurais vraiment du écouter Clay quand il m'a proposé de décaler mon voyage. J'aurais pu me retrouver dans le taxi de cette Cora qui est morte sur le chemin de l'aéroport. Oui, la nouvelle a vite fait le tour quand on est rentré. Enfin bon, il ne fait pas trop moche aujourd'hui et je me suis décidée à sortir pour faire les boutiques. Un baiser à Dante et je file vers le centre ville. Je ne me dirige pas vers le centre commercial mais vers la place du marché. Ça peut être sympa, il y a de bons restaurants en plus si je ne trouve rien entre les fringues bas prix et pas toujours très jolis. Et je me dis que je ne croiserais personne ici. C'est ce que je me dis parce que lorsque j'entre dans un café, je vois ce cher Rainier dans un coin. Grimaldi au petit zizi. Il ne s'est pas retourné la dernière fois que je l'ai appelé comme ça. C'est quand même plutôt classe ici, sûrement à cause des bureaux dans le coin. Je me pose face à lui et souris largement. " Alors Rainier, on a pas pris beaucoup de couleur au Chili dis moi " Soufflais-je en ôtant ma veste et posant mon sac à main entre mon dos et le dos de la chaise. " T'as passé trop de temps à bouffer de la peinture verte ou rouge .. " Soufflais-je avec un large sourire. Moi, perverse ? Ts, jamais !

Enfin rentré. Et mon dieu, tu adorais pourtant la période de spring break, celle qui te donnait l'occasion de te reposer, de voir de nouveau paysage, de souffler un peu quand tu faisais que bosser et réviser toute l'année, mais tu étais vraiment heureux d'être de retour à Boston après tout ce qu'il s'était passé. T'avais pas été touché durant le séisme, tu t'étais cassé juste avant que la fumée apparaisse du volcan, et t'avais été très chanceux, mais ça ne voulait pas dire que tu n'avais pas passé ton temps à croiser les doigts et à stresser pour savoir comment allait ton petit-copain et tous tes amis. Il fallait vraiment que ça vous arrive, quelques jours avant le départ, comme si vous ne pouviez pas quitter l'endroit en ayant qu'un souvenir positif de votre séjour qui avait pourtant si bien commencé. La laisse de Malfoy enroulée autour de ta main, t'avais décidé de sortir, comme pour te familiariser avec l'endroit, et tu t'étais arrêté à un café, te prenant un bon Cappuccino au Daim et te posant dans un coin à l'intérieur. Tu étais tranquille, caressant distraitement les poils blancs de ton chien tout en lisant les dernière nouvelles du journal, avant d'entendre une voix que tu aurais préféré ne pas recroiser, et tu levais tes yeux vers la figure brune qui l'accompagnait, haussant un sourcil devant son grand sourire et son espèce de tentative de conversation – en plus voilà qu'elle s'asseyait en face de toi en mode normal tu l'avais invité. « Nemo. C'est pas compliqué à retenir pourtant non ? » Tu lui faisais remarquer pour sûrement la centième fois, d'un ton un peu léger, haussant tes épaules quant à son commentaire sur ton non-bronzage, puis voilà qu'elle continuait sur sa lancée. « Tu parles du paintball ? Il y avait que du bleu et du vert, et malheureusement ouais, mes talents on fait que j'ai pas tant gérer qu'ça. » Tu répondais dans une petite grimace car tu n'avais pas eu beaucoup de chance et que tu avais été très mauvais – quoi, elle insinuait autre chose ? C'est ce que tu comprenais de part son grand sourire presque fière de la connerie qu'elle venait de sortir, mais toi, tu décidais de rester ancré dans le premier degré – après tout, elle parlait de peintures, et elle avait été présente lors de l'activité de groupe qui réunissait les Eliots et les Mathers, tout concordait presque.

Rentrer du Spring Break ça fait quand même un bien fou. J'en avais assez d'être là haut, de mourir de chaud et de me faire chier à longueur de journée. Parce que oui, qui dit séisme dit cloisonnement dans l'hôtel et rester enfermer comme ça, ça me rend complètement folle, pour ne pas dire dingue. Je sors de l'appartement, respire l'air frais de Cambridge et me sens tout de suite mieux. J'entre dans ce café par pur hasard et quand je vois Nemo au loin, un sourire se dessine sur mon visage. J'adore l'appeler Rainier, Honoré ou encore François, c'est plus fort que moi, surtout quand je vois qu'il déteste ça. " Bah où est Doris alors ? " Soufflais-je en haussant les épaules de manière nonchalante. C'est petit, on a du lui faire douze fois cette putain de blague mais bon, j'ai rien trouvé de mieux sur le coup. Serais-je entrain de faiblir ? Non, impossible. " Je trouve que Rainier c'est plus... lourd de sens tu vois. Puis tes parents ne t'ont pas appelé Nemo à ce que je sache " Et moi, j'ai décidé d'être chiante et à cheval sur les patronymes qu'on nous a filé à la naissance. Je viens de découvrir que j'ai une soeur alors c'est bon, papier d'identité s'il vous plait, je veux tout savoir ! Je n'ai vraiment pas envie qu'on me découvre une nouvelle famille secrète au coin de la rue quoi. Je soupire légèrement et lève les yeux au ciel. " Ouai t'as carrément pas géré " Ça a été super vite cette activité paintball quand j'y pense. J'ai rien vu passer et le coup de Ronan à Sage m'a fait déguerpir. " Je sais pas, ton petit ami est pas Winthrop ? " Oui j'étais bien entrain de parler de sexe homosexuel avec lui. Pas sûre que ça lui plaise mais plus je pouvais le déstabiliser et l'emmerder, plus heureuse je serais. " Je vais pas te faire de dessin mais je pense que t'as du voir de sa peinture non ? " À moins qu'ils ne soient pas de cette trempe... Pas besoin de dessin non ?!

On pouvait se l'avouer que tu étais un petit peu déçu de son come back ou pas ? Elle te sortait la blague vue et revue – mais en même temps tu comprenais qu'elle ne pouvait pas te sortir grand-chose d'autre, après tout vous n'étiez pas ce que l'on pouvait appeler des amis et elle ne pouvait pas te tacler sur un souvenir commun et drôle puisque vous n'en aviez pas. Alors elle allait au plus simple, au moins original, et tu arquais un sourcil en levant tes yeux vers elle, comme pour lui demander silencieusement si elle était vraiment sérieuse. « T'es drôle comme fille en fait. J't'avais mal jugé. T'as jamais pensé à laisser tomber Harvard et à te consacrer à une carrière d'humoriste ? » Tu répliquais dans un sourire mielleux, celui qui se veut bienveillant mais qui est vraiment moqueur et quelque peu méprisant, comme un pot pourri d'émotions diverses et ironiques. Tu lui expliquais une nouvelle fois que pour elle c'était Nemo – t'apprenais presque à relativiser et à répondre d'un ton plus léger à chaque fois qu'elle revenait à la charge sans t'écouter, et tu levais tes yeux au ciel quant à ses explications sur le choix des parents : pour elle il fallait toujours respecter le choix des parents, même ceux qui ont appelé leur fille Clitorine ? On voyait bien que ce n'était pas elle qui avait à se coltiner un prénom original. « Si tu lisais les faits divers tu verrais que tous les prénoms choisi par les parents ne sont pas des exemples à suivre. Ils m'ont pas appelés Nemo, mais si tu me connaissais, tu verrais que ça m'correspond mieux. Rainier c'est bien pour tout ce qui reste officiel. » Tu répondais en haussant tes épaules. Que tes amis t'appellent Rainier... C'était juste trop bizarre. Peut-être quand tu seras sur le trône, peut-être quand tu seras vieux, mais tu ne te voyais pas être à Harvard et que tout le monde te surnomme Rainier. Tu t'y faisais un peu plus maintenant, et si tu avais des enfants plus tard tu leur donnerais sûrement ce prénom quelque part dans leur patronyme, pour la tradition, pour la lignée, pour la pensée de leurs ancêtres, mais tu les laisserais aussi se choisir eux-même un surnom qu'il jugeront mieux leur correspondre. Elle acquiesçait sur le fait que tu n'avais pas géré et tu soupirais. « On était là pour s'amuser non ? » Parce que toi, au départ, tu y étais allé pour cela, tu adorais les activité paintball ou lasergame. Elle te demandait ensuite si ton petit-ami était bien Winthrop, et tu posais ton coude sur la table, faisant reposer ton menton dans le creux de ta paume. « Depuis quand tu t'intéresses à moi et mes relations ? T'as pas les tiennes à gérer déjà ? » Et puis ça faisait quoi s'il était Winthrop ou non ? Tu sentais qu'elle risquait de sortir de ses conneries, et la voilà qui répétait ses pensées sur la peinture – heureusement que parler de sexe avec n'importe qui ne te faisait pas peur. « Moins que tu le penses, mais oui. Et alors ? » Tu avouais dans un petit rire – genre, elle te voyait et tout ce qu'elle pensait c'était si t'avait vu ton petit-ami jouir ?

" J'y ai pensé mais... Je crois surtout que je dois encore tester les blagues sur deux-trois personnes avant de vraiment me lancer. Hollywood est rude tu sais " Lançais-je avec une petite moue tristounette. Je suis pas drôle et je le sais très bien, pas la peine de dire plus. Mais ça, Nemo ne le sait pas. En tout cas, je m'amuse toujours autant à l'embêter, à le pousser et c'est mal. Oui, c'est carrément mal parce qu'il n'a rien demandé le petit. Je l'écoute et soupire. " Les faits divers sont aussi ennuyants que les explications que tu me sers " Lançais-je sans retenu. " Ah ouai ? Parce que t'as le cerveau de la taille d'un grain de sable et qu'une fois que t'as fais le tour de ton bocal t'as tout oublié ? " C'est bien ce qu'on dit d'un poisson non ? Et il a un prénom d'un poisson tristement célèbre. " Ou ta maman est morte ? " Pow, si c'est ça, je vais changer de couleur, devenir blanche comme un linge mais bon, c'était facile de l'attaquer comme ça... Et puis, tout ça c'est ennuyeux, ennuyant et je veux en apprendre plus sur lui. Je souris légèrement. " Si mais je veux savoir où mon fric va passer à la soirée de donation tu vois " Ouai, je fais genre. Je sais très bien à qui je vais donner mais pas encore quelle somme. Je bois une gorgée de ma boisson et souris largement quand il confirme mes doutes. " Oh mais vous faites ce que vous voulez hein... Je pensais juste que les Eliot se mélangeaient pas avec la populace c'est tout... " C'est ça Kyla. Va, creuse ta tombe. " Mais c'est bien, c'est que tu sais te servir de ta bouche, de tes.. nageoires ou que tu tends bien les fesses " Riais-je. " Tu pourrais peut être me donner des conseils tiens, servir à quelque chose, mon petit Rainier " Bon, tendre le cul, c'est mort, vraiment mort. Mais le reste... Who knows ?

« Allons bon, tu es tellement élégante et ravissante qu'il te suffirait de te mettre à poil sur la scène si les gens ne rient pas. Ils repartiront avec un sourire sur leur visage au moins. » Tu rétorquais dans un sourire moqueur, la voyant très aisément se déshabiller pour palier à son manque de talent. « Si j'suis ennuyant, qu'est-ce que tu fais là ? Va t'amuser ailleurs. » Tu lui conseillais en haussant tes épaules comme si la réponse était tellement évidente – t'étais pas là pour être sa marionnette et la divertir dès qu'elle en ressentait le besoin, elle avait sûrement des amis ou des plans cul à appeler si elle avait envie de rire ou de penser à des choses joyeuses non ? Tu levais ensuite tes yeux au ciel devant la plus basique des explications qu'elle te sortait sur ton surnom, et tu soupirais, lui lançant un petit sourire comme réellement déçu de ses réponses. « Et voilà la preuve que tu ne connais absolument rien de moi. » Mais tant pis, c'était peut-être mieux pour toi, elle pouvait moins te toucher, moins te faire chier avec le peu des informations qu'elle avait. Elle te sortait aussi que ta mère était peut-être morte comme dans le dessin-animé, et tu lâchais un petit rire, même si tu aurais pu t'en servir pour te moquer une nouvelle fois d'elle et lui faire croire pendant quelques minutes qu'elle avait raison – chose que tu adorais faire avec quelques personnes, ton copain en avait déjà fait les frais. « Inculte. Mais c'est vrai, tu n'lis pas les journaux après tout. » Et rien que ça, elle perdait pleins d'éléments de l'actualité. Elle parlait maintenant de la soirée des donations, et du fait qu'elle s'intéressait à toi pour savoir où allait son fric. Tu faillis lui répondre que vous n'en avez pas besoin de son argent, mais tu te retenais. « Va plutôt en apprendre plus sur Victoria ou Tate, c'est eux la présidence des Bleus, pas moi. » Rien que pour ça c'était peut-être bien que tu ai été recalé tiens. Puis vas y que vous parliez sexe, comme ça, au calme. Naturellement. Tu haussais tes épaules. « Ça dépend quels Eliots, tu nous fais passer pour un groupe de Mormon consanguins là. » Tu répondais en riant – fallait tout prendre ou presque avec humour avec elle sinon on perdait vite pied – avant qu'elle commence à te complimenter sur ta bouche, doublé d'une tentative raté sur une énième blague sur les poissons et voilà qu'elle parlait de fesses et conseils. Sérieusement ? Intéressant. Tu réprimais ton sourire en coin, et tu lui donnais un doux sourire, comme étonné. « Tu veux des conseils pour un bon coït ? Woaw. J'pensais qu'une femme comme toi l'avais déjà fait plus d'une fois, c'est surprenant. Mais ouais, j'peux t'aider dans cette voie-là si tu veux essayer. Déjà, le plus important, c'est le lubrifiant. Beaucoup, beaucoup de lubrifiant. » Premier degré much vous avez dit ?

" Le sourire au visage et les sens éveillés, excités... " Soufflais-je en souriant quelque peu. Oui, on ne va pas se voiler la face, je suis bien - très bien - foutue et rien ni personne ne pourra changer cela. Non, même pas les cons qui m'ont battu, violé pendant des heures. Même eux n'ont pas réussi à détruire l'oeuvre d'art qu'est mon joli petit corps. Ils m'ont brisé moralement... Mais physiquement, il y a encore de la marge. Je le regarde et secoue la tête de droite à gauche " Nope. Ma maman m'a toujours apprit à m'intéresser aux gens, pas à ce qu'on dit sur eux " C'est complètement n'importe quoi ce que je raconte. Mais depuis que Dimitri est de retour et tout ce qui va avec, j'ai besoin de passer mes nerfs sur quelqu'un et, visiblement, c'est sur lui que je vais les passer. " Je sais que tu t'appelles Rainier Honoré François Grimaldi et c'est déjà bien assez pour te faire chier " Soufflais-je avec un large sourire. J'ai rien besoin de savoir de plus sur lui, ça suffit amplement. Il a beau me critiquer et me prendre pour une nunuche, je m'en fiche pas mal. S'il lui faut ça pour être heureux et bien soit, qu'il soit heureux de la sorte. " Ils vont forcément me dépeindre la EH comme LA confrérie parfaite avec leurs chambres immenses, le luxe et tout... Mais je m'enfous de ça, moi je veux savoir de la part d'un membre ce qu'il pense de sa confrérie " Je veux juste ramasser un tas d'information sur ce qu'est la EH de l'intérieure. Non parce que vu de dehors c'est tout beau tout rose, tout pailleté mais est-ce que c'est le même discours une fois qu'on a rejoint ses rangs ? C'est ÇA que je veux savoir. " Carrément ? Moi je pense plutôt que vous vivez tous au Moyen-Âge à vous retrouver avec des fiancées et femmes de tous les côtés... Et entre vous biensûr ! Parce qu'on ne se mélange pas ! " Lançais-je d'une manière théâtrale presque dramatique. Est-ce que je suis entrain de parler pour moi, pauvre Student - mais princesse de Miami à la peau hâlée s'il vous plait - qui ne peut pas faire sa petite vie avec un Eliot bien sexy à cause d'un mariage imposé ? Non voyons, jamais... Je l'écoute et joue l'intéressé. " Ah oui... Tu sais quand même qu'une femme peut se pencher en avant mais pas se faire enculer pour autant ? Et que, on a un lubrifiant naturel aussi... " Ugh, sérieusement ? Putain je manque presque de tact là, je me désole !

« Et voilà comment transformer un spectacle comique en une partouze improvisée. » Tu commentais dans un petit rire, t'imaginant avec facilité les spectateurs qui, une fois bien excités dans leurs pantalons trop serrés, se levaient et se mélangeaient entre eux pour passer une bonne after party mouvementée. C'était le genre de concept qui ferait fureur, tu le sentais. Tu levais tes yeux au ciel lorsqu'elle te répondait qu'elle ne partirait pas et que sa maman l'avait éduquée de manière à ce qu'elle s'intéresse aux gens et non aux rumeurs diffusées sur eux – et bizarrement, t'avais du mal à la croire de ce côté-là, elle avait plutôt l'air de s'intéresser pour trouver des choses sur lesquels faire chier les gens, et encore plus avec les bruits de couloirs. « Ta maman ne t'as jamais dit de n'pas parler aux inconnus ? » Tu rétorquais – et oui, vous n'étiez pas amis, vous n'aviez pas élevés les cochons ensemble et tutti quanti. D'ailleurs, elle assumait d'avoir envie de te faire chier, et tu haussais les épaules pour ne pas lui donner satisfaction sur ton patronyme. « Peut-être que j'vais en devenir fier grâce à toi. Ce sera toujours mieux que de s’appeler Kyla. » Au moins, ça contenait une certaine prestance que son nom complet n'avait pas. Tu l'écoutais t'expliquer les raisons qui l'a poussait à ne pas demander à votre présidence des renseignements sur ta confrérie, et ce n'était pas faux après tout, ils n'allaient pas dénigrer votre maison ni avouer à cette petite fouineuse les défauts qu'elle avait. Toi en revanche, tu n'étais plus vice-président, et t'avais besoin de balancer à n'importe qui tes frustrations. « Qu'est-ce que tu veux qu'je te dise ? J'aime la Eliot House, j'me plierais pas en quatre pour elle sinon. Après non, c'est jamais tout rose une confrérie, et « l'élite » laisse à présent un peu trop entrer dans son groupe n'importe qui. Des gens qui n'ont pas de valeurs ou sont totalement hypocrites et qui s'en foutent au final de la maison si ce n'est du prestige que cette appartenance leur apporte. » Tu avouais dans un petit roulement d'yeux, ennuyé par ces membres qui n'avaient aucuns respects et que votr présidence ne viraient toujours pas. Tu ne comprenais pas. Tu riais à sa prochaine remarque, tes yeux malicieux se posant sur elle. « Qu'est-ce que ça peut bien te faire qu'on ai pleins de femmes magnifiques comme à l'époque ? Tu n'serais pas salement intéressée par l'un de nous et trop frustrée de nos devoirs parfois débiles ? » Tu demandais, curieux de sa réponse, détaillant ses réactions, tes doigts tapotant sur le bois de la table. « Puis tu nous généralises là. Toi-même t'as remarqué que mon copain était Winthrop – j'me mélange. Puis Zakhar va épouser une Mather, Dia est divorcée d'un ancien Lowell et Winthrop... » Tu comptais, puisque telle était la vérité. Elle te demandait ensuite des conseils sexuels – sûrement pour la joke, oh, tant pis – et voilà que tu lui racontais ce que tu avais pu apprendre de tes expériences passées. Tu éclatais de rire alors qu'elle précisait qu'elle ne parlait pas forcément de se faire prendre l'anus et que les femme avaient un lubrifiant naturel. « Et ? Excuse-moi, si tu me demande de l'aide, je te parle de ce que je connais peut-être mieux que toi. Si tu parles de pénétration vaginale, désolé, mais là, c'est pas moi qu'il faut chercher pour des conseils. » Tu répondais amusé – et oui, tu pouvais l'aider niveau coït, mais t'avais pas de vagin.

" Une caméra et c'est un porno " Lançais-je avec un large sourire sur le visage. J'ai jamais été sur un porno et j'en suis bien heureuse. Il m'arrive d'en regarder mais c'est tout, ça s'arrête là. Je le regarde et ris légèrement. " Si. Surtout ceux qui ont des drôles de visages et qui vendent des glaces dans une camionnette ou qui se baladent en camionnette " Le cliché du pervers pédophile en soir. " Mais t'es pas un inconnu, tu vends pas de glace et t'as pas de camionnette... " Il a juste le drôle de visage. Oh ça va, je suis une connasse c'est pas nouveau quoi... Et la seule glace qu'il a, j'en veux pas. Et mon petit pot à la vanille, ça l'intéresse pas, il préfère les miko, les fusées ! Pas ma faute... " Kyla Eleanor s'il te plait. Le deuxième prénom fait presque princier. Allez, marions nous Nemo, je sais que t'en crèves d'envie. Moi aussi je sens cette tension entre nous " Cette tension que je créé à la perfection. Je me rends compte que je l'ai appelé. Merde. Première faute. J'écoute ce qu'il me dit sur la EH et je suis presque déçue qu'il ne soit pas plus... précis. Putain, j'ai rien à me mettre sous la dent là. " Oh, mon cher Rainier, le jour où j'aurais peur d'une fille pour son caractère de merde et sa famille à la con... Ça se saura " Même pas peur d'Ombeline ! Je vais faire une seule et unique bouchée de cette pétasse blonde. Les blondes, c'est moche ok ? Les brunes, c'est mieux. " Ouille, ça fait de sacrées ombres au tableau ça " Soufflais-je, faussement choquée. Ouai, sont pas tous comme ça. Mais le pauvre con qui me plait le voit pas comme ça. Il m'a bien proposé de l'épouser si j'étais une Eliot. Le prestige, tout ça. Je suis sûre que j'ai plus de valeurs que tous ces gosses de riches qui croient que le monde leur est du. J'ai juste pas assez de fric, hormis celui que je pique aux riches lors de mes soirées de boulot. Je l'écoute et fronce les sourcils. Merde, il est gay de chez gay ? Je croyais qu'il était bi moi... La mode est à la bisexualité en plus. Je suis à la mode ahah. " T'as jamais couché avec une fille ? On peut essaye si tu veux " Soufflais-je avec un léger sourire. Coucher avec un homosexuel, quel défi ! Mais c'est peut être un peu trop ... direct pour lui.

« T'as jamais fait d'porno toi ? » Quoi ? Elle avait tellement changée depuis le temps, depuis qu'elle était toute gentille et sortait avec Alaska, que tu te disais que si elle avait prit un virage à trois-cent soixante degré, autant qu'elle le fasse complètement. Si la débauche était devenu son truc, alors tu l'imaginais bien faisant du porno amateur ou moins amateur pour se gagner un petit salaire tous les mois. Tu l'écoutais te décrire le parfait stéréotype du pédophile qui n'avait tellement pas peur qu'il se choisissait ses victimes en plein jour, mais heureusement ce n'était en tout point pas toi... Ou presque. « Ça ne veut pas dire que tu as champs libre pour me parler comme si nous étions les meilleurs amis du monde. On est des connaissances, c'est pas folichon non plus comme relation. » Mais apparemment, elle semblait adorer être en compagnie de personnes qu'elle n'aimait pas, elle devait avoir un côté masochiste très prononcé. Tu riais alors qu'elle te sortait un faux truc débile, comme quoi il existait une tension électrique entre vous qui vous reliait et que vous deviez le sentir, c'était obligé, tellement c'était fort et c'était beau. Et merde, un mariage ? Encore ? « Qu'est-ce qu'on toutes les femmes à vouloir se marier avec moi en ce moment ? » Tu te plaignais en secouant ton visage, Hippolyte l'autre jour, maintenant Kyla, heureusement que la polygamie n'était réellement pas autorisée. Tu arquais un sourcil alors qu'elle recommençait à t'appeler Rainier – pourquoi se forçait-elle ? - et elle ne commentait pas sur l'envers du décors que tu n'avouais qu'à demi-mot, mais se concentrait plutôt sur les mariages arrangées. « Tu n'as pas à en avoir peur, tu rattrapais, car tu parlais plutôt de frustration et d’agacement de voir l'homme qu'on aime en épouser une autre par obligation. Et puis, pourquoi es-tu si méchante avec une fille qui n'existe pas ? » Tu demandais dans un haussement d'épaules. Elle parlait d'ombres au tableau lorsque tu énonçais le fait que la plupart des Eliots se mélangeaient quand même aux autres – puis vous imaginez comment ça ferait peur si vraiment personne ne parlait à d'autres gens des autres confréries ? Ça ferait très secte malsaine et ça vous donnerait dans tous les cas un côté bien trop solitaire pour des personnes qui déjà peuvent ne pas s'entendre entre elles si tous sont snobs et se croient plus haut que le soleil. Voilà qu'elle te demandait si tu n'avais jamais couché avec une fille - décidément, elle sautait de conclusions en conclusions sans comprendre le concept même de conseils. Tu ne peux pas conseiller quelqu'un sans avoir un minimum d'expériences, et par là on parle plus d'une petite. Tu lâchais un petit rire. « Désolé, je sais que ça aurait été un honneur pour toi, mais j'ai effectivement déjà couché avec des femmes. Mais pas au point de t'offrir de précieux conseils, tu vois ? Je suis bi mais j'ai plus de connexions avec les hommes. » Tu lui avouais.